Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2012-09-14

2012-09-13: Anthony Braxton, Gentle Giant, SH.TG.N, Behold... The Arctopus, The Flower Kings


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-09-13

ANTHONY BRAXTON / Syntactical GTM Choir (NYC) 2011 (New Braxton House)
En septembre 2012, les abonnées de l’étiquette New Braxton House ont droit à un album inusité, particulier, et fort agréable (et les autres peuvent l’acheter à la carte): une chorale! Enregistré en concert au Roulette de New York en octobre 2011, Syntactical GTM Choir (NYC) 2011 propose une prestation de 52 minutes par un chœur mixte de 13 voix (parmi les chanteurs: Anne Rhodes, Fay Victor et Vince Vincent). La “Composition No. 256” (période GTM) sert de point de départ, mais les chanteurs s’aventurent en sous-groupes dans les autres œuvres “vocales” de Braxton, particulièrement “Trillium E”. Le fait qu’on ait affaire uniquement à des voix rend la mécanique de Braxton plus accessible – on suit plus facilement les bifurcations de chacun, me semble-t-il. Une écoute éclairante, très différente, fort agréable.
New Braxton House subscribers are treated in September 2012 to a highly unusual – and enjoyable – Braxton item (and others can buy it a la carte): a choir recording! Recording live at Roulette, New York, in October 2011, Syntactical GTM Choir (NYC) 2011 features a single 52-minute performance by a mixed choir of 13 voices (among the singers: Anne Rhodes, Fay Victor, and Vince Vincent). “Composition No. 256” (a GTM-era piece) serves as the starting and ending point, but the singers venture in sub-groupings through several “vocal” works by Braxton, especially “Trillium E.” The fact that we are dealing solely with voices makes Braxton’s mechanics more accessible – it’s easier to follow sub-groups as they branch out and then come back to the fold. An enlighting listen.

GENTLE GIANT / The Missing Piece (DRT)
Wayside offrait un bon prix sur l’édition 35e anniversaire de cet album; j’en ai profité pour remplacer mon vieux vinyle. On aimerait détester The Missing Piece (1977), le premier album où Gentle Giant cherche résolument à plaire à un public plus large. Après toute l’inventivité déployée dans Interview (1976), le groupe fait ici un grand pas vers le plus petit dénominateur commun. Or, c’est loin d’être un mauvais disque. Même si le 4/4 est le mot d’ordre (“For Nobody” faisant figure d’exception), Kerry Minnear arrive à placer des motifs de claviers déstabilisants à quelques endroits (“Mountain Time” étant l’exemple le plus étonnant). “For Nobody” est un classique, “Memories of Old Days” (seule chanson à franchir la marque des cinq minutes) a beaucoup de charme, “As Old As You’re Young” (clin d’œil de Minnear à l’époque Octopus) aussi, et des chansons rectilinges comme “Two Weeks in Spain”, “Betcha Thought We Couldn’t Do It” et “Mountain Time” s’avèrent plus accrocheuses qu’on voudrait bien l’admettre.
Wayside was offering the 35th anniversary edition of this album at a very fair price, so I took the opportunity to replace my old second-hand vinyl. The Missing Piece (1977) is a record Gentle Giant fans like to hate – it’s clearly the point in the band’s discography where they made a blatant move toward a larger audience, and never looked back. After the treasures of invention found on Interview (1976), this one is major letdown. However, it’s far from being bad. Although 4/4 was the word (“For Nobody” being the exception), Kerry Minnear manages to insert destabilizing keyboard lines (“Mountain Time” being the most surprising example). “For Nobody” is a classic, “Memories of Old Days” (the only song to pass the five-minute barrier) has a lot of charm, “As Old As You’re Young” (Minnear’s nod to Octopus-era Gentle Giant) too, and straightforward songs like “Two Weeks in Spain”, “Betch Thought We Couldn’t Do It” and “Mountain Time” are catchier than most are willing to admit.

