J’avais été favorablement impressionné par Airships Fill the Sky (son précédent), mais Moment Again Elsewhere est plutôt monotone et plat. Il s’agit d’électronique ambiante métissant rythmique chill (elle est souvent très présente) et sources acoustiques (piano, surtout). Semi-mélodique, semi-créatif, c’est drôle d’être autant dans les semis sans que rien ne pousse vraiment.
I was favourably impressed with Airships Fill the Sky (Packard’s previous album), but Moment Again Elsewhere is somewhat monotonous and lifeless. This is ambient electronica with chill club beats and acoustic sources (mostly piano). Semi-melodic, semi-creative – strange how so many semis aren’t taking us anywhere.
Un premier album pour Sophie Hutchings, une jeune pianiste qui s’inscrit dans un courant post/néo-classique. Le communiqué de presse voudrait nous tirer vers le style de Peter Broderick (ce qui n’est pas insensé), mais c’est Carolyne Hume que j’entends surtout dans ces instrumentales au piano. C’est doux, sensible, tendre, mais bien écrit aussi, et moins prévisible que la musique de Hume. Et on vit un très beau moment en arrivant à “After Most”, pénultième pièce où se déploient des arrangements (violoncelle, guitare, voix) qui rappellent Olafur Arnalds ou même Balmorrhea. Du très beau travail, à ne pas prendre à la légère.
A first album for Sophie Hutchings, a young pianist who fits alongside the post-classical/neo-classical spectrum. The press release would like me to draw comparisons to Peter Broderick (and there’s basis for that), but I’m actually hearing more of Carolyne Hume in Hutchings’ solo piano pieces. Quiet, sensitive, tender, but better written and less predictable than Hume’s compositions. And when arriving at the penultimate track, “After Most”, a beautiful moment awaits with the unfolding of gorgeous arrangements (cello, guitar, voice) rmeiniscent of Olafur Arnalds or even Balmorhea. Very fine work that shouldn’t be taken lightly.
La série de coffrets triples La vie électronique qui reprend les méga coffrets Silver Edition, Historic Edition, Jubilee Edition et Ultimate Edition des années 90 a été retardée par la déconfiture financière de l’étiquette allemande SPV. MIG (Made in Germany) reprend le flambeau et voici que les volumes 5, 6 et 7 ont déboulé (le 8 suivra fin août). La vie électronique 5 propose près de quatre heures de musique enregistrée dans divers concerts en 1976 (plus une apparition télé de 15 minutes en 1977). Courte période, soit, mais période clé, où l’art de Schulze avait atteint son (ou une?) apogée avec la parution de Moondawn. La musique proposée ici tourne toute autour de cette formule - mais une seule pièce, “The Poet” (52 splendides minutes) reprend sciemment le thème de “Moondawn”. Les autres sont des compositions instantanées utilisant le même type de développement et de palette sonore. “Nostalgic Echo” ressort pour la qualité de sa trame musicale.
The series of triple-CD sets La vie électronique, which reissues the material collected on the ‘90s box sets Silver Edition, Historic Edition, Jubilee Edition and Ultimate Edition was delayed due to SPV’s financial troubles. MIG (Made In Germany) has resumed the task and volumes 5, 6 and 7 have recently tumbled out of the gates, with volume 8 slated to follow in late August. La vie électronique 5 offers close to four hours of music recorded at various concerts in 1976 (plus one 15-minute TV appearance from 1977). Yes, it’s a pretty short period of time, but a key period where Schulze’s art was at its peak (or is that “one of his peaks”?), with the release of Moondawn. The music here revolves around that formula, but only one piece, “The Poet” (52 minutes) is a clear-cut reinterpretation of “Moondawn”. The other pieces are spontaneous compositions using the same kind of developments and sound palette. “Nostalgic Echo” stands out for the quality of its musical narrative.
Quelle belle trouvaille de la part de Musea! Noëtra est un groupe français de la fin des années 70/début 80 qui a très peu endisqué (bien qu’un projet avec ECM était sur la table). Cette captation par Radio France est intervenue en toute fin de parcours - une ultime tentative pour faire décoller le groupe. Dommage que ça ait échoué, car voilà cinq pièces (une heure de musique) tout à fait adorables! Un rock progressif complexe mais lyrique, dominé par le violon et le hautbois. Ça rappelle les deux premiers Maneige, un peu Conventum, mais surtout les deux premiers Univers Zéro. Bonne qualité sonore, superbe écriture musicale, chaudement recommandé.
