C'est aujourd'hui que Daniel Ouellette et moi enregistrons le Top 50 des musiques éclectiques 2012 de Délire musical, qui sera diffusé à CFLX (95,5 FM Sherbrooke) le 8 janvier 2012, de 19h à 22h. La liste officielle des disques sélectionnés sera publiée le 8 janvier au matin. D'ici là, voici deux "photos de groupe": sur la première, amusez-vous à identifier nos lauréats!; sur la seconde, François Couture et Daniel Ouellette posent en compagnie de leur palmarès.
Today, Daniel Ouellette and I are recording Délire musical's 2012 Eclectic Music Top 50, a 3-hour special to be broadcasted on CFLX (95.5 FM Sherbrooke) on January 8, 2012, 7-10 pm. The Top 50 itself will be released on the morning of Jan. 8. Until then, here are two "group shots": on the first one, try to identify our 50 laureates!; on the second one, François Couture and Daniel Ouellette are posing with their Top 50.
Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.
Home of François Couture's music journalism and activism.
2012-12-29
2012-12-22
2012-12-21/22: Ensemble Supermusique, Book of Shadows, Mono, Marissa Nadler
Journal d'écoute / Listening Diary
2012-12-21/22
ENSEMBLE SUPERMUSIQUE / Bruit court-circuit (Ambiances Magnétiques)
Voici, enregistré en studio à l’automne 2012, le
répertoire du plus récent concert de l’Ensemble Supermusique, Bruit
court-circuit, créé au FIMAV 2012 puis repris à Montréal en octobre
dernier. Six œuvres bruitistes pour un ensemble de neuf musiciens – des compositions
impliquant partitions graphiques, opérations aléatoires, techniques étendues de
toute sorte. Le bruitisme est ici acoustique, là électronique. Les deux pièces
de Martin Tétreault opposent à bon escient rythme et déstructuration. “SM:
re-trait de l’abjection” d’Alexandre St-Onge demeure une chose très étrange (et
oui, c’est moi qui dis ça), qui n’arrive pas plus à me convaincre sur disque
qu’en concert. “Acouphènes en partage” de Danielle Palardy Roger se distingue
par la qualité de l’écriture et l’exécution soigneuse – du grand art actuel.
Les deux autres pièces sont signées Joane Hétu et Jean Derome. Avec ce disque,
Ensemble Supermusique repousse ses propres limites, poursuivant sa
conceptualisation de la musique actuelle. Les œuvres sont déstabilisantes,
souvent imprévisibles, et elles méritent réflexion. [Ci-dessous: “Malgré
tout: face B” de Martin Tétreault.]
This is, recorded in the studio in the fall of
2012, the music of Ensemble Supermusique’s latest program, Bruit
court-circuit, premiered at FIMAV 2012 and reprised in Montreal last
October. Six noise-based works for a nine-piece ensemble – compositions
involving graphic notation, chance operations, and extended techniques of all
kinds. The noise part is both of acoustic and electronic origin. Martin
Tétreault’s two pieces wittingly oppose rhythm and deconstruction. “SM:
re-trait de l’abjection” by Alexandre St-Onge is a VERY strange thing (yes,
strange even for me), and it’s not more convincing on record than it was on
stage. Danielle Palardy Roger’s “Acouphènes en partage” is the album’s
highlight, due to the quality of the writing and the careful execution. The
other two compositions are by Joane Hétu and Jean Derome. With this CD,
Ensemble Supermusique has pushed back its own limits, taking its
conceptualization of musique actuelle even further. The works are
destabilizing, often unpredictable, and they provide ample food for thought. [Below: Martin Tétreault’s “Malgré
tout: Face B”]
BOOK OF SHADOWS
/ Chimaera (Kendra Steiner
Editions)
Improvisation bruitiste-ambiante-psychédélique – c’est
ce que fait ce groupe d’Austin, Texas. Chimaera contient 78
minutes d’envolées parfois délicates, ailleurs lourdes de sonorités rêches. Les
pièces, très longues, gagneraient à être resserrées. Soulignons la
participation du guitariste Derek Rogers (voir l’entrée du 2012-12-19) à une
pièce.
