2013-12-05
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS
ARTISTS / The Post Romantic Empire Album (Our Sweetest Songs – merci à/thanks
to John Bourke P.R.)
Cet album, qui n’est pas une compilation mais bien un
projet, un album concept, est le fruit d’un long processus dans lequel je ne
m’embarquerai pas (lisez le tout sur le site de Our Sweetest Songs). Je n’ai
reçu qu’un téléchargement, mais il s’agit d’un vinyle triple: deux 12” et un 7”,
et l’ensemble a l’air tout simplement ravissant. Chacune des six faces propose
un morceau, et dans tous les cas il s’agit de réinventions de chansons ou de
motifs connus. Roger O’Donnell recompose le conte de Schéhérazade; Baby Dee
réinvente “The House of the Rising Sun”; “Love Will Tear Us Apart” de Joy
Division a droit à deux relectures (par Matt Howden); une fois pour “Dreams
Never End” de New Order (Maja Elliott); et enfin “Annarella” de CCCP (Maja
Elliott). La violoncelliste Julia Kent figure sur la pièce d’O’Donnell,
post-classique et post-romantique. Peter Hook et David Tibet (et Massimo
Pupillo et Andrew Liles) participent à une des deux version de “Love Will Tear
Us Apart”. Un choeur d’enfants chante “Annarella”. Bref, ce disque est une
orgie de collaborateurs de haut niveau, d’idées étranges, d’ambiances
post-classiques et de nostalgisme du tournant des années 80. Or, tous ces
éléments disparatent coalescent et arrivent à former un tout d’une grande
force. Frappant. [Ci-dessous: “Love
Will Tear Us Apart”.]
This album, which
is not a compilation but a conceptual project, has a long background – and I
won’t go into it, just read it on Our Sweetest Songs’ website. All I got was a
download version, but this is a triple vinyl album: two 12”s and one 7”, and
the whole packaging (sleeves and inserts) looks simply gorgeous. Each side
features a single piece, and each piece is a reinvention of a song or a motif.
Roger O’Donnell recomposes the tale of Scheherazade; Baby Dee reinvents the
traditional song “The House of the Rising Sun”; Joy Division’s “Love Will Tear
Us Apart” gets two very different re-readings (by Matt Howden); New Order’s
“Dreams Never End” gets one (Maja Elliott); and finally CCCP’s “Annarella”
(Maja Elliott). Cellist Julia Kent plays on O’Donnell’s post-classical/romantic
three-part suite. Peter Hook and David Tibet (and Massimo Pupillo and Andrew
Liles) all play on one of the two “Love” pieces. A childrens’ choir is heard on
“Annarella.” In other words, this album is an orgy of top collaborators,
strange ideas, post-classical moods, and early ‘80s nostalgia. Yet, all these
scattered elements come together in a striking way to form a rich, powerful
whole. [Below: “Love Will Tear Us Apart.”]
THE APOPHONICS / On Air
(Weight of Wax)
The Apophonics est un trio d’improvisateurs: le saxo
John Butcher, le contrebassiste John Edwards et le batteur Gino Robair (aussi
au synthé). On Air a été enregistré
en studio par la BBC. Une session solide, énergique, avec une longue pièce qui
brasse pas mal (Robair en mode furie, Butcher et Edwards tombant en symbiose
comme jamais), suivie de deux pièces plus courtes, dont la contemplative et
fort jolie “Met By Moonlight”. Recommandé.
The Apophonics is
a free improvisation trio consisting of sax player John Butcher, bassist John
Edwards, and drummer Gino Robair (also on synth). On Air is a studio session recorded by the BBC. A
strong, energetic session featuring a long rollicking piece – Robair in fury
mode, Butcher and Edwards locking up in symbiosis like never before – followed
by two shorter improvisations, including the gorgeous and contemplative “Met By
Moonlight.” Recommended.
BOUGE / Bouge (Vand’oeuvre)
Vingt-et-une courtes distillations de hurlements (la
vocaliste Isabelle Duthoit), de borborygmes (le tromboniste Johannes Bauer) et
de tremblements (Luc Ex à la basse acoustique), Bouge est un disque qui saisit d’abord (pas le choix: Duthoit
s’époumone, grince et crie au meurtre), puis qui lasse, parce qu’on fait
rapidement le tour de la recette. Cela dit, Duthoit impressionne dans ce
contexte – je ne l’avais jamais entendue s’approcher ainsi du territoire de
Haino Keiji ou de Yamataka Eye.
Twenty-one short
distillations of screams (vocalist Isabelle Duthoit), bowel sounds (trombonist
Johannes Bauer), and rumbles (Luc Ex on acoustic bass). Bouge is striking at first (no choice: Duthoit is
pouring her lungs out, screaming bloody murder), then boring, since the recipe
soon gets old. That being said, Duthoit is impressive here – I had never heard
her gets this close to the territory of Haino Keiji and Yamataka Eye.
SOIXANTE ÉTAGES / Lumpen
Orchestra (Vand’oeuvre)
Hé oui, une nouvelle mouture de Soixante Étages.
L’édifice a subi des rénovations majeures pour devenir un trio de
multi-instrumentistes: Dominique Répécaud, Bruno Fleurence (deux guitares
d’abord et avant tout) et Heidi Brouzeng, chanteuse, récitante, guitariste
aussi. Chansons déconstruites, morceaux à la logique décalée, toujours dans une
approche qui garde du rock la franchise à fleur de peau, et de l’improvisation
libre le souci de surprendre. Étonnant, décidément moins pesant que certains
opus précédents, et l’un des disques les plus aboutis et attachants de ce
projet.
Yep, a new
Soixante Étages. And the group (well, project would be more accurate) has gone
through a line-up shake-down to become a trio of multi-instrumentalists:
Dominique Répécaud, Bruno Fleurence (two guitarists, first and foremost), and
singer/guitarist Heidi Brouzeng. Deconstructed songs, pieces following quirky
logic, still seen through an artistic approach that retains from rock music its
bare-bone honesty, and from free improvisation its desire to take by surprise.
Unexpected, definitely less heavy-sounding than some of their previous albums,
and one of Soixante Étages’ most accomplished and loveable records.
NEUSCHWANSTEIN / Alice in
Wonderland (Musea)
J’aime bien le second album de Neuschwanstein, Battlement (1976, rock progressif
symphonique rappelant Novalis et Genesis), mais je n’avais jamais entendu le
premier opus de ces Allemand, Alice in
Wonderland (1974). Décevant. Mise ne musique d’Alice au pays des merveilles, à travers une suite instrumentale
plutôt planante. Production sonore médiocre, écriture plutôt prévisible, molle,
qui me fait penser à Jade Warrior, Happy the Man (qui n’ont jamais été si fade,
par contre), Novalis. Les récitatifs en allemand m’embêtent aussi.
I like
Neuschwanstein’s second album Battlement (1976, symphonic progressive rock a la Novalis and Genesis), but I had
yet to hear their 1974 debut. Disappointing. A setting of Alice in
Wonderland as a rather new-agey
instrumental suite. Mediocre sound production, rather predictable songwriting,
lacklustre. Makes me think of Jade Warrior, Happy the Man (who never were that
bland), Novalis. The German recitations are a turn-off for me.