Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2010-05-22

FIMAV, un compte-rendu / FIMAV, a personal account - 2



Soyons honnête
/ Full disclosure
Je suis biaisé. J'ai participé a l'élaboration de la programmation du FIMAV 2010 comme conseiller artistique. Cela dit, je suis libre d'en dire ce que je veux et c'est ce que je ferai.
I am biased. I played a part in the development of FIMAV 2010's programming as artistic advisor. That being said, I am free to say whatever I want, and I intend to do just that.

FIMAV 2010, Jour 2


Avant le premier concert, nous sommes retournés voir l'installation sonore d'Érick d'Orion. D'abord, elle est plastiquement superbe: six pianos en ruine de formes et d'époques variées. Très classe. La bande-son des solos de piano est présente mais discrète, enterrée par les vibrations provoquées par les moteurs qu'elle entraîne (jeu d'assignation numérique des fréquences de la bande). Du beau boulot.
Before the first concert, we went back to Érick d'Orion's sound installation. First of all, it's physically beautiful: six ruined pianos of various shapes and eras. High class. The soundtrack of piano solos is played back at low volume, often drowned by the vibrations of the motors set in motion by the soundtrack (frequencies are digitally assigned to the motors attached to the pianos). Very nice work.

BOLD

Érick d'Orion, Nicolas Bernier et Alexis Bellavance ont donné une prestation saisissante de bruits crus mais bien pensés - beau jeu d'ensemble, cabotinage agréable, démarche solide. Un bon coup de poing pour commencer la journée.
Érick d'Orion, Nicolas Bernier and Alexis Bellavance delivered a stunning performance of crude but well thought-out noises - nice group playing, welcomed silliness, strong artistic approach. A fine hit to the plexus to start the day.

ÉRIC NORMAND
Mon Rimouskois préféré a offert une oeuvre écrite profonde, complexe, un tantinet longue mais assumée. J'entendais du James Tenney dans son approche du quatuor à cordes (ou la basse électrique faisait office de contrebasse). Mission accomplie pour son premier passage à Victo.

My favorite guy from Rimouski delivered a deep, complex composition. It was a tad bit long but well assumed. I was hearing some James Tenney in his take on the string quartet (where the electric bass substituted for the doublebass). Mission accomplished for his first FIMAV presence.

LA SALLE DES PAS PERDUS
Captivant. Il se passe tant de choses sur scène, à l'écran, en musique, en même temps. Fortner Anderson est un poète à la livraison dévastatrice, redoutable. Quant à Khyro... je n'aime pas les slammeurs, la manière qu'ils ont de livrer leurs textes de la même manière... Mais sa présence n'a jamais mis le spectacle en péril. Superbe accompagnement improvisé de la part de Michel F. Côté et Bernard Falaise.
Captivating. There's so much happening on stage, on screen, in the music, simultaneously. Fortner Anderson is a redoutable poet with a devastating delivery. As for Khyro... I don't like slammers, how they all seem to deliver their texts the same way... But his presence never threatened the show as a whole. Splendid accompaniment from Michel F. Côté and Bernard Falaise.

AUN + MICHEL LANGEVIN
Lourd et monolythique, mais dans le genre c'était très bien. Langevin ne s'intégrait pas bien aux drones de Aun, mais il apportait un discours parallèle qui "groundait" le reste.
Heavy and monolythic, but pretty good for what it was. Langevin's input was not really integrated to Aun's drones, he was more contributing a parallel narrative that "grounded" the rest.

LYDIA LUNCH + PHILIPPE PETIT

Je ne suis pas et ne serai probablement jamais un fan de Lydia Lunch, mais les textes du cycle "Twist of Fate" sont intéressants à suivre. Et Philippe Petit m'a fortement impressionné. Je ne me doutais pas que ses textures complexes cachaient un jeu si physique.
I am not nor will ever likely be a fan of Lydia Lunch, but her cycle of texts "Twist of Fate" is interesting to follow. And Philippe Petit made a very strong impression on me. I had no idea that his complex textures were hiding such physical playing.