This group from Austin, Texas is playing
psychedelic/noise/ambient improvisations. Chimaera
contains 78 minutes of head trips that can be delicate at times, heavy with
gritty sonorities at others. The longer tracks tend to overstay their welcome –
the band could do just as much and just as well in less time. Let’s point out
an appearance by guitarist Derek Rogers (see the entry dated 2012-12-19) in one
track.
MONO / For My Parents (Temporary Residence)
Je n’ai aucune info sur ce groupe japonais – c’est une
recommandation de mon collègue Daniel Ouellette, qui l’a inclus (scoop!) au Top
50 des musiques éclectiques 2012 de Délire musical. Un post-rock fort agréable,
très mélodique, lyrique même. Toutes les règles du post-rock sont respectées:
musique instrumentale, guitares “strummées” en textures uniformes, modèle en
montée et catharsis, etc. Mais c’est très bien fait et bougrement efficace.
I have no info on this Japanese group – they were
recommended to me by my friend and colleague Daniel Ouellette, who has included
this album (scoop!) in Délire musical’s upcoming 2012 Eclectic Music Top 50.
Highly enjoyable post-rock, quite melodious, lyrical even. For My
Parents abides to all the post-rock rules: instrumental music with textural
strummed guitars, build-up and catharsis patterns, etc. But it’s all very well
done and, I must admit, it works like a charm.
MARISSA NADLER / The Sister (Box of Cedar)
Une autre recommandation de Daniel cette année – en
fait, ça fait un bail qu’il me tarabiscote les oreilles avec cette
auteure-compositeure-interprète. Et comme bien des fois quand je me laisse
tirer l’oreille ainsi, il a raison: The Sister est un splendide
album de chanson à la fois moderne et intemporelle. Arrangements délicats,
écriture simple mais soignée, et une voix qui hante – similaire mais moins
typifiée que celle de Josephine Foster.
Another recommendation from Daniel this year –
actually, he’s been bugging me about this singer-songwriter for a while. And
like many times when I’m slow on the take, he’s right: The
Sister is a gorgeous album of modern-yet-out-of-time songs. Delicate
arrangements, well-crafted songwriting, and a haunting voice – similar to yet
less typified than Josephine Foster’s.
Ça y est mes amis, c’est tout pour 2012. Monsieur
Délire commence officiellement ses vacances à l’écart du blogue et de la radio.
Retour à l’écoute active et au blogue le 7 janvier, retour en ondes le 8
janvier (avec le Top 50 des musiques éclectiques de Délire musical, manquez pas
ça!). Joyeuses Fêtes à vous tous et toutes, et merci d’être là!
That’s it folks, I’m done for 2012. Monsieur Délire
is officially on vacation, away from the blog and the radio. I’ll get back to
active listneing on January 7, and back on the air on January 8 (with Délire
musical’s 2012 Eclectic Music Top 50 – don’t miss it!). Until then, Happy
Holidays to all of you, and thank you for reading and listening!
2012-12-21
2012-12-20: Cremaster/Davies, Unmoor, Joane Hétu
Journal d'écoute / Listening Diary
2012-12-20
CREMASTER & ANGHARAD DAVIES / Pluie fine (Potlatch)
Hé! Je ne savais pas que Cremaster était toujours
actif! Depuis l’arrivée de ce duo espagnol sur la scène mondiale des musiques
actuelles, ses deux membres ont pris des tangeantes autres. Alfredo Costa
Monteiro s’est mis à l’accordéon microsonique, tandis que Ferran Fages s’est
intéressé à la guitare acoustique minimaliste. Or, au sein de Cremaster, ils
faisaient dans l’improvisation électroacoustique. Et c’est ce à quoi ils
retournent sur Pluie fine: dispositifs électroacoustiques,
console de mixage à larsen, etc. Sans oublier le violon de l’invitée de marque,
Angharad Davies. Trois pièces de 15 minutes chacune, de splendides
improvisations qui récompensent largement l’écoute attentive: lents
développements de jeux de fréquences, interactions plus spontanées, bruitisme
délicat – le résultat d’une longue connivence et d’une recherche sonore poussée
et fructueuse.
