Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2012-06-23

2012-06-21/22: Maïkotron Unit, Goldenbats, Braxton/Morris, Guido Möbius, Magma, John Zorn


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-06-21/22

La renaissance du Maïkotron Unit se poursuit. Après Ex-Voto, qui a marqué l’entrée du trio dans l’ère numérique, voici Effugit, à paraître dans deux semaines. Enregistré dans une église, ce disque poursuit sur la lancée du précédent, proposant des improvisations subtiles, profondes, suaves même. La palette sonore est très vaste et les maïkotrons (des instruments hybrides assemblés à partir de pièces disparates d’instruments à vent) sont bien en évidence, quoi qu’ils n’occultent jamais le jeu splendide du violoncelliste-contrebassiste Pierre Côté. Meilleur qu’Ex-Voto et, disons le franchement, un sommet dans l’improvisation libre québécoise.  [Ci-dessous: Une “outtake” de l’enregistre d’Effugit.]
The rebirth of the Maïkotron Unit continues with Effugit, the follow-up to the trio’s first CD Ex-Voto. Recorded in a church, the album feels like a continuation of the previous opus and features subtle, deep, even suave free improvisations. The sound palette is very wide, and the maïkotrons (hybrid instruments made from bits and pieces of cannibalised wind instruments) are put to great use, although they never unreasonably steal the spotlight away from Pierre Côté’s stellar cello and doublebass work. Better than Ex-Voto and, frankly, a peak in the history of Québécois free improvisation.  [Below: An outtake from the recording sessions.]

GOLDENBATS / Goldenbats II (Spectropol)
Geoff Duncanson et Dennis Meade livrent ici 26 solides minutes de musique électronique ambiante. Une pièce en quatre mouvements voguant entre la texture abstraite et la mélodie minimaliste. Sans prétention, sans s’imposer, mais très bien fait, sans excès.
Geoff Duncanson and Dennis Meade deliver 26 strong minutes of ambient electronic music. One piece, four movements drifting between abstract textures and melodic minimalism. Unimposing but very well done, measured, elegant all the way.

ANTHONY BRAXTON & JOE MORRIS / Four Improvisations (Duo) 2007 (Clean Feed)
Le sac du FIMAV. Un coffret de quatre disques documentant quatre heures d’improvisation libre entre Braxton (qui a accès à toute sa gamme de saxophones) et Joe Morris (à la guitare électrique). C’était leur première rencontre en duo. Le premier et le troisième disques sont splendides: des impros vives où se développe un dialogue riche et non linéaire. Le second disque est décevant - on sent une certaine fatigue. Le quatrième a des longueurs, mais aussi de très beaux moments, dont un passage lyrique, mélodique, d’une simplicité désarmante. En passant, Morris est ici en mode jazz improvisé: guitare électrique sans distortion.
The FIMAV haul. This 4-CD boxset documents four hours of free improvisation between  Braxton (who has access to his whole collection of saxophones) and Joe Morris (on electric guitar). This was their first encounter as a duo. The first and third CDs are gorgeous: lively pieces where a rich non-linear dialogue is developed. The second disc is disappointing – I hear a bit of fatigue. And the fourth disc has overlong passages alongside beautiful moments, including a stretch of lyrical, melodious playing of disarming simplicity. By the way, Morris is here in improvised jazz mode: no distortion (that’s how I like him best).

GUIDO MÖBIUS / Spirituals (Karaoke Kalk)
J’ai aimé - mais sans plus - mes rencontres précédentes avec la musique de Guido Möbius. Or, je me suis franchement amusé avec Spirituals, un disque qui mélange textes bibliques, électronica, cut-up, soul et grooves tordus. Belle unité thématique sans sacrifier la diversité de la palette. Super disque estival.
I enjoyed - but that’s it – my previous encounters with Guido Möbius’s music. However, I had a great time with Spirituals, an album blending biblical texts, electronica, cut-up, soul, and twisted grooves. A nice cohesion without sacrificing on sound palette width. Great off-kilter summer music.