SH.TG.N / SH.TG.N (Moonjune)
Sh.tg.n (ça se prononce “shotgun”) est un groupe belge qui ne fait pas dans la dentèle... quoique. Mélange d’avant-prog et de thrash metal, avec une solide dose de Robert Plant dans la voix de Fulco Ottervanger et l’omniprésence d’un... vibraphone. Ce qui décontenance, je vous l’accorde. La plupart des chansons sont courtes, enchaînées au quart de tour (et il s’agit d’un enregistrement en concert), punchées comme c’est pas permis. Pour l’étiquette Moonjune, SH.TG.N est un geste très audacieux, ce disque étant plus bruyant et violent que quoi que ce soit d’autre au catalogue (la connexion: le groupe est dirigé par Antoine Guenet, claviériste du groupe fusion The Wrong Object). Cela dit, j’aime - et tout particulièrement la courbe d’écoute qui nous porte vers des extrêmes toujours plus poussées: rendu à “Black Beetle”, j’avais l’impression d’un inédit de Moonchild première manière.  [Ci-dessous: SH.TG.N en concert.]
Sh.tg.n (it’s pronounced “shotgun”) are a Belgian band. A crude avant-rock/trash metal band. Singer Fulco Ottervanger borrows as much from Robert Plant than from Mike Patton. And one of the main instruments is a... vibraphone. Yep, it will take you off guard. Most of the songs are short, segued (and this is a live recording), and punchy like it shouldn’t be allowed. For the Moonjune label, this album is a very bold move – nothing in their current catalog is as noisy or violent as this (the connection: the band is led by Antoine Guenet, keyboardist in fusion band The Wrong Object). That being said, I like it, and I especially like the listening curb that takes us gradually further into the extreme: by the closer “Black Beetle”, I felt like I was listening to some unknown early Moonchild track.  [Below: Live footage of SH.TG.N.]

BEHOLD... THE ARCTOPUS / Skullgrid (Black Market Activities)
Tant qu’à être dans cette veine... J’ai beaucoup entendu parler de Behold... The Arctopus, mais je n’avais ni leur premier album (Skullgrid, 2007), ni le second qui vient de paraître. Alors voici mon initiation à leur math-rock métallisé. Rock instrumental complexe et rapide, sur guitare, guitare Warr et batterie. Ça fait penser à Ruins, Upsilon Acrux et The Flying Luttenbachers (dans les derniers temps). Or, ce n’est pas qu’un question de vitesse et de technique: il y a de l’invention dans l’écriture. En fait, ces 33 minutes offrent beaucoup de matériel à digérer.
Since I’m already engaged down that path... I’ve heard a lot ABOUT Behold... The Arctopus, but I had neither their debut CD (Skullgrid, 2007) or their sophomore album, just out. So here’s my initiation to their metallized math rock. Complex and fast-paced instrumental rock on guitar, Warr guitar and drum kit. Makes me think of Ruins, Upsilon Acrux and late-Flying Luttenbachers. However, their music is not all about quickness and technique: there’s depth in their songwriting. The truth is, these 33 minutes hold a lot to digest.

THE FLOWER KINGS / Banks of Eden (Inside Out)
Nouvel album de l’incontournable groupe de rock progressif suédois, qui marque un retour, cinq ans après Sum of No Evil. La première écoute m’a laissé sur ma faim. Il semble qu’Agents of Mercy ait maintenant droit au meilleur matériel de Roine Stolt, laissant les miettes à TFK. Oui, bon, il y a une miette de 25 minutes, mais “Numbers” n’est pas “Stardust We Are”.
New album by this unavoidable Swedish prog rock band. And it’s a comeback album, five years after Sum of No Evil. On first listen, I’m disappointed. It looks like Agents of Mercy is now getting Roine Stolt’s A material, leaving crumbs for TFK. Okay, there’s a 25-minute crumb in there, but “Numbers” is no “Stardust We Are.”

2012-09-13

2012-09-12: One Man Nation/Machinefabriek, 300 Basses, Offering, Joey Negro and The Sunburst Band, Beardfish


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-09-12

ONE MAN NATION & MACHINEFABRIEK / One Man Nation & Machinefabriek (The Unified Field)
Un court CD proposant une collaboration en concert entre Marc Chia (One Man Nation) et Rutger Zuydervelt (Machinefabriek). Un duo de 15 minutes, fort réussi, commençant par de petits grésillements électriques pour prendre de l’ampleur, tout en demeurant dans le domaine du “moins c’est plus”. Convaincant. Ensuite, un remix de six minutes de chacun des protagonistes, mais ces deux pistes apportent peu qui n’a pas déjà été dit.
A short CD documenting a live collaboration between Marc Chia (One Man Nation) and Rutger Zuydervelt (Machinefabriek). A 15-minute duo, quite successful, starting with quiet electric crackling, then gaining volume and scope, though sticking to the “less is more” philosophy. A convincing set. The EP is rounded up by a six-minute remix from each protagonist, but these two tracks add little to what had been skillfully exposed in the live track.