Hey! I didn’t know Cremaster were still active!
Since this Spanish duo emerged on the global experimental music scene, its two
members have widen their horizons. Alfredo Costa Monteiro now plays microsonic
accordion, and Ferran Fages has focused on minimalistic acoustic guitar.
However, as Cremaster, they played electroacoustic free improvisation. And
that’s what they get back to on Pluie fine (“Light Rain”):
electroacoustic devices, feedback mixing desk, etc. And let’s not forget the
violin of guest improviser Angharad Davies. Three 15-minute tracks, all
gorgeous improvisations that richly reward deep listneing: slow developments of
frequency games, more spontaneous interactions, delicate noise-making – the
result of a long partnership and deep and fruitful research on sound.
UNMOOR / Night Driver (Kendra Steiner Editions)
Un disque très court (28 minutes) d’un duo texan, Andy
Hendrix et Eva Kelly, tous deux aux guitares ambiantes et enregistrements de
terrain je crois. Belle séquence de pièces atmosphériques – un peu convenu mais
réussi.
A very short album (28 minutes) by a Texas-based
duo, Andy Hendrix and Eva Kelly, both on ambient guitars and field recordings I
believe. Nice string of atmospheric tracks – a little predictable but well
done.
JOANE HÉTU / La femme territoire (Ambiances
Magnétiques)
La femme territoire est à la fois la
suite logique de et diamétralement opposé à Filature,
l’œuvre précédente de Joane Hétu. Alors que Filature était
une production à grand déploiement, avec de nombreux musiciens, beaucoup de
rythme, etc., La femme territoire se limite à cinq
interprètes et se joue dans un décor spartiate mais hautement conceptualisé.
Dans les deux cas, il s’agit d’œuvres multimédia, mais là où Filature en
mettait plein la vue, La femme territoire offre moins pour
dire plus, intégrant plus avant musique, poésie, danse, projections,
scénographie et performance. Évidemment, ce disque ne restitue pas l’ensemble
de l’œuvre (bien que le livret laisse voir bien des choses) et c’est pourquoi
j’entretenais certaines craintes – j’ai eu le plaisir de voir la production
complète de La femme territoire en octobre 2010. Or, la musique
survit bien laissée à elle-même. Même qu’elle s’impose. Ces “21 fragments
d’humus” ne sont pas faciles à absorber, mais au-delà du dépouillement, de la
déconstruction, du morcellement des éléments musicaux, on retrouve ce qui fait
de Joane... Joane: les dichotomies mélodie/bruit, organisation/improvisation,
tendresse/désir, réflexion/folie. Un disque d’une beauté troublante. Avec
Susanna Hood, Alice Tougas St-Jak, Jean Derome et Isaiah Ceccarelli. [Ci-dessous: Ce lien ouvrira
“Cochonne” dans le lecteur média d’actuellecd.com.]
La femme territoire is both the logical next step
and the complete opposite of Joane Hétu’s previous work Filature.
While Filature was a large-scale production with lots of
people involved, lots of rhythm too, La femme
territoire is limited to five performers and plays out in a Spartan,
highly-conceptualized setting. Both are multimedia works, but while Filature
was trying to overload your senses, La femme
territoire is offering less in order to say more, and music, poetry, dance,
video art, and performance art are all more tightly intertwined. Obviously,
this CD does not document the whole project (though the booklet contains
several photos of the production), and I was worried about that, since I have
had the pleasure of seeing the full production of La femme
territoire in October 2010. Well, the music does well on its own. I’d even
say it imposes itself. These “21 fragments of humus” are not easy to absorb,
but beyond their stripped-down nature, the deconstruction, the atomization of
musical elements, I reconnect with everything that makes Joane... Joane: a
series of dichotomies like melody/noise, organization/improvisation,
tenderness/desire, reflection/craziness. A record of troubling beauty. With
Susanna Hood, Alice Tougas St-Jak, Jean Derome, and Isaiah Ceccarelli. [Below:
This link will open the track “Cochonne” in actuellecd.com’s media player.]
