Journal d'écoute / Listening Diary
2011-01-21
DIANE LABROSSE - PHILIPPE LAUZIER - PIERRE TANGUAY / Palétuvier (rouge) (& records)
Un disque d’improvisation libre d’une douce intensité, avec Labrosse à l’échantillonneur, Lauzier à la clarinette basse et aux saxos, Tanguay à la percussion - ces deux derniers étant enregistrés en technique ultra-rapprochée. Quatre pièces d’une dizaine de minutes chacunes, aux événements discrets et complémentaires, avec une très belle qualité d’écoute. Une écoute exigeante aux résultats probants. La note de livret annonce trois autres albums (palétuviers blanc, noir et gris) disponibles en téléchargement sur cdbaby.com, mais je ne les ai pas trouvés...
A quietly intense free improvisation record featuring Labrosse on sampler, Lauzier on bass clarinet and saxes, and Tanguay on percussion - the latter two using close-miking techniques. Four 10-minute tracks with discreet complimentary events and very high-level listening quality. A demanding listen producing convincing results. The liner notes announc three more albums (Palétuvier blanc, noir & gris) downloadable from cdbaby.com, but I don’t see them right now...
TIARI KESE / Ave (& records)
Musiques électroniques commandées par Sylvain Émard Danse, mais qui survivent très bien à leur fonction première. Des pièces aux sources multiples (dont des échantillonnages de Fennez, d’Oval, Tétreault/Falaise, Bernhard Günter, etc.), souvent vives, aux agencements complexes. Mais elles semblent manquer de profondeur. Besoin d’une seconde écoute - la première est passée plutôt inaperçue, me laissant sur ma faim après la pièce d’ouverture, “Unit Vector in Vratsa”, un 14 minutes qui m’a pourtant accroché.
Electronic music commissioned by Sylvain Émard Danse - but these tracks behave well stripped from their original use. Multiple sound sources (including samples from Fennesz, Oval, Tétreault/Falaise, Bernhard Günter, etc.), often lively, with complex arrangements. But it all seems to lack some depth. I need a second listen - the first one went by rather unnoticed, leaving me unsatisfied beyond the opening track “Unit Vector in Vratsa”, a 14-minute chunk that did catch my attention.
SOIXANTE ÉTAGES / Repli-k 07 (33revpermi)
Tout nouvel opus de Soixante Étages, réduit cette fois au duo Bruno Fleurence/Dominique Repecaud (ils étaient sept sur le précédent, 6, dont le regretté Olivier Paquotte). Tout de même, participation de Heidi Brouzeng (qu’on remarque surtout pour ces récitatifs tirés d’Emily Dickinson) et le guitariste Hervé Gudin. Henri Jules Julien commence ainsi sa note de livret: “Dino et Bruno sont dans un bateau. Le blues tombe à l’eau. Ils y plongent, avec leur masque de truite.” Additionnez “masque de truite” au titre de l’album pour obtenir l’inspiration première... ça y est: Captain Beefheart. D’ailleurs, il y a en ce disque des reprises très libres de Beefheart (une) et de Zappa (une, “Torture Never Stops”, chantée à l’origine par Beefheart même si peu de gens le savent). L’album consiste en 11 pièces livrées sans interruption, avec forces textures guitaristiques et une ambiance sombre - un disque un peu monolithique, plus troublé que les deux précédents. Je n’accroche pas à fond, mais je lui donnerai volontiers une deuxième chance. [Ci-dessous: Un extrait de la pièce “Party of special things to do.”]
A brand new opus from Soixante Étages, now reduced to the duo of Bruno Fleurence/Dominique Repecaud (down from a cast of seven on the previous album, 6, including the late Olivier Paquotte). Still, there are guest appearandes by Heidi Brouzeng (mostly noticed for her recitations of Emily Dickinson) and guitarist Hervé Gudin. The final track’s title is a word play on Captain Beefheart’s Trout Mask Replica, echoed in the album title’s “Repli-k” -- not a likeness, but a certain brotherhood of ethos. And there IS a very liberal Beefheart cover, plus a Zappa cover (“The Torture Never Stops”, originally sung by Beefheart, though not a lot of folks know that). The album consists of 11 tracks delivered in segued form, with lots of guitar textures and an overall dark atmosphere – a bit monolithic, and more troubled than the previous two records. I’m not fully getting into it, but I’ll gladly give this one a second chance. [Below: An excerpt from the track “Party of special things to do.”
LAURI AINALA / Unien Savonlinna (Fonal - merci à/thanks to Forced Exposure)
Je ne sais trop quoi penser de ce court pseudo-documentaire (50 minutes) sur un pan de la scène underground finalndaise, celle qui s’est développée dans les squats de Savonlinna et qui nous a donné Paavoharju, Joose Keskitalo et Harmao Getto. Mi-documentaire mi-fantaisie urbaine collagée à partir de sources de mauvaise qualité (forte pixellisation dans certaines scènes). Extraits de concerts, scènes des squats, discours poético-fantaisistes et retour à la terre... urbaine. Simplicité, pauvreté, saleté, musique et relations humaines. Bref: je n’y comprends rien de plus que la musique de Paavoharju. En finnois, avec sous-titres anglais (même pour les paroles de chansons), DVD à deux faces (PAL et NTSC).
I’m not sure what to think of this short pseudo-documentary (50 minutes) on a chunk of Finland’s underground scene - the one that developed in the squats of Savonlinna and gave birth to Paavoharju, Joose Keskitalo and Harmao Getto. Half documentary, half urban fantasy collaged from lo-fi sources (some scenes suffer from heavy pixelation). Live bits, scenes from the squats, poetico-fantastic speechs and back-to-earth takes. Simplicity, poverty, garbage, music, and human relations. I don’t get it any more than Paavoharju’s music. In Finnish with English subtitles (even for song lyrics). Two-sided DVD (PAL and NTSC).