Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2010-11-26

2010-11-25: Baumann/Ziegler, Namchylak/Puschnig/Urbanek, Francis Dhomont


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-11-25

FRANZISKA BAUMANN & MATTHIAS ZIEGLER / Voices & Tides: Tidal Affairs (Leo Records)
Un deuxième album pour ce duo voix/flûte inusité - Baumann manipule sa voix à l’aide d’un gant électronique à capteurs de mouvement, Ziegler joue de la flûte basse et contrebasse. Un beau disque, mieux centré que le premier. Mais la musique demeure un peu froide et désincarnée, sans la dimension visuelle des performances de ce duo.
A second record for this unusual voice/flute duo – Baumann treats her voice using a sensor-fitted digital glove, while Ziegler plays bass and contrabass flutes. A fine record, better focused than their first one. However, the music remains rather cold and disembodied, lacking the visual input of their performances.

SAINKHO NAMCHYLAK - WOLFGANG PUSCHNIG - PAUL URBANEK / Terra (Leo Records)
Enregistrée au festival de jazz de Vilnius en 2007, cette collaboration entre la chanteuse de gorge Sainkho Namchylak, le pianiste Paul Urbanek et l’anchiste Wolfgang Puschnig s’avère très mélodique et agréable. L’étiquette Leo Records a publié plusieurs concerts de Namchylak depuis deux ou trois ans, avec une palette très large de musiciens. DU lot, Terra est le plus jazzé et le plus mélodique. La chanteuse y adopte un style souvent plus près d’Iva Bittová que de ses sorties aux côtés, disons, d’Evan Parker. Ça devient même un peu trop doucereux dans “Terra 6.”
Recorded at the 2007 Vilnius Jazz Festival, this collaboration between throat singer Sainkho Namchylak, pianist Paul Urbanek and reedsman Wolfgang Puschnig turns out to be highly melodious and enjoyable. Leo Records has released several concert recordings from Namchylak in the last two or three years, with a wide range of musicians. Terra is the jazziest and most melodic item from that pile of releases. Here the singer often sounds closer to Iva Bittová than what you may have heard on, say, her outings alongside Evan Parker. The music even gets too sweet on “Terra 6.”

FRANCIS DHOMONT / Études pour Kafka (empreintes DIGITALes)
Il y a de cela très longtemps, Francis Dhomont annonçait un troisième volet à sa série psychanalytique, pour faire suite à Sous le regard d’un soleil noir et Forêt profonde (ces deux plus grands disques en carrière). Le Cri du Choucas (ce sera son titre) portera sur l’analyse qu’a fait Marthe Robert de Franz Kafka; il est en travail depuis treize ans maintenant. Études pour Kafka réunit trois œuvres qui, d’abord ébauches destinées à ce projet, ont grandi hors de son cadre et sont présentées ici à titre de prolégomènes. Elles me laissent perplexes. Oui, la manière Dhomont est là, mais le sens dramatique fait parfois défaut (particulièrement dans “Brief an den Vater”, qui tombe à plat). Par contre, “À propos de K” annonce de belles choses. Tout simplement, ce disque n’est pas celui attendu - celui qui pourrait bien constituer le point d’orgue d’une longue et brillante carrière d’électroacousticien. En attendant, ça va, mais il n’est pas l’égal des disques susmentionnés, ni même d’et autres utopies..., l’opus précédent de Dhomont.  [Ci-dessous: un extrait de “À propos de K”.]
A long time ago, Francis Dhomont announced a third installment in his psychoanalysis series, a follow-up to Sous le regard d’un soleil noir and Forêt profonde (his two most accomplished records to date). Le Cri du Choucas (its working title) will be based on Marthe Robert’s analysis of Franz Kafka; it is still a work in progress after 13 years. Études pour Kafka culls three works that began as drafts for that project but developed outside its scope, and are presented here as preliminary works. I’m perplexed. Yes, Dhomont’s manner is everywhere in these pieces, but his sense of drama is lacking in places (especially in “Brief an den Vater,” which falls flat). However, “À propos de K” promises great things. Simply, this record is not the one we are waiting for, the one that may very well turn out to be the final highlight in the electroacoustician’s long and brilliant career. This CD is fine to kill some time as we wait, but it is not on par with the aforementioned albums, not even with et autres utopies…, Dhomont’s previous CD.  [Below: An excerpt from “À propos de K.”]

