Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2013-01-15

Délire actuel, 2013-01-15


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 15 janvier 2013
Broadcast of January 15, 2013

DESCRIPTION
DESCRIPTION
2013 à fond de train : L’année 2013 en musique actuelle démarre sur les chapeaux de roue. À preuve: 1re heure: six nouveautés québécoises; 2e heure: 4 candidats internationaux au palmarès 2013!
2013 Off to a Good Start: The year 2013 is off to a very good start in demanding music. Hear for yourself: six new Québécois releases in the first hour, then four international contenders for the 2013 year-end list!

(8:00 pm)




JOANE HÉTU
L'Amoureuse
La femme territoire, ou 21 fragments d'humus
04:29

JOANE HÉTU
Fragment Amour
La femme territoire, ou 21 fragments d'humus
01:03

JOANE HÉTU
En parlant de la chose
La femme territoire, ou 21 fragments d'humus
04:03

JOANE HÉTU
Fragment Bruitiste
La femme territoire, ou 21 fragments d'humus
00:59

JOANE HÉTU
Cochonne
La femme territoire, ou 21 fragments d'humus
04:53

TRIO DEROME GUILBEAULT TANGUAY
The Baron
Wow!
04:17


(8:30 pm)





BERNARD FALAISE
Feu
S'enfouir
02:54

BERNARD FALAISE
Fer
S'enfouir
01:44

ALEXANDRE ST-ONGE
Pas là
Ailleurs
04:08

ENSEMBLE SUPERMUSIQUE
Acouphènes en partage
Bruit court-circuit
08:25

FORTNER ANDERSON & NICOLAS BERNIER
Belly into Fire (extrait/excerpt)
Annunciations
8:07


(9:00 pm)





FRANÇOIS CARRIER & MICHEL LAMBERT
Upstream
Shores and Ditches
18:54

JULIE TIPPETTS & MARTIN ARCHER
Snake Bite
Serpentine
05:49

ORCHESTRA OF THE UPPER ATMOSPHERE
The Opposition Effect
Orchestra of the Upper Atmosphere
10:30

CREMASTER & ANGHARAD DAVIES
Embrun [extrait/excerpt]
Pluie fine
12:00



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

JOANE HÉTU
Un extrait du spectacle La femme territoire.
An excerpt from the multimedia performance La femme territoire.

2012-12-21

2012-12-20: Cremaster/Davies, Unmoor, Joane Hétu


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-12-20

CREMASTER & ANGHARAD DAVIES / Pluie fine (Potlatch)
Hé! Je ne savais pas que Cremaster était toujours actif! Depuis l’arrivée de ce duo espagnol sur la scène mondiale des musiques actuelles, ses deux membres ont pris des tangeantes autres. Alfredo Costa Monteiro s’est mis à l’accordéon microsonique, tandis que Ferran Fages s’est intéressé à la guitare acoustique minimaliste. Or, au sein de Cremaster, ils faisaient dans l’improvisation électroacoustique. Et c’est ce à quoi ils retournent sur Pluie fine: dispositifs électroacoustiques, console de mixage à larsen, etc. Sans oublier le violon de l’invitée de marque, Angharad Davies. Trois pièces de 15 minutes chacune, de splendides improvisations qui récompensent largement l’écoute attentive: lents développements de jeux de fréquences, interactions plus spontanées, bruitisme délicat – le résultat d’une longue connivence et d’une recherche sonore poussée et fructueuse.
Hey! I didn’t know Cremaster were still active! Since this Spanish duo emerged on the global experimental music scene, its two members have widen their horizons. Alfredo Costa Monteiro now plays microsonic accordion, and Ferran Fages has focused on minimalistic acoustic guitar. However, as Cremaster, they played electroacoustic free improvisation. And that’s what they get back to on Pluie fine (“Light Rain”): electroacoustic devices, feedback mixing desk, etc. And let’s not forget the violin of guest improviser Angharad Davies. Three 15-minute tracks, all gorgeous improvisations that richly reward deep listneing: slow developments of frequency games, more spontaneous interactions, delicate noise-making – the result of a long partnership and deep and fruitful research on sound.

