Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2013-06-14

2013-06-12/13: Anthony Braxton, Pett/Baumann, Chang/Seungjun/Sangtae, Soleil Bantou, S.O.S.


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-06-12/13

ANTHONY BRAXTON / Quartet (FRM) 2007, Vol. 1 & 2 (New Braxton House)
New Braxton House modifiera bientôt son plan d’abonnement et cessera de publier un ou deux disques numériques par mois, mais il reste encore quelques parutions à déguster. Le volume 1 de Quartet (FRM) 2007 est offert gratuitement aux abonnés en juin; le volume 2 est vendu séparément (et les deux sont accessibles à la carte pour les non-membres). FRM comme dans Falling River Music, qu’on pourrait qualifier de “projet musique de chambre” de Braxton. Les partitions FRM combinent coups de pinceau, symboles et structures géométriques/mathématiques. Plus important: l’instrumentation n’inclut qu’un seul saxophoniste (Braxton), entouré de trois musiciennes (oui, une forte présence féminine ici): Erica Dicker au violon, Katie Young au basson et Sally Norris au piano. Les compositions 363c (vol. 1) et 364a (vol. 2) dévoilent une nouvelle approche, nettement moins métrique que le cycle Ghost Trance Music, plus fluide, plus recueillie aussi. Les deux pièces (une heure chacune) se valent et, si vous êtes abonné, vous pourriez vous contenter du vol. 1. Mais ce cycle a été très peu documenté à ce jour, alors...
New Braxton House will soon be changing its subscription structure and stop releasing digital-only albums on a monthly schedule, but there are still a few such releases to go. Volume 1 of Quartet (FRM) 2007 is available for free in June to subscribers; vol. 1 is sold separately (and both are available a la carte to non-subscribers). FRM as in Falling River Music, which could be called Braxton’s “chamber music project”. FRM scores consists of paintbrush strokes, symbols, and geometric/mathematical structures. More importantly: the line-up consists of a single sax player (Braxton), surrounded by three female musicians: Erica Dicker on violin, Katie Young on bassoon, and Sally Norris on piano. Compositions 363c (vol. 1) and 364a (vol. 2) unveil a new approach, a lot less metrical than the Ghost Trance Music cycle, more fluid, more thoughtful too. Both pieces (one hour each) are equal in value, interest and beauty, and, if you’re a subscriber, you could be happy with just vol. 1. Then again, this cycle has seen very little documentation to this day, so...

ANTO PETT & CHRISTOPH BAUMANN / Northwind Boogy (Leo Records)
Les duos de pianistes improvisateurs ne sont pas légion (Howard Riley et Keith Tippett me viennent en tête), mais c’est  un alignement qui a beaucoup de force de frappe... et qui peut facilement tourner à la foire d’empoigne. Ce n’est pas le cas ici, même si deux ou trois pièces jouent sur une intensité presque outrancière. Pett et Baumann varient les registres, s’écoutent, se respectent et s’amusent, au fil d’une dizaine d’improvisation avoisinant les cinq ou six minutes. Or, il manque un je-ne-sais-quoi d’audace à Northwind Boogy pour en faire un disque mémorable.
There is not a horde of free improvisation piano duets (Howard Riley and Keith Tippett come to mind as the most phenomenal pair), but it’s a line-up that can be very powerful… and easily turn to a boxing match. That is not the case here, even though two or three pieces boast over-the-top intensity. Pett and Baumann play with a wide range of registers. They listen to each other, respect each other, and play with each other through ten improvisations mostly in the five-to-six-minutes range. Yet, Northwind Boogy doesn’t have that je-ne-sais-quoi that would make it memorable.

