Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2011-04-22

2011-04-20/21: Ballbreaker Ensemble, Jazzwerkstatt Bern, Jack Beauregard, The Horror The Horror

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-20

Le Ballbreaker Ensemble est le big band du collectif suisse Jazzwerkstatt qui regroupe plusieurs musiciens de jazz actuel autour d’un festival et d’une étiquette (un subsidiaire de Unit Records). Töff est la première publication de Jazzwerkstatt et ce coup d’envoi résonne clairement. Ce big band actuel sait taper fort (avec deux batteurs) et les huit compositions interprétées ici le présentent comme un “powerhouse”. Nombre des compositions proviennent de l’interne, mais d’autres viennent d’artistes externes au groupe. Par exemple, on doit “Angry Angus” qui ouvre l’album à Andreas Schaerer (de Hildegarde lernt fliegen). C’est un moment fort qui allie hooks puissants, finesse et humour. L’album se conclue tout aussi puissamment avec “Das Begräbnis des herrn w.” du saxophoniste Marc Stucki, dans un style qui évoque fortement les orchestres de Satoko Fujii. Un disque solide, chaudement recommandé.
The Ballbreaker Ensemble is the big band of the Swiss collective Jazzwerkstatt, which also operates a festival and a record label (a subsidiary of Unit Records). Töff is that label’s first release, and a resounding success. This creative big band cane hit hard (with two drummers), and the eight compositions performed here cast it in a powerhouse role. Most of the compositions have been written from within, but a few came from outside the band, like the opener, “Angry Angus,” penned by Andreas Schaerer (of Hildegarde lernt fliegen). It is a highlight, with powerful hooks, finesse, and homour. The album concludes with a similar high, saxophonist Marc Stucki’s “Das Begräbnis des herrn w,” in a style strongly reminiscent of Satoko Fujii’s orchestras. A strong record that comes heartily recommended.

Cette compilation regroupe des extraits des concerts présentés lors du 3e festival organisé par le collectif suisse Jazzwerkstatt Bern. On passe de l’improvisation expérimentale (un trio avec Andreas Schaerer, entre autres) à des trucs plus jazzés (“Tango for Thelonious” de Help), du hiphop expérimental (Black Tiger vs. Jazzwerkstatt), des moments plus forains et même de la chanson (Nadja Stoller en finale, franchement sympathique). Un peu mêlant, mais amusant. Certaines propositions sont convenues, mais on trouve une bonne dose de talent à travers le tout.
This compilation album culls excerpts from concerts presented at the 3rd festival hosted by Swiss collective Jazzwerkstatt Bern. The program includes experimental improvisation (a trio featuring Andreas Schaerer, among other acts), jazzier bits (like Help’s “Tango for Thelonious”), experimentla hip hop (Black Tiger vs. Jazzwerkstatt), circus music, and even songwriting (Nadja Stoller at the tail end of the CD, very enjoyable). A little confusing, all this diversity, but a fun record. Some propositions are predictable, but there’s a fair dose of talent running through the project.

2011-04-21

JACK BEAUREGARD / The Magazines You Read (Tapete Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Ce 2e album du duo allemand de pop indie Jack Beauregard me laisse sur ma faim. Je n’y retrouve pas des mélodies aussi accrocheuses que sur Everyone is Having Fun. Des arrangements plus ordinaires, des chansons moins inspirées et, dans le cas de “Hollywood”, un réel faux pas (une chanson électro qui fait très années 80). Peut-être qu’à la réécoute, les choses se placeront, mais ce premier contact m’a déçu.
This 2nd album by German indie pop duo Jack Beauregard has left me wanting. The melodies here are not as catchy as on Everyone is Having Fun. Arrangements are lacklustre, the songs less inspired, and “Hollywood” is a bona fide faux pas (an ‘80s-souding electropop song). Maybe it will all gel with a second listen, but this first contact is disappointing.