What a nice find from Musea! Noëtra is French band from the late ‘70s/early ‘80s, who recorded very little (although there was a project with ECM on the table at some point). This recording by Radio France took place in the band’s final moments - an ultimate attempt at making it. Too bad they fail, because this CD features five fabulous tracks (one hour of music). This is complex though lyrical progressive rock dominated by violin and oboe. It reminds me of Maneige’s first two LPs, a little of Conventum, and mostly Univers Zero’s first two. Good sound quality, splendid songwriting, highly recommended.
ROSSET MEYER GEIGER / What Happened (Unit Records)
Un trio suisse de jazz, un typique trio piano (Josquin Rosset), contrebasse (Gabriel Meyer) et batterie (Jan Geiger). Un jeune trio qui fait du jazz très soft, un post-bop langoureux qui semble s’inspirer de Lennie Tristano, avec un côté parfois plus groové. Pas désagréable, mais peu remarquable. Bof.
A Swiss jazz trio, a typical piano trio with Josquin Rosset as the lynchpin, plus Gabriel Meyer on pbass and Jan Geiger on drums. A young trio playing very soft jazz, a languid post-bop that seems to draw its inspiration from Lennie Tristano, with occasionally a groovier track.
Premier disque pour le trio Vox Arcana, la créature du percussionniste Tim Daisy, avec Fred Lonberg-Holm (violoncelle) et James Falzone (clarinette). Il est d’ailleurs paru chez l’étiquette de Falzone, dont les deux derniers albums m’ont fort plu et impressioné. Les compositions de Daisy sont complexes et obliques, cérébrales, mais l’interprétation fougueuse qu’en donne le trio leur insuffle une dimension humaine. Il y a clairement une relation organique entre l’écriture de cette musique et les musiciens pour qui elle est écrite. J’ai besoin d’une ou deux écoutes supplémentaires pour vraiment accrocher, mais c’est un beau et stimulant projet.
The first CD from Vox Arcana, a trio led by Chicago-based percussionist Tim Daisy, with Fred Longberg-Holm (cello) and James Falzone (clarinet). This album is out on Falzone’s own label, whose previous two releases I found very enjoyable. Daisy’s compositions are complex and oblique, cerebral even, but they are given such lively performacnes that they gain a rich human dimension. There is clearly an organic relationship between this music’s writing process and the musicians it was being written for. I need another listen or two to truly get into it, but it’s a fine and stimulating project.
2010-08-11
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / An Anthology of Noise & Electronic Music, Sixth A-chronology (1957-2010) (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)
Voici l’un des meilleurs volumes dans cette série gargantuesque (en taille et en ambition). Fraîchement paru, ce pénultième album double propose un sixième voyage à travers l’histoire des musiques bruitistes et électroniques, un voyage dans le désordre, au fil d’associations d’idées et logiques internes. Le menu est particulièrement relevé et très riche en pièces inédites: Tetsuo Furudate, Hijokaidan, Incapacitants, Z’ev, Daniel Menche, Stephen O’Malley. On trouve aussi des pièces d’Oliver Stummer, Henry Cowell et Else Marie Pade (l’aspect historique); Israel Martinez, Sote et Manuel Rocha Iturbide (l’aspect international), et d’autres encore. Un programme riche, très riche. Bravo.[Ci-dessous: Vous trouverez trois extraits sonores et le menu complet sur cette page officielle.]
Here is one of the best volumes from this gigantic (in size and scope) series. Just out, this penultimate double-CD installment offers a sixth journey through the history of noise and electronic music, a journey following flashes and internal logics. What a quality menu this time around, with lots of previously unreleased tracks: Tetsuo Furudate, Hijokaidan, Icapacitants, Z’ev, Daniel Menche, Stephen O’Malley. There’s also pieces by Oliver Stummer, Henry Cowell and Else Marie Pade (the historical aspect); Israel Martinez, Sote, and Manuel Rocha Iturbite (the international aspect), and more. A very rich programme. Highly recommended. [Below: Three audio clips and the full track list on this official page.]
