Journal d'écoute / Listening Diary
2010-07-16
CHRISTOPHE CHARLES + I8U / Unter den linden + Und Transit (Non-Visual Objects)
Non, ce n’est pas une collaboration, mais bien un CD partagé entre Christophe Charles et i8u (la Québécoise France Jobin) qui ont droit chacun à une demi-heure. Charles propose une unique pièce de 30 minutes, concoction d’enregistrements de terrain et ambiants placés à l’extrême frontière de l’audible - je dois absolument réécouter pour m’en faire une bonne idée, elle est passée épouvantablement inaperçue. La proposition d’i8u est plus substantielle (du moins, au premier coup d’oreille), tout en respectant l’esthétique très microscopique de l’étiquette (qui correspond à la sienne, d’ailleurs). Cinq pièces donc, aux bourdons plus présents, aux couleurs froides, aux sons parfois en creux - “Montag” est très agréable. Mais ça ne vaut pas son dernier album chez Room40.
No, this is not a collaboration. It is a split CD with Christophe Charles and i8u (Quebecer France Jobin) contributing a half hour of material each. Charles offers a single 30-minute track, a concoction of field and ambient recordings arranged at the very threshold of audibility – I’ll have to listen again under perfect conditions to figure it out, as it went by almost completely undetected. i8u’s proposition is more substantial (at least on first listen), while keeping close to the microsound aesthetic of this label (which happens to fit her own too). Five tracks with heavier drones, cold colours, and occasionally hollow sounds. “Montag” is quite enjoyable. But it’s no match to her recent full-length on Room40.
ASHER + FOURM / Slected Passages + set.grey (Non-Visual Objects)
Même série, même principe. Je connaissais déjà Asher, mais pas Fourm. Asher livre cinq pièces à l’écoute difficile, des enregistrements de piano dans des ambiances réelles fortement dégradées - du gros grain de bruit de fond retraité. C’est une esthétique très précise, mais aride, et je n’y perçois pas l’impression hivernale que lui y voit. Les longues pièces de Fourm sonnent moins formalistes - mais ne le sont pas moins. Belle recherche en une sorte de sculpture sonore. On sent de la spontanéité même si ça doit être très méthodique.
Same series, same principle. I knew Asher already, but this is my first exposure to Fourm. Asher delivers five tracks of a difficult listen, piano recordings in highly degraded ambient sound - coarse-grained re-treated background noise. As an artistic approach, it’s very precise but dry, and I don’t get the winter feeling Asher says he sees in these pieces. Fourm’s two longer tracks sound less formalistic, which doesn’t mean they aren’t. Fine research in a certain form of sound sculpture. I can feel spontaneity despite the fact that this music must be very methodical.
MERZBOW / Kokuchou: 13 Japanese Birds Pt. 8 (Important Records)
Du très solide. Concis, dynamique, lourd mais pas monolithique (enfin, pour du Merzbow). Et “Mesmerism” est possiblement la meilleure pièce courte de Merzbow (5 minutes) que j’aie entendu.
Strong stuff. Concise, dynamic, heavy though not monolithic (well, for Merzbow, that is). And “Mesmerism” might be the best Merzbow short track (5 minutes) I ever heard.
ÓDMENN / Ódmenn (Shadoks Music - merci à/thanks to Forced Exposure)
Donc, Shadoks Music a décidé de faire pour l’Islande ce qu’elle avait fait pour l’Afrique du Sud: en rééditer les perles de rock progressif et psychédélique du tournant des années 70. Après Svanfridur et Trúbrot (chroniqués la semaine dernière), voici Ódmenn, un quatuor qui a enregistré que cet album double éponyme, paru fin 1970 (et réédité sur un CD). Un rock bluesé et exploratoire, avec quelques chiffres indicateurs impairs, des solos de guitare acidulés, de bonnes mélodies et un “freak-out jam” de 20 minutes en guise de face D (“Frelsi”, sympathique mais narcissique). Pas aussi impressionnant ou original que Trúbrot, mais un effort solide qui semble combiner des influences du rock psychédélique de la côte ouest américaine et celles du hard rock britannique.
So Shadoks Music has decided to do for Iceland what it did two years ago for South Africa: reissue their lost prog and psych rock gems from the turn of the ‘70s. So after Svanfridur and Trúbrot (reviewed last week), here is Ódmenn, a quartet who recorded only one album, this double-LP eponymous release from late 1970 (reissued on one CD). Bluesy, exploratory rock, with a couple of odd time signatures, acid guitar solos, nice melodies, and a 20-minute freak-out jam on the fourth LP side (“Frelsi”, enjoyable but quite overindulgent). Not as impressive as Trúbrot, but a strong effort that seems to combine influences from US West Coast psychedelic rock and British hard rock.
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