LES MOMIES DE PALERME

Euh... Que s'est-il passé? Etait-ce le fait de jouer à six pour la première fois? La nervosité d'être au FIMAV? Toujours est-il que c'était pénible à voir et entendre. Nous avons abandonné après une demi-heure. Voix fausses, livraison amateuriste, une clarinettiste constamment à côté de la tonalité - et quand on a Gen Heistek avec soi, on s'en sert!
Hmm... What happened? Was it because they were playing as a sextet for the first time? Nervousness from playing at FIMAV? It was painful to hear and watch. We gave up and walked out after half an hour of shaky vocals, amateurish delivery, a clarinettist incapable of hitting the right note - and when you have Gen Heistek in your band, use her!

2010-05-21

FIMAV, un compte-rendu / FIMAV, a personal account - 1



Soyons honnête
/ Full disclosure
Je suis biaisé. J'ai participé a l'élaboration de la programmation du FIMAV 2010 comme conseiller artistique. Cela dit, je suis libre d'en dire ce que je veux et c'est ce que je ferai.
I am biased. I played a part in the development of FIMAV 2010's programming as artistic advisor. That being said, I am free to say whatever I want, and I intend to do just that.

FIMAV 2010, JOUR 1

Quel plaisir d'être enfin de retour à Victoriaville. Le festival me manquait. Avant le premier concert, nous avons eu (ma conjointe Josée et moi - elle sera de toutes mes aventures au festival) l'occasion de visiter brièvement les installations sonores. Celle d'André Pappathomas est tout simplement merveilleuse, avec ces voix qui roucoulent, sussurent et chantonnent le long de la piste cyclable.
It's so wonderful to be back in Victoriaville. I missed the festival. Before the first concert, we (my wife Josée and I - she will be with me throughout the weekend) had a chance to briefly walk through the sound installations. André Pappathomas' is simply wonderful, with these voices purring, whispering and singing along the bike path.

BIRGÉ/SCHMIDT
Je ne suis pas certain que la création de "Mascarade" soit un succès. Le dispositif visuel est intéressant - sobre mais intéressant, beaucoup plus que celui utilisé par Quasar en 2008 (ou était-ce 2007?), plus transparent. Mais l'utilisation des radios était crue, manquait de finesse. Par contre, "Nabaz'mob" était splendide; fascinant d'observer tous ces lapins électroniques suivre (ou refuser sciemment de suivre) leurs congénères dans les chorégraphies de sons et de lumières. Une trame sonore efficace aussi, marquée par le minimalisme américain. Un pur moment d'émerveillement.
I'm not sure the premiere of "Mascarade" was a success. The visual interface is interesting - simple but interesting, much more so than the one used by Quasar in 2008 (or was it 2007?), more transparent. But the use of radios was crude and lacked finesse. However, "Nabaz'mob" was splendid; how fascinating to watch all these electronic bunnies follow (or refuse to follow) their friends through the choreography of sounds and lights. And an efficient soundtrack strongly influenced by American minimalism.

SAM SHALABI - "Land of Kush"
Un concert composé uniquement de nouvelles pièces (un nouveau disque vient de paraître). J'ai aimé, malgré plusieurs problèmes de son (clavier trop fort, oud pas assez fort, voix pas assez fortes au début) et de scénographie (on ne voit pas la moitié des musiciens, les chanteuses auraient dû être à l'arrière). Et des longueurs dans la musique. Mais aussi une belle fusion entre musique pop égyptienne et musique alternative post-rock. Ça n'a pas fait l'unanimité, mais j'ai apprécié.
A concert of new material (a new record just came out). I liked it a lot, despite several sound balance issues (keyboard too loud, oud not loud enough, vocals burried at first), and stage issues (couldn't see half of the performers, the singers should have been in the back). And overlong passages in the music. Still, a fine fusion of Egyptian pop and alternative/post-rock. It didn't seduce everyone, but I liked it.

