Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2012-03-02

2012-03-01: Attilio Novellino, Naegelen/Risser/Rühl, Brazzaville

Journal d'écoute / Listening Diary
2012-03-01

ATTILIO NOVELLINO / Through Glass (Valeot Records)
Un jeune artiste italien qui, depuis peu, vaque dans une branche électronique ambiante expérimentale/post-rock. Through Glass est une œuvre plutôt solide, bien qu’elle n’évite pas les clichés du genre. La musique coule doucement, d’une pièce à l’autre, sans s’imposer. Lorsque survient “Llyria”, l’avant-dernière pièce, on accueille favorablement ses déferlements bruitistes.
A young Italian artist who has been doing experimental ambient electronica/post-rock for a short time. Through Glass is a rather strong work, though it falls for some of the genre’s clichés. The music flows softly from track to track, unimposingly. When the penultimate track “Llyria” arrives, its noisier waves of sounds are a welcome change.

KARL NAEGELEN - EVE RISSER - JORIS RÜHL / Fenêtre ovale (Umlaut Records)
Une pianiste et un clarinettiste utilisant des techniques étendues et entretenant une relation d’improvisation dans un duo déjà établi, et un compositeur (Karl Naegelen) qui choisit de s’immiscer dans leur univers, de le codifier et de composer à l’aide de ces codes. Voilà le projet derrière Fenêtre ovale. La pianiste joue autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du piano; le clarinettiste varie les approches (et joue même du khaen à l’occasion). Et le compositeur compose - d’abord un système de notation pour les gestes et interactions qu’ont développé les instrumentistes dans leur travail commun, puis des pièces musicales spécialement pour eux. C’est très réussi, intime et riche. La longue pièce “Khen” m’impressionne beaucoup. Notons qu’Eve Risser est une moitié du groupe Donkey Monkey.  [Ci-dessous: Vous trouverez des extraits à écouter sur cette page.]
A pianist and a clarinetist using extended techniques and having a musical relationship in a long-standing duo, and a composer (Karl Naegelen) who decides to enter their soundworld, codify it, and compose for it. That’s what Fenêtre ovale is about. The pianist plays as much inside the instrument than on the keys; the clarinetist varies his techniques (and even plays khaen at some point). And the composer composes - first a notation system to translate the gestures and interactions the musicians have developed together, and then music pieces written especially for them. It’s quite successful, intimate, and rich. The longer “Khen” is a striking piece. Note that Even Risser is one half of Donkey Monkey.  [Below: This page has sound clips you can listen to.]
http://www.umlautrecords.com/album/umfrcd03

BRAZZAVILLE / 21st Century Girl (South China Sea Records)
Cet album intervient entre deux autres que j’aime beaucoup: East L.A.Breeze que je connais depuis sa parution en 2006, et Jetlag Poetry, paru l’an dernier. 21st Century Girl n’est pas de la même trempe. David Arthur Brown et sa bande y font des tentatives plutôt ratées vers le dub (“21st Century Girl”) et les synthétiseurs. Les instrumentales ne lèvent pas. Et l’inclusion d’une deuxième version de “The Clouds in Camarillo” (avec une narration supplémentaire) fait trop redite. Pour le reste, ce disque propose son lot de mélodies suaves et de chansons mémorables, dont “Anabel”, la lancinante “Baltic Sea” et la première version de “...Camarillo”. Mais c’est un opus inégal.
This album fits in between two CDs I really like: East L.A. Breeze, which I have known since its release in 2006, and Jetlag Poetry released last year. 21st Century Girl is not on the same level. David Arthur Brown and co. are making failed attempts at dub (“21st Century Girl”) and using synths. The instrumental tracks don’t lift off. And the inclusion of a second version of “The Clouds in Camarillo” (with extra narration) is too repetitive. That being said, this album contains a clutch of suave melodies and memorable songs, like “Anabel”, “Baltic Sea” and the first version of “…Camarillo”. But it makes an uneven offering.

2012-03-01

2012-02-29: Rupp/Müller/Fischerlehner, Schubert/Müller, Keijser/Barnö/Grip/Strid

Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-02-29

OLAF RUPP - MATTHIAS MÜLLER - RUDI FISCHERLEHNER / Tingtingk (Gligg Records)
Un disque stimulant d’improvisation libre entre Olaf Rupp (guitare électrique), Matthias Müller (trombone) et Rudi Fischerlehner, dont le jeu de batterie rappelle le grand Roger Turner. De l’improvisation aux gestes minutieux mais multiples, une approche pointilliste capable d’élans passionnés, le tout servi sur des durées moyennes (7 à 15 minutes) qui laissent l’attention se recentrer régulièrement. Recommandé.
A stimulating platter of free improvisation between Olaf Rupp (electric guitar), Matthias Müller (trombone) and Rudi Fischerlehner, whose drumming reminds me of the great Roger Turner. Improvisation made with small multiple gestures, a pointillistic approach that can produced passionate drives, all served in mid-size durations (7 to 15 minutes) that let your attention refocus regularly. Recommended.