THE HORROR THE HORROR / Wilderness (Tapete Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Troisième album de ce groupe suédois. Il serait plus pop que les précédents (je ne les ai pas entendus). Très pop effectivement, très ordinaire aussi. L’écriture est simple et peu remarquable (“Imbecile” ressort du lot), les arrangements sont léchés mais n’arrivent pas à impartir une troisième dimension à un matériel plutôt plat.
A third album for this Sweish group. This one is said to sound more pop than the previous ones (I haven’t heard them). Very pop indeed, and very ordinary. Simple unremasrkable songwriting (“Imbecile” stands out), and the lush arrangements fail to impart a third dimension to what is rather flat material.

2011-04-20

2011-04-19: Michel Wintsch, Cappelletti/Massaria/Stranieri/Maneri


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-19

Avec Metapiano, le pianiste suisse Michel Wintsch avance sa proposition la plus audacieuse des dernières années. Au fil de 14 courtes compositions, il développe une prestation d’homme-orchestre inusitée où, en plus d’une palette techniques étendues au piano à queue, il utilise aussi deux synthétiseurs et des tambours qu’ils jouent à l’aide de pédales de grosse caisse. Le tout en temps réel. Plus qu’une palette sonore étendue, on a droit ici à une réinvention du récital de piano. L’apport des synthétiseurs atténuent le style toujours un peu jazzé de Wintsch. Le résultat est étonnant, inusité et probant.  [Ci-dessous: Un extrait de l’album.]
With Metapiano, Swiss pianist Michel Wintsch puts forth his boldest proposition of late. Through 14 short compositions he develops a unique form of one-man-band performance where, in addition to extended techniques on and in the concert piano, he also uses two synthesizers and drums played with bass drum pedals. All without overdubs. More than an expanded sound palete - this is a downright reinvention of the piano recital. And the synths attenuate Wintsch’s jazzy stylings. Surprising, unusual, and convincing.  [Below: An excerpt from the album.]

ARRIGO CAPPELLETTI - ANDREA MASSARIA - NICOLA STRANIERI - MAT MANERI / Metamorphosis (Leo Records)
Collaboration entre un trio italien (piano, guitare, batterie) et l’altiste américain Mat Maneri. Un beau disque qui oscille entre un jazz improvisé aux résonances suisses et une touche de lyrisme méditerrannéen, soit un univers qui convient très bien au chant si humain de l’alto lorsque Maneri lui donne vie. Une session qui, sans être marquante, est très agréable.
A collaboration between an Italian trio (piano, guitar, drums) and American viola player Mat Maneri. A fine record somewhere between Swiss-sounding improvised jazz and a Mediterannean touch of lyricism - a soundworld fit for the so human voice of Maneri’s viola. Not a striking session, but a highly enjoyable one.

Pour le reste, je réécoute quelques disques en préparation du Délire musical de ce soir: Beardfish (vraiment très bon, même si j’aime moins les passages plus heavy) et Pitom (mon opinion se réchauffe à la deuxième écoute).
For the rest of the day, I’m giving second spins to records in preparation for tonight Délire musical: Beardfish (really good, although I’m less fond of the heavier bits) and Pitom (I’m warming up to this one on second listen).

2011-04-19

Délire actuel, 2011-04-19

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 19 avril 2011
Broadcast of April 19, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
La collection “Framework” de Sub Rosa: L’étiquette belge Sub Rosa a ajouté une nouvelle collection à son catalogue. La série Framework est tout simplement brillante. Une qualité rarement vue en matière de musique électronique expérimentale et d’art sonore. Voici la première demi-douzaine de titres publiés depuis janvier 2011.
Sub Rosa’s “Framework” series: Belgian label Sub Rosa has added a new series to its catalogue. “Framework” is promising to be a brilliant body of works. A very high level of quality in experimental electronic music and sound art. Here’s the first six releases since January 2011.

CRISTIAN VOGEL / Sora Tobu Black Swan (20:57) - Black Swan (Sub Rosa) [Framework #1]

*NOVI_SAD / Srebrenica (25:36) - Inhumane Humans (Sub Rosa) [Framework #4]

*ISRAEL MARTINEZ 1 El Hombre que se sofoca (15:22) - El Hombre que se sofoca (Sub Rosa) [Framework #5]

*VULTURES QUARTET & PHILIPPE PETIT / Poussière (8:44) - Tourbillon d’obscurité (Sub Rosa) [Framework #6]

*FRANCISCO LÓPEZ / Untitled #244 (extrait/excerpt: 14:30) - Untitled #244 (Sub Rosa) [Framework #3]

*ULRICH KRIEGER / Fathom (extrait/excerpt: 15:30 - 21:30 = 6:00) - Fathom (Sub Rosa) [Framework #2]

merci à /thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

“FRAMEWORK”
Tous les détails sur cette collection de Sub Rosa sur cette page.
This page has all the details about Sub Rosa’s “Framework” series.