300 BASSES / Sei Ritornelli (Potlatch)
300 Basses est un trio composé des trois accordéonistes les plus foncièrement avant-gardistes d’aujourd’hui: Alfredo Costa Monteiro, Jonas Kocher et Luca Venitucci. Tous trois ont adopté depuis quelques années des approches similaires, soit un minimalisme microsonore découlant d’une déconstruction méthodique du son et des possibilités de l’instrument. Sei Ritornelli se décline en six pièces, chacune explorant une palette sonore différente (mais toujours restreinte): battements des basses ici, chuintements des aigus là, souffle à vide des soufflets, et quelques sonorités inexplicables obtenues par l’utilisation d’objets mystérieux. Une écoute très aride mais riche, et l’accordéonniste amateur en moi ya puisé plusieurs idées.
300 Basses is a trio of today’s boldest accordion players: Alfredo Costa Monteiro, Jonas Kocher, and Luca Venitucci. All three have embraced similar approaches a few years ago, i.e. microsonic minimalism resulting from a methodical deconstruction of the instrument’s sound and possibilities. Sei Ritornelli features six pieces, each exploring a different (though always narrow) sound palette: bass frequency beatings here, high-pitched drones there, the simple breath of the instrument with no key depressed, and some unexplainable sounds obtained by using mysterious objects. An extremely arid listen, though a rich one, and the amateur accordionist in me came out of it with a lot of new ideas to try out.

OFFERING / Afïïèh (Seventh)
Le dernier opus d’Offering, Afïïèh (1993) se distingue des deux disques précédents sur plusieurs points. En fait, tout l’album semble tourné vers une réactivation de Magma – l’influence de Coltrane s’est presque entièrement effacée et Christian Vander revient à des thèmes musicaux plus proches de l’univers magmaïen. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi “Afïïèh” n’a pas figuré dans les concerts de Magma dans les années 1990-2000 – elle l’aurait mérité. “Cosmos” et “La Marche céleste” pointent vers le côté mystique de K.A.. Quant à “Purificatem” (26 minutes), Offering y prend une autre tangeante, une direction qui favorise l’improvisation débridée. Beaucoup plus audacieux que « Another Day ».
Offering’s final album, Afïïèh (1993), stands out from the band’s other two studio recordings. In fact, the whole album seems to be begging for a reactivation of Magma – the Coltrane influence is nearly all gone, and Christian Vander is coming back to musical themes that are very close to Magma’s universe. I still don’t understand why “Afïïèh” was not part of Magma’s live sets in the late ‘90s-early 2000s – it deserved more exposure. “Cosmos” and “la Marche céleste” hint at the mystical side of K.A. As for the 26-minute “Purificatem”, Offering here takes a different direction, one of all-out improvisation – much bolder than “Another Day”.

JOEY NEGRO AND THE SUNBURST BAND / The Secret Life of Us (Z Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Une fois n’est pas coutume: un peu de disco! Oui, bon, précisons: Joey Negro and The Sunburst Band propose un mélange de disco, de funk et de soul, avec une approche très vintage. L’influence de Parliament s’entend presque partout (et surtout dans les lignes de synthétiseur, très Bernie Worrell), et c’est ce qui me plaît d’emblée de ce disque. Ça et son kitsch consommé. Il y a du Chic aussi dans le mélange, du KC & The Sunshine Band et un plagiat éhonté des Doobie Brothers dans “Caught in the Moment”. Les chanteurs invités font du bon boulot et les meilleurs grooves reposent sur le jeu souple et entraînant du bassiste Julian Crampton, notamment l’intro de “In the Thick of It”, “My Way” et “Taste the Groove”. Un peu de soleil dans votre journée.  [Ci-dessous: “My Way.”]
I won’t make a habit of it, but here’s a bit of disco music! Well, okay, let me put some context: Joey Negro and the Sunburst Band play a blend of disco, funk and soul with a highly vintage touch. Parliament’s influence can be heard everything (and especially in the Bernie Worrell-like synth lines), and that’s what I enjoy the most about this record. That and its utterly kitsch feel. Other influences include Chic, KC & The Sunshine Band, and “Caught in the Moment” “borrows” (the word isn’t strong enough) more than a chord progression from The Doobie Brothers. Guest singers do a fine job, and the best grooves rest on the supple and driving lines of bassist Julian Crampton, especially in the intro to “In the Thick of It,” “My Way,” and “Taste the Groove.” Put a little sunshine in your day.  [Below: “My Way.”]

