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2012-12-07

Avant-goût du Top 30 des musiques exigeantes / 2012 Demanding Music Top 30: A Teaser



Pas le temps de faire de l'écoute aujourd’hui (trop de boulot!), mais le Top 30 des musiques exigeantes 2012 de Délire actuel est prêt! Publication officielle mardi. D'ici là, jouez à identifier les lauréats – ils sont tous sur cette photo.
No time for listening to new stuff today (way too much work!), but Délire actuel's 2012 Demanding Music Top 30 is complete! The official list will be released on Tuesday. Until then, play "name the winners" on this photo – they're all there!


2012-12-06

2012-12-05: Anthony Braxton, Carrier/Lambert, The Opposite, Tchaikovskiy/Artemiev


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-12-05

ANTHONY BRAXTON / Echo Echo Mirror House (NYC) 2011 (New Braxton House)
Echo Echo Mirror House est le nouveau projet d’Anthony Braxton. Ce disque en est, je crois, la première documentation officielle. Quinze musiciens en présence. J’ai vu Echo Echo Mirror House au FIMAV en 2011, donc quelques mois avant cet enregistrement en concert d’octobre 2011 et avec une troupe légèrement moins nombreuse, mais mon opinion demeure la même: si le concept est intéressant sur papier, le résultat est trop cacophonique. Et le concept, c’est ceci: chaque musicien est muni d’un iPod chargé de toute la musique enregistrée de Braxton. En plus de suivre les règles braxtoniennes habituelles (partitions graphiques relevant de cartes routières, possibilité de se détacher du groupe principal pour explorer des partitions secondaires et tertiaires), les musiciens doivent, à certains moments, choisir des extraits d’œuvres qui viennent s’ajouter à la charge sonore. Il y a donc 15 musiciens qui jouent de la musique “pour vrai” et 15 fois d’autres ensembles qui en jouent “virtuellement”. Comme je disais, une idée stimulante sur papier, mais un fouillis indémêlable.
Echo Echo Mirror House is the latest evolution in Anthony Braxton’s system. As far as I know, this recording is the first official documentation of EEMH. Fifteen musicians. I have seen EEMH live at FIMAV 2011, a few months prior to this live recording from October 2011 and with a leaner line-up, but my opinion hasn’t changed: it’s a good concept on paper, but the result is too much of a cacophony. And here’s the concept: each musician wields, in addition to their instrument, an iPod loaded with all of Braxton’s recorded output. In addition to following the usual Braxtonian rules (graphic scores - this time inspired by road maps – opportunities to break away from the main group and explore secondary and tertiary scores), the musicians must select and play back excerpts from works that are added to the mix. So there are 15 musicians playing live music and 15 times other ensembles playing “virtually”. As I said, a stimulating concept, but a mess to listen to.

FRANÇOIS CARRIER & MICHEL LAMBERT / Shores and Ditches (FMR Records)
Les Montréalais François Carrier (saxo) et Michel Lambert (percussions) poursuivent leur fructueuse association. Shores and Ditches est disque fort réussi, bonifié de moments de pure beauté transcendante. Enregistré en concert dans une église londonnienne en décembre 2011, il consiste en trois duos, un long trio avec le contrebassiste Guillaume Viltard, un quintette où s’ajoutent le guitariste Daniel Thompson et le flûtiste Neil Metcalfe (dont les apparitions sont trop rares) et enfin un solo de Carrier. Dans le trio, vient un moment où Carrier lance des lignes mélodiques qui renvoient des échos étranges – jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il s’agit de délicates harmoniques de contrebasse; moment magique. Autre splendeur: le solo final de Carrier accompagné par une volée de cloches d’église, sept minutes de bonheur.
Montrealers François Carrier (sax) and Michel Lambert (percussion) carry on with their fruitfull association. Shores and Ditches is a very good record bonified by moments of pure transcendental beauty. Recorded live in a London church in December 2011, it consists of three duets, one long trio with doublebassist Guillaume Viltard, a quintet where guitarist Daniel Thompson and flutist Neil Metcalfe join in (the latter simply doesn’t perform often enough), and a final solo by Carrier. In the trio piece, comes a time when Carrier throws melodic lines at the church ceiling, lines that give strange echoes... until you realize those echoes are actually extremely quiet bass harmonics – pure magic. Another splendour: Carrier’s final solo, accompanied by church bells, for seven minutes of aural bliss.