ALICE HUI-SHENG CHANG, PARK SEUNGJUN & JIN SANGTAE / Live at Dotolim (eh?)
Ce CDr présente deux trios et deux duos entre des expérimentateurs taïwanais et coréens. Alice est une vocaliste qui arrive à réduire sa voix à un filet, un râle, un grognement. Park utilise des électroniques simples (réverbération à ressort, haut-parleur); Jin est plutôt numérique (disque dur, PDA). Ces quatre improvisations passent souvent proche de l’atomisation – souvent ténues, elles tiennent à peu de choses – mais on y trouve quelques moments forts. Disons que ce disque me laisse curieux, mais pas convaincu.
This CDr features two trios and two duos between Taiwanese and Korean experimental musicians. Alice is a vocalist who can reduce her voice to the tiniest rasp, cry or rattle. Park uses simple electronics(spring reverb, speaker), while Jin is more on the digital side (hard disk drive, PDA). These four free improvisations often get real close to dissipating away – there’s often very little holding things together – but they have their strong moments too. Let’s just say that Live at Dotolim leaves me curious but unconvinced.

SOLEIL BANTOU / Message from the Trees (Unit Records)
Soleil Bantou est un projet du chanteur-percussionniste Bidoul Darouiche, qui signe toutes les chansons de Message from the Trees. Il s’agit d’une musique du monde métissant rythmes africains et jazz-rock. L’album est dédié à Joe Zawinul et, oui, on détecte une forte influence de Weather Report, période post-Heavy Weather. Certaines pièces manque la coche en se limitant à un jazz fusion léger, aseptisé, mais on a droit ailleurs à de solides morceaux, comme “Caramba” et “Dzogene Ma”. Cela dit, j’ai l’impression d’avoir grincé des dents plus que j’ai souri pendant l’audition de ce disque.
Soleil Bantou is a project led by singer/percussionist/composer Bidoul Darouiche. Message from the Trees features world music that blends African rhythms and jazz-rock. The album is dedicated to Joe Zawinul and, yes, there is a strong post-Heavy Weather Weather Report influence at play here. Some pieces miss their mark by sticking to light, bland jazz fusion, but there a few good songs, like “Caramba” and “Dzogene Ma.” That being said, I feel like I have cringed more than I have smiled while listening to this CD.

S.O.S. / Looking for the Next One (Cuneiform)
Splendide album double constitué d’enregistrements inédits en studio et en concert. S.O.S., sur papier, était un trio de saxophones composé de John Surman, Alan Skidmore et Mike Osborne (qui ont joué avec Brotherhood of Breath, les ensembles de Mike Westbrook et de Keith Tippett, etc.). Or, Surman jouait aussi des claviers et Skidmore, de la batterie. Avant cette parution, le travail de ce trio actif pendant environ trois ans n’était connu qu’à travers un disque chez Ogun. Le premier CD de Looking for the Next One propose six pièces en studio (1974-1975), dont deux avec le batteur Tony Levin (plus tard membre de Mujician). Le second disque présente un concert de juillet 1974. Dans les deux cas, on a droit à des compositions complexes, très avant-gardistes, souvent dans la forme d’une suite qui rappelle le Soft Machine de l’époque Elton Dean – surtout dans le cas des sessions en studio qui laissent beaucoup de place aux claviers. “Up There”, un trio de saxos strictu sensu, est un petit bijou d’écriture et d’interprétation. En fait, tout ici est digne de mention. Chaudement recommandé.  [Ci-dessous: “Country Dance”, tirée des sessions en studio.]
A gorgeous double album of unreleased studio and live recordings. On paper, S.O.S. was a saxophone trio consisting of John Surman, Alan Skidmore and Mike Osborne (they had all played with Brotherhood of Breath and/or Mike Westbrook and Keith Tippett’s ensembles, etc.). Yet, Surman also played keyboards with this trio, and Skidmore, drums. Before this release, the work of this short-lived trio (about three years) had only been documented on an Ogun LP. Disc 1 of Looking for the Next One features six studio tracks (1974-1975), two of them featuring guest drummer Tony Levin (later of Mujician fame). Disc 2 is a live concert from July 1974. In both cases, we are treated to complex avant-garde compositions, often in a suite form that is strongly reminiscent of Elton Dean-era Soft Machine – especially in the material on the studio disc, which involves more keyboard work. “Up There”, a sax trio strictu sensu, is marvelously written and performed. Actually, all the material here is worthy of mention. Highly recommended.  [Below: “Country Dance” from the studio disc.]