 MAGMA / Félicité Thösz (Seventh)
Du nouveau Magma. Du VRAI nouveau Magma (puisque, depuis la réactivation du groupe, Christian Vander avait plutôt complété des œuvres – K.A. et Emehntet-Re – entamées dans les années 70). Oui, c’est court: 28 minutes, plus une courte pièce vocale en complément. Mais que c’est bon! Félicité Thösz nous ramène au langage musical de la trilogie Theusz Hamtaak, soit moins jazzé que K.A., moins sombre que Emehntet-Re, plus près du caractère martial de MDK. Vander ne réinvente rien avec ce disque, mais il prouve hors de tout doute que son univers musical est bien vivant, que son langage (musical et phonétique) recèle d’autres œuvres pertinentes, qu’on peut s’enthousiasmer à l’idée que le canon magmaien pourrait s’enrichir encore. Le fan que je suis est ravi de ce disque. Profondément ravi. Et le duo “père et fils” entre Vander et Hervé Aknin est une pièce d’anthologie.  [Ci-dessous: “Tsaï”, un mouvement de “Félicité Thösz”.]
New Magma music. ACTUAL new Magma music (since the band’s reactivation, Christian Vander had only completed works – K.A. and Emehntet-Re – he had started writing in the ‘70s). Yes, it’s a short album: 28 minutes for the main work, plus a short vocal piece. But it’s sooooo good! Félicité Thösz brings us back to the music language of the Theusz Hamtaak trilogy: less jazzy than K.A., less dark than Emehntet-Re, closer to the martial feel of MDK at times. Vander isn’t reinventing anything on this record, but he is proving beyond doubt that his musical universe is still very much alive, that his musical and lyrical language hold more relevant works, and that we can get excited about the idea that the Magma repertoire could continue to grow. The fan that I am is delighted. Deeply delighted. And the “father & son” duo between Vander and Hervé Aknin is a moment of anthology.  [Below: “Tsaï,” a movement from “Félicité Thösz.”]

JOHN ZORN / Templars: In Sacred Blood (Tzadik)
Ce sixième disque du projet Moonchild de John Zorn est très différent des précédents. Disons qu’il est autant différent de The Crucible et Ipsissimus que Six Litanies for Heliogabalus l’était de Moonchild et d’Astronome. Et bien qu’on demeure dans l’univers glauque, cru et viscéral de Moonchild, plusieurs différences sont à signaler. À commencer par l’ajout de John Medeski à l’orgue (une orgue sale, vile, qui rappelle celle de Jamie Saft). Mentionnons ensuite la présence d’un livret étoffé, en latin, signé par Zorn et chanté par Patton qui, dès lors, vocifère et hurle beaucoup moins. Il adopte souvent un ton posé mais constamment menaçant. Ce n’est pas à dire que ça n’explose pas de temps en temps, mais la musique et les musiciens visent plus l’ambiance que l’intensité. Cela dit, je trouve Templars nettement plus poignant et moins prévisible que The Crucible ou Ipsissimus. Et pour qui (comme moi) commence à douter de l’intérêt que Zorn puisse avoir encore dans des expressions musicales plus sauvages que The Dreamers ou son Modern Jazz Quartet, Templars fait beaucoup de bien.
This sixth CD by John Zorn’s Moonchild project is very different from its predecessors. Let’s say it’s as different from The Crucible and Ipsissimus than Six Litanies for Heliogabalus was from Moonchild and Astronome. And while we’re still in Moonchild’s gloomy, raw and visceral sound world, there are a few differences that should be pointed out. First is the addition of John Medeski on organ (a vile, dirty organ similar to Jamie Saft’s). Then, there’s the presence of a hefty libretto written by Zorn in Latin and sung by Patton who gets a lot less free time to growl and yap. Patton often sounds serene here, but he always sounds menacing too. The music does explode from time to time, but both music and musicians are putting more work into the ambience than the intensity. That being said, I find Templars a lot more poignant and a lot less predictable than The Crucible or Ipsissimus. And for someone (like me) who started doubting that Zorn had any interest left in forms of musical expression wilder than The Dreamers or his Modern Jazz Quartet, Templars is a welcome release. Very much so.

