Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2014-01-24

2014-01-23: Doneda/Kocher, Peter Orins, Durio Zibethinus, Jaap Blonk x2

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-01-23

MICHEL DONEDA & JONAS KOCHER / Le Belvédère du rayon vert (Flexion)
Cinq duos saxo soprano et accordéon enregistrés sur deux jours. Improvisations bruitistes, dénudées, microsonores, faites de sons désincarnés parfois difficiles à relier à l’un ou l’autre des instruments. Doneda manipule aussi des radios – on entend parfois des bribes de voix. Interpellant au début, aliénant à la longue, mais cette musique suscite toutes sortes de questions (quoi, comment, pourquoi), et en cela, elle est très stimulante. Une écoute très exigeante.
Five soprano sax and accordion duets recorded over two days. Noise-based, stripped-down, microsonic improvisations made of discorporated sounds that are often difficult to relate to one of the two instruments in play. Doneda also uses radios – we hear snippets of voices from time to time. Challenging at first, alienating in the long run, but this music brings forth all sorts of questions (what, how, why), and  in that regard it is quite stimulating. But it’s a very demanding listen.

PETER ORINS / Empty Orchestra (Helix)
J’ai eu le plaisir de voir le batteur Peter Orins en action l’automne dernier (avec le groupe Kaze, à Montréal). Sa technique était impressionnante: un jeu étouffé, baguettes appuyées sur les peaux. Il utilise cette technique et plusieurs autres sur ce disque solo, mais surtout il utilise des électroniques pour transformer ce qu’il joue en temps réel. Déplacements stéréos, filtres, inversions, etc. rendent le décodage de son jeu plus difficile. Surtout, ces électroniques animent la batterie, transformant ces quatre solos en expériences inusitées. Ajoutons que le tout est bien maîtrisé.
I’ve had the pleasure of watching Peter Orins in action last fall (with the band Kaze, in Montreal). His technique was quite impressive: muted playing, sticks maintaing contact with drumheads. Orins is using this technique and many more on this solo record. Most of all he is also using electronics to transform his output in real time. Stereo movements, filtering, inversions, etc. make it harder to decode his playing. And these electronics breathe a different life into his drumming, transforming these four solos into highly unusual experiences. And Orins controls to this set-up very well.

DURIO ZIBETHINUS / Poissons frais (Be Coq)
Ce disque et l’album de Matière foetale chroniqué hier sont les deux premières parutions, toutes fraîches, de l’étiquette Be Coq. Durio Zibethinus est un duo de multi-instrumentistes: Quentin Biardeau (saxos, clarinette, flûte à bec, percus, petit synthé, magnétocassette) et Valentin Ceccaldi (violoncelle, percus, kalimba, dan-bau, tube PVC). Je connaissais Valentin pour sa participation dans le Théo Ceccaldi Trio, qui fait du bon jazz actuel plutôt feutré. Ici, par contre, la donne est très différente. Des pièces  largement improvisées (mais je n’excluerais pas la possibilité d’un certain travail de composition) qui proposent une approche plutôt bruitiste, éparpillée où les idées s’enchaînent rapidement, se chevauchant parfois. Un peu de confusion, mais beaucoup de créativité et de l’aplomb. Ça me fait beaucoup penser aux Granules sans le côté fanfaron. [Ci-dessous: Deux morceaux sont en écoute libre sur bandcamp.]
This record and the Matière foetale CD reviewed yesterday are the label Be Coq’s first two releases. Durio Zibethinus is a duo of multi-instrumentalists: Quentin Biardeau (saxes, clarinets, recorder, percussion, cheap synth, tape recorder) and Valentin Ceccaldi (cello, percussion, kalimba, dan-bau, PVC tube). I know Valentin through his membership in the Théo Ceccaldi Trio, an avant-jazz outfit, but this is a very different project. Mostly improvised pieces (I’m not ruling out the possibility of some composition work in play) offering a rather noisy, scattered music, where ideas segue quickly, overlapping at times. A bit of confusion, but a lot of creativity and balls. Makes me think of Les Granules without the zaniness.  [Below: Two tracks (out of five) can be streamed on bandcamp.]