2013-06-12

2013-06-11: Carrier/Lambert/Edwards/Beresford, Swedish Mobilia/Aquino, La Pieuvre/Circum Grand Orchestra, Guapo


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-06-11

FRANÇOIS CARRIER, MICHEL LAMBERT, JOHN EDWARDS & STEVE BERESFORD / Overground to The Vortex (Not Two)
Avouez qu’il s’agit déjà d’une proposition intéressante sur papier. Les Montréalais François Carrier (saxo) et Michel Lambert (batterie), au célèbre club The Vortex de Londres, en décembre 2011, en compagnie de deux grands improvisateurs britanniques: le contrebassiste John Edwards et le pianiste Steve Beresford (ce dernier sur deux des quatre morceaux). Un concert d’improvisation libre vif et puissant, s’inscrivant dans la continuité de cette splendide période de la carrière de Carrier et Lambert. Dommage que le piano soit un peu bas dans le son, parce qu’il se passe d’excellents échanges entre Beresford et Carrier.
Admit it: that’s quite a nice proposition on paper. Montrealers Framçois Carrier (sax) and Michel Lambert (drums) at the famous London club The Vortex, in December 2011, with two great British free improvisers: bassist John Edwards and pianist Steve Beresford (the latter on two of the four pieces). A lively and powerful free improvisation set in line with this fabulous period in Carrier and Lambert’s careers. Too bad that the piano is a little low in the mix, because Carrier and Beresford are having some pretty good exchanges.

SWEDISH MOBILIA & LUCA AQUINO / Did You Hear Something? (Leo Records)
Sur Did You Hear Something?, le trio italien Swedish Mobilia s’adjoint le trompettiste-électronicien Luca Aquino (il participe à la moitié de l’album). Une belle tournée d’improvisations mélangeant jazz actuel, mises en boucle et électroniques texturales. Un album aux allures planantes qui cachent une énergie contenue, distillée. La trompette d’Aquino ajoute au son du groupe une couleur qui me rappelle beaucoup le dernier disque d’Ergo.
On Did You Hear Something?, Italian trio Swedish Mobilia co-opts trumpeter/electronician Luca Aquino (he plays on half of the album). A fine platter of free improvisations that blend avant-jazz, looping techniques and textural electronics. The music seems quiet and trippy, but it actually hides a lot of contained, distillated energy. Aquino’s trumpet adds to the group’s sound a colour that reminds me of Ergo’s latest CD on Cuneiform.

LA PIEUVRE & CIRCUM GRAND ORCHESTRA / Feldspath (Circum-Disc)
Les Français se crêpent le chignon autour de la nomination d’Olivier Benoit à la tête de l’Orchestre national de jazz – typique tableau d’affrontement entre Anciens et Modernes. Pourtant, il n’y a pas candidat plus méritant et stimulant! Benoit est un génie, un artiste unique en son genre, comme le prouve nombre de ses projets chez Circum-Disc, et plus que tout, sa Pieuvre, grand orchestre d’improvisateurs, et encore plus encore Feldspath, un album double frais paru, gigantissime. Olivier Benoit y réunit deux orchestres (l’un d’improvisation, l’autre de jazz actuel) pour interpréter trois de ses compositions: “Sanidine” (une heure), “Andesine” et “Bytownite” (une demi-heure chacune). Mélange de composition et de direction visuelle d’ensemble (conduction). “Sanidine” démarre en mode Cagesque avec une conversion anecdotique que l’orchestre supplantera graduellement. C’est loin d’être la seule surprise. Benoit alterne les ensembles (la Pieuvre ici, le CGO là, parfois les deux. “Andesine” et “Bytownite” délaisse Cage pour quelque chose de plus mordant, carrément rock (ou rock-in-opposition) parfois, avec un son énooooorme, des arrêts d’ensemble stupéfiants, des riffs puissants et une finale à tout casser. Très chaudement recommandé. Hé, les cousins français! Mais de quoi vous plaignez-vous?!?  [Ci-dessous: Écoutez un extrait de l’album à ce lien.]
The French are currently arguing like madmen about Olivier Benoit’s appointment at the head of their national jazz orchestra – a typical case of a fight between Ancients and Moderns. Yet, there is no candidate more deserving and stimulating than Benoit, a true genius, unique, as is testified by his various projects released on Circum-Disc, and especially his improvising orchestra Le Pieuvre, and even more especially this Feldspath, a freshly released gigantic 2-CD set. Olivier Benoit brings together two large ensembles – a free improvising orchestra and an avant-jazz big band – to perform three compositions of his: “Sanidine” (one hour), “Andesine” and “Bytownite” (a half-hour each). The music is a blend of composition and conduction. “Sanidine” has a strong Cage vibe and starts with a trite conversation between two protagonists gradually getting drowned by orchestral flourishes. It’s the first and many surprises. Benoit alternates between the ensembles and soloists. “Andesine” and “Bytownite” leave Cage behind for something with more bite, downright rock’n’roll-ish (or RIO-ish) at times, with a HUUUUUGE sound, incredible stop-on-a-dime moments (with TWO large ensembles!), powerful riffs, and a finale that brings the house down. Very highly recommended. Hey, Frenchmen! What the he** are you complaining about?!?  [Below: There’s an excerpt of “Andesine” on this page.]