THE OPPOSITE / In Action (Kopasetic)
Le sextet codirigé par le guitariste Samuel Hällkvist et le claviériste Loïc Dequidt est de retour, cette fois avec un disque en concert... en concerts, plutôt, puisque les sept pièces offertes sont tirées de quatre prestations données à la fin de 2011. Les compositions de Hällkvist et Dequidt semblent en filiation avec celles d’un Fred Frith ou d’un Jean Derome, soit un jazz actuel vif, plein de belles idées, avec ici et là une mélodie porteuse et, toujours, de la virtuosité. “Can’t it?”, dix minutes, est un tour de force. [CI-dessous: un trop court extrait de “Can’t it?”.]
The Swedish sextet co-led by guitarist Samuel Hällkvist and keyboardist Loïc Dequidt is back, this time with a live CD. Seven tracks taken from four different concerts from late 2011. Hällkvist and Dequidt’s compositions seem to be in direct filiation with Fred Frith’s or Jean Derome’s, i.e. lively avant jazz full of bright ideas, occasional yearning melodies, and lots of virtuoso playing. The ten-minute “Can’t it?” is a tour de force.  [Below: A (way too) short excerpt from “Can’t it?”]

PIOTR ILLITCH TCHAIKOVSKIY & EDWARD ARTEMIEV / The Nutcracker & The Rat King (Electroshock)
Edward Artemiev a été un pionnier de la musique électronique russe, mais ces jours-ci, il se complait dans des œuvres orchestrales à grand déploiement plutôt mièvres. The Nutcracker & The Rat King est une musique pour une comédie musicale portant sur le Casse-Noisette. Artemiev est parti de la suite de Tchaikovski, à laquelle il a greffé des thèmes tirés d’autres œuvres du compositeur, pour les besoins de la pièce, puis il a transformé le tout pour lui donner plus de “oumph” (section rythmique rock ici, épisode burlesque là, choeurs) et l’adapter au format de la comédie musicale (chantée en russe, sachez-le). Bof. Oui, c’est bien fait, j’imagine, mais je n’aime pas les comédies musicales, ni les machins pseudo-lyriques à grand déploiement, alors...
Edward Artemiev was a pioneer of Russian electronic music, but these days he seems stuck in rather trite large-scale orchestral works. The Nutcracker & The Rat King is music for a musical about the well-known children’s tale. Artemiev worked from Tchaikovsky’s suite, adding themes from other works by the composer to fulfill the needs of the play, and transformed it all to give more “oomph” (a rock rhythm section here, a burlesque episode there, a chorus), and adapt it to the musical format (sung in Russian, it’s worth noting). Yawn. I guess it’s well done, but I don’t like musical, and I don’t like large-scale pseudo-operatic stuff, so...

2012-12-05

2012-12-04: Dahinden/Kleeb, Boeren/Moore/De Joode/Bennink, Hullyboo, Backward Music 1, Space Program, Aperiodic


Journal d'écoute / Listening Diary
2012-12-04

Le Pollock en question est évidemment le peintre Jackson Pollock, source d’inspiration de ces 14 courtes improvisations entre le tromboniste Roland Dahinden (qui joue aussi du cor des Alpes) et la pianiste Hildegard Kleeb, un duo mais aussi un couple. Musique soignée et élégante, souvent plus près de la musique de chambre contemporaine que de l’improvisation libre. On y perçoit une belle connivence entre les musiciens, une certaine tendresse du geste. Évidemment, le cor des Alpes n’est pas un instrument courant en improvisation, ce qui donne une plus-value à ce disque.
The Pollock in question is of course painter Jackson Pollock, the inspiration behind these 14 short improvisations by trombonist Roland Dahinden (who also plays alphorn) and pianist Hildegard Kleeb – a duo on stage and in life. Elegant and sophisticated muic, often sounding closer to contemporary chamber music than free improvisation. There’s a fine, subtle chemistry beteen the players, and a certain tenderness in their musical gestures. The fact that the alphorn is a rare instrument in free improvisation gives this CD bonus points.