JAAP BLONK / Lifespans (Kontrans)
Jaap Blonk a récemment publié deux projets inusités sur son étiquette Kontrans. Lifespans est une œuvre de musique électronique de 65 minutes. Un enchevêtrement de sons synthétisés, extrêmement dense pendant les 45 premières minutes, réellement étourdissant, puis de plus en plus relâché ensuite. L’aspect monolithique de la chose rappelle énormément l’art sonore énigmatique de Koji Asano. Une autre écoute très exigeante, et celle-ci ne fait pas de cadeaux.
Jaap Blonk recently published two unusual projects on his Kontrans label. Lifespans is a 65-minute work of electronic music. It’s a maelstrom of synthesized sounds, extremely dense and unyielding for the first 45 minutes, truly dizzying, and then it gradually grows calmer. The monolothical aspect of the piece is strongly reminiscent of Koji Asano’s enigmatic sound art. Another highly demanding listen, and this one has few rewards.

JAAP BLONK / Polyphtong (Kontrans)
Je préfère de loin cet autre projet, une œuvre de musique électroacoustique de 47 minutes constituée uniquement d’échantillons de la voix de Jaap. Certains sons sont facilement reconnaissables, d’autres sont transformés en profondeur. L’assemblage est très vivant et cinétique (l’œuvre a d’abord été conçue pour une présentation quadraphonique, avant d’être retravaillée en stéréo), avec beaucoup de variations, des moments pour respirer (littéralement: la respiration de Blonk vient calmer le jeu), etc. Bien développé, consistant, captivant: très réussi. [Ci-dessous: deux très courts extraits.]
I am much more fond of this other project, a 47-minute electroacoustic piece made solely of sounds based on Jaap’s vocals. Some sounds are readily identifiable, while others have been treated beyond recognition. They are assembled into something very lively and kinetic (the work was conceived for live quadraphonic presentation before it was reworked into this stereo version), with lots of variations, moments to breathe (litteraly: Jaap’s breathing appears to calm things down), etc. Well developed, consistent, and captivating – successful.  [Below: Two very short excerpts.]


2014-01-23

2014-01-22: VocColours/Lapin, Blazing Flame, Matthias Schubert, Matière foetale, Dva

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-01-22

VOCCOLOURS & ALEXEY LAPIN / ZvuKlang (Leo Records)
“Zvuk” signifie son dans plusieurs langues slaves. Et “Klang” signifie aussi son en allemand. ZvuKlang, donc, puisque le pianiste Alexey Lapin est russe et que le quatuor de vocalistes VocColours est allemand. Très beau disque enregistré en concert à St-Pétersbourg. VocColours, c’est deux hommes et deux femmes qui pourraient bien avoir étudié avec Phil Minton (ou Lauren Newton). La magie opère parfaitement avec Lapin, au style si ample, si volubile parfois, qu’il réussit constamment à maintenir une présence équilibrée devant ces quatre voix. La pièce titre est un petit bijou d’improvisation alliant techniques non idiomatiques, rythme et pur délir. Par contre, “Angst vor Gespenstern” va trop loin dans la répétition d’une cellule rythmique et devient lassante. Les trois autres pièces se situent entre ces deux extrêmes, faisant de ZvuKlang un disque fort apprécié. Une autre réussite au catalogue de Lapin, et VocColours est une belle découverte – je ne connaissais pas ce groupe.  [Ci-dessous: un extrait de l’album.]
“Zvuk” means sound in several Slavic languages. And “Klang” also means sound in German. So we have ZvuKlang, a collaboration between Russian pianist Alexey Lapin and German vocal quartet VocColours. A beautiful CD recorded live in St. Petersburg. VocColours consists of two male and two female singers, and they could have all studied under Phil Minton (or Lauren Newton). It’s a perfect match between them and Lapin, whose ample and often talkative style allows him to maintain a strong presence throughout in front of these four voices. The title track is a wonderful improvisation that draws on non-idiomatic techniques, rhythm, and pure delirium. On the other hand, “Angst vor Gespenstern” goes repeats the same rhythmic cell too often and grows tiresome. The other three pieces fall in-between these extremes, which makes ZvuKlang quite an engaging listen. Another success in Lapin’s discography, and VocColours makes a fine discovery – I hadn’t heard of them before.  [Below: A short sample of the album.]