 BEARDFISH / The Void (Inside Out)
Tout nouveau disque de Beardfish mérite d’être célébré. The Void est un album concept, mais je n’ai pas eu l’occasion de me plonger à fond dans les paroles. Musicalement, l’album démarre avec plus de muscle qu’à l’habitude – pensez presque prog métal. En fait, c’est tout simplement que Rikard Sjöblom joue surtout de la guitare électrique dans les premières chansons; il revient à l’orgue plus loin, et Beardfish retrouve alors une palette sonore plus équilibrée. Cela dit, j’ai vu d’autres critiques faire ce commentaire (plus métal), mais dans l’ensemble, The Void n’est pas plus pesant que Mammoth. Par contre, ce nouvel opus est clairement plus lourd dans ses sujets et ses ambiances – la légèreté de Sleeping in Traffic, Part Two est définitivement chose du passé. Cela dit, la première écoute passe la rampe haut la main, avec “Ludvig & Sverker” (et merci pour la version piano-voix en bonus!!!), “He Already Lives in You” et l’épique “Note” formant un bloc parfait, où le mélodisme de Sjöblom brille de tous ses feux. [Ci-dessous: Bande annonce officielle de l’album.]
Any new Beardfish opus is a cause for celebration. The Void is a concept album, but I haven’t had a chance to go deep into the lyrical content. Musically  however, the album kicks off with extra muscle – think almost prog metal. However, it’s just that Rikard Sjöblom plays mostly guitar in the first few songs; he focuses back on the organ later on. I’ve seen other reviewers pointing out that element (more metal-sounding), but overall The Void isn’t any heavier than Mammoth. On the other hand, the topics and moods are definitely darker – the lightness and humorous side of Sleeping in Traffic, Part Two is resolutely a thing of the past. That being said, my first listen was very positive, and “Ludvig & Sverker” (and thanks for the piano-vocal version as bonus track!!!), “He Already Lives in You” and the epic “Note” form a perfect chunk where Sjöblom’s melodicism gets to shine brightly.  [Below: The official album trailer.]

2012-09-12

2012-09-11: Streifenjunko, Stian Westerhus, Endresen/Westerhus, Offering, Dead Western


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-09-11

STREIFENJUNKO / Sval torv (Sofa)
L’étiquette norvégienne Sofa vient de publier son tout premier vinyle (mais je ne l’ai pas entre les mains, on m’a seulement transmis un code de téléchargement). Sval torv est le second disque de Streifenjunko, un duo microsonique de trompette (Eivind Lønning) et saxophone (Espen Reinertsen). Je préfère cet opus au premier: il est plus conséquent, constant et envoûtant. Cela dit, ce n’est pas de la musique facile: chaque pièce se compose d’interventions ultra-délicates – sons ténus et tenus, battements, bruits de valves et de clés. Les musiciens marchent sur un fil entre la dissolution des distinctions entre leurs instruments respectifs et le maintien d’une identité propre.
Norwegian label Sofa has just released their first LP (but I haven’t seen it – I was given a download code). Sval torv is the second album by Streifenjunko, a microsound duo between trumpet (Eivind Lønning) and saxophone (Espen Reinertsen). I prefer this opus to their debut CD: this one is more consequential, consistent, and bewitching. That being said, this ain’t easy listneing: each track consists of ultra-delicate, ultra-quiet interventions – threadbare sounds, breath, valve and key clicks. Both musicians are walking on a high wire between dissolving the distinctions between their respective instruments and maintaining their self-identity.