VIALKA
Quelle performance! Tout ce que j'espérais! J'adore Vialka et j'ai eu beaucoup à voir dans leur inclusion au programme de 2010. J'espérais qu'ils cassent la baraque et que tous les spectateurs ressortent du Colisée comblés. Mission accomplie, je crois. Marilyse Frêcheville, toute menue, déploie une énergie féroce - c'est une batteuse formidable. Ils ont joué presque tout le nouvel album, plus quelques pièces clés des précédents, dont "Village Mentality" qu'ils n'avaient pas ressorti du placard depuis longtemps (à en juger par la difficulté qu'a eu Eric Boros à se souvenir des paroles!). Facilement le meilleur concert de cette première journée.
What a performance! Everything I was hoping for! I love Vialka, and I had a lot to do with their inclusion in this year's line-up. I was hoping they would tear the roof off and show everyone how good they are. Mission accomplished, me think. Marilyse Frêcheville, so tiny, displays such a tremendous level of energy, she is a formidable drummer. They played almost all the latest album, plus a few key tracks from their past efforts, including "Village Mentality" which hadn't been taken out of the cellar for a while, judging from Eric Boros' hard time remembering the lyrics! Easily the best concert of this first day.

2010-05-20

Direction FIMAV / Heading to FIMAV


Eh bien, nous y sommes! Le FIMAV commence ce soir. Il n'y aura donc pas de journal d'écoute d'ici à mardi ou mercredi prochain. Par contre, j'essaierai de poster un petit compte-rendu des concerts de la veille tous les matins (sans faire de promesse ferme).

SI vous êtes dans le coin, venez faire un tour! Et si vous venez au FIMAV, venez me dire bonjour!

Well, here we are! FIMAV starts tonight. So I won't be posting a listening diary until next Tuesday or Wednesday. However, I will try to post a recap of the previous day's concerts every morning (though I'm not making any promises).

If you're in the area, come to FIMAV! And if you do come, please walk up to me and say hi!

2010-05-19

2010-05-19: Plaistow, Pago Libre, RJ Valeo, Nonplace 10th Anniversary

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-05-19


PLAISTOW / The Crow (Unit Records / Insubordinations)

Ma foi, voilà un trio bien tourné. Le communiqué les qualifie de “post-jazz”, et ça colle plutôt bien. Piano, basse, batterie, des Suisses, un fond jazz actuel, une forte influence post-rock, une contrebasse qui penche vers le doom. Dans les pièces calmes, j’entends du Bohren und der Club of Gore (particulièrement dans la longue “Boomerang” qui se désagrège à mi-parcours). Dans les pièces rythmées, j’entends plutôt... quoi, au juste? Satoko Fujii? Mêlée d’une touche de Pago Libre? Difficile à dire, mais c’est joliment mélodique tout en demeurant pertinent. Une écoute relativement facile, mais les amateurs de jazz seront déroutés. Et les amateurs de déroutements (comme moi, oui) seront satisfaits.

Here’s a mighty fine trio. The press release labels them as “post-jazz” and, well, it sticks. Piano, bass, drums, from Switzerland, an avant-jazz basis, a strong post-rock influence, a bass leaning toward doom metal. In the quiet tracks, I hear Bohren und der Club of Gore (especially in the lengthy “Boomerang” that disintegrates halfway through). In the upbeat tracks, I hear… what am I hearing, actually? Satoko Fujii? With a hint of Pago Libre? Hard to tell, but it’s nicely melodious while remaining relevant. A rather easy listen, although jazz fans will be confused. And fans of confusion (yes, like myself) will be satisfied.


PAGO LIBRE / Fake Folk (Zappel Music)

On peut compter sur le quatuor Pago Libre pour offrir un disque agréable, séduisant, rigolo, tendre aussi. C’est le menu de Fake Folk qui, encore une fois, fait progresser la musique de ce vénérable ensemble de jazz moderne. Un jazz qui a toujours eu une pointe d’inspiration traditionnelle (inspiration très libre) et de musique du monde, avec une touche de classicisme (le cor français d’Arkady Shilkloper, une anomalie en jazz). Cette fois, Georg Breinschmid assure la contrebasse aux côtés de Shilkloper, Tscho Theissing (violon) et John Wolf Brennan (piano), tous membres de longue date. Notons aussi la présence sur deux pièces du batteur Patrice Héral (de Triangulation, un autre quatuor de Brennan). Un peu bon chic bon genre, Pago Libre? Oui, mais je ne bouderai pas mon plaisir devant l’élégance et la fantaisie un peu bourgeoise de ce groupe synonyme de créativité et de qualité. [Ci-dessous: La pièce d’ouverture de l’album, “In a Gaelic Mood”, en concert l’an dernier (vidéo amateure).