ERIC BOEREN, MICHAEL MOORE, WILBERT DE JOODE & HAN BENNINK / Coconut (Platenbakkerij - merci à/thanks to Toondist)
Ce quartet dirigé par le cornettiste Eric Boeren roule sa bosse depuis un bon bout de temps. Je me souviens de leur premier disque, Joy of a Toy, une petite splendeur remontant à la fin des années 90. Coconut a été enregistré devant public et il s’agit d’une somme du chemin parcouru et d’une célébration de l’amitié et de la complicité existant entre ces quatre grands jazzmen. Bennink limite son travail percussif à une caisse claire, qu’il transforme en orchestre – son jeu serait le point focal de tout le disque si ce n’était de la qualité des compositions de Boeren et du jeu si gracile du contrebassiste Wilbert de Joode. Prise de son plutôt ambiante mais agréable (qui permet à Bennink de circuler sur scène, une nécessité). Un grand plaisir à écouter.
This quartet led by cornet player Eric Boeren has been around for a while – I remember their CD debut Joy of a Toy, a gem from the late ‘90s. Coconut was recorded live, and it is both an overview of the distance travelled and a celebration of the friendships and telepathy at play between these great jazzmen. Bennink limits himself to a snare drum, which he proceeds to turn into an orchestra – his playing would be the album’s focal point if it weren’t for Boeren’s quality writing and Wilbert de Joode’s gracile bass playing. Rather ambient sound capture, enjoyable, and it leaves Bennink room to roam the stage. A fun listen.

HULLYBOO / Bønner og flesk (NorCD)
Un nouveau groupe sur mon radar: Hullyboo, un trio norvégien qui propose un mélange de jazz ECM et de post-rock. Bønner og flesk est d’une écoute très agréable. Avec Marius Hirth Klovning à la guitare (beaucoup de lapsteel aussi), Bjørnar Kaldefoss Tveite à la basse électrique et la contrebasse, et le batteur Mats Mæland Jensen. Il y aussi des invités sur six des dix pièces, dont des cuivres fort bien utilisés et le violon d’Adrian Waade qui vole la vedette dans “West Western”. Musique cinématique (réellement, ce n’est pas un abus de langage) en demi-teintes.
A new band on my radar: Hullyboo, a trio from Norway that plays a blend of ECM jazz and post-rock. Bønner og flesk offers a sweet listen. With marius Hirth Klovning on guitar (lots of lapsteel too), Bjørnar Kaldefoss Tveite on electric and acoustic bass, and drummer Mats Mæland Jensen. Six tracks out of ten feature guests, including well utilized brass instruments, and Adrian Waade’s violin stealing the spotlight in “West Western.” Half-hued, cinematic – really, it’s not an overuse – music.