2012-12-20
2012-12-19: Trio Derome Guilbeault Tanguay, Katherine Young's Pretty Monsters, Derek Rogers, Rosset Meyer Geiger, Mahogany Frog
Journal d'écoute / Listening Diary
2012-12-19
TRIO DEROME GUILBEAULT TANGUAY / Wow! (Ambiances
Magnétiques Jazz)
Ce Wow du titre, quant à moi, vaut aussi
pour “wow! Ambiances Magnétiques est toujours en vie!”. Après un silence de
plus d’un an, voici que l’auguste étiquette de musique actuelle montréalaise
publie trois disques à l’aube de 2013. À commencer par ce Wow!,
quatrième album du Trio Derome Guilbeault Tanguay (cinquième si on compte le DVD
en concert). Pour cet album, le trio de jazz actuel reprend la recette utilisée
sur Danse à l’Anvers, le disque précédent, soit un mélange de
standards, presque-standards et compositions originales de Jean Derome. Lennie
Tristano et Eric Dolphy s’ajoutent au répertoire du groupe, ainsi que “The Best
Things in Life Are Free”, qui perpétue la tradition qu’ont adopté ces compères
et qui consiste à faire chanter Derome une fois par disque. “Palestine” et “La
danse de Raphaëlle” de Derome sont des moments forts, le medley “You Can Depend
on Me/Wow” aussi. Derome alterne entre un saxo baryton chaud à souhait et une
flûte gaillarde – pas d’appeaux et autres objets sur ce disque, on s’en tient à
une instrumentation jazz traditionnelle. Le contrebassiste Normand Guilbeault
est particulièrement en forme sur cet enregistrement, et Pierre Tanguay fait
des miracles pour détourner ses idées au lieu de les suivre. Wow.
In my mind, that “wow” in the title means “Wow,
Ambiances Magnétiques is still alive and kicking!”. After 12+ months of
silence, the venerable Montréal musique actuelle label is
releasing three new albums on the verge of 2013. Starting with this Wow!,
Trio Derome Guilbeault Tanguay’s fourth (their fifth if you include the live
DVD). For this CD, the avant-jazz trio is recycling the recipe used on their
previous effort Danse à l’Anvers, i.e. a blend of
standards, quasi-standards, and Derome originals. Lennie Tristano and Eric
Dolphy get added to their repertoire, along with “The Best Things in Life Are
Free,” which continues the band’s tradition of having Jean Derome sing on one
track per album. Derome’s “Palestine” and “La danse de Raphaëlle” are
highlights, along with a medley of “You Can Depend on Me” and “Wow.” Derome
plays a very warm baritone sax and cheeky flute – no bird calls or other
noise-makers, this album sticks to a traditional jazz instrumentarium. Bassist
Normand Guilbeault is in particularly good shape on this recording, and drummer
Pierre Tanguay brilliantly hijacks his ideas instead of simply falling in line
with them. But that’s what you come to expect from these guys.
KATHERINE YOUNG’S PRETTY
MONSTERS / Katherine Young’s Pretty Monsters (Public Eyesore)
Quatuor inusité (basson, guitare électrique, violon,
batterie) interprétant les compositions inusitées de Katherine Young, joueuse
de basson agrémenté de pédales. La musique de Young couvre une large palette
allant du minimalisme à gestes retenus et épars (“Relief”), jusqu’à
l’improvisation bruitiste à tout crin. Young est accompagnée d’Owen
Stewart-Robertson, Erica Dicker et l’ubiquiste Mike Pride (The Spanish Donkey).
Un disque stimulant, même si certaines pièces tombent à plat.
An unusual quartet (bassoon, electric guitar,
violin, drums) performing the unusual compositions of Katherine Young, a pedal
effected bassoon player. Young’s music covers a wide range of styles, from a
sparse-gesture form of minimalism (“Relief”) up to all-out noisy free improvisation.