You can count on Pago Libre to turn in an enjoyable, sexy, funny, moving CD. That’s what Fake Folk has to offer - that and another step on the constant evolution of this venerable modern jazz ensemble. A jazz that always had a dab of traditional folk and world music (free) inspiration, along with a touch of classicism (Arkady Shilkloper’s French horn, an anomaly in jazz). This time around, Georg Breinschmid holds the doublebass alongside Shilkloper, Tscho Theissing (violin) and John Wolf Brennan (piano), all long-time members. Let’s also note the presence of drummer Patrice Héral (of Triangulation, another of Brennan’s quartets) on two tracks. Is Pago Libre a bit bourgeois? Yes, but I don’t intend to rob myself of the pleasure it brings me. Elegant and fanciful, this group is synonymous with creativity and quality. [Below: The album’s opening piece “In a Gaelic Mood,” performed live last year (amateur video).]


RJ VALEO / Atman (IO Records - merci à/thanks to: John Bourke P.R.)

De l’électronica sympathique, qui intègre textures expérimentales, héritage de la kosmiche musik et chill electronica. Plutôt originale sans rien casser. Honnêtement, j’ai trouvé que ça s’écoutait comme de l’eau, une manière de dire que c’était peu remarquable mais pas désagréable du tout.

Enjoyable electronica that integrates experimental textures with Kosmiche Musik’s legacy and chill electronica. Rather original though not groundbreaking. Honestly, it went down like a glass of water, unremarkable but definitely not unpleasant.


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Nonplace 10th Anniversary Edition (Nonplace - merci à/thanks to: John Bourke P.R.)

Nonplace, l’étiquette de Burnt Friedman, a dix ans, et voici la compilation qui le souligne. Je ne suis pas très familier avec son catalogue, mais ce que j’entends ici est très cohérent, ça coule d’une traite: quinze pièces remixées pour l’occasion et mettant en vedette Friedman sous divers noms et masques (solo, Friedman & Liebezeit, Flanger avec Atom™), plus The Embassadors, le groupe de Hayden Chisholm. Electro-jazz et électro-dub décontract. Joli, doux et planant.

Burnt Friedman’s label Nonplace turns 10, and here’s the compilation album to celebrate that landmark. I’m not all that familiar with its catalog, but what I hear here is a very cohesive playlist of remixed tracks from Friedman’s various guises and projects (solo, Friedman & Liebezeit, Flanger with Atom™), plus Hayden Chisholm’s group The Embassadors. Laid-back electro-jazz and electro-dub. Sweet and blissful.

2010-05-18

Délire actuel, 2010-05-18

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 18 mai 2010
Show aired on 18 mai 2010

DESCRIPTION
DESCRIPTION


Enregistrement de terrain et électroniques : Ce soir, un mélange d'oeuvres utilisant des enregistrements de terrain (field recordings) et des musiques électroniques expérimentales. Musique immersive, à soupeser, à réfléchir, où s'oublier.
Field Recordings & Electronics: Tonight, a playlist mixing works based on field recordings and experimental electronic music. Immersive music worth weighing, thinking about, and diving into.

*JANA WINDEREN / Sense of Latent Power (20:10) - Energy Field (Touch)

MARC BEHRENS / Avalanches, Water and Stones (9:30) - Sleppet (Crónica)
**PJUSK / Skodde (5:54) - Sval (12k)

ROEL MEELKOP / Echt Dood (7:11) - Oude Koeien (Herbal International)
ASMUS TIETCHENS / P.I.G. 5 (3:10) - Eine Menge Papier (Auf Abwegen)

NELLY-EVE RAJOTTE / Loppu (7:42) - Chroniques (Perte de signal)
**GILLES AUBRY / Part 3 (13:30) - s6t8r (Winds Measure Recordings)

@C
/ 76.1 (6:03) + 76.2 (4:46) - Music for Empty Spaces (Baskaru)
**YANNIS KYRIAKIDES & ANDY MOOR / Folia Part 3 (10:06) - Folia (Unsounds)

TU M' / Monochrome 3 (extrait/excerpt: 4:00) - Monochromes (12k)


merci à/thanks to:
*Forced Exposure
**Dense Promotion



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

@C
En concert, 2007.
Live, 2007.