2010-11-24: Isaiah Ceccarelli, Danielle Palardy Roger

Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-11-24

ISAIAH CECCARELLI / Bréviaire d’épuisements (Ambiances Magnétiques)
Ambivalent. Je suis très ambivalent face à ce nouveau disque d’Isaiah Ceccarelli, une suite opératique pour deux chanteuses (Émilie Laforest et Josée Lalonde) et ensemble de chambre (Lori Freedman, Philippe Lauzier, Pierre-Yves Martel, Ceccarelli), sur des poèmes de Marie Deschênes. On pourrait penser aux Chansons de Douve de Pierre Cartier, mais c’est beaucoup plus tranquille, posé, avec de fortes connotations religieuses dans le chant (malgré des dissonnances soigneusement étudiées). Une esthétique musicale originale, mais c’est long et, à première écoute, plutôt ennuyeux. À revisiter pour laisser une chance de séduction.
I’m very ambivalent about this new opus from Isaiah Ceccarelli, an operatic suite for two singers (Émilie Laforest and Josée Lalonde) and chamber ensemble (Lori Freedman, Philippe Lauzier, Pierre-Yves Martel, Ceccarelli), on French poems by Marie Deschênes. I was briefly reminded of Pierre Cartier’s Chansons de Douve, but this music is actually quieter, with strong liturgical connotations in the singing (despite studied dissonnances). An original musical approach, but it’s a bit long and, on first listen, rather boring. But I should come back for a second listen, just to give seduction a chance to operate...

DANIELLE PALARDY ROGER / Pinta, Niña & Maria (Ambiances Magnétiques)
Un triptyque signé Danielle Palardy Roger, trois compositions pour ensemble d’improvisateurs mêlant musique ancienne et contemporaine, écriture et improvisation, direction et liberté, acoustique et électronique. Chaque suite fait une quinzaine de musiques. Les interprètes: le GGRIL de Rimouski, l’Ensemble SuperMusique, et l’ECM+. Une musique bien sentie, mais dont les codes ne se révèleront pas à la première écoute. Mais Roger manie très bien l’œuvre à grand déploiement (voir Bruiducœur), et celle-ci s’annonce forte.  [Ci-dessous: Un extrait de “Who Knows”. (S’ouvrira dans le lecteur d’actuellecd.com.)]
A triptych by Danielle Palardy Roger: three compositions for improvising ensemble, blending Early and contemporary music, composition and improvisation, direction and freedom, acoustics and electronics. Three 15-minute suites. The performers are the GGRIL in Rimouski, Ensemble SuperMusiue, and ECM+. Solid music who will not reveal all its codes on first listen. Roger is highly skillful with large-scale works (see her Bruiducœur), and this project matches her previous efforts in that vein.  [Below: An excerpt from: “Who Knows.” (Will open in actuellecd.com’s media player.)]