2012-06-21

2012-06-20: Michael Gibbs and the NDR Bigband, Steve Moshier, Orbit Service, Edward Ka-Spel


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-06-20

MICHAEL GIBBS AND THE NDR BIGBAND / Back in the Days (Cuneiform)
Pour un disque chez Cuneiform, c’est TRÈS jazz. Cela dit, même si Back in the Days n’entre pas officiellement dans ma tasse de thé, je peux le louanger sur un point: le son. Je n’ai jamais entendu un big band aussi bien enregistré. Chaque coup de cymbale est cristallin et je peux distinguer chacun des cuivres. Gibbs appartient au contingent de jazzmen britanniques arrivés d’Afrique au milieu du siècle dernier. Ses arrangements sont intéressants, mais c’est définitivement trop standard pour moi.
For a Cuneiform release, this one is VERY jazz. However, although Back in the Days doesn’t really fall in my cup of tea, I can praise it on the count of its stellar sound quality. I have never heard a big band so well recorded. Each cymbal stroke is crystal clear, and I can distinctly hear each brass instrument. Gibbs belongs to the contingent of British jazzmen who immigrated to the UK from Africa in the mid-20th century. Interesting arrangements, but it’s just too standard jazz for me.

STEVE MOSHIER / Limestone Gates (Spectropol)
Steve Moshier (il a contribué des pistes de synthétiseur au dernier disque de Vincent Berger Rond, Elle avait raison Hathor) a regroupé sur Limestone Gates quelques musiques pour le théâtre datant des années 80. Il s’agit de musique électronique ambiante très délicate. La suite “Boy’s Life” se déroule à un niveau sonore si bas qu’on peut parler de seuil de perception. Quelques belles plages. Et “Sudan”, dans le cours de ses 26 minutes, maintient merveilleusement une ambiance fragile.
Steve Moshier (he has contributed synthesizer tracks to Vincent Berger Rond’s recent Elle avait raison Hathor) has culled on Limestone Gates some music for theatre made in the ‘80s. This is very delicate ambient electronic music. The “Boy’s Life” suite is so quiet it challenges your threshold of perception. And “Sudan,” in the course of its 26 minutes, marvelously maintains a fragile ambience.

ORBIT SERVICE / A Calm Note from the West (Beta-lactam Ring Records)
Le deuxième album d’Orbit Service, Songs of Eta Carinæ, a tourné beaucoup (et tourne encore) à Délire musical. Daniel et moi adorons ce disque. Un nouveau disque est paru en novembre 2011, A Calm Note from the West, mais je ne sais trop quoi en penser. Très très très différent. Autant que l’était Songs du tout premier OS. Exit le côté Pink Floydesque, exit le chant torturé que j’aimais tant. Cette mouture d’Orbit Service doit plus aux Lengendary Pink Dots (remarquons d’ailleurs la présence d’Edward Ka-Spel), qu’à Pink Floyd. De belles ambiances bien fignolées, rien de jovial dans les textes, un bel arc d’écoute au fil de l’album, mais j’aurais voulu plus de rage au cœur.
Orbit Service’s second album Songs of Eta Carinæ received a lot of spins on Délire Musical (and still gets one from time to time). Both Daniel and I love this album. However, I don’t know what to think of the new record released in November 2011, A Calm Note from the West. Sooooo different. Although Songs was already quite remote from the debut OS album. Exit the Pink Floydesque feel, exit the tortured singing I was so fond of. This version of Orbit Service owes more to the Legendary Pink Dots (and Edward Ka-Spel features among the guest musicians) than to Pink Floyd. Finely chiselled ambiences, nothing sunny in the lyrics, a fine listening curve, but I was expecting more rage, more balls, more soul.