Délire musical, 2011-04-19

DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 19 avril 2011 (rediffusion le 25 avril)
Broadcast Date: April 19, 2011 (rebroadcasted on April 25)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: PITOM / In the Merit of… - Blasphemy and other Serious Crimes (Tzadik)

BEARDFISH / The Platform (7:30) - Mammoth (Superball Music)
VAN DER GRAAF GENERATOR / Bunsho (5:03) - A Grounding in Numbers (Cherry Red/Esoteric)
*DR. FEELGOOD / Roxette (2:58) - Dirty Water: The Birth of Punk Attitude (Year Zero)

*TELEBOSSA / Feltro no Ferro (5:08) - Telebossa (Staubgold)
ARANIS / Ade II (1:32) - Roqueforte (altrOck)
CHRISTIAN KIEFER / Sorry, My Love (3:56) - The Inexplicable Falling (Mudita Records)
JÓHANN JÓHANNSSON / Theme (3:23) - And in the Endless Pause There Came the Sound of Bees (NTOV/Cobraside)

EARTHMONKEY / Raging Cyclepath (5:20) - Alms of Morpheus (Beta-lactam Ring Records)
CHURCH OF HED / Santa Monica Beach (4:25) - Rivers of Asphalt (Eternity’s Jest)

KLAUS SCHULZE / Count Me In (4:04) - La vie électronique 8 (MIG)


merci à /thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

BEARDFISH
Mammoth vient avec un DVD en concert inclus. En voici un extrait.
Mammoth comes with a bonus live DVD. Here’s a track from it.

TELEBOSSA
Une autre pièce de l’album, en concert.
A different track from the album, here performed live.

2011-04-18: Zeitgeist, Shift, Merrell Fankhauser, Tecumseh


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-18

ZEITGEIST / Here and Now (Innova)
Le quatuor de musique contemporaine Zeitgeist (clarinette, piano, deux percussions) célèbre son 30e anniversaire avec un album double chez Innova. Pour l’occasion, l’ensemble a commandé à 30 compositeurs de son État, le Minnesota, une œuvre de 150 secondes, puisque le Minnesota célèbre aussi son 150e. Ces 30 miniatures sont présentées sur deux CD totalisant à peine plus de 80 minutes (c’est dire que certains ont respecté les consignes moins que d’autres). Cela dit, le fait de séparer le groupe de pièces en deux salves aide à ne pas se sentir bombardé. La qualité est au rendez-vous, autant dans la composition que dans l’exécution, et la variété aussi: certains compositeurs sont plus audacieux que d’autres, certaines pièces font appel aux électroniques, d’autres enfin se limitent à ces dernières. Par exemple, “Ineffable” de Mike Olson utilise strictement des échantillons sonores du quatuor. Les pièces d’Ann Millikan, de Steve Heitzeg, de Philip Blackburn et de Mary Ellen Childs comptent parmi mes préférées.  [Ci-dessous: Un documentaire de 15 minutes sur la relation entre Zeitgeist et le compositeur Andrew Rindfleisch (en lien avec le disque précédent de Zeitgeist, Night Singing). Beaucoup d’extraits de répétitions.]
The contemporary music quartet Zeitgeist (clarinet, piano, two percussion) celebrates its 30th anniversary with a double album on Innova. For the occasion, the ensemble commissioned 150-second compositions from 30 composers living in their home state of Minnesota, since Minnesota is celebrating its 150th anniversary. These 30 miniatures are split accrod two CDs totalling barely over 80 minutes (which means that some composers have bended the 150-second rule). That being said, splitting them into two salves helps us not feel bombarded. Quality is there, both in composition and execution, and variety is there too: some composers are bolder than others, some pieces use electronics, and some even use ONLY electronics. For instance, Mike Olson’s “Ineffable” consists in sound samples of the quartet. My favorites after one listen are the pieces by Ann Millikan, Steven Heitzeg, Philip Blackburn and Mary Ellen Childs.  [Below: A 15-minute documentary about the relationship between Zeitgeist and composer Andrew Rindfleisch (in relation with their previous CD Night Singing). Lots of in-rehearsal footage.]