FRANK PAUL SCHUBERT & MATTHIAS MÜLLER / Foils (FMR Records)
Re le tromboniste Matthias Müller (du groupe de jazz créatif Olaf Ton), cette fois en duo avec Frank Paul Schubert au saxo soprano. J’aime. Une série de duos plutôt courts, aux idées bien formées, où les instrumentistes développent une belle synergie reposant sur des techniques étendues maîtrisées. “A Million Mirrors” et “Written on Rubber” sont de superbes exercices d’écoute à deux.
Another one with trombonist Matthias Müller (I first heard him with creative jazz outfit Olaf Ton), this time duetting with Frank Paul Schubert on soprano sax. I like this one. A series of rather short duos featuring well-defined ideas, and where the instrumentalists develop a fine level of synergy resting on their mastery of extended techniques. “A Million Mirrors” and “Written on Rubber” stand out as splendid exercices in listening.

ROLAND KEIJSER - NIKLAS BARNÖ - JOEL GRIP - RAYMOND STRID / Kege snö (Umlaut)
Jazz actuel sympathique, plutôt festif, de la part d’un groupe intergénérationnel: les vieux routiers Keijser (sax/flûte) et Strid (batterie), et les jeunots Barnö (trompette/flûte) et Grip (contrebasse). Ça ne casse rien, mais c’est vivant, avec de l’esprit. Presque toutes les compositions sont signées Keijser.
Enjoyable creative jazz, on the festive side, from an intergenerational group: old hands Keijser (sax/flute) and Strid (drums), youngsters Barnö (trumpet/flute) and Grip (bass). No new ground broken, but it’s lively, spirited music. Keijser has written almost all of the material.

2012-02-29

2012-02-28: Wallin/Johansson, Rêverie Duo, Naked City

Journal d'écoute / Listening Diary

2012-02-28

PER HENRIK WALLIN & SVEN-ÅKE JOHANSSON / 1974-2004 (Umlaut Records)
Depuis quelques jours, je vous présente des albums de l’étiquette Umlaut Records. Celle-ci ne fait pas que proposer les projets frais de jeunes musiciens européens. Elle a aussi un penchant vers la préservation du passé. Publié à la suite du déces du pianiste suédois Per Henrik Wallin, 1974-2004 collige les quelques traces laissées par son duo avec le batteur Sven-Åke Johansson (plus connu des Nord-Américains pour sa participation au Machine Gun de Peter Brötzmann). 1974-2004 est un coffret de quatre disques, mais aucun ne fait plus de 42 minutes. Sont rassemblés, dans l’ordre, une courte session de 2004 avec le contrebassiste Joe Williamson (très réussie), des enregistrements de 1974 et 1975, puis un album double de 1986 paru à l’origine chez FMP (je crois - aucun détail sur l’aspect réédition-ou-inédit dans le livret). La qualité sonore du matériel de 1986 est déficiente, mais le duo y mène un train d’enfer, à coups d’éclats boogie-woogie, de chansons impromptues et de percussions théâtrales, le tout en deux sets ininterrompus. Pour l’esprit, ça me fait penser au Clusone Trio.
IN the past few days I have been reviewing albums from Umlaut records. This label does not solely release fresh projoects from young European musicians, it also delves in conservation of the past. Released following the death of Swedish pianist Per Henrik Wallin, 1974-2004 collects the few traces left by his long-standing duo with drummer Sven-Åke Johansson (best known by North-American jazz heads for his role in Peter Brötzmann’s Machine Gun). 1974-2004 is a 4-CD box set (but none of the discs runs beyond 42 minutes). The material collected consists in: a short 2004 session with bassist Joe Williamson; 1974-1975 recordings; and a double album recorded in 1986, originally released by FMP (I think - details about what is being reissued and what is previously unreleased are very scarse). Sound quality of the 1986 material is sub-par, but the duo gives of wild performance, full of boogie-woogie escapades, song-bursting, and circus percussion = the spirit of it is strongly reminiscent of the Clusone Trio.