GUAPO / History of the Visitation (Cuneiform)
Guapo fait un retour chez Cuneiform (Five Suns était tellement bon!) avec un disque très solide. History of the Visitation propose trois pièces: une plutôt ambiante, une autre très progressive et, enfin, “The Pilman Radiant”, une suite de 26 minutes qui allie lourdeur, complexité, intelligence et émotion. Cette suite très intense vaut à elle seule le déplacement (“Tremors from the Future” est pas mal non plus. Ce disque est accompagné d’un DVD en concert. Je vous en reparle lorsque j’aurai l’occasion de le zyeuter.
Guapo are back on Cuneiform Records (Five Suns was so good!) with a very strong release. History of the Visitation features three pieces: one rather ambient short one, a very prog rock-sounding mid-range one, and “The Pilman Radiant,” a 26-minute suite that brings together heaviness, complexity, intelligence, and feeling. This very intense piece is worth the price of admission alone (“Tremors from the Future” is no cheap shot either). This disc comes with a live DVD – I’ll report back once I get a chance to watch it; might be a few days.

2013-06-11

Délire actuel, 2013-06-11


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 11 juin 2013
Broadcast of June 11, 2013

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Histoires sonores et ambiantes: 2 heures de musiques qui racontent des histoires par le verbe ou le son, ou qui racontent en ne racontant pas. Essentiellement des nouveautés.
Sound and Ambient Stories: 2 hours of musics that tell tales through words or sounds, or both, or tell by not telling. Mostly new releases.

(8:00 pm)




**LUCA FORCUCCI
Fog Horns
Fog Horns
11:37

*MIKE COOPER
Beached
White Shadows in the South Seas
04:04

ALEXANDR VATAGIN
La Douce
Serza
04:26

*ALBERTO BOCCARDI
Drops, salt, ask me next life
Alberto Boccardi / Lawrence English
16:27

*TAYLOR DEUPREE
Negative Snow
Faint
09:43

EUGENE S. ROBINSON & PHILIPPE PETIT
Dinner Done
Last of the Dead Hot Lovers
21:46

**ZAHAVA SEEWALD & MICHAËL GRÉBIL
Fadensonnen / Entre ciel et ici
From My Mother's House
04:06

Framework 1 (Paris Cuts)
Framework 1-4
14:23

*JASPER TX
Abandon
An Index of Failure
03:59

*JACASZEK
Seiden Stille
Glimmer
03:05
Ghostly International

merci à/thanks to

Délire musical, 2013-06-11


DÉLIRE MUSICAL
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Édition du 11 juin 2013
Broadcast Date: June 11, 2013

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST


(7:00 pm)




FRANK ZAPPA & THE MOTHERS OF INVENTION
Nasal Retentive Calliope Music [extrait/excerpt]
We're Only in It for the Money
00:24
Ryko
FRANK ZAPPA & THE MOTHERS OF INVENTION
Let's Make the Water Turn Black
We're Only in It for the Money
01:53
Ryko
BRAZZAVILLE
Leo
21st Century Girl
02:33

JOHN ZORN
Ode to the Cathars
The Mysteries
06:55
HIKASHU
Digital Frankenstein
Irirukoto
04:46
Makigami Records
MIKE PATTON
Deep Down
Monde Cane
03:21
IL VOLO
Essere
Essere o non essere? Essere!
03:58