UNMOOR / Night Driver (Kendra Steiner Editions)
Un disque très court (28 minutes) d’un duo texan, Andy Hendrix et Eva Kelly, tous deux aux guitares ambiantes et enregistrements de terrain je crois. Belle séquence de pièces atmosphériques – un peu convenu mais réussi.
A very short album (28 minutes) by a Texas-based duo, Andy Hendrix and Eva Kelly, both on ambient guitars and field recordings I believe. Nice string of atmospheric tracks – a little predictable but well done.

JOANE HÉTU / La femme territoire (Ambiances Magnétiques)
La femme territoire est à la fois la suite logique de et diamétralement opposé à Filature, l’œuvre précédente de Joane Hétu. Alors que Filature était une production à grand déploiement, avec de nombreux musiciens, beaucoup de rythme, etc., La femme territoire se limite à cinq interprètes et se joue dans un décor spartiate mais hautement conceptualisé. Dans les deux cas, il s’agit d’œuvres multimédia, mais là où Filature en mettait plein la vue, La femme territoire offre moins pour dire plus, intégrant plus avant musique, poésie, danse, projections, scénographie et performance. Évidemment, ce disque ne restitue pas l’ensemble de l’œuvre (bien que le livret laisse voir bien des choses) et c’est pourquoi j’entretenais certaines craintes – j’ai eu le plaisir de voir la production complète de La femme territoire en octobre 2010. Or, la musique survit bien laissée à elle-même. Même qu’elle s’impose. Ces “21 fragments d’humus” ne sont pas faciles à absorber, mais au-delà du dépouillement, de la déconstruction, du morcellement des éléments musicaux, on retrouve ce qui fait de Joane... Joane: les dichotomies mélodie/bruit, organisation/improvisation, tendresse/désir, réflexion/folie. Un disque d’une beauté troublante. Avec Susanna Hood, Alice Tougas St-Jak, Jean Derome et Isaiah Ceccarelli.  [Ci-dessous: Ce lien ouvrira “Cochonne” dans le lecteur média d’actuellecd.com.]
La femme territoire is both the logical next step and the complete opposite of Joane Hétu’s previous work Filature. While Filature was a large-scale production with lots of people involved, lots of rhythm too, La femme territoire is limited to five performers and plays out in a Spartan, highly-conceptualized setting. Both are multimedia works, but while Filature was trying to overload your senses, La femme territoire is offering less in order to say more, and music, poetry, dance, video art, and performance art are all more tightly intertwined. Obviously, this CD does not document the whole project (though the booklet contains several photos of the production), and I was worried about that, since I have had the pleasure of seeing the full production of La femme territoire in October 2010. Well, the music does well on its own. I’d even say it imposes itself. These “21 fragments of humus” are not easy to absorb, but beyond their stripped-down nature, the deconstruction, the atomization of musical elements, I reconnect with everything that makes Joane... Joane: a series of dichotomies like melody/noise, organization/improvisation, tenderness/desire, reflection/craziness. A record of troubling beauty. With Susanna Hood, Alice Tougas St-Jak, Jean Derome, and Isaiah Ceccarelli. [Below: This link will open the track “Cochonne” in actuellecd.com’s media player.]