BLAZING FLAME / Play High Mountain Top (Leo Records)
Blazing Flame est un projet du poète Steve Day, dont les albums solos chez Leo m’ont peu intéressé. Or, cette fois son groupe gagne quelques pointures, notamment Keith Tippett et Julie Tippetts, ce qui m’a motivé à porter une oreille attentive. Play High Mountain Top est meilleur que ses disques précédents, mais j’ai toujours de la difficulté avec sa livraison. C’est simple, je n’aime pas son ton de voix. Ce qui n’enlève rien aux textes, fort bien tournés, ni à l’accompagnement musical, très solide. Julie vocalise autour des lignes de Day, ce qui les enrichit. Mais, tant qu’à ça, je préfère ses disques (à Julie Tippetts) avec Martin Archer.
Blazing Flame is a project led by poet Steve Day, whose solo albums on Leo didn’t win me over. This time, though, his backing back is augmented with top names like Keith Tippett and Julie Tippetts. And that’s what decided me to pay attention. Play High Mountain Top is indeed better than Day’s previous releases, but I still have trouble with his vocal delivery. Put simply, I don’t like his voice. However, the poems are quite interesting, and the music is strong. Julie vocalizes around Day’s lines, enriching them. But I prefer her albums with Martin Archer by a large margin.

MATTHIAS SCHUBERT / 9 Compositions for the Multiple Joy[ce] Ensemble (Red Toucan)
Hier, je chroniquais un duo entre Matthias Schubert et Simon Nabatov. Cette autre nouveauté, chez la montréalaise Red Toucan cette fois, est une toute autre histoire. Une histoire foutument réussie, d’ailleurs. Ici, Schubert ne joue pas, mais il dirige un ensemble de onze musiciens à travers neuf de ses compositions. L’ensemble, entièrement acoustique (sauf pour une guitare électrique), est très relevé et compte parmi ses rangs, entre autres, Scott Fields, Frank Gratkowski et Philip Zoubek. Chaque morceau rend hommage à un compositeur ou un musicien et met en vedette un soliste. Ces hommages vont plutôt loin dans l’évocation de l’esprit de l’hommagé, ce qui donne une belle diversité stylistique au projet… et des jumelages étonnants. Comme Fields dans un solo spasmodique à la Fred Frith; Gratkowski dans des incantations braxtoniennes; le clarinettiste Holger Werner qui parle le langage de Boulez et de Stravinski. Travail poussé au niveau de l’écriture, interprétation riche, solide chevauchement entre composition et improvisation. Un grand crû.
Yesterday I reviewed a duo between Matthias Schubert and Simon Nabatov. Today’s CD is a new release from Montreal-based label Red Toucan, and it’s a very different beast. This time, Schubert left his saxophone at home; he is conducting an eleven-piece ensemble through nine of his compositions. The ensemble, entirely acoustic (except for an electric guitar) is staffed with top-shelf improvisers like Scott Fields, Frank Gratkowski, and Philip Zoubek. Each piece pays tribute to a composer or musician and has a featured solist. These homages go deep into evocating the homaged’s spirit, which gives us a stylistically varied record… and surprising pairings. Like Fields in a spasmodic solo a la Fred Frith; Gratkowski conjuring Anthony Braxton; or clarinettist Holger Werner channeling the soul of Boulez and Stravinsky. Deep and thoughtful composition work, rich interpretation, and a strong balance between written material and improvisation. Don’t miss this one, it’s a keeper.

MATIÈRE FOETALE / Matière foetale (Be Coq)
Un quatuor français, de Lille, saxo-guitare-basse-batterie, qui s’inspire du jazz actuel punché et d’un rock progressif sale, un peu RIO sur les bords. Écriture intéressante, à la fois jazz et rock sans jamais sonner jazz-rock, puissante mais bien élevée, complexe sans se perdre dans l’hermétisme. Très prometteur en fait. Moments forts: “Le sang qui bout” et “7 minutes 38 au sein d’un élevage industriel de porcs”.  [Ci-dessous: Deux extraits de l’album en écoute libre, dont “7 minutes 38…”]
A French quartet, from Lille, sax/guitar/bass/drums. They draw from punchy avant-jazz and dirty prog rock, with a touch of RIO. Interesting writing, both jazz and rock but never getting close to jazz-rock stylings, powerful yet well-educated, complex without getting lost in its own hermeticism. Quite promising debut, in fact. Highlights: “Le sang qui bout” and “7 minutes 38 au sein d’un élevage industriel de porcs.”  [Below: Two tracks available for streaming, one of them being “7 minutes 38…”]