Délire musical, 2010-05-18

DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 18 mai 2010
Broadcast Date: May 18, 2010

(avec/with François Couture et/and Stéphane Rocheleau)

LISTE DE DIFFUSION

PLAYLIST


*Thème/Theme: ANIBAL VELASQUEZ / Que Paso - Mambo Loco (Analog Africa)

-123 MIN. / Your Satellite (3:45) - Dream (Indies Scope)
ROB BURGER / Sleepless Bandit (2:54) - Lost Photograph (Tzadik)
CARMEN / Looking Outside (My Window) (7:11) - Fandangos in Space (Line)

EXTRA LIFE / Made Flesh (4:59) - Made Flesh (Loaf Recordings)
BRAINTICKET / One Morning (3:56) - Psychonaut (Purple Pyramid)
DAEVID ALLEN'S UNIVERSITY OF ERRORS / Olde Guitar Body O' Mine (3:26) - 2 (Innerspace)

TOMAHAWK / Ghost Dance (3:44) - Anonymous (Ipecac)
**THE EX / Huriyet (5:09) - 30 (Ex Records)

*THE INCREDIBLE STRING BAND / Koeeaddi There (4:46) - The Hangman's Beautiful Daughter (Fledg'ling)

merci à/thanks to:
*Forced Exposure
**Dense Promotion



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

-123 min.
Le lien ci-dessous vous permettra de télécharger gratuitement une chanson de l'album Dream, gracieuseté de l'étiquette Indies Scope.
The link below will allow you to download a song from the album Dream free of charge, courtesy of the Indies Scope label.
http://www.indies.eu/download-zdarma/mp3/a/359/s/3715/123-min_-_dream_-_01_-_subterranean-wonderground.mp3

TOMAHAWK
Pour le plaisir, cette prestation télé de Tomahawk. Mike Patton dans toute sa gloire.
Just for the fun of it, here's a live TV performance by Tomahawk. Mike Patton in all his twisted glory.


2010-05-18: Frank Bretschneider, Clicks and Cuts 5, Ametsub

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-05-18

FRANK BRETSCHNEIDER / EXP (Raster-Noton - merci à/thanks to: Forced Exposure)

Un disque convaincant de l’un des grands maîtres de l’électro glitch. EXP propose 35 courtes pistes faites de clics, d’ondes sinusoïdales et d’électricité, avec une occasionnelle ligne de basse et même parfois une voix. Les arrangements sont savants et oscillent entre abstraction totale et vague idée de rythme. Très dynamique tout de même. Ce projet a une forte composante visuelle (et se veut une réflexion sur le développement parallèle d’une vidéo abstraite pour accompagner une musique abstraite), mais celle-ci n’est pas incluse dans la version promotionnelle que j’ai reçue. [Ci-dessous: Bande annonce du disque.]

A convincing record by one of the masters of glitch electronica. EXP features 35 short tracks made of clicks, sinewaves, and electricity, with an occasional bass line or even a voice. Intelligent arrangements oscillating between total abstraction and a ghost of a rhythm. Still highly dynamic. This project includes a strong visual component (and is meant as a reflection on the parallel development of abstract video to accompany abstract music), but it wasn’t included with my promo copy. [Below: Official preview.]

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Clicks & Cuts 5.0: Paradigm Shift (Mille Plateaux)

Non, vous n’avez pas la berlue. Mille Plateaux renaît (encore une fois?) de ses cendres et réactive la série qui lui a valu sa première heure de gloire. À l’époque ou l’électronica expérimentale produisait ses premiers balbutiements, les compilations Clicks & Cuts avaient servi à la fois à faire découvrir toute une génération d’artistes expérimentaux de l’ère numérique, à faire ressortir les similitudes entre eux, puis à codifier ce qu’on appellera dès lors la glitch electronica et le minimal techno. Puis sont arrivés les hordes d’imitateurs et le genre a croulé sous le poids d’une vague de médiocrité. Clicks & Cuts 5.0 réussit-il à convaincre qu’il y a du bon grain à travers l’ivraie en 2010? Plutôt, oui. Loom, Ametsub, Kabutogani et Lodsb ressortent du lot avec des pièces, qui vives, complexes et déroutantes, qui fines, intelligentes et 100% sans clichés. Pas mal du tout. 17 artistes représentés, la très grande majorité sont de nouveaux noms.