2011-11-22

2011-11-22: Joane Hétu


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-11-22

JOANE HÉTU / Filature (Ambiances Magnétiques)
Il aura fallu cinq ans à Filature pour passer de la scène au disque. Entretemps, le théâtre sonore de Joane Hétu a poursuivi son évolution vers des formes nettement plus dépouillées. Dans le cheminement qui, à ce jour, l’a mené de Musique d’hiver à La Femme territoire, Filature fait office de point tournant, de carrefour entre plusieurs approches passées, présentes et futures. Elle intègre texte, danse et projection vidéo (ces deux derniers aspects étant absents du disque) – voie que la dame poursuivra ensuite beaucoup plus loin – mais se fonde sur la vie antérieure de l’artiste qui a été tisserande. Le texte raconte cette expérience, expérience qui nourrit la structure même de l’œuvre: un premier mouvement de “chaîne” interprété uniquement par les hommes (Del Fabbro, Derome, Guilbeault, Tanguay, Venba); un deuxième mouvement de “trame” interprété par les femmes (Auclair, Gignac, Hétu, Labrosse, Roger); enfin, un mouvement de “motif” auquel tous participent. Le pendant masculin est métrique, répétitif, “groundé”; le pendant féminin est aérien, créatif, fantasque; le dernier mouvement combine le tout - et semble combiner tout le bagage de Hétu, de Wondeur Brass et Justine à Nous perçons les oreilles, en passant par Musique d’hiver. Une œuvre dense, synthétique, mais accessible et qui porte encore ses racines rock-in-opposition.  [Ci-dessous: Ce lien ouvrira le lecteur média du site actuellecd.com, qui offre quelques extraits de l’album.]
It took five years for Filature to transit from stage to record. Meanwhile, Joane Hétu’s sound theatre has evolved toward much more stripped-down forms. On the path that has led Hétu from Musique d’hiver to La Femme territoire, Filature represents a turning point, a crossroads where her past, present and future approaches have met. The piece integrates text, dance, and video art (the last two aspects are missing on the CD) – a path on which she would later travel much further – but it is based on the artist’s past life as a weaver. The text tells this experience, an experience that also provides the very structure of the work: a first “warp” movement  performed only by the men (Del Fabbro, Derome, Guilbeault, Tanguay, Venba); a second “weft” movement performed by the women (Auclair, Gignac, Hétu, Labrosse, Roger); and a “motif” movement performed by all. The male component is metrical, repetitive, grounded; the female component is aerial, creative, whimsical; the final movement combines it all – and seems to bring together all of Hétu’s background, from Wondeur Brass and Justine to Nous perçons les oreilles, by way of Musique d’hiver. A dense, synthetic work, though still accessible and showing its rock-in-opposition roots. [Below: This link will open actuellecd.com’s media player, where you can listen to a few audio clips.]

2010-11-23

Délire actuel, 2010-11-23


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 23 novembre 2010
Show aired on November 23, 2010

DESCRIPTION
DESCRIPTION
La neige selon Joane Hétu / Collage sonore: Joane Hétu aura pris 9 ans pour compléter son tryptique hivernal. Je souligne la parution du volet final, Récits de neige, en consacrant une heure aux trois albums. 2e heure: Trois parutions récentes dans le domaine du collage sonore confondant.
Winter According to Joane Hétu / Sound Collage: Joane Hétu took nine years to complete her winter tryptich. We celebrate the release of the final chapter, Récits de neige, by devoting a full hour to the three albums. 2nd hour: Three recently-released perplexing sound collages.

JOANE HÉTU / La Neige (18:27) - Récits de neige (Ambiances Magnétiques)

JOANE HÉTU / La Marmotte (12:38) - Nouvelle musique d’hiver (Ambiances Magnétiques)

JOANE HÉTU / Perdu l’nord (15:44) - Musique d’hiver (Ambiances Magnétiques)


*GHÉDALIA TAZARTES / Un + Deux + Trois + Quatre + Cinq + Six + Sept + Huit + Neuf + Dix (total: 18:23) - Ante-Mortem (Hinterzimmer Records)

*NEUROBOT / Petla Bohemína (11:36) - Petla Bohemína (Monotype Records)

*ONE MAN NATION / When I Was Young I Was Easily Amused, But Now It Is All, the Same. And the Same... (17:02) - Suspended in a Vortex in the Middle of a Bowl from Tibet/ When I Was Young I Was Easily Amused, But Now It Is All, the Same. And the Same... (Moozak)

merci à/thanks to:
COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

GHÉDALIA TAZARTES
Court extrait en concert - pour voir cet homme unique en son genre à l’oeuvre.
A short live excerpt - just to see this unique man at work.