DVA / Nipomo (Label Home Table)
Le duo tchèque Dva s’offre pour son quatrième album, une première distribution nord-américaine. Une occasion qui arrive à point nommé: Nipomo marque un sommet dans leur carrière. Chansons naïves aux constructions savamment bancales, dans une langue inventée qui évoque simultanément Sigur Rós et la pop naïve japonaise. L’album est court, les chansons sont courtes, le tout passe tout seul et vous accroche un sourire au visage. Les albums précédents de Dva (chez Indies) étaient agréables mais sans plus. Je sais déjà que celui-là restera longtemps dans la voiture pour contrer la conduite hivernale.
Czech duo Dva has found north-american distribution for their fourth CD – awesome opportunity, for Nipomo is significantly better than their previous opuses. Naïve songs carefully put together in haphazard ways, sung in a made-up language that brings to mind both Sigur Rós and naive Japanese pop. Short album, short songs, and the whole thing goes down easily and puts a smile on your face on the way. Dva’s previous albums (released by Indies) were nice but didn’t have lasting power. However, I already know that Nipomo will spend a long time in the car to counter the vagaries of winter driving.


2014-01-22

2014-01-21: Antonio Bertoni, Schubert/Nabatov, Bystrov/Pett/Poll, Sprills of Ore, Tom Crean

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-01-21

ANTONIO BERTONI / 1/2 h(our) drama (Leo Records)
Un solo de contrebasse de 36 minutes. Point à la ligne. Un solo féroce, où Bertoni ne cesse d’enchaîner les petits coups d’archet rapides, étourdissant de vitesse. Comme un solo du pianiste Borah Bergman.
A 36-minute contrabass solo. Period. A ferocious solo where Bertoni never stops playing short arco stabs in rapid succession – dizzying speed. Like a solo by pianist Borah Bergman.

MATTHIAS SCHUBERT & SIMON NABATOV / Descriptions (Leo Records)
Premier disque en duo de Matthias Schubert (saxo ténor) et Simon Nabatov (piano), mais ils se fréquentent depuis 30 ans. Enregistré au LOFT à Cologne en mai 2012, ce set touche à toutes les cordes de ces deux musiciens: énergie, tendresse, jazz, improvisation non idiomatique. Les pièces plus courtes sont les plus réussies, et la finale “Accordance” nous ramène délicatement sur terre.
This is the first duo album between Matthias Schubert (tenor sax) and Simon Nabatov (piano), but they have known each other for 30 years. Recorded at the LOFT in Cologne in May 2012, this set covers pretty much the whole range of both musicians: energy, delicateness, jazzy tendencies, non idiomatic improvisation. The shorter tracks are the best ones, and the finale “Accordance” gently brings us back to earth.

VLADY BYSTROV, ANTO PETT & ANNE-LIIS POLL / The Enchanted 3 (Leo Records)
Le saxophoniste russe Vlady Bystrov et deux tiers du Free Tallin Trio d’Estonie, soit le pianiste Anto Pett et l’extraordinaire vocaliste Anne-Liis Poll. Une session d’improvisation libre enlevante. Intéressant d’entendre Poll dans un contexte dénué de toute référence au jazz – elle s’en tire à merveille, déployant des trésors d’énergie, devenant parfois très aggressive. Bystrov trouve sa place après quelques tentatives peu concluantes (Pett et Poll forment une entité tissée serrée), puis le concert prend son envol. La finale “Enchanted” passe de presque rien à un état furieux en sept minutes, avant de se calmer pour conclure par un soubresaut. Recommandé. [Ci-dessous: Un court extrait de l’album.]
Russian sax player Vlady Bystrov and two thirds of the Free Tallin Trio from Estonia, i.e. pianist Anto Pett and vocalist extraordinaire Anne-Liis Poll. A thrilling free improvisation sessions. Interesting to hear Poll in a context devoid of any jazz reference – she pulls it off with flying colours, deploying incredible levels of energy, even turning very aggressive at times. Bystrov has some trouble finding his place at first (Pett and Poll form a tightly-knit unit), but he eventually does and the concert takes off. The final piece, “Enchanted,” goes from near nothing to full-on blast in seven minutes, before boiling down to conclude with a final outburst. Recommended. [Below: A short sample of the album.]