No, you’re not hallucinating. Mille Plateaux is (once again?) reborn from its ashes and reactives the series that brought it its first international accolades. Back when experimental electronica was producing its first DIY records, Clicks & Cuts allowed everyone to discover of a whole generation of experimental artists of the digital age, It highlighted the similarities between them and codified a style that came to be known as glitch electronica or downright “clicks & cuts”. Then came a host of imitators, and the style fell flat under the weight of all that mediocrity. Does Clicks & Cuts 5.0 manage to convince that there good wheat among the shaff in 2010? Yes, pretty much. Loom, Ametsub, Kabutogani, and Lodsb stand out with tracks that are, in some cases, lively, complex and confusing, in other cases smart, detailed and 100% cliché free. Not bad at all. 17 artists, most of them names you haven’t seen before.

AMETSUB / The Nothings of the North (Mille Plateaux)

Tempéré, expérimental mais rythmé, planant mais accrocheur - The Nothings of the North fait flèche de tout bois, et ça marche. Jamais vraiment mélodique mais plutôt abstrait, avec des textures bien ciselées. Je manque de points de comparaison, mais ça s’écoute bien sans se laisser oublier, et ça résiste bien à une écoute attentive aussi, avec suffisamment de viande autour de l’os numérique.

Tempered, experimental yet beat-driven, ambient yet catchy - The Nothings of the North tries everything, and it works. Never quite melodic, rather abstract, with finely-tailored textures. I lack points of comparison here, but it’s easy to listen to without blending into the background, and it holds up well to attentive listening, without enough meat around the digital bone.

Et pour le reste, de la réécoute en préparation du Délire Musical de ce soir.

For the rest of the day, I’m revisiting albums from last week to prepare for tonight’s Délire Musical.

2010-05-17

2010-05-17: SImon Wickham-Smith, Roman Stolyer, Aki Takase, Dither

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-05-17


SIMON WICKHAM-SMITH / Multiple Tongues (Electroshock Records)

L’électroacousticien Simon Wickham-Smith est un compositeur très particulier. J’aime certains de ces disques, d’autres pas du tout. Multiple Tongues penche plutôt vers la seconde catégorie. Les cinq œuvres présentées ici utilisent toutes la voix humaine, profondément transformée numériquement, dans des œuvres arides et parfois carrément agressantes. En particulier dans “...Al Tempo Dei Dolci Sospiri...”, une longue pièce (18 minutes) qui se déroule essentiellement à un niveau quasi inaudible, pour ensuite sauter au cou de l’auditeur. Ou “Jäätynyt, Aurinko”, où la voix est transformée en filet haut perché, caricatural, extra-terrestre. Par contre, la suite “Juskidding” offre des traitements intéressants et une trame quasi-narrative qui a su m’accrocher.

Electroacoustician Simon Wickham-Smith is a very peculiar composer. I like some of his records, and some others I really don’t like. Multiple Tongues leans toward the latter category. The five works presented here use the human voice, heavily trated, in dry works that can be downright grating. Especially “…Al Tempo Dei Dolci Sospiri…,” a long track (18 minutes) unfolding for the most part at the threshold of audibility, only to suddenly jump at you. Or “Jäätynut, Aurinko”, where a voice is turned into a high-pitched, cartoonish, alien-like whine. On the other hand, the “Juskidding” suite features interesting treatments and a fun quasi-narrative.