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Backward Music, Vol. 1 (Backward Music - merci à/thanks to Pigeon Row)
Souhaitons bonne chance à une toute nouvelle étiquette, Backward Music, basée en Nouvelle-Écosse. Backward Music, Vol. 1 propose des pièces inédites, en instance de publication ou déjà publiées de ses trois premières signatures: Bing & Ruth, Joshua Van Tassel et Tim Crabtree. Deux ou trois pièces chacun, 32 minutes de musique en tout. Il est clair que l’étiquette a choisi comme style de prédilection le post-rock, ou plutôt la musique instrumentale cinématique à tendance expérimentale. Cet avant-goût est réussi, j’ai bien aimé le soin et la finesse des arrangements des trois artistes – Van Tassel, en particulier, réussit à défier les attentes tout en demeurant fort accessible (et il me rappelle un peu Rodéoscopique).  [Ci-dessous: Écoutez l’album sur bandcamp.]
Let’s wish good luch to a brand new label, Backward Music out of Nova Scotia, Canada. Backward Music, Vol. 1 is a compilation featuring previously unreleased, forthcoming and previously available tracks from their first three signings: Bing & Ruth, Joshua Van Tassel, and Tim Crabtree. Two to three pieces each, 32 minutes in all. The label has clearly opted for post-rock – or rather cinematic instrumental music with an experimental edge – as their style of choice. This teaser is quite enjoyable. I appreciate the care and finesse in the arrangements of all three artists – Van Tassel, in particular, manages to defy expectations while remaining accessible (and he reminds me a little of Rodéoscopique). [Below: Stream the album on bandcamp.]

SPACE PROGRAM / Ethereal (Space Program)
Étrange, ce disque, très étrange. Ça se présente comme un album de musique spatiale – space rock ou kosmische musik, on ne sait trop avant de constater, à l’arrière, que c’est l’œuvre d’un certain CR Hougaard, crédité pour claviers et guitares. Kosmische musik, donc, oui? Non. Ou plutôt: pas tout à fait. Hougaard aborde la musique cosmique sous un angle très expérimental, traitant les sons comme un artiste sonore. En fait, Ethereal, c’est comme si Koji Asano s’intéressait soudainement à la musique cosmique. Même genre de travaill granulaire. Déstabilisant. Et pas nécessairement agréable à l’oreille.
Strange one, this record. It presents itself like a space music album – space rock or kosmische musik? Not sure until I read the credits on the back: it’s the solo work of one CR Hougaard, credited for synths and guitars – then it’s going to be kosmische musik, right? Wrong. Or at least: not quite. Hougaard approaches kosmische musik from a highly experimental perspective, and he treats textures like a sound artist. Ethereal sounds like what would happen if Koji Asano played kosmische musik. Same granular treatments. Destabilizing. And not necessarily soothing to the ear.

APERIODIC / Future Feedback (Phratry Records)
J’avais reçu, il y a quelques années, un 45 tours de ce groupe, composé de Kevin Parrett (guitare), Matt Schulz (batterie) et Ben Perkins (“instruments assortis”). Voici, fraîchement paru sur vinyl et CD, leur premier album en bonne et due forme. Bruitisme quelque part entre le free jazz et le noise rock, avec des moments de lucidité, de beauté même (un passage au piano, en particulier). Et beaucoup de récurrage d’oreille bien senti.
A few years ago, I received a 7” by Aperiodic, whose line-up consists of Kevin Parrett (guitar), Matt Schulz (drums), and Ben Perkins (“assorted instruments”). Here they are with their debut full-length album, just out on LP and CD. Noise music with guitars, bass and drums (mostly), somewhere between free jazz and noise rock. With moments of lucidity, of beauty even (there’s a piano passage, in particular), and lots of good-for-you ear cleansing.

2012-12-03

2012-11-30: Makoto Nakura, Robert Paterson, Ivar Grydeland, Jessica Sligter


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-11-30

MAKOTO NAKURA / Wood and Forest (American Modern Recordings)
Le percussionniste japonais Makoto Nakura dans un programme d’œuvres nouvelles pour marimba (surtout) et vibraphone. Inégal. Certaines pièces sont raccoleuses (“After the Forest Fire” de Michael Torke, “Duo for Viola and Vibraphone” de Kenji Bunch, mais d’autres ont de la gueule. Le duo marimba/violon de Jacob Bancks, “Arbor Una Nobilis” (avec Jesse Mills au violon) est le moment fort de ce disque.
Japanese percussionist Makoto Nakura in a program of new works for marimba (mostly) and vibraphone. Uneven. Some pieces seem to aim for a low common denominator, like Michael Torke’s “After the Forest Fire” and Kenji Bunch’s “Duo for Viola and Vibraphone,” but others have character. Jacob Bancks’s “Arbor Una Nobilis” for marimba and violin (Hesse Mills) is the CD’s highlight.