À la sortie de The Crackle of My Soul l’an dernier, Gordon Sharp de Cindytalk avait affirmé qu’un second disque suivrait sous peu, question de cimenter le retour de ce groupe des années 80. Crackle était un excellent disque d’électronica expérimentale entre le glitch et le bruitisme. Up Here in the Clouds est très différent mais tout aussi satisfaisant. Cette fois, l’approche est nettement plus bruitiste et ambiante. Bref, ça torche. Ça sent le Daniel Menche, le Merzbow même parfois, mais il y a aussi des moments de pure beauté ambiante (“The Eighth Sea” rappelle Lawrence English). Convaincant.
When The Crackle of My Soul came out last year, Cindytalk’s Gordon Sharp went on record saying he had another one ready to cement the ‘80s band’s comeback. Well here it is, and while Crackle was an excellent experimental electronica CD blending glitch and noise, Up Here in the Clouds is a different story that’s just as satisfying. This time, the music is resolutely noisier and more ambient. In other words, it’s da bomb. I hear some Daniel Menche, some Merzbow even at times, but there are also moments of pure ambient beauty (like “The Eighth Sea,” reminiscent of Lawrence English’s work). Convincing.
Okay... Brad Rose (The North Sea) s’allie à son épouse Eden Hemming pour former un projet de pop électronique reposant sur des textures bruitistes. C’est... naïf et un peu creux. Comprenez-moi bien, c’est mieux que bien de la pop commerciale - et ce n’est PAS de la pop commerciale – mais ça me semble souvent facile, à l’exception de “Six Foot Arms”, la dernière chanson qui, elle, va plus loin dans l’exploration de cette forme musicale.
Okay... So Brad Rose (The North Sea) teams up with his wife Eden Hemming to form an electro-pop project relying on noise textures. It’s... naive and a bit hollow. Please understand me, it’s better than most pop music – and it’s NOT pop music – but it often sounds easy, except for “Six Foot Arms,” the last song which pushes the song-form experiment further.
Tous à genoux, Charming Hostess est de retour! Et ce nouveau projet n’est PAS a cappella! En fait, il décape! Jewlia Eisenberg, Marika Hughes et Cynthia Taylor sont entourés d’un clarinettiste (Jason Ditzian), d’une batteur (Ches Smith) et d’un bassiste-guitariste en Shahzad Ismaily! Et ce, sans compter une jolie liste d’invités, dont Marc Ribot et Nils Frykdahl (de Sleepytime Gorilla Museum et ex-Hostess lui-même) qui vient pousser une chanson. L’écriture et la facture sonore de ce disque sont pesantes à souhait (l’influence d’Ismaily, assurément), ce qui convient très bien au sujet: les textes retrouvés sur les bols à incantation et amulettes babyloniens. Moins complexe que Eat ou Punch (pas de métriques démentes, exit les polyphonies est-européennes), mais parfois plus lourd que ces albums. Différent, mais du solide.[Ci-dessous: Une interprétation en formation réduite de “Seven Spirits”, une des chansons de l’album.]
Kneel down, everyone, for Charming Hostess is back! And this new project is NOT a cappella. Actually, it rocks! Jewlia Eisenberg, Marika Hughes and Cynthia Taylor are surrounded by a clarinetist (Jason Ditzian), a drummer (Ches Smith) and a bassist/guitarist in Shahzad Ismaily! Not to mention a jolly list of guests that includes Marc Ribot and Nils Frykdahl (of Sleepytime Gorilla Museum, and an ex-Hostess) who comes in to sing a song. The writing and sound design of this record are heavy aplenty (Ismaily’s influence, I bet), which befits the topic: texts found on Babylonian incantation bowls and amulets. Less complex than the music on Eat or Punch (no demented time signatures or East-European polyphonies), but occasionally heavier than either. Different and quite strong.[Below: A performance of the song “Seven Spirits” with a scaled-down line-up.]
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste). You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).
Édition du 10 août 2010 (rediffusion le 15 août) Show aired on August 10, 2010 (repeated on August 15)
DESCRIPTION DESCRIPTION Solos : Deux heures de solos par des artistes à la démarche unique ou au style singulier. L'expression individuelle à son meilleur. Parutions récentes. Solos: Two hours of solo music by artists who have developed a unique approach to music, a distinctive voice. Personal expression at its best. Recent releases.