ROMAN STOLYAR / Missa Apocryph (Electroshock Records)

Le compositeur serbe propose une messe apocryphe pour quintette vocal mixte (deux soprano, mezzo-soprano, ténor, basse) et synthétiseurs. L’œuvre s’inspire des évangiles apocryphes, ce qui se traduit par un traitement musical très éloigné de la messe traditionnelle, même si la forme (kyrie, gloria, credo, sanctus, benedictus, agnus dei) et le texte sont préservés. Il y a un excellent et un exécrable ploint à ce disque. L’excellent: l’écriture. Les arrangements vocaux de Stolyar jouent merveilleusement sur une tension entre tradition et modernisme, certaines harmonies sont dissonnantes à souhait et trouvent leur résolution dans un ailleurs poignant. Le “Benedictus” et l’ “Agnus Dei” prennent des allures gospel qui rappellent fortement le Magma de K.A. et Emehntett-Re. L’exécrable: ces excellents arrangements sont accompagnés de parties de claviers, synthétiseurs et boîtes à rythmes qui ne leurs rendent pas justice. On aurait voulu un accompagnement moins synthétique, surtout dans la rythmique (ça casse toute autre tentative de comparaison avec Magma).

Serbian composer Roman Stolyar proposes an apocryphal mass for mixed vocal quintet (two sopranos, mezzo soprano, tenor, bass) and synthesizers. The work is inspiredby the apocryphal texts of 2nd-century Christianity, something that translates into a really unorthodox musical treatment of the mass, even though the form (kyrie, gloria, credo, sanctus, benedictus, agnus dei) and texts are preserved. This record has one excellent point and one awful point. The excellent one: the writing! Stolyar’s vocal arrangements play marvelously on a tension between tradition and modernism, with some gloriously dissonnant harmonies and harmonies that poignantly resolve in unexpected ways. “Benedictus” and “Agnus Dei” take on a gospel guise that is strongly reminiscent of modern-day Magma (K.A., Emehntett-Re). The awful one: these excellent arrangements are supported by keyboards, synths and beatbox parts that just don’t compliment them. I would have wished for a less synthetic accompaniement, especially in the rhythm department (it stops any other attempt at a comparison with Magma).


AKI TAKASE / a week went by (Psi)

Enregistré sur deux jours consécutifs, en concert. La grande pianiste Aki Takase propose ici un disque d’improvisation libre énergique mais sensible, principalement en compagnie de John Edwards (contrebasse) et Tony Levin (le batteur de Mujician), plus une pièce en quatuor avec l’ajout du saxo John Tchicai et trois solos de piano. Des pièces relativement courtes, punchées, avec une superbe interaction entre les musiciens. “Surface Tension” et “Cell Culture” se démarquent à ce chapitre.

Recorded live over two consecutive days. The great pianist Aki Takase lives a CD of energetic yet sensitive free improvisation, mostly with John Edwards (bass) and Tony Levin (Mujician’s drummer), plus one track with saxman John Tchicai added, and three piano solos. Tracks are relatively short, punchy, with splendid interaction between the musicians. In that regard, highlights are “Surface Tension” and “Cell Culture.”


DITHER / Dither (Henceforth Records)

Un quatuor à cordes comme on en voit rarement: un quatuor de guitares électriques TRÈS bruitiste, bruyant aussi, qui allie réellement le côté sérieux de la musique contemporaine écrite et l’énergie brute du rock - pas de tentative gnangnan de fusion, un amalgame réussi, sans compromis. Aux guitares: Taylor Levine, David Linaburg, Joshua Lopes et James Moore. Sur des compositions de Lainie Fefferman, Jascha Narveson, Joshua Lopes, Lisa R. Coons et Erik km Clark. Ça n’a rien à voir avec les ensembles de Robert Fripp ou le Fred Frith Guitar Quartet. [Ci-dessous: Vous trouverez quatre extraits de l’album sur le site de Dither.]

A string quartet of a rare breed: a VERY noisy electric guitar quartet pairing the serious aspect of written contemporary music and the raw energy of rock - no feeble attempt at a fusion of genres, but a successful uncompromising blend. On guitars: Taylor levine, David Linaburg, Joshua Lopes and James Moore. On compositions by Lainie Fefferman, Jascha Narveson, Joshua Lopes, Lisa R. Coons, and Erik km Clark. This has nothing to do with Robert Fripp’s ensembles or the Fred Frith Guitar Quartet. [Below: Find four excerpts from the album on Dither’s website.]

http://www.ditherquartet.com/audio.html


2010-05-16

2010-05-16/17: Renaissance, Frank Zappa

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-05-16/17


RENAISSANCE / Kings & Queens (Voiceprint)