RÊVERIE DUO / Stagioni (SLAM Productions)
Duo guitare acoustique et violoncelle formé de Valerio Daniele et Redi Hasa. Très belle musique instrumentale s’inspirant de la Renaissance italienne et de la musique improvisée. Passages texturaux et abstraits (“Il Ritorno”) côtoyant des moments de pure beauté mélodique (“La Barchetta di carta,” “Il Resto delle cose,” “Stagioni”). Sobre mais touchant.
An acoustic guitar/cello duo consisting of Valerio Daniele and Redi Hasa. Beautiful instrumental music drawing from the Italian Renaissance and free improvisation. Textural, abstract passages (“Il Ritorno”) brushing elbows with moments of pure melodic beauty (“La Barchetta di carta,” “Il Resto delle cose,” “Stagioni”). Moving music, yet retrained.

NAKED CITY / Torture Garden/Leng Tch’e (Tzadik)
(Dernière d’une série de sept chroniques quotidiennes. Je me rattrape dans mon Zorn. C’est loin d’être terminé, mais c’est tout ce que mon budget me permet pour l’instant.) Naked City a fait école - pour plusieurs, cette forme de jazz hardcore aux virages abrupts a même défini ce qu’est Zorn, à tort. Cela dit, “Torture Garden” est un assaut auditif sans égal à l’époque et avec quelques imitateurs aujourd’hui (dont Zorn lui-même, hello Moonchild). La qualité d’écriture est indéniable et la qualité d’exécution aussi (avec Zorn, Frisell, Horvitz, Frith, Baron et l’hallucinant Yamataka Eye). Essoufflant, exigeant, maudissant, mais très très bon. Et si vous pensez que c’est la vitesse et le côté zappette de la chose (succession de très courts mouvements) qui est le plus difficile à supporter, attendez d’arriver à “Leng Tch’e” - un interminable sludge rock d’une intensité mesurée, une torture conçue pour vous garder en vie longtemps. Ce disque regroupe deux mini-albums parus séparément à l’origine.  [Ci-dessous: “Blood is Thin”, la pièce d’ouverture de “Torture Garden” (et en visuel la pochette originale de ce mini-album.]
(Last installment in a seven-part series of daily reviews. So I’m catching up on Zorn’s discography, but that’s all my budget allows for now.) Naked City has made its mark. For many, this hardcore jazz band with abrupt turn after abrupt turn even defines (wrongfully) what Zorn embodies. That being said “Torture Garden” is an aural assault that had no match back in 1990 and has a few imitators today (including Zorn himself, hello Moonchild). The quality of the composition is undisputable; the quality of the interpretation is incredible (with Zorn, Frisell, Horvitz, Frith, Baron, and the hallucinating screams of Yamataka Eye). Exhausting, demanding, damning, but oh so good. And if you think the worst about this music is the breakneck speed and the zapping-like edits, wait until you reach “Leng Tch’e,” an endless sludge rock of measured intensity - measured to torture you while keeping you alive for a long time. This CD culls two Eps first released seperately in 1989/1990.  [Below: “Blood is Thin,” the opening cut on “Torture Garden” (and, as visual, the original cover for that EP.]

2012-02-28

Délire actuel, 2012-02-28


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 28 février 2012
Broadcast of February 28, 2012

DESCRIPTION
DESCRIPTION
eh? records / Coffret Bill Dixon: 1re heure: La micro-étiquette CDr eh? records documente une scène expérimentale under-underground. Quelques nouveautés. 2e heure: Tout Dixon chez Soul Note en un coffret pas cher.
eh? records / Bill Dixon box set: 1st hour: CDr micro-label eh? records chronicles the experimental under-underground. A handful of recent releases. 2nd hour: All of Dixon’s records for Soul Note in one convenient (and cheap!) box set.

(8:00 pm)




PSYCHOTIC QUARTET
Quantum Entanglement
Sphaleron
09:04
KBD(UO)
[5]
Any Port in a Storm
08:45
HAG
Moist Areas (extrait/excerpt)
Moist Areas
04:54

(8:30 pm)




ELOINE
Bracket Migration
Simpler Machines
11:02
CHEFKIRK
Quiet Parts of In-Between
We Must Leave the Warren
12:16





 (9:00 pm)




BILL DIXON
Summer Song: I. Morning
The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note
04:11
BILL DIXON
November 1981
The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note
10:44
BILL DIXON
Brothers
The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note
07:44

(9:30 pm)




BILL DIXON
Negoro Codex
The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note
04:30
BILL DIXON
Anamorphosis
The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note
12:25
BILL DIXON
The Statesman
The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note
09:12



PSYCHOTIC QUARTET
Prestation en concert, vidéo amateure.
Live performance, amateur video.