STIAN WESTERHUS / The Matriarch and the Wrong Kind of Flowers (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)
Jusqu’à présent, je n’avais pas été réellement touché ou marqué par le jeu du guitariste StIan Westerhus. C’est chose du passé, grâce à The Matriarch and the Wrong Kind of Flowers, son troisième disque chez Rune Grammofon, un chef d’œuvre de musique inclassable. J’aurais envie de le classer dans la musique contemporaine, tellement les neuf pièces forment une œuvre cohérente, complète, à l’organisation savamment réfléchie... si ce n’est que Westerhus a tendance à ne pas préméditer ce qu’il fait. Ce disque, composé uniquement de guitare électrique et de voix, tire une ligne qui va de Loren Connors à  Robert Fripp, en passant par Kreng et Svarte Greiner: feel, intellect, ambiances troubles. Splendide. [Ci-dessous: un montage d’extraits de l’album.]
Until now, I had not been touched or stricken by Stian Westerhus’s guitar playing. That’s a thing of the past, thanks to The Matriarch and the Wrong Kind of Flowers, his third album for Norwegian label Rune Grammofon. It’s a masterpiece of unclassifiable music. I’m tempted to talk about it in contemporary music terms, because its nine tracks form such a coherent, complete, carefully-organized work… except that Westerhus usually doesn’t think ahead about what he’s going to do. This album consists only of electric guitar and voice (no songs though), and it draws a line that runs from Loren Connors to Robert Fripp, by way of Kreng and Svarte Greiner: feeling, intellect, and murky ambiences. Gorgeous.  [Below: A collage of sound clips from the album.]

SIDSEL ENDRESEN & STIAN WESTERHUS / Didymoi Dreams (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)
Et pour clore un avant-midi norvégien, voici une nouvelle collaboration entre le même guitariste et la vocaliste-improvisatrice Sidsel Endresen (qu’on a vu au FIMAV avec le Trondheim Jazz Orchestra). Enregistré en concert en mai 2011. Mariage parfait entre la virtuosité délicate de Westerhus et le narrer-chanter en langue inventée d’Endresen. Tout simplement magique – j’ai été happé instantanément dans l’univers de ce duo.
And to conclude this Norwegian morning, here’s a new collaboration between the same guitarist and vocalist/improviser Sidsel Endresen (we’ve seen her at FIMAV with the Trondheim Jazz Orchestra). Recorded live in May 2011. A perfect match between Westerhus’s delicate virtuosity and Endresen’s speech-singing in a made-up language. Pure magic – I was instantly captivated by their soundworld.

OFFERING / Offering III-IV (Seventh)
Quatre ans après l’excellent Offering I-II (1986), Christian Vander est revenu avec un nouvel alignement (Stella est toujours là, et notons l’arrivée d’Emmanuel Borghi) pour proposer un disque moins réussi, bien qu’il contienne des moments de pure grâce. L’essentiel du disque repose sur “Another Day”, un jazz cosmique de 44 minutes, dont les thèmes sont aussi savoureux que les longueurs... longues. La réédition en coffret ajoute une inédite de 33 minutes, “Out of this world”, pièce très jazzée qui se termine sur un solo de batterie. Bref, encore plus Coltranien que Offering I-II, moins Magmaïen aussi. Et puisque je suis plus Magma que Coltrane, j’aime moins, sans l’écarter pour autant.
Four years after the stunning debut Offering I-II (1986), Christian Vander came back with a different line-up (Stella is still there, and let’s point out the arrival of Emmanuel Borghi) to deliver a less impressive opus, although it has its share of moments of pure grace. Most of the album consists of “Another Day,” a 44-minute cosmic jazz number full of great themes and overlong, overindulging passages. The box set reissue adds a previously unreleased track, the 33-minute “Out of this world”, very jazz, with a drum kit solo at the end. This one is more Coltranian than Offering I-II, less Magmaian too, and since I’m more Magma than Coltrane, I’m less into it, although I’m glad I have this in my collection.