Alors que Renaissance (okay, une partie d’une certaine incarnation de Renaissance - mais Annie Haslam en est) est présentement en tournée avec Steve Hackett, voici que Voiceprint publie ce DVD réunissant deux apparitions télé des premières moutures du groupe, pré-Annie Haslam. D’abord, de janvier 1970, deux chansons pour la télé allemande interprétée par la version originale du groupe (Keith Relf, Jane Relf, Hawken, McCarty, Cennamo). Filmée en studio, cette émission est très intéressante à titre de document, mais les prestations sont faiblardes, particulièrement sur “Kings & Queens”. Comparativement, le groupe filmé par la télé belge en novembre 1970 est beaucoup plus discipliné et énergique. Ici, on a droit à un line-up particulier, qui n’a existé que deux mois: Terry Crowe, Binky Cullorn, Terry Slade, Neil Korner, John Tout et Michael Dunford. Outre “Kings & Queens”, ce groupe interprète trois morceaux du second disque (Illusion), plus une inédite, “Widdicombe Fair”, dont ceci constitue la seule trace. La télé belge mélange tournage “concert en studio” et séquences extérieures présentant le groupe en mode décontract (des scènes tout à fait inutiles). Bref, ce DVD bouche un trou dans l’histoire turbulente des débuts de Renaissance, mais il date. 42 minutes.

As Renaissance (okay, a part of one line-up of Renaissance, but Annie Haslam’s in it) is currently touring with Steve Hackett, Voiceprint releases this DVD featuring two TV appearances by a couple of the band’s first line-ups, pre-Haslam. First, from January 1970, two songs performed on German TV by the original band (Keith and Jane Relf, Hawken, McCarty, Cennamo). Shot in a studio, very interesting document, but the performances are rather weak, especially “Kings & Queens”. Compare it to the tighter and much more energetic reading of the same track in November 1970 by a line-up who existed for only two months: Terry Crowe, Binky Cullorn, Terry Slade, Neil Korner, John Tout, and Michael Dunford. Besides “Kings & Queens”, this performance on Belgian TV features three tracks from the second album (Illusion) plus one unreleased song, “Widdicombe Fair”, of which this constitutes the sole documentation in any form. This second set features “live in the studio” and exterior sequences featuring the band in “relaxed” mode - totally pointless. In short, this DVD fills a gap in the turbulent history of Renaissance’s beginnings, but it’s dated. 42 minutes.



FRANK ZAPPA / 200 Motels (Voiceprint)

Ce n’est pas un grand film, mais c’est un film fou et, du coup, un film culte. C’est un film audacieux qui cherche à faire (beaucoup) plus que ce que le budget et le temps permettait - que ce que la compréhension et l’expérience cinématographique de Zappa permettait aussi. Mais je ne m’en tanne pas. Enfin disponible sur DVD, 200 Motels est présenté ici sans extra, autre une piste de commentaire du réalisateur Tony Palmer. Et ce n’est pas rien. Malheureusement, la bande n’a pas été nettoyée ou remasterisée - elle semble identique (qualité son et image) à la version VHS. Par contre, le commentaire de Palmer, enregistré en décembre 2009, lève le voile sur certains aspects de la production et conteste de nombreux énoncés soutenus par Zappa ou sa famille (qui a eu l’idée de travailler sur vidéo, le script, la relation entre Palmer et Zappa, etc.), en plus de critiquer sérieusement la musique orchestrale de Zappa. Ce n’est pas un brûlot, mais Palmer cherche à rectifier quelques idées reçues.

This is not a great movie, but it’s a crazy movie and, as such, a cult movie. It’s a bold movie that attemps to do a lot more than its budget, allocated production time, and Zappa’s comprehension of and experience in movie-making could allow. Still, I never grow tired of it. Finally available on DVD, 200 Motels is presented here without any extras, except for a commentary track by director Tony Palmer. And that’s something. Sadly, the tape has not been really cleaned up or remastered - it looks and sounds identical to the VHS release. However, Palmer’s commentary, recorded in December 2009, reveals details about the production and debunks several myths maintained or encouraged by Zappa and his family (who thought of filming on videotape, the script, the relationship between Palmer and Zappa, etc.), and goes into a severe critique of Zappa’s orchestral music, among other things. It’s not confrontational or anything, but Palmer tells it like it was.