Délire musical, 2012-02-28


DÉLIRE MUSICAL
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Édition du 28 février 2012
Broadcast Date: February 28, 2012

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: JOHN ZORN / Sacred Dance (Invocation) - In Search of the Miraculous (Tzadik)
(7:00 pm)




Moonage Daydream
Jetlag Poetry
03:38
South China Sea
WERNER KITZMÜLLER
Stalker
Evasion
02:52
SIREN CIRCUS
Duck is a Duck
Solid Poems on a Ghost of a Subject
03:12
DIAMANDA GALAS
Baby's Insane
La Serpenta Canta
04:41
Mute Records
The Lie
PNO GTR VOX BOX
05:06
Fie
ELECTRIC BIRD NOISE
Six Ligertilys for Elena (extrait/excerpt)
The Silber Sessions
02:00

(7:30 pm)




*BUSHMAN'S REVENGE
As We Used to Sing
A Little Bit of Big Bonanza
06:19
FRANK ZAPPA
Apostrophe
Apostrophe
05:51
Ryko
BLACKFIELD
Go to Hell
Welcome to My DNA
03:05
Kscope
Push Back
The Glass Masses
05:01
ind.
JOHN ZORN
Journey of the Magicians (extrait/excerpt)
In Search of the Miraculous
03:15






merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

BUSHMAN’S REVENGE
Prestation en concert, vidéo amateure.
Live performance, amateur video.

2012-02-27: Erik Friedlander, Anthony Pateras, Paul Rubenstein, John Zorn


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-02-27

Un beau projet jazz du violoncelliste Erik Friedlander, dont l’écriture prend ici des teintes Bar Kokhba-esques. Avec Doug Wamble, Trevor Dunn et Mike Sarin. Un quatuor tissé serré, au répertoire mélodique mais intelligent. Une belle écoute, plus satisfaisante que les derniers albums de Friedlander.
A fine project from cellist Erik Friedlander, whose writing here takes Bar Kokhbaesque hues. With Doug Wamble, Trevor Dunn and Mike Sarin. A tight-knitted quartet with a melodious and intelligent repertoire. An enjoyable listen, more satisfying than Friedlander’s previous two or three records.

ANTHONY PATERAS / Errors of the Human Body (editions Mego - merci à Dense Promotion)
Anthony Pateras signe une trame sonore agile et fascinante pour le film Errors of the Human Body d’Eron Sheean. Malgré son caractère fragmentaire (21 pièces en 62 minutes), l’album s’écoute bien sans son sujet cinématographique. Pateras y explore des voies musicales un tantinet plus accessibles qu’à son habitude et varie les approches: musiques de chambre, recherches texturales, mélodies électroniques. Trame sonore inusitée d’un compositeur hors du commun.
Anthony Pateras delivers an agile and fascinating soundtrack for Eron Sheean’s feature film Errors of the Human Body. Despite its fragmented nature (21 tracks in 62 minutes), the album provides a fine listen on its own. Pateras explores slightly more accessible musical ways than what he usually does, and in various directions: chamber music, textural experiments, electronic melodies. An unusual soundtrack from a one-of-a-kind composer.

PAUL RUBENSTEIN / Solo Trios (Spectropol Records)
Un album de compositions microtonales, où Paul Rubenstein joue de la guitare, du violon et du kalimba. Chacune des dix pièces utilise un système (entre 9 et 15 divisions à l’octave) et une gamme différents. Malgré cette diversité théorique, l’écriture est plutôt répétitive. Mais elle est enjouée et le kalimba, très présent, apporte une touche rythmique intéressante.
An album of microtonal compositions where Paul Rubenstein plays guitar, violin, and kalimba. The ten tracks all use different systems (from 9 to 15 divisions of the octave) and scales. Despite such theoretical diversity, the writing tends to be repetitive. However, the music is often cheerful, and the proeminent kalimba brings an interesting rhythmical touch.

JOHN ZORN / Dictée/Liber Novus (Tzadik)
Deux compositions sur le modèle des compositions à fiche, dans la même veine (et à mi-chemin entre) les disques Godard/Spillane et Duras/Duchamp. “Dictée” (23 minutes) et “Liber Novus” (16 minutes) sont moins frénétiques que Godard/Spillane mais pas aussi fortement ancrées dans l’univers de la musique de chambre que Duras/Duchamps. Les inspirations? L’artiste Theresa Hak-Kyung Cha et le psychiatre Carl Jung. “Dictée” contient un très beau thème musical vers la fin, mais “Liber Novus” offre un plus haut niveau de cohésion interne.
Two file card-like compositions similar to (and halfway between) the albums Godard/Spillane and Duras/Duchamp. “Dictée” (23 minutes) and “Liber Novus” (16 minutes) are less frantic than Godard/Spillane though not as firmly anchored in the chamber music soundworld as Duras/Duchamp. Zorn’s inspirations for these pieces were artist Theresa Hak-Kyung Cha and psychiatrist Carl Jung. “Dictée” features a beautiful theme toward the end, but “Liber Novus” has a higher level of internal coherence.