 DEAD WESTERN / Everything, Eternally (Discorporate Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Troy Mighty a une voix grave. Très grave. Leonard Cohen sifflote en comparaison. Et ses chansons ont une gravité très étrange, aussi. Everything, Eternally est le troisième album de son groupe Dead Western – c’est le premier que j’ai l’heur d’entendre. Pensez sludge rock à la Earth; appliquez à la folk psychédélique. Des chansons lentes, simples, lourdes malgré les arrangements épurés, fortes en basses fréquences (la basse et la voix prennent toute la place). Une approche étonnante, intéressante à petites doses, lassante à la longue. Dans le genre doom folk, je préfère In Gowan Ring, quand même plus diversifié.  [Ci-dessous: L’album en écoute libre sur bandcamp.]
Troy Mighty has a deep tone of voice. Extremely deep. Leonard Cohen might be chirping like a bird in comparison. And his songs have a very strange gravitational pull. Everything, Eternally is his band Dead Western’s third album – and the first one I get to hear. Think sludge rock a la Earth, then apply to psychedelic folk. Very slow, very simple songs, heavy despite their stripped down arrangements, loaded with bass frequencies (the bass guitar and vocals occupy most of the listening stage). A surprising approach, interesting in small doses, boring in large ones. When it comes to doom folk, I still prefer In Gowan Ring, who has more diversity to offer.  [Below: Listen to the album on bandcamp.]

2012-09-11

Délire actuel, 2012-09-11


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 11 septembre 2012
Broadcast of September 11, 2012

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Parcours libre : Une sélection toute personnelle parmi les parutions récentes. La première heure se concentre sur la composition, la seconde sur l’improvisation.
Freeform Journey: A personal selection from recent submissions. The first hour focuses on compositions, the second one on improvisations.

(8:00 pm)




MUSIQUE ACTION #04
Madame Luckerniddle, part 1
Madame Luckerniddle
03:24
Vand’œuvre

MUSIQUE ACTION #04
Madame Luckerniddle, part 2
Madame Luckerniddle
03:56
Vand’œuvre

MUSIQUE ACTION #04
Madame Luckerniddle, part 3
Madame Luckerniddle
03:14
Vand’œuvre

Sea of Vapours
The Many Moods of Bread and Shed
05:14

ANNA HOMLER & SYLVIA HALLETT
Radio Fish
The Many Moods of Bread and Shed
03:26


(8:30 pm)





THE REMOTE VIEWERS
City of Nets
City of Nets
03:37

THE REMOTE VIEWERS
Dark Threat
City of Nets
03:09

LARS HOLLMER
Okjak
With Floury Hands (sketches)
02:41

LARS HOLLMER
Kanske
With Floury Hands (sketches)
01:08

KIV ORCHSTRA
Po Shpalam
La Roue
04:16

JOHN ZORN
A Second  Sanctuary
Templars: In Sacred Blood
05:07

TOC
Obsessive Compulsive Disorder (extrait/excerpt)
You Can Dance (If You Want)
4:41


(9:00 pm)





TATSUYA NAKATANI - KRIS TINER - JEREMY DRAKE
Ritual
Ritual Inscription
18:38
Epigraph Records

Signs of Liberation for Wandering Souls
Twilight of Broken Machines
05:33

*TERRIE EX & PAAL NILSSEN-LOVE
Harar
Turgu!
10:39

*SLUGFIELD
Slugs for Lunch
Slime Zone
07:01

Sweet Movie
Brand New for China!
07:01


merci à/thanks to:

COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

ANNA HOMLER & SYLVIA HALLETT
Extrait de concert, mai 2012.
Footage from a May 2012 live performance.

CACTUS TRUCK
En concert, juin 2011.
Live, June 2011.

Délire musical, 2012-09-11


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 11 septembre 2012
Broadcast Date: September 11, 2012

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: APADOORAÏ / Drum n Bone - Kinda Roots (Musique Multi-Montréal)

(7:00 pm)




Solstício
Espectro
6:30
CEREBRUM
Read a Book
Eagle Death
5:43
PINK FLOYD
Lucifer Sam
The Piper at the Gates of Dawn
3:07
EMI
ORBIT SERVICE
Reap
A Calm Note from the West
4:52

(7:30 pm)




SEPTEMBER MALEVOLENCE
End of New Beginnings
Our Withers Unwrung
4:27
A Tenderversion Recording
STORMY SIX
Un biglietto del tram
Un biglietto del tram
5:41
Warner Music Italy
L’ENGOULEVENT
La nouvelle
L’île où vivent les loups
4:41
ARBADÉTORNE
Nanette
Djhess
3:54
Saravah
EARTH
Hell’s Winter [extrait/excerpt]
Angels of Darkness, Demons of Light 1
4:00
Southern Lord


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

VIOLETA DE OUTONO
En concert, une chanson du nouvel album et une pièce plus ancienne.
Live footage, one track from the new album and one oldie.