ROBERT PATERSON / Six Mallet Marimba (American Modern Recordings)
Robert Paterson a développé une technique de marimba à six baguettes, chose rare. Cela dit, l’intérêt de ce disque – probablement le premier à être consacré uniquement au marimba à six baguettes – réside beaucoup plus dans la vivacité de l’écriture de Paterson (qui signe toutes les pièces au programme) et dans la profondeur de son jeu, puisque rares sont les connaisseurs qui sauront seulement identifier à l’oreille le fait que six baguettes sont en jeu au lieu de quatre.  Un disque très agréable, riche en humour et en fantaisie. Le “Duo for Flute and Marimba” (avec Sato Moughalian) et l’étonnante “Fantasia” pour tuba (Dan Peck) et marimba ressortent du lot.
Robert Paterson has developed a six-mallet technique for the marimba, a rare feat. That being said, the interest of this CD – possibly the first ever to be entirely devoted to six-mallet marimba works – resides more in Paterson’s vivid compositions (they are all his) and his consumate playing, since very few listeners will even be able to identify the fact that there are six mallets in play instead of four. An enjoyable record, full of humour and playfulness. “Duo for Flute and Marimba” (with Sato Moughalian) and the surprising “Fantasia” for tuba (Dan Peck) and marimba stand out.

IVAR GRYDELAND / Bathymetric Modes (Hubro)
Bathymetric Modes est un court (31 minutes) album solo du guitariste norvégien Ivar Grydeland (Dans les arbres, Huntsville, etc.). Il y a bien deux ou trois collaborateurs (Xavier Charles entre autres), mais c’est d’abord et surtout un album solo, intimiste, où Grydeland accumule les pistes pour créer des musiques accueillantes, jolies, presque naïves. Plus accessible et mélodique que ses projets habituels. Ce disque m’a mis un grand sourire au visage.  [Ci-dessous: “Roll”.]
Bathymetric Modes is a short (31 minutes) solo album by Norwegian guitarist Ivar Grydeland (of Dans les arbres, Huntsville, etc.). There are a couple of other contributors on this CD (Xavier Charles is one of them), but this is first and foremost a solo record, intimate, where Grydeland stacks up tracks to create welcoming, pretty, almost naive tunes. More accessible and melodic than his usual projects. This record put a huge smile on my face.  [Below: “Roll”.]
JESSICA SLIGTER / Fear and the Framing (Hubro)
Deuxième album solo de Jessica Sligter (son précédent était paru sous le nom de JÆ). Chanson avant-folk aux couleurs scandinaves, avec un peu de Josephine Foster (“Fall, here”) et de Will Oldham. Plutôt sombre, parfois cru, généralement bien mené. Pas super frappant à première écoute, mais ça pourrait être un cas où le plaisir croîtra avec l’usage.
A second solo album for Jessica Slighter (whose debut had been released under the moniker JÆ). Avant-folk songs with Scandinavian colours, a dash of Josephine Foster (“Fall, here”) and a dash of Will Oldham. Rather dark, sometimes crude, generally well done. Not super striking on first listen, but it could very well be a grower.

Voici qui marque la fin de mes écoutes officielles pour l’année 2012. Je tire la ligne ici pour la préparation du Top 50 des musiques éclectiques 2012 de Délire musical et le Top 30 des musiques exigentes 2012 de Délire actuel. Tout ce que j’écouterai à compter de demain sera considéré pour l’année 2013. J’ai donc officiellement 579 entrées à considérer. Ouf!
That’s officially it for my listening in 2012. In order to compile Délire Musical’s 2012 Eclectic Music Top 50 and Délire actuel’s 2012 Demanding Music Top 30, I’m drawing the line right..... now! The next new albums I’ll listen to will be considered for the 2013 lists. So I have 579 entries to consider this year.