Journal d'écoute / Listening Diary
2010-09-02
TOHPATI ETHNOMISSION / Save the Planet (Moonjune)
Tohpati, le guitariste du spendide groupe de jazz-fusion indonésien simakDIALOG, présente ici son propre groupe Tohpati Ethnomission. À ce quintette fumant participe aussi le percussioniste de simakDIALOG (Endang Ramdan), un très jeune batteur, un joueur de flûte indonésienne et un impressionnant bassiste (Indro Hardjodikoro, qui ouvre l’album d’un riff sinueux dans la pièce titre). De l’excellent jazz fusion où l’élément indonésien est très présent, merveilleusement intégré et fort convaincant. La chanteuse Lestari rehausse “Sacred Dance” d’un chant traditionnel poignant (mais certains trouveront ça nasillard). Pour le reste, le groupe manie avec brio des pièces instrumentales enlevantes. Points forts: “Save the Planet”, “Let the Birds Sing” et “Battle Between Good & Beast” (splendide duo de percussions). [Ci-dessous: “Save the Planet” en concert.]
Tohpati, guitarist in the fantastic Indonesian fusion-jazz band simakDIALOG, presents here his own band Tohpati Ethnomission. In this smoking quintet are simakDIALOG percussionist Endang Ramdan, a very young drummer, an Indonesian flute player, and a monster bassist (Indro Hardjodikoro - he opens the CD with a sinuous riff on the title track). Excellent fusion jazz where the Indonesian element is very present, marvelously integrated and extremely convincing. Singer Lestari adds a poignant traditional song to “Sacred Dance”. For the rest, the group delivers brilliant instrumental tunes. Highlights: “Save the Planet”, “Let the Birds Ùsing” and “Battle Between Good & Beast” (a splendid percussion duo). [Below: A live performance of “Save the Planet”.]
LES YEUX DE LA TÊTE / Nerf (Rude Awakening/Head Records)
Un trio saxo/basse électrique/batterie très puissant, dans un genre jazz-punk-skronk fait pour s’attaquer au plexus plus qu’à la tête (justement). On “emprunte” des thèmes à gauche et à droite - “Whole Lotta Love” est difficile à manquer au cœur de “Barghest”. Irrévérencieux et sympathique, mais pas illuminant.
A very powerful sax/electric bass/drums trio in a jazz-punk-skronk vein that hits the plexus more strongly than the head. These guys are “borrowing” themes left and right - “Whole Lotta Love” is pretty hard to miss in the middle of “Barghest.” Fun and ballsy and bitchy.
PREMIATA FORNERIA MARCONI / Jet Lag (Esoteric)
On l’a honni, ce disque. Pourquoi au juste? Qu’a-t-il de moins que Chocolate Kings? Même chanteur à la voix chevrotante (mais il n’est pas mauvais!), un son plus jazz fusion - exit le bucolisme de Per un amico. Mais encore une écriture solide, qui brille dans les neuf minutes de la pièce titre, ainsi que dans “Cerca la lingua”, entre autres moments. En plus, la réédition récente propose une version d’époque (1977) de 15 minutes de “La Carozza di Hans”, pièce phare du tout premier disque de PFM - enlevante au possible. Je suis un fan de PFM, toutes époques confondues. Tant pis pour les puristes.
This record has been put down by a lot of people. And why, exactly? What does it miss that Chocolate Kings had? Same singer (his voice is an acquired taste, granted), a jazzier sound - the pastoral feel of Per un amico is out. But the writing is still strong, and shines in the nine-minute title track and in “Cerca la lingua,” among other highlights. Plus, the recent reissue adds a period 15-minute rendition (1977) of “La Carozza di Hans,” a key track from PFM’s first LP - exhilirating. I’m an fan of PFM, all eras included. Period.