2010-11-20

2010-11-19: Joane Hétu, Bruno Letort, Anderson/Wakeman, Soft Machine Legacy


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-11-19

JOANE HÉTU / Récits de neige (Ambiances Magnétiques)
Je suis en amour avec la musique de Joane Hétu depuis très longtemps. Et de tous ses projets, sa trilogie hivernale est le plus agréable, accessible et touchant. Je viens de voir sa plus récente production sur scène, La Femme territoire, qui marque probablement le début d’une ère nouvelle dans son évolution artistique. Cela fait donc drôle de revenir deux ans en arrière avec Récits de neige, dernier volet tout frais paru de ladite trilogie. Encore une fois, l’œuvre nous porte de décembre à mars, en quatre mouvements regroupant poèmes et anecdotes sur la neige livrées par les musiciens (Hétu, Jean Derome, Diane Labrosse, Pierre Tanguay, Scott Thomson et Alexandre St-Onge). Quatre mouvements qui dépeignent la sérénité des premières neiges, l’angoisse du creux de l’hiver et la frénésie à l’approche du printemps. Ce projet fait ressortir la fibre mélodique de Hétu et les airs mémorables abondent particulièrement dans Récits de neige. Ce disque pourrait bien être le meilleur de la trilogie (même si j’adore Musique d’hiver). Je suis comblé.  [Ci-dessous: Un extrait de la 4e suite.]
I am in love with Joane Hétu’s music, and I have been for a long time. And out of all her projects, her winter trilogy is the most enjoyable, accessible and moving. I recently saw her latest stage production La Femme territoire, which probably signals a new step in her artistic evolution. So it feels a bit strange to back down two years for Récits de neige, the just-out last installment in said trilogy. Once again, the work takes us from December through March in four movements culling winter poems and anecdotes said by the musicians (Hétu, Jean Derome, Diane Labrosse, Pierre Tanguay, Scott Thomson, and Alexandre St-Onge). Four movements picturing the serenity of the first snowfalls, the anguish of the dead of winter, and the frenzy brought by the approach spring. This project highlights Hétu’s melodicism, and memorable tunes abound on Récits de neige. This record could be the best in the trilogy (although I just love Musique d’hiver). The fan in me is thrilled.  [Below: An excerpt from the 4th movement.]

BRUNO LETORT / Lignes (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)
Un disque étrange et difficile à classifier. Le compositeur Bruno Letort propose une partition orchestrale (interprétée par l’ensemble Musiques Nouvelles dirigé par Jean-Paul Dessy) avec électroniques et voix. Et quelles voix! La Japonaise Kumo Okamoto et le Français Klaus Blasquiz du groupe Magma! Entre musique de chambre et rock de chambre - les musiques sont essentiellement simples, mais leur agencement donne une forme complexe. Je pense au MCH Band pour cette apparente simplicité et l’élément répétitif, à Tim Brady pour l’aspect vocal et l’apport électronique. Pas entièrement convaincu à la première écoute, mais sait-on jamais...
A strange unclassifiable record. Composer Bruno Letort delivers an orchestral score (performed by Musiques Nouvelles under Jean-Paul Dessy) with electronics and vocals. And what vocals! Japanese female singer Kumo Okamoto and legendary Magma frontman Klaus Blasquiz! Between chamber music and chamber rock - the music is basically simple and repetitive, though more complex than it seems. In that regard it makes me think of MCH Band, and of Tim Brady for the vocal element and the electronic input. Not quite convinced on first listen, but you never know...