SHIFT / Songs from Aipotu (Leo Records)
Shift est un quintette d’improvisation libre composé de Frank Gratkowski (anches), Thomas Lehn (synthé analogique), Philip Zoubek (piano), Dieter Manderscheid (contrebasse) et Martin Blume (percussions). Songs from Aipotu regroupe deux concerts enregistré à 10 mois d’intervalles. Des prestations puissantes dans un style s’inspirant du type de free jazz que déploie souvent Paul Dunmall. “Modern Classics” marque le pinacle de ce disque énergique. On entend rarement Lehn dans un contexte aussi véhément sans devenir bruitiste.
Shift is a free improvisation quintet consisting of Frank Gratkowski (reeds), Thomas Lehn (analog synth), Philip Zoubek (piano), Dieter Manderscheid (doublebass) and Martin Blume (percussion). Songs from Aipotu culls excerpts from two concerts recorded 10 months apart. Powerful performances in a style akin to the kind of free jazz often deployed by Paul Dunmall. “Modern Classics” is the highlight of this hard-driving record. I have rarely heard Lehn in such a boisterous yet not noise-based environment.

MERRELL FANKHAUSER / Return to Mu (Gonzo Media Group)
Merrell Fankhauser a d’abord fait carrière dans les groupes surf des années 60 (The Impacts), puis a participé à la vague Flower Power (HMS Bounty), avant de déménager à Hawaï à la recherche du mythique continent de Mu, laissant dans son sillage quelques disques peu prisés à l’époque et devenus des raretés. En 1999 paraissait Return to Mu, un LONG disque mélageant rock psychédélique de la côte ouest, tendances nouvel-âgeuses et influences hawaïennes. Très “cheesy” dans les pires moments, passables pour certaines chansons plus développées. Mais sans plus. Cette réédition est assortie d’un documentaire de 30 minutes (à la fois biographie et making-of) sur un DVD en extra (et il s’agit d’un transfert bête et méchant VHS-DVD, avec le bas de l’image qui distortionne et une basse résolution d’image).
Merrell Fanhauser started in surf rock bands back in the ‘60s (The Impacts), then moved to the Flower Power movement (HMS Bounty) before moving to Hawaii in search of the mythical Mu continent, leacing in his wake a string of albums that were unpopular back then but became collector’s items. In 1999 came out Return to Mu, a LONG record blending West Coast psych rock with New Age music and Hawaiian influences. Very “cheesy” at its worst, acceptable in its more developed songs. But no more. This reissue adds a DVD featuring a 30-minute documentary (a bio combined with a making-of and oh so cheesy music videos; and it’s cheap VHS-to-DVD transfer, complete with bottom video distortion bar and low resolution).

TECUMSEH / Return to Everything (Beta-lactam Ring Records)
Un trio sludge pris en flagrant délit d’imitation de Sunn 0))). Un disque court (25 minutes), trois pièces qui marquent un territoire assez restreint, dont l’extension va de Sunn 0))) à Nadja. Cela dit, c’est lourd et vrombissant à souhait.
A sludge trio caught red-handed imitating Sunn 0))). A short record (25 minutes), three tracks delimiting a narrow territory between Sunn 0))) and Nadja. That said, it’s plenty heavy and throbbing.