SPRILLS OF ORE / Time Mirrors (Kendra Steiner Editions)
Court CDr (28 minutes) de Sprills of Ore, soit Eva Kelly à la boîte à rythme, aux boucles de guitare et à la voix. Morceaux courts clairement édités de pièces plus longues – Kelly nous offre le résultat et non le processus d’accumulation de boucles. Très lo-fi, mais des idées intéressantes, surtout lorsque la voix entre en jeu. Ça me rappelle les premiers albums solo d’Aidan Baker.
Short CDr (28 minutes) by Sprills of Ore, i.e. Eva Kelly on beatbox, guitar loops and ethereal vocals. Short tracks clearly edited from longer pieces – Kelly gives us only the result of the loop-accretion process. Very lo-fi, but some interesting ideas, especially when her voice comes to play. Reminds me of Aidan Baker’s early solo albums.

TOM CREAN / Wired Love (Kendra Steiner Editions)
Solide petit CDr du guitariste Tom Crean, ancien disciple d’Anthony Braxton. Wired Love propose des compositions et des improvisations à la guitare et au banjo, dans une forme qui s’inspire du jazz et du bluegrass, tout en regardant vers l’avant. Ça me fait parfois penser à Eugene Chadbourne (dans les titres aussi, comme “Dirty People Running Around Looking for ‘Shrooms”). Un disque bien dosé entre écriture et improvisation, mélodie et passages bruitistes (“Improvisations Based Upon Sounds That May or May Not Occur in a Foot Locker Commercial”). Attention: ce CDr et le précédent sont édités à 123 exemplaires.
A strong short CDr from guitarist Tom Crean, who used to be a pupil of Anthony Braxton. Wired Love features compositions and improvisations on guitar and banjo, in a form that draws from jazz and bluegrass but looks forward, avant-garde style. It makes me think of Eugene Chadbourne (the music, the banjo, but also the track titles, like “Dirty People Running Around Looking for ‘Shrooms”). This record is well-balanced between writing and improvising, melody and noisy bits (“Improvisations Based Upon Sounds That May or May Not Occur in a Foot Locker Commercial”). Note: this CDr and the one above are released in editions of only 123 copies.



2014-01-21

Délire actuel, 2014-01-21

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 21 janvier 2013
Broadcast of January 21, 2013

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Coax Records / Monotype Records: Deux profils d’étiquette ce soir. En 1re heure, une découverte récente: la française Coax. En 2e heure: une étiquette qui s’impose de plus en plus comme une référence dans les musiques d’avant-garde: Monotype.
Coax Records / Monotype Records: Two label profiles tonight. 1st hour: a recent discovery, the French label Coax. 2nd hour: a label that has become a reference in avant-garde music: Monotype.

(8:00 pm)




RADIATION 10
Bossa Super Nova 1, 2 & 3
Bossa Super Nova
16:50

21 .
Fenêtre gauche
21
02:57


(8:30 pm)





FANNY LASFARGUES
B7 - IV + V
Solo
14:07

HELVED RÜM
Marsupial
Helved Rüm
02:58

MÉTAL-O-PHONE
Tupac Amaru
Kosmos
08:27


(9:00 pm)





*TROPHIES
You Wait to Publish
You Wait to Publish
06:08

*TROPHIES
What Happens to Break This Cup
You Wait to Publish
06:57
*KK NULL & THE NOISER
[1]
KK Null + The Noiser
04:05
*TETUZI AKIYAMA, TOM CARTER & CHRISTIAN KIEFER
The Vanishing Hitchhiker
The Darkened Mirror
04:54

(9:30 pm)





*STRIKE
Revenge of the Instrument
Wood, Wire & Sparks
7:!0

*RLW & SRMEIXNER
Wishing To Be Entertained
Just Like a Flower When Winter Begins
09:00

*RLW & SRMEIXNER
Definition (Degustation)
Just Like a Flower When Winter Begins
03:38

*POSTMARKS
Bryce Canyon at dawn
National Parks
04:39
merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

TROPHIES
Alessandro Bosetti explique son approche de la répétition dans les textes de Trophies.
Alessandro Bosetti explains his approach of repetition in Trophies’ lyrics.