Young is supported by Owen Stewart-Robertson, Erica Dicker, and the ubiquitous
Mike Pride (of The Spanish Donkey). A stimulating record, although some of the
tracks are actually more miss than hit.
DEREK ROGERS / Born into Systems (Kendra Steiner Editions)
La pochette de ce CDr ne donne aucun détail sur la
musique en soit – même pas une liste d’instruments. Les quatre pièces vont de
la guitare ambiante au bruitisme bourdonnant (et là, il n’y a pas que de la
guitare). Rogers alterne les ambiances d’une manière agréable et les moments
bruitistes sont joliment développés et contrôlés.
This CDr’s cover says nothing about how the music
was done, not even an list of instruments. The four tracks range from ambient
guitar to drony noise (and there’s more than guitar work there). Born
into Systems alternates moods in an enjoyable way, and the noisier bits are
well developed and controled.
ROSSET MEYER GEIGER /
Trialogue (Unit Records)
L’étiquette de jazz suisse Unit Records s’est fendu
d’un rare SACD pour ce Trialogue de Josquin Rosset
(piano), Gabriel Meyer (contrebasse) et Jan Geiger (percussions). Belle qualité
d’enregistrement et splendide piano Fazioli. Au niveau de la musique, des
compositions originales (les trois membres du trio participent) dans un jazz
feutré assez convenu, sans réelle surprise mais avec de beaux moments, comme le
reggae “Tron” et le délicat solo de piano “Reflections”.
Swiss jazz label Unit Records has made a rare
incursion into the world of high-fidelity by releasing Josquin Rosset (piano),
Gabriel Meyer (bass) and Jan Geiger (percussion)’s Trialogue on
SACD. Very fine recording quality and a gorgeous Fazioli grand piano.
Music-wise, original compositions only (all three members contribute) in a soft
jazz vein, rather conventional, without any real surprises, but there are fine
moments, like the reggae-inflected “Tron” and the the delicate piano solo
“Reflections.”
MAHOGANY FROG / Senna (Moonjune)
Les Manitobains Mahogany Frog ont récemment publié
leur opus le plus solide - et le plus déjanté à ce jour. Rock instrumental
ultra-fuzzé, du psychédélique hard, acide, avec un fort penchant expérimental.
Des riffs qui déchirent, des sons d’orgue à se jeter par terre et des moments
de pure folie. [Ci-dessous: l’album en écoute libre sur bandcamp.]
Manitobans Mahogany Frog have just released their
strongest – and weirdest – record to date. Ultra-fuzzed instrumental rock, hard
knocking, acid-laden psychedelic rock with a strong experimental flavour. Riffs
that slay, scorching organ sounds , and moments of pure Canadian madness. [Below: Stream the album on
bandcamp.]
2012-12-19
Délire actuel, 2012-12-18
DÉLIRE ACTUEL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière
édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la
liste).
You can listen (stream or download) to the latest
Délire Actuel broadcast HERE (look
for Délire Actuel on the list of shows).
Édition du 18 décembre 2012
Broadcast of December 18, 2012
DESCRIPTION
DESCRIPTION
Le Top 30 des musiques exigeantes 2012 de Délire actuel
(2/2) : 2e partie du décompte de mes meilleurs
disques de musique exigeante en 2012 – les positions 15 à 1.
Délire actuel’s 2012 Demanding Music Top 30 (2/2): Part 2
of the countdown of my best demanding music records in 2012 – spots 15 through
1.