*RITORNELL
Aquarium Eyes
Aquarium Eyes
04:54
*SPRINGINTGUT
Bullet
Where We Need No Map
05:15
**DUBXANNE
Can't Stand Losing You (Can't Stand Losing Dub)
The Police in Dub
05:01
Echo Beach
**MICAH
He's a Dreamer
I'm Only One Man
04:44
Shadoks
OHIO PLAYERS
Pain
Pain
06:10
Wesbound
CAN
Spoon
Ege Bamyasi
03:04
Spoon/Mute
merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

HIKASHU
Prestation en concert un peu guindée de “Digital Frankenstein”. La version jouée au FIMAV en mai dernier était plus déjantée.
Slightly stuck-up live performance of “Digital Frankenstein” – the version at FIMAV last month was quite wilder.

RITORNELL
Vidéo pour une autre pièce de l’album Aquarium Eyes.
Video for another track from the new album Aquarium Eyes.

2013-06-10: Ariel Pink, Joasihno, Matthew Collings


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-06-10

ARIEL PINK / Thrash & Burn (Human Ear Music - merci à/thanks to Forced Exposure)
Frais publié,Thrash & Burn nous transporte dans les débuts d’Ariel Pink - autour de 1998. Et la musique qu’on y trouve contient les germes de tout ce qui suivra: pop garage lo-fi, expérimentations sonores crues, boîtes à rythmes désuètes. Cet album double propose 36 pièces, surtout courtes, toutes des exemples d’outsider art – Ariel Pink suivait sa propre voie, en vase clos. La pièce la plus intéressante est “Cry Yourself to Sleep”, un douze minutes dont l’aspect musique concrète tranche avec le reste de cet album. Un album inégal, au son très bas de gamme et à l’intérêt, disons, plus documentaire que musical.
Fresh out, Thrash & Burn takes us back to the beginnings of Ariel Pink – around 1998. And the music herein contains all the bases of what would follow: lo-fi garage pop, crude sound experiments, outdated beat boxes. This double CD set features 36 tracks, mostly short, and all examples of outsider art, as Ariel followed his own path in isolation. The most interesting piece here is “Cry Yourself to Sleep,” 12 minutes of musique concrète that simply stands out. This is an uneven album, with very lo-fi sound and, I must admit, more of a documentary appeal than a musical one.

JOASIHNO / A Lie (Alien Transistor - merci à/thanks to Forced Exposure)
Joasinho est un duo pop allemand composé de Cico Beck et Nicolas Sierig. A Lie est son deuxième album. Chanson pop délicate à la facture légèrement surannée, malgré la présence de textures électroniques. Ça me fait penser à certains artistes de l’écurie Tapete Records (Jack Beauregard, en particulier). Sympathique, mais un tantinet insubstantiel.
Joasinho is a German pop duo consisting of Cico Beck and Nicolas Sierig. A Lie is their second album. Delicate pop songs with a slightly antiquated feel, despite the presence of electronic textures. Reminiscent of some of the Tapete Records roster (especially Jack Beauregard). Nice, but a bit lacking in substance.

MATTHEW COLLINGS / Splintered Instruments (Fluid Audio)
Cet album dort sur mon disque dur depuis le mois de janvier - je viens de tomber dessus par hasard. Produit par Ben Frost, Splintered Instruments propose six belles pièces instrumentales où se mélangent les esthétiques ambiante, post-classique et bruitiste. On y trouve vraiment de belles choses, particulièrement “Routine”, neuf minutes d’une musique qui enfle, dégénère (d’une manière qui rappelle Ben Frost, justement) et se conclut délicatement.  [Ci-dessous: Écoutez l'album sur bandcamp.]
This album has been sleeping on my hard drive since January – I just stumbled upon it. Produced by Ben Frost, Splintered Instruments features six gorgeous instrumental tracks blending ambient, post-classical and noise aesthetics. There’s some beautiful things on this one, especially the nine-minute “Routine”, which grows larger and larger, degenerates (in a Ben Frost way, incidentally), and quietly concludes.  [Below: Stream the album on bandcamp.]