2011-04-18

2011-04-15: The Crossing, Michael J. Evans, Opus Avantra, Phideaux


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-15

THE CROSSING / It Is Time (Navona Records)
The Crossing est un solide chœur de musique classique et contemporaine. L’étiquette Navona lui consacre un disque complet. Dirigé par Donald Nally, la chorale interprète des œuvres de David Shapiro, Kile Smith, Paul Fowler, Frank Havrøy, Erhard Karkoschka et Kirsten Broberg. Les deux pièces de Shapiro explorent des harmonies dissonnantes solidement maîtrisées. Les autres compositeurs sont moins audacieux, mais “Where flames a word” de Smith et “Breathturn” de Broberg développent des idées originales. Et en tout et pour tout, It Is Time est fort joli.
The Crossing is a strong choir devoted to classical and contemporary music. Navona Records just devoted a record to it. Conducted by Donald Nally, the choir performed works by David Shapiro, Kile Smith, Paul Fowler, Frank Havrøy, Erhard karkowschka, and Kirsten Broberg,. Shapiro’s two pieces explore deeply mastered dissonant harmonies. The other composers are less bold, but “Where flames a word” by Smith and Broberg’s ‘Breathturn” develop original ideas. And all in all, It Is Time is a pretty nice offering.

MICHAEL J. EVANS / Eidola (Navona Records)
Une musique orchestrale beaucoup trop sucrée-sucrée. Gordon Giltrap ou Anthony Phillips dans leur plus mielleux, en mode symphonique. J’ai dû abandonner avant la fin. Pas pour moi.
This orchestral music is too sickly-sweet for me. Gordon Giltrap or Anthony Phillips at their cheesiest - symphonic style. I had to give up halfway through.

OPUS AVANTRA / Introspezione (Artis)
Tant qu’à surfer dans la musique classique... Les Italiens Opus Avantra. Introspezione était leur premier disque, paru en 1974. Un mélange inusité d’opéra, d’éléments médiévalisants (version méditerranéenne), de dissonnance et de collage d’improvisations libres. Élégant et original, mais ça manque un peu de punch (c’est très lyrique). La cantatrice Donella del Monaco a une solide voix opératique.
As long as I’m knee-deep in classical music… My first foray into the discography of Italian group Opus Avantra. Introspezione was their first record, released in 1974. An unusual blend of opera, Medieval elements (Mediterranean style), dissonance and free improvisation collages. Elegant and original, but it lacks a bit of punch (it’s very lyrical). Classical singer Donella del Monaco has a strong operatic voice.

PHIDEAUX / Number 7 (Bloodfish)
Paru en 2009, ce disque marque le moment où Phideaux atteint sa vitesse de croisière: un disque parfaitement réalisé, autant au niveau de l’écriture que de la production. Et un artiste arrivé à une forme de rock néo-progressif riche en mélodies accessibles mais intéressantes. Les pièces épiques tiennent la route, les plus courtes ne déparrent pas l’ensemble, et le tout me fait penser à Janison Edge et au côté plus doux de Porcupine Tree (Phideaux est très axé sur le piano, très peu de grosse guitare).
Released in 2009, this record marks the moment when Phideaux reached their cruising speed: a perfectly produced album, in terms of both writing and production. And an artist who has covered a lot of ground before developing a fine form of neo-prog rich in accessible yet interesting melodies. The epic tracks hold up very well, and the shorter songs aren’t throwaways. The whole thing makes me think of Janison Edge or the quieter side of Porcupine Tree (Phideaux is piano-focused; very little electric guitar).

2011-04-17

2011-04-14: Umberto Petrin, Carrier/Lapin/Lambert, George Haslam, Earthmonkey


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-14

UMBERTO PETRIN / A Dawn Will Come (Leo Records)
Le pianiste italien Umberto Petrin fait son entrée chez Leo Records avec un très bel album solo. Un jazz très créatif mais en même temps très jazz, une touche vive qui rappelle Monk, un vague à l’âme qui fait parfois penser à Howard Riley. La courte “Ostinatamente” en ouverture, on dirait le thème de Charlie Brown repensé par Borah Bergman. Chaudement recommandé.  [Ci-dessous: Un extrait de l’album.]
Italian pianist Umberto Petrin makes his debut on Leo Records with a very fine solo album. Very creative jazz that’s still deeply rooted in hazz, a lively touch reminiscent of Monk, a moody disposition that brings Howard Riley to mind. The short opener “Ostinatamente” sounds like the Theme from Charlie Brown rethought by Borah Bergman. Highly recommended. [Below: An excerpt from the album.]