EDWARD KA-SPEL / Minus Touch (Beta-lactam Ring Records)
Le plus récent album officiel dans la discographie d’Edward Ka-Spel, qui fait donc suite à Dream Logik Part II (parce que cette discographie compte beaucoup d’albums à édition limitée, parallèles, etc.). Une œuvre solide qui continue d’exploiter l’atmosphère particulièrement angoissante des deux Dream Logik, tout en revenant à un mode “chanson” plus près d’A Red Ladder to the Moon. Cela dit, les deux pièces les plus réussies sont les plus longues et les moins “chanson”, soit “Altered State” et “Kill It”, une autre histoire de créature étrange.  [CI-dessous: “Kill It”.]
The latest major album in Edward Ka-Spel’s discography, which means it is a follow-up to Dream Logik Part II (his discography is also full of limited editions, parallel ideas, etc.). A strong work that keeps mining the especially anxious atmospheres of the two Dreak Logik albums while moving back toward the song format of A Red Ladder to the Moon. That being said, the most successful tracks here are the longer, less song-like ones “Altered State” and “Kill It.”  [Below: “Kill It.”]

2012-06-20

2012-06-18: Vincent Berger Rond, Le Rex


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-06-18

VINCENT BERGER ROND / Elle avait raison Hathor (Spectropol Records)
Vincent Berger Rond semble avoir trouvé un bon foyer chez Spectropol Records, une étiquette spécialisée dans la musique microtonale - ce qu’est définitivement sa musique. Et Elle avait raison Hathor est clairement une coche ou deux au-dessus des récents opus de Bergeron, un artiste singulier s’il est en est, dont les pièces se construisent à partir d’une déconstruction, d’une atomisation de collaborations musicales diverses pour former des longues œuvres qui tanguent et roulent comme une barque en pleine tempête. “Izanami (pour Alexandra Fol)” propose le meilleur résultat à ce jour d’une des approches qu’il affectionne: la mise en scène d’une voix féminine (Laura Kitty). Et les guitares de Fred Szymanski confèrent à “Sedna et le clavecin à la mer” un air insolite de Grateful Dead (et même, tel quel revisité par John Oswald). La musique de Bergeron demeure inclassable, mais ici elle me semble moins irritante (car elle peut l’être) et plus accessible (tout en relativisant). [Ci-dessous: Écoutez avant d’acheter.]
Vincent Berger Rond seems to have found a good home at Spectropol Records, a label specialized in microtonal music – and that’s definitely what Bergeron’s music is, among other things. And Elle avait raison Hathor is clearly a notch or two above his other recent opuses. Bergeron is quite a singular artist who music seems built from deconstructed and fragmented musical collaborations to form long pieces that roll like a small boat in the midst of a storm. Bergeron likes to stage female vocals, and in that vein “Izanami (pour Alexandra Fol)” featuring Laura Kitty is his best result yet. And Fred Szymanski’s guitars give “Sedna et le clavecin à la mer” an unexpected Grateful Dead feel (and even, a feel of the Dead as revisited by John Oswald on Grayfolded). Bergeron’s music remains as unclassifiable as ever, but on this album it gets less irritating (and it CAN get irritating) and more accessible.  [Below: Listen before you buy.]