ANDERSON/WAKEMAN / The Living Tree (Gonzo Multimedia)
Une collaboration entre deux membres clés de Yes, The Living Tree est un disque très doux et planant, nouvel-âge en fait, constitué de neuf chansons mettant en valeur la voix toujours cristalline d’Anderson, accompagnée par les claviers de Wakeman - des claviers délicats tirant sur le mièvre. Clairement, l’intérêt de ce disque ne réside pas dans les arrangements qui sont d’une grande simplicité, mais plutôt dans les très belles mélodies. “Living Tree (Part 1)” et “23/24/11” sont particulièrement jolies et rappellent, par l’écriture, les moments les plus tendres du duo Jon & Vangelis.
A collaboration between two key members of Yes, The Living Tree is a very quiet record, new-agey in fact. Nine new songs highlighting the still-crystalline voice of Jon Anderson, accompanied Rick Wakeman’s keyboards - delicate bordering on cheesy. Clearly, this record’s interest does not lie in its delicately simple arrangements, but in its beautiful melodies. “Living Tree (Part 1)” and “23/24/11” are particularly pretty and remind me of the more tender moments found in Jon & Vangelis’s output.

SOFT MACHINE LEGACY / Live Adventures (Moonjune)
Si l’héritage de Soft Machine perdure, il est évident qu’il perd des plumes. Ainsi, le décès d’Elton Dean et de Hugh Hopper ces dernières années a assenné un dur coup à Soft Machine Legacy. Cela dit, le groupe, maintenant constitué de John Etheridge, Theo Travis, Roy Babbington et John Marshall, poursuit sa course et ce nouveau disque en concert (enregistré en octobre 2009) s’avère très bon… pour qui préfère la période Softs/Alive & Well du groupe. Cela dit, je n’ai rien contre et les prestations sont solides et convaincantes, particulièrement “Grapehound” et “Gesolreut.” Du bon jazz fusion.
Soft Machine’s legacy will be lasting, but it is clearly losing feathers. The death of Elton Dean and Hugh Hopper in recent years has struck a hard blow on Soft Machine Legacy. That said, the band, now consisting of John Etheridge, Theo Travis, Roy Babbington and John Marshall, carries on, and this new live CD (recorded in October 2009) happens to be quite good… if you’re into Soft Machine’s Softs/Alive & Well era. Now, I have nothing against that and the performances are strong and convincing, especially on “Grapehound” and “Gesolreut.” Good fusion jazz.

2010-02-12

2010-02-12: Five Rooms, Nous perçons les oreilles, Schick/Tétreault, Makoto Kawabata, Quantum, Terraex

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-02-12


FIVE ROOMS / No Room for Doubt (Amirani Records)

Un très beau disque d’improvisation libre paru chez l’italienne Amirani. Five Rooms est un quitette formé des Italiens Gianni Mimmo (saxo soprano), Angelo Contini (trombone) et Andrea Serrapigli (violoncelle), plus le vocaliste belge Jean-Michel Van Schouwburg et le guitariste britannique John Russell (ces deux derniers travaillent ensemble depuis quelque temps déjà). Dix-sept courtes improvisations enregistrées en studio en février 2008, solide connivence entre les musiciens, paysages sonores changeants et riches, interactions minutieuses, souvent douces, sans tomber dans le microscopique - de l’excellente improvisation libre à l’européenne. Et Schouwburg est un vocaliste digne d’un peu plus d’attention, dans la veine de Phil Minton et de Joane Hétu.

A very fine record of free improvisation released by the Italian label Amirani. Five Rooms is a quartet consisting of Italians Gianni Mimmo (soprano sax), Angelo Contini (trombone) and Andrea Serrapigli (cello), plus Belgian vocalist Jean-Michel Van Schouwburg and UK guitarist John Russell (the latter two have been working together for a while). Seventeen short improvisations captured in studio in February 2008. Strong listening between the musicians, changing and rich soundscapes, minute, often quiet interactions that never reach the microsound level though. Excellent European free improvisation. And Schouwburg deserves more attention as a vocalist.