(8:00
pm)
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NICOLAS
BERNIER
|
Liaisons
mécaniques [extrait/excerpt]
|
Travaux mécaniques
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06:38
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RICHARD
BARRETT & HAN-EARL PARK
|
creens
|
Numbers
|
06:01
|
||
*SIDSEL
ENDRESEN & STIAN WESTERHUS
|
Wooing
the Oracle
|
Didymoi Dreams
|
05:23
|
||
(8:30
pm)
|
|
|
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|
|
RATCHET
ORCHESTRA
|
Winnow
|
Hemlock
|
05:45
|
||
ANNA
HOMLER & SYLVIA HALLETT
|
Sea
of Vapours
|
The Many Moods of Bread and Shed
|
05:14
|
||
**WADADA
LEO SMITH
|
Dred
Scott: 1857 [extrait/excerpt]
|
Ten Freedom Summers
|
06:04
|
||
ALEXANDER
BERNE
|
Ruse
(Fantastique)
|
Self Referentials Vols. 1 & 2
|
05:34
|
||
HUGO
CARVALHAIS
|
Chrysalis
|
Particula
|
04:36
|
||
(9:00
pm)
|
|
|
|
|
|
THE
NEW SONGS
|
Un
carreau blanc
|
A nest at the junction of paths
|
06:18
|
||
JOHN
ZORN
|
Mount
Analogue [extrait/excerpt]
|
Mount Analogue
|
06:10
|
||
MILES
PERKIN QUARTET
|
Objects
in mirror...
|
Objects in mirror are closer than
they appear
|
06:06
|
||
BOB
DRAKE
|
Keep
Light Away From This Product
|
Bob's Drive-In
|
02:14
|
||
BOB
DRAKE
|
Sad
and Indifferent Animals Wearing Scarves
|
Bob's Drive-In
|
02:14
|
||
(9:30
pm)
|
|
|
|
|
|
***MONTY
ADKINS
|
Sendai
Threnody
|
Four Shibusa
|
09:05
|
Audiobulb
|
|
****JEB
BISHOP, JAAP BLONK, LOU MALLOZZI & FRANK ROSALY
|
Tido
Chage [extrait/excerpt]
|
At the Hideout
|
05:50
|
Kontrans
|
|
*WESTERHUS,
STIAN
|
Forever
Walking Forests
|
The Matriarch and the Wrong Kind
of Flowers
|
05:41
|
merci à/thanks to:
**Braithwaite & Katz
****Toondist
COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS
Le TOP 30 des musiques exigeantes 2012 de Délire actuel / Délire
actuel’s 2012 Demanding Music Top 30
Le palmarès complet et son communiqué de presse.
The complete list and the official press release.
STIAN WESTERHUS
Mon numéro un de l’année, dans une session pour la BBC.
My number one artist of 2012, in a session for the BBC.
2012-12-18: Xanthocephalus, Alexandre St-Onge, Kimmig/Studer/Zimmerlin, Cline/Sharp
Journal d'écoute / Listening Diary
2012-12-18
XANTHOCEPHALUS / 3WB (Kendra Steiner Editions)
Kendra Steiner Editions a d’abord publié 3WB en
mini-CD, avant de le rééditer en CDr ordinaire, dans une édition de... 39
exemplaires. Xanthocephalus est Russ Aldertone, qui joue ici de la bass
électrique et des enregistrements de terrain. 3WB
consiste en une pièce de 17 minutes, du bruitisme délicat, bien contrôlé, à
l’intérêt bien soutenu. Sans être utra-original, c’est réfléchi et bien exécuté. En fait, ça me fait
penser à Alexandre St-Onge...
Kendra Steiner Editions first released 3WB
as a 3” CDr, and now as a regular CDr in a reissue run of... 39 copies.
Xanthocephalus is Russ Aldertone on electric bass and field recordings. 3WB
consists of a single 17-minute piece, delicate noise music, well mastered,
consistently interesting. It’s not super original, but it’s a serious artistic
process, thought-out, and well executed. In fact, it reminds me of Alexandre
St-Onge...
ALEXANDRE ST-ONGE / Ailleurs (&records)
...cela dit, ce nouveau disque de St-Onge ne sonne en
rien comme celui de Xanthocephalus. Sur Ailleurs, le bassiste
montréalais aligne des pièces de basse électrique assistée par ordinateur.
Chaque note déclenche une action sonore numérique. Moins bruitiste, plus
électroacoustique que ses albums solo précédents. Ailleurs est un
album aride, cérébral, et les choix de palettes numériques sont parfois
questionnables.
...that being said, this new CD by St-Onge sounds
nothing like the one by Xanthocephalus. On Ailleurs, the
Montreal-based bassist aligns tracks of computer-assisted electric bass. Each
note triggers a digital sound action. Less noise-based, more
electroacoustic-like than his previous solo albums. Ailleurs
is dry, cerebral, and some of St-Onge’s choices in digital sound palette are
questionable.