LE REX / _Ascona (Unit Records)
_Ascona fait perdurer la recette utilisée pour le premier disque du Rex, un quintette de jazz “in situ” dirigé par le saxo ténor Marc Stucki. Jazz “in situ”, parce que le groupe se produit et enregistre dans des lieux inusités – sur Le corse, c’était carrément dans la campagne corse. Cette fois, la Suisse et l’Italie sont à l’honneur. Et cette fois, intercalées entre des compositions originales soigneusement enregistrées, on trouve des reprises ludiques en mode “field recording”: un Ray Charles, mais aussi Beyoncé, Michael Jackson, et le “bridge” de “Ghostbusters.” Sympa, avec un petit côté fanfare funky qui me plaît bien.
_Ascona maintains the recipe established on “in situ” jazz quintet Le Rex’s debut CD. “In situ” jazz because the band performs and records in unusual places – Le Corse was recorded in the fields of Corsica. This time, Switzerland and Italy provide most of the locations. And this time, interspersed among the band’s well-recorded original compositions are playfull covers presented as field recordings: a Ray Charles tune, a Beyoncé hit, some Michael Jackson, and the bridge from “Ghostbusters.” Fun stuff, with a little funky fanfare thing going on.

2012-06-19

Délire actuel, 2012-06-19


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 19 juin 2012
Broadcast of June 19, 2012

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Les oeuvres d’Anthony Pateras / Duboc et Battus: 1re heure: Morceaux choisis dans le coffret Collected Works et l’album Errors of the Human Body. / 2e heure: Benjamin Duboc et Pascal Battus, ensemble et séparément.
Anthony Pateras’s Collected Works / Duboc & Battus: 1st hour: Cuts selected from the Collected Works boxset and the album Errors of the Human Body. / 2nd hour: Benjamin Duboc and Pascal Battus, together and apart.

(8:00 pm)




Immediata
Collected Works 2002-2012
19:20
Immediata


(8:30 pm)





Flesh & Ghost
Collected Works 2002-2012
13:31
Immediata

Block Don't Bleed (extrait/excerpt)
Collected Works 2002-2012
05:00
Immediata

Cellular Cloud 1
Errors of the Human Body
00:57

Easter Gene
Errors of the Human Body
02:49

Burton's Syndrome
Errors of the Human Body
03:54


(9:00 pm)





BENJAMIN DUBOC
Primare Cantus 3 [I]
Primare Cantus
20:46


(9:30 pm)





UN NU
Recoupements (extrait/excerpt)
Recoupements
14:37

PASCAL BATTUS
Limb (extrait/excerpt)
Simbol / L’Unique trait d’pinceau
12:00


merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

ANTHONY PATERAS
Vidéo d’une prestation en concert de “Refractions”, une autre pièce incluse sur le disque d’œuvres pour percussions.
Video of a live performance of “Refractions,” another piece included on Collected Works 2002-2012’s percussion disc.

PASCAL BATTUS
Une prestation solo fascinante de 2009. Vidéo professionnelle. 40 minutes pour voir l’homme à l’œuvre avec ses pick-ups de guitare.
A fascinating solo performance from 2009. Professional video. 40 minutes to watch the man at work with his guitar pick-ups.

Délire musical, 2012-06-19


DÉLIRE MUSICAL
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Édition du 19 juin 2012
Broadcast Date: June 19, 2012

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: BLACK OX ORKESTAR / Ratsekr Grec - NIsht Azoy (Constellation)
(7:00 pm)




Rembihnútur
Valtari
5:05
XL Recordings
EPIC45
Monument
Fragment #3
5:00
KWOON
I Lived on the Moon
Tales and Dreams
4:32
Les Lucioles de minuit
OSI
Indian Curse
Fire Make Thunder
4:45
Metal Blade

(7:30 pm)




Raving on the Moor
Psychedelic Revolution
5:45
Head Heritage
THINKING PLAGUE
Sleeper Cell Anthem
Decline and Fall
6:15
La secte des mouches
Bascule à vif
6:00
Musea
Delirium (extrait/excerpt)
Delirium
5:00
ind.

merci à/thanks to:
***Braithwaite & Katz


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

THE MEMORIALS
Vidéomusique officielle d’une autre chanson de l’album, “Fluorescents”.
Official music video for “Fluorescents,” another song from the album.