FRANÇOIS CARRIER, ALEXEY LAPIN & MICHEL LAMBERT / Inner Spire (Leo Records)
Le saxophoniste québécois François Carrier (accompagné de son fidèle acolyte, le batteur Michel Lambert) et le pianiste russe Alexey Lapin sont deux des étoiles montantes de l’étiquette Leo Records qui, depuis deux ans, multiplient les publications de l’un et de l’autre. Cette rencontre en terre russe n’est donc pas un hasard. Et c’est une rencontre heureuse, le lyrisme bouillant de Carrier se mariant très bien avec le style fourmillant de Lapin. Pas aussi intense et poignant que le récent disque du trio de Carrier avec Bobo Stenson chez Ayler Records, mais une session inspirée et, enfin, récente (décembre 2010). Heureux de voir Carrier réussir à publier des enregistrements plus rapidement.
Québécois sax player François Carrier (and his trusty acolyte drummer Michel Lambert) and Russian pianist Alexey Lapin are two of Leo Records’ rising stars, with a slew of releases each in the past two years. Thus, this meeting on Russian ground is not a a huge surprise. And it’s fruitful meeting, with Carrier’s ebulliant lyricism proving a fine match to Lapin’s busy style. Not as intense or moving as Carrier’s recent Trio+ release featuring Bobo Stenson on Ayler Records, but an inspired session nonetheless, and a recent one to boot (December 2010). And it’s good to see Carrier managing to release recordings more briskly.

GEORGE HASLAM / Once Upon a Time in Argentina (SLAM Productions)
Il existe une longue histoire d’amour entre le saxo baryton britannique George Haslam et l’Argentine. Il s’y rend régulièrement depuis une vingtaine d’années. Ce disque double célèbre cette relation par deux projets. Le premier, “Once Upon a Time in Argentina”, propose une improvisation de 41 minutes en compagnie du pianiste Ruben Ferrero, d’un batteur et d’un percussionniste – une séance bouillante de métissages entre rythmes latins et free jazz. Le résultat est très créatif, enlevant, merveilleux. L’autre projet est le “Walter Thiers Memorial Saxophone Quartet” avec trois saxos argentins: une musique beaucoup plus posée, réflexive, élégiaque. Deux visages très différents de Haslam, deux disques courts (41 minutes et 30 minutes), mais un tout très satisfaisant et, à mon avis, clairement le meilleur des albums “argentins” de George Haslam.
There is a long love story between British baritone sax player George Haslam and Argentina. He’s been going there a lot for the past 20 years. This double CD set celebrates this relationship with two projects. The first one, “Once Upon a Time in Argentina,” features aa 41-minute improvisation with pianist Ruben Ferrero, a drummer and a percussionist – a thrilling session of Latin rhythms cross-breeding with Free Jazz. The result is a highly creative, driving, splendid form of music. The other project is the “Walter Thiers Memorial Saxophone Quartet” with three Argentinian sax players; this music is a lot more poised, soul-searching and elegiac. Two very different sides of Haslam, two short records (41 and 30 minutes), but very satisfying as a whole and, in my opinion, clearly Haslam’s best Argentina-related release to date.

EARTHMONKEY / Alms of Morpheus (Beta-lactam Ring Records)
Un long album double du projet space rock/industriel Earthmonkey. Moins mordant que l’excellent Be That Charge, Alms of Morpheus est plutôt planant et fort en longueurs. Tout de même quelques moments intéressants, dont le rap de “Break It Down” et le l’orgie sonore de la pièce-titre, 20 minutes d’idées studio collagées, glorieusement chaotique. En guise de coda, on a droit à deux pièces du “Earthmonkey’s Boom Band” - un groupe en bonne et due forme (contrairement aux assemblages studio de Peat Bog), et force est de constater qu’en formule live, Earthmonkey s’approche BEAUCOUP d’Acid Mothers Temple.
A long double album from space/industrial rock project Earthmonkey. Less snappy than the excellent Be That Charge, Alms of Morpheus is rather trippy and, well, lengthy. Still, some interesting moments, among which the rap “Break It Down” and the sonic orgy of the 20-minute collaged title track, gloriously chaotic. Disc 2 offers a coda in the form of two tracks billed to the “Earthmonkey’s Boom Band” – a bona fide live band (unlike Peat Bog’s studio assemblages), and it must be said that as a live band, Earthmonkey gets mighty close to Acid Mothers Temple.