KIMMIG - STUDER - ZIMMERLIN / Erzählend Nah (Unit Records)
Un disque double d’improvisation libre avec Harald
Kimmig (violon), Daniel Studer (contrebasse) et Alfred Zimmerlin (violoncelle)
– un trio à cordes, quoi. Le premier disque en concert enregistré par la radio
SWR 2, le second disque en studio enregistré par la radio DRS 2. Et malgré son
titre, cet album n’a rien avoir avec la zeuhl! C’est de l’improvisation libre
qui, de par l’instrumentation, rappelle parfois la musique de chambre. Il y a
des similitudes avec certains ensembles de Kent Carter. Je préfère le disque en
concert, qui atteint un meilleur équilibre entre grâce, recherche et véhémence.
A double CD of free improvisation with Harald
Kimmig (violin), Daniel Studer (bass) and Alfred Zimmerlin (cello) – a string
trio, in other words. Disc 1 recorded live by SWR 2, disc 2 recorded in the
studio of DRS 2. And despite its title, this album has nothing to do with zeuhl
music! Free improvisation occasionally reminiscent of chamber music (if only
because of the instrumentation). There are similarities with some of Kent
Carter’s groups. I prefer the live disc: it reaches a better balance between
gracefulness, artistic research, and passion.
NELS CLINE & ELLIOTT SHARP / Open the Door (Public Eyesore)
Session studio enregistrée en 1999, augmentée d’une
pièce en concert en 2007, tout juste publiée chez Public Eyesore. Que des duos
de guitares acoustiques. Des échanges vifs, rapides, virtuoses sans chercher à
épater, de solides dialogues entre deux improvisateurs chevronnés, avec un
petit côté à la bonne franquette qui me plait.
Studio session recorded in 1999, augmented with a
live track from 2007, and this is just out on Public Eyesore. All acoustic
guitar duos. Vivid, fast-past, virtuoso exchanges, though the idea is not to
wow you with speed. Strong dialogues between two seasoned improvisers, with a
nice informal feel.
2012-12-18
2012-12-17: Massimo Magee, Tippetts/Archer, Bernard Falaise, Orioxy
Journal d'écoute / Listening Diary
2012-12-17
MASSIMO MAGEE / Sopranino Solo (Kendra Steiner Editions)
Une approche intéressante du solo de saxophone
sopranino: au fil de quatre pièces de 5 à 16 minutes, Magee nous transporte
d’un saxo simple à un saxo préparé, électroacoustique, puis désincarné. La
première pièce est un simple solo de saxo (avec techniques étendues tout de
même). Dans la seconde, Magee utilise une anche marinée pendant 4 mois dans le
malt et le vinaigre – sérieusement, et ça donne des sonorités plus grinçantes.
Dans la troisième, le saxo est posée sur la table, où il est trituré et
additionné d’électroniques et de radio (on pense immédiatement à Keith Rowe,
d’autant plus que Magee parle de “tabletop sax”). Dans la dernière pièce, Magee
manipule un magnétocassette jouant un solo de saxo sur bande VHS. La
déconstruction est complète.
An interesting approach of the sopranino saxophone
solo: in the course of four 5-to-16-minute pieces, Magee takes us on a journey
from simple sax to prepared sax, electroacoustic sax, and disembodied sax.
Track 1 is a simple sax soilo (with extended techniques). On track 2, Magee
uses a reed that has been left pickling in malt and vinegar for four months –
the solo sounds screechier, tortured. In track 3, the sax is laid on a table
and additionned of electronics and radio – the parallel with Keith Rowe is
obvious, especially since Magee refers to this set-up as “tabletop sax”. In
track 3, Magee is operating a VCR playing a taped sax improvisation. The
deconstruction is complete.