2010-11-24

2010-11-23: Anthony De Mare, Lamneck/Fabbriciani, Z'eV


Journal d'écoute / Listening Diary
2010-11-23

ANTHONY DE MARE / Speak! The Speaking-Singing Pianist (Innova)
J’ai fait ma première rencontre avec le pianiste Anthony De Mare sur un disque CRI, et j’ai été marqué par son énergie débordante et sa justesse d’émotion. Le voici dans un programme solo où chaque pièce exige du pianiste qu’il narre et chante en plus de jouer. De Mare devient donc acteur dramatique autant que virtuose pianistique. Et ça marche merveilleusement bien. L’essentiel de la musique sur ce long disque a été composée pour lui, principalement “Sunflower Sutra” (21 minutes) de Jerome Kitzke et “De Profundis” (30 minutes) de Frederic Rzewski, respectivement sur des textes d’Allen Ginsberg et d’Oscar Wilde. Ces deux pièces tiennent du tour de force. La première, entre les mains d’un pianiste plus réservé, échouerait lamentablement, mais interprétée par le fougueux De Mare, elle vibre de partout. Un disque splendide et étonnant, qui renouvelle mon appui à ce pianiste hors du commun dans l’univers de la musique contemporaine.
My first encounter with pianist Anthony De Mare was on a CRI record, and I was instantly marked by his untamed energy and spot-on emotivity. Here he is in a solo program where each piece required from the pianist to sing and speak in addition to playing. So the virtuoso pianist also becomes a theatre actor. And it works out marvelously well. Most of the music on this long record was written for him, especially “Sunflower Sutra” (21 minutes) by Jerome Kitzke and “De Profundis” (30 minutes) by Frederic Rzewski, respectively using texts by Allen Ginsberg and Oscar Wilde. Both pieces are tours de force. The first one, in the hands of a less extroverted pianist, would have miserably failed, but performed by the fiery De Mare, it literally vibrates. A splendid, astounding record that renews my support of this unique contemporary music pianist.

ESTHER LAMNECK & ROBERTO FABBRICIANI / Winds of the Heart (Innova)
L’alliance entre un tárogató (instrument hongrois entre la clarinette, le hautbois et le saxo soprano) et une flûte hyperbasse (gigantesque création de Roberto Fabbriciani), à travers 14 courtes improvisations. Lamneck utilise le souffle continu, Fabbriciani vrombit. Intéressant, mais plutôt statique et monotone d’une pièce à l’autre.
The pairing of a tárogató (a Hungarian instrument that’s a cross between a clarinet, an oboe, and a soprano sax) and the hyperbass flute (a gigantic instrument created by Roberto Fabbriciani). 14 short improvisations. Lamneck uses circular breathing, Fabbriciani thunders in the low register. Interesting but static.

Z’EV / as/if/when (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)
J’ai déjà chroniqué la version vinyle parue plus tôt cette année. La version CD ajoute une troisième pièce (11 minutes) datée de 1983 aux deux de 1978 et de 1982. Elle constitue un autre exemple de l’énergie systématique de Z’eV en performance, sans ajouter réellement à la palette sonore développée (objets percussifs et résonants traînés, tournés, lancés ou joués d’une manière très physique). Le choix du format revient donc à votre préférence personnelle - les deux espèces rendent aussi bien cette période névralgique dans l’art de Z’eV.
I have already covered the LP release of this album earlier this year. The CD version adds a third piece (11 minutes) from 1983 to the ones from 1978 and 1982. It represents another example of Z’ev systematic deployment of energy in live settings without actually adding scope to the sound palette developed (percussive and resonating objects dragged, thrown and revolved around in a very physical manner). Choose your format as you please - both versions adequately portray this nevralgic era in Z’eV artistic development.

2010-11-22: Rouge Ciel, Motzer/Reuter


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-11-22

ROUGE CIEL / Bryologie (Monsieur Fauteux, m’entendez-vous?)
Troisième opus pour le groupe montréalais Rouge Ciel, qu’on pourrait presque qualifier de petit frère de Miriodor (sans porter insulte à l’un ou à l’autre). Bryologie poursuit dans la veine de Veuillez procéder: attitude plus avant-rock, avec passages d’improvisation libre, mais toujours cette écriture complexe d’avant-prog instrumental métissée de musique actuelle québécoise. Au pif de cette première écoute, je vais préférer Bryologie au précédent. À souligner: l’enlevante “Tess” qui, à trois minutes, ferait un excellent extrait radio (on peut rêver, non?), et l’épique “Jubilation protozoaire.” Le violon électrique et trituré de Guido Del Fabbro demeure un point focal du son du groupe.
A third opus for Montreal band Rouge Ciel, who could be called Miriodor’s little brother (no insult to either band). Bryologie carries on where Veuillez procéder had left, i.e. a more avant-rock attitude with bits of free improvisation, though retaining the complex instrumental avant-prog songwriting mixed in with Quebecois musique actuelle. On first listen, I think I prefer this one over Veuillez procéder. Noteworthy: the dynamic “Tess”, which would make a great 3-minute radio single (not!), and the epic “Jubilation protozoaire.” Guido Del Fabbro’s electric/treated violin remains the focal point of the band’s sound.