ALEXANDER BERNE / Aubade (5:55) + Gardens (4:37) - Composed and Performed by Alexander Berne (Innova) EVAN PARKER / Whitstable Solo 6 (5:18) - Whitstable Solos (Psi) JEAN RENÉ / Fammi (5:22) - Fammi (&records) PAOLO ANGELI / Persone e Forme (Specchi d'arancia) (12:42) - Tibi (ReR Megacorp) ERIC GLICK RIEMAN / Ammonoid (6:33) - Trilogy from the Outside (Water Goes into the Air)
*SYLVAIN CHAUVEAU / From Stone to Cloud (4:21) - Singular Forms (Sometimes Repeated) (Type Records)
*FRANK BRETSCHNEIDER / Phasded Out (0:40) + Oscillation (0:14) + Funkalogic (0:37) + Monoplex (0:13) + Multiplex (0:28) + Panback (0:36) - EXP (Raster-Noton) **ALTAR OF FLIES / Dark Tunnels, Part 2 (6:06) - Permanent Cavity (iDEAL Recordings) JONAS KOCHER / Buttons, bellow (3:59) - Materials (Creative Sources) CHRISTIAN PRUVOST / Ipteravox (5:40) - Ipteravox (Helix)
HAL RAMMEL / The Undiscovered II (4:25) - Midwest Disquiet (Penumbra Music) ROSS BOLLETER / Nocturnal (6:26) - Night Kitchen (Emanem) GUY FRANK PELLERIN / L'heure sans ombres (3:47) - Periplo (Cosmic Ride) URS LEIMGRUBER / Three (4:26) - Chicago Solo (Leo Records)
COMPLÉMENTS SUPPLEMENTS PAOLO ANGELI L'homme à l'oeuvre sur une pièce de Fred Frith (ceci n'est PAS un extrait du nouveau DVD). The man at work on a piece by Fred Frith (this is NOT from the new DVD)
FRANK BRETSCHNEIDER Extrait du film accompagnant l'album EXP. Excerpt of the film that comes with the new album EXP.
HAL RAMMEL Court extrait où l'on pouvoir la "palette", instrument inventé par Rammel. Short excerpt where you can see Rammel's home-made instrument, the "palette".
DÉLIRE MUSICAL Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste). You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).
Édition du 10 août 2010 (rediffusée le 15 août) Broadcast Date: August 10, 2010 (repeated August 15) LISTE DE DIFFUSION PLAYLIST
Thème/Theme: QUARKSPACE / Cowboy from the Storm - Spacefolds 10 (Eternity's Jest)
CICCADA / A Child in the Mirror (6:00) - A Child in the Mirror (Fading Records) ARGOS / Lines on the Horizon (5:48) - Circles (Musea) CARLA KIHLSTEDT, MATTHIAS BOSSI & SHAHZAD ISMAILY / Hills Made of Wool (Disques Victo)
Comment ne pas aimer ce recueil de compositions signées Marty Regan pour instruments japonais. Son approche est très traditionnelle, sa musique paisible, l’enregistrement impeccable. Cinq œuvres: quatre duos (shakuhachi et koto, shamisen et koto, shamisen et ko-tsuzumi, shakuhachi et violoncelle) et un quatuor (shakuhachi, violon, violoncelle, piano). Les pièces plus aériennes sont très jolies mais manque un peu de caractère. La seule pièce plus “terrestre” (le quatuor) réussit mal la conjugaison entre Occident et Orient. Forest Whispers me laisse donc ambivalent, mais on ne peut pas être contre la vertu musicale... et “Song-Poem of the Eastern Clouds” est très réussie...
How could I not like this collection of compositions for Japanese instruments by Marty Regan. His approach is very traditional, his music peaceful, and the recording flawless. Five works: four duos (shakuhachi and koto, shamisen and koto, shamisen and ko-tsuzumi, shakuhachi and cello) and one quartet (shakuhachi, violin, cello, piano). The more aerial tracks are very pretty but lack some character. And the only “earthier” piece (the quartet) fails in its attempt at blending Western and Eastern worlds. Forest Whispers leaves him uncertain, but you can’t be against musical virtue... and “Song-Poem of the Eastern Clouds” is a very fine composition.
Larry Polansky est un compositeur bien particulier, qui insère souvent des procédés mathématiques et génératifs dans ses œuvres. The World’s Longest Melody regroupe des œuvres des années 1990 et 2000 pour la plupart et ayant la guitare électrique comme point commun. Notons “Ensembles of Note” et “The World’s Longest Melody” pour quatuor de guitares électriques, quatuor de saxophones et batterie, deux pièces méthodiques et étourdissantes. Notons aussi “Tooaytood”, une série de très courtes vignettes (quelques secondes) pour quatuor de guitares, de belles énigmes musicales. Un disque solide, plus accessible (à tout le moins plus facile à aimer) que certains de ses autres disques (comme les DIY Canons).[Ci-dessous: Un extrait de “Ensembles of Note.” D’autres extraits sont offerts sur le site de New World Records.]
Larry Polansky is a rather unusual composer who often uses mathematical and generative devices in his works. The World’s Longest Melody features pieces from the ‘90s and 200s mostly, and they all share an instrument: the electric guitar. Let’s mention “Ensembles of Note” and the title track, both for electric guitar quartet, saxophone quartet and drums, both methodical and dizzying pieces of music. Also noteworthy is “Tooaytood,” a series of very short vignettes (a few seconds each) for guitar quartet, fine musical enigmas. A strong record, more accessible (or at least easier to like) than some of his previous records (like the DIY Canons).[Below: An excerpt from “Ensembles of Note.” Other audio clips available on New World’s website.]
Pour ce nouvel album le saxophoniste-pataphysicien Norbert Stein s’est entouré d’un batteur (Christoph Haberer), d’un flûtiste (Michael Heupel) et d’un joueur d’euphonium (Nicolao Valiensi). Un alignement sympathique pour interpréter un répertoire complexe mais dansant, invitant et malin. J’ai pensé à Carlo Actis Dato, à Jean Derome, mais surtout à Steve Lacy (en particulier dans “Hapana Lakini”, dont la ligne mélodique est tout à fait dans l’esprit du grand maître). Un autre projet soigneusement fignolé et enregistré de la part de Stein.
For this new album, ‘pataphysician saxophonist Norbert Stein is backed by a drummer (Christoph Haberer), a flutist (Michael Heupel) and a euphonium player (Nicolao Valiensi). A fun line-up to perform a complex, bouncy, inviting and mischievious repertoire. I’m thinking of Carlo Actis Dato, Jean Derome, but mostly Steve Lacy (and especially in “Hapana Lakini,” whose melody could be a homage to the great master of soprano sax). Another finely crafted (and recorded) project from Mr. Stein.
ZEA / The Beginner (Makkum Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Homme-orchestre électro-punk, Zea donne dans la chanson casio DIY sur toile iconoclaste. Entre Daniel Johnston, Jad Fair et Felix Kubin. Sympatique (“Song for Electricity”), rigolo (“Agrarian Daydreams”), parfois ridicule (“Armpit Elastica”).
An electro-punk one-man-band, Zea plays DIY Casio songs over an iconoclastic backdrop. Somewhere between Daniel Johnston, Jad Fair, and Felix Kubin. Cool (“Song for Electricity”), funny (“Agrarian Daydreams”), occasionally stupid (“Armpit Elastica”).
CHRISTIAN FENNESZ, MIKA VAINIO & CHRISTIAN ZANÉSI / GRM Experience (Radio France - Signature)
Facile de recommander la série Signature de Radio France - d’excellents enregistrements, des projets presque toujours intéressants, et une présentation physique originale. Cette collaboration s’avère presque légère: Mika Vainio met de l’eau dans son vin pour s’adapter au style ambiant de Fennesz, qui lui-même fait un effort pour accélérer ses développements afin de s’adapter à la manière narrative de Zanési. Ça marche bien: musique électronique riche, onirique, confondante aussi, mais oui, ça manque un peu de mordant.
It’s easy to recommend Radio France’s Signature series - excellent recordings, interesting projects, and an original physical design. This collaboration proves to be almost light: Mika Vainio cools down his horses to adapt to Fennesz’s ambient style, though Fennesz himself tries to speed up his developments to adapt to Zanési’s narrative-like approach. It works out well. Rich, dreamy, puzzling electronic music, although ti does lack some bite.