JULIE TIPPETTS & MARTIN ARCHER / Serpentine (Discus)
Troisième album issu de la collaboration entre la
chanteuse-parolière Julie Tippets et le multi-instrumentiste Martin Archer. Serpentine est un
album simple (les précédents étaient des doubles) proposant un arc narratif
solide (double thématique animalière/tromperie), des musiques à fondation
rythmique plus appuyée, bref un cycle de chansons en bonne et due forme – des
chansons exploratoires, informées par l’improvisation et la recherche sonore,
mais des chansons, plus encore que dans les deux disques précédents. Cela fait
de Serpentine le disque le plus accessible du duo.
Possiblement le plus accompli aussi. Chose certaine, il est d’une écoute fort
agréable et je vous le recommande chaudement. [Ci-dessous: 12 minutes d’extraits de l’album.]
The third album from the collaboration between
singer/lyricist Julie Tippets and multi-instrumentalist Martin Archer. Serpentine
is a single album (the previous two were doubles) with a strong narrative arc
(a double theme on animals and deceit), with more strongly rhythm-based music –
in other words, a song cycle – experimental songs informed by free
improvisation and sound research, but songs still, moreso than on the previous
two albums. This makes Serpentine the duo’s most accessible
record, and possibly their most accomplished too. In any case, it makes for a
highly enjoyable listen, and I strongly recommend you seek it out. [Below: 12 minutes worth of excerpts
from the album.]
Pour terminer l’année en beauté, cette semaine
j’écouterai cinq nouvelles parutions issues du cercle d’Ambiances magnétiques:
deux disques &records parus récemment et trois disques Ambiances
magnétiques dont le lancement officiel a lieu cette semaine.
To close 2012 with a bang, this week I will be
listneing to five new releases from the larger Ambiances magnétiques camp: two
recent &records CDs and three brand new Ambiances magnétiques CDs out this
week.
BERNARD FALAISE / S’enfouir (&records)
Un nouvel album solo du guitariste Bernard Falaise
(Miriodor, Klaxon Gueule, etc.). S’enfouir est un album cent
pour cent solo, donc plus près de Do que de Clic. Or,
Falaise n’y joue pas que de la guitare, ce qui lui donne une palette sonore
plus étendue que Do. Vingt pièces courtes (rien n’atteint les
trois minutes), des ambiances sonores surtout glauques, refermées sur
elle-mêmes, quoi que l’humour de Falaise est bien présent. Un travail minutieux
au niveau des arrangements et de l’ordre des pièces, qui permet de voir S’enfouir comme
une suite en vingt mouvements plutôt qu’une collection de pièces éparses. Un
disque fascinant. [Ci-dessous:
Ce lien ouvrira la pièce “Rien” dans le lecteur média d’actuellecd.com.]
A new solo album from Miriodor/Klaxon Gueule
guitarist Bernard Falaise. S’enfouir is 100% solo, which means
that it is more like Do than like Clic.
However, Falaise plays more than just guitar on it, so the sound palette is
wider here than on Do. Twenty short pieces (none crosses
the three-minute barrier), rather bleak and confined moods, though Falaise’s
humour rears its head in several places. Careful work on the arrangements and
track sequence make S’enfouir a 20-movement suite instead
of a collection of unrelated tracks. A fascinating record. [Below: This link will open play the
track “Rien” in actuellecd.com’s media player.]
ORIOXY / The Other Strangers (Unit
Records)
Un deuxième album pour ce quatuor co-dirigé par la
chanteuse Yael Miller et la harpiste Julie Campiche. Plus beau et plus égal que
le précédent. Chanson jazz métissée de musique juive (certains textes sont en
hébreu). Voix féminine délicate sans être fragile, la présence de la harpe est
charmante à souhait, et les dames sont appuyées par une section rythmique
masculine (contrebasse et batterie) agile et feutrée.
A second album for this quartet co-led by female
singer Yael Miller and harp player Julie Campiche. More beautiful and even than
their previous effort. Jazz songs crossed with Jewish music (some texts are
sung in Hebraic). Delicate female voice, yet not fragile, and the harp’s
presence is as charming as can be. The ladies are well supported by an agile
and quiet all-male rhythm section (doublebass and drums).
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