TIM MOTZER & MARKUS REUTER / Descending (1K Recordings - merci à/thanks to Dense Promotion)
Une collaboration entre le guitariste américain Tim Motzer et le joueur de “touch guitar” allemand Markus Reuter. Un album de “soundscapes”, concoctions multipistes de guitares texturales, ambiantes et douces. Avec la participation de BJ Cole, Theo Travis et Pat Mastelotto. Sympa, rien à reprocher, mais pas vraiment marquant...
A collaboration between American guitarist Tim Moltzer and German Touch guitarist Markus Reuter. An album of guitar soundscapes. With guest appearances from BJ Cole, Theo Travis, and Pat Mastelotto. Pretty, nothing wrong with it, but hardly remarkable...

2010-11-23

Délire actuel, 2010-11-23


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 23 novembre 2010
Show aired on November 23, 2010

DESCRIPTION
DESCRIPTION
La neige selon Joane Hétu / Collage sonore: Joane Hétu aura pris 9 ans pour compléter son tryptique hivernal. Je souligne la parution du volet final, Récits de neige, en consacrant une heure aux trois albums. 2e heure: Trois parutions récentes dans le domaine du collage sonore confondant.
Winter According to Joane Hétu / Sound Collage: Joane Hétu took nine years to complete her winter tryptich. We celebrate the release of the final chapter, Récits de neige, by devoting a full hour to the three albums. 2nd hour: Three recently-released perplexing sound collages.

JOANE HÉTU / La Neige (18:27) - Récits de neige (Ambiances Magnétiques)

JOANE HÉTU / La Marmotte (12:38) - Nouvelle musique d’hiver (Ambiances Magnétiques)

JOANE HÉTU / Perdu l’nord (15:44) - Musique d’hiver (Ambiances Magnétiques)


*GHÉDALIA TAZARTES / Un + Deux + Trois + Quatre + Cinq + Six + Sept + Huit + Neuf + Dix (total: 18:23) - Ante-Mortem (Hinterzimmer Records)

*NEUROBOT / Petla Bohemína (11:36) - Petla Bohemína (Monotype Records)

*ONE MAN NATION / When I Was Young I Was Easily Amused, But Now It Is All, the Same. And the Same... (17:02) - Suspended in a Vortex in the Middle of a Bowl from Tibet/ When I Was Young I Was Easily Amused, But Now It Is All, the Same. And the Same... (Moozak)

merci à/thanks to:
COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

GHÉDALIA TAZARTES
Court extrait en concert - pour voir cet homme unique en son genre à l’oeuvre.
A short live excerpt - just to see this unique man at work.

Délire musical, 2010-11-23


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 23 novembre 2010   (rediffusion le 29 novembre)
Broadcast Date: Nov. 23, 2010  (rebroadcasted on Nov. 29)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: *MOEBIUS / Intro 2 - Blue Moon (Bureau B)

DAVID BYRNE & FATBOY SLIM / Seven Years (5:40) - Here Love Lies (Sire)
THE THE / Infected (4:45) - Infected (Sony - Legacy)
BARRY CLEVELAND / Lake of Fire (4:21) - Hologrammatron (Moonjune)

SOFT MACHINE LEGACY / Gesolreut (5:52) - Live Adventures (Moonjune)
ANDERSON/WAKEMAN / 23/24/11 (6:24) - The Living Tree (Gonzo Multimedia)

*MICHAEL KELLY BLANCHARD & GRETA BLANCHARD / Personals (3:25) - Quail (Riverman Music)
MATT ELLIOTT / The Séance (4:26) - Failing