NOUS PERÇONS LES OREILLES / Shaman (Ambiances Magnétiques)

Parlant de Joane, la voici avec son inséparable Jean Derome, dans un nouveau disque de leur duo Nous perçons les oreilles (le dernier remonte à... quand au juste... [farfouille dans sa discothèque]... 2002!?! Ils étaient dus! Sur la forme, Shaman est plus près du premier disque (éponyme) que de La vie, c’est simple - autrement dit, pas de chansons cette fois-ci, que des improvisations courtes (douze, entre une et six minutes). Sur le fond, Shaman est AUSSI différent des deux autres disques que La vie, c’est simple pouvait l’être du premier, signe que ce duo continue d’évoluer dans le temps. La musique est sérieuse, intense (ce qui ne veut pas dire “bruyante”), bruitiste (je me répète, mais ce qui ne veut pas dire “bruyante”), émotive, atavistique en ceci qu’elle remonte à une forme d’expression ritualistique mais arythmique et amélodique. Très impressionnant à la première écoute, et j’ai hâte de lui donner une seconde écoute plus attentive. [Ci-dessous: ce lien ouvrira le lecteur du site actuellecd.com pour vous faire entendre un extrait de l’album.]

Speaking of experimental vocalists, here is Joane Hétu and her inseparable partner (in music and life) Jean Derome, with a new CD by their duo Nous perçons les oreilles – the last one goes back to… wait a minute… [seeps through his music library]… 2002!?! Well, it was about time! On the surfce, Shaman is closer to their first (eponymous) album than to La vie, c’est simple – in other words, no songs this time around, only short improvisations (twelve of them, between one and six minutes in duration). Listening deeper though, Shaman is JUST AS different from the first two records as La vie, c’est simple was different from the first record, which goes to show how the duo keeps on evolving with time. The music is serious, intense (which doesn’t mean “noisy”), noisy (I know, I know, but “noisy” as in noise-based, not as in “a loud racket”), emotional, and atavistic since it arches back to a ritualistic yet a-rhythmic and a-melodic form of expression. Very impressive on first listen, and I’m looking forward to listen to it more attentively soon. [Below: This link will open the media player on actuellecd.com so you can listen to a clip from the album.]

http://www.actuellecd.com/fr/audio/?poste=cat_am_200&prog=5173


IGNAZ SCHICK & MARTIN TÉTREAULT / Live 33 • 45 • 78 (Ambiances Magnétiques)

Enregistré en Europe en 2006, enfin paru sur disque, voici la première (?) collaboration entre deux platinistes, le montréalais Martin Tétreault et le berlinois Ignaz Schick (du trio Perlonex, qui sera au FIMAV 2010 avec Charlemagne Palestine). Soixante minutes d’improvisations texturales sur tourne-disque, objets et surfaces. On a choisi d’isoler les participants chacun dans son canal stéréo - bonne idée, ça permet d’étudier facilement les points de convergence et de divergence entre leurs approches. Pour ceux qui se le demandent, Live 33 • 45 • 78 est tout aussi bruitiste mais beaucoup moins bruyant que les dernières collaborations entre Tétreault et Otomo Yoshihide. Musique abstraite, exigeante, mais porteuse à première vue. Notez que Schick sera à Montréal en mars.

Recorded in Europe in 2006, and finally out on Ambiances Magnétiques, this is the first (?) collaboration between two turntablists, Montrealer Martin Tétreault and Berliner Ignaz Schick (of Perlonex, who will be performing with Charlemagne Palestine at FIMAV 2010). Sixty minutes of textural improvisations on turntables, objects, and surfaces. Each participant is tucked in his own stereo channel, which makes it easier to identify their similarities and distinctive traits. And for those wondering, Live 33 • 45 • 78 is just as noise-based but a lot less noisy than Tétreault’s recent collaborations with Otomo Yoshihide. Abstract, demanding music, but it carries just fine. Note that Schick will be in Montreal in March.


MAKOTO KAWABATA / Inui.3 (VHF)

Troisième album de la série solo Inui du grand gourou d’Acid Mothers Temple. Contrairement aux deux premiers, celui-ci n’adopte pas le format vinyle et propose trois pièces, deux de 12 minutes et une de 47 minutes. Ce sont toutes de douces pièces méditatives à base de guitares diverses, certaines étant “ethniques”. Le plus réussi des trois, malgré la longueur un peu inutile de “Fuku”.

The third album in Acid Mothers Temple’s guru’s Inui series of solo releases. Unlike the first two, this one is not vinyl-sized and featured three tracks, two of 12 minutes and one of 47 minutes. They are all quiet and meditative pieces featuring various guitars, most of the “ethnic” variety. This is the pick of the series, despite the overblown length of “Fuku”.


QUANTUM / Les Temps oubliés (Musea)

À la lumière de ce premier album paru en novembre 2009, Quantum est un groupe français de rock néo-progressif, le terme “français” ayant ici autant de poids que celui de “néo-progressif”. C’est à dire qu’on y entend autant d’Ange et de Mona Lisa que de Marillion et d’IQ. En fait, de ces quatre groupes, on entend trop. Les influences sont vraiment trop évidentes. Le chanteur Jean-Marc Tesorio adopte l’expression ultra-théâtrale de Christian Decamps, tout en tentant d’imiter les louvoiements de Fish. Malheureusement, il n’a ni le bagou de l’un, ni le charisme de l’autre. L’écriture musicale se tolère bien, mais manque totalement de personnalité. Cela dit, si vous aimez Script of a Jester’s Tear et que la voix ne vous embête pas trop, allez-y. Personnellement, je ne suis pas impressionné.

Judging from this debut album released in November 2009, Quantum is a French neo-prog band, the word “French” weighing as much as the phrase “neo-prog” in this case, i.e. you’ll here just as much Ange and Mona Lisa as Marillion or IQ in the music. And you’ll here a LOT of those four bands, too much of them. Quantum wear their influences all over their t-shirts, if you know what I mean. Singe Jean-Marc Tesorio has adopted the ultra-theatrical delivery of Christian Decamps but tries to imitate Fish’s tone. Sadly, he doesn’t have the demeanor of the former nor the charisma of the latter. The music is well-written but it totally lacks personality. That said, if you like Script of a Jester’s Tear and you don’t put a lot of importance on vocals, go ahead. Personally, I am not impressed.


TERRAEX / Somnia (Musea Parallèle)

Beaucoup plus sympathique et intéressant est la formation norvégienne Terraex, dont le premier album, Somnia, s’inscrit dans un courant rock progressif beaucoup plus moderne, avec une influence du prog métal et du rock alternatif. Le groupe est dirigé par le guitariste-claviériste Carlos Sanchez (oui, j’ai dit norvégien), mais dominé par la chanteuse Maria Toresen, dont la voix me fait beaucoup penser à Sue Element: belle, envoûtante, légèrement rebelle. La musique de Terraex est relativement simple et se fonde sur une approche fortement mélodique, mais c’est diantrement bien tourné. Pourquoi faire complexe pour rien? Un très bon premier disque par un groupe qui a su se doter d’un son, d’une identité.

A lot more enjoyable and interesting is Norwegian band Terraex, whose debut release Somnia falls in a more modern form of progressive rock, with influences from prog metal and alt rock. The band is led by guitarist/keyboardist Carlos Sanchez (yes, they’re from Norway) but dominated by singer Maria Toresen, whose voice strongly reminds me of Sue Element: clear, bewitching, with a slightly rebel tone. Terraex’s music is relatively simple and based on melody, and very well done so. Why go the complex way for nothing? This is a very good first album by a band who has succeeded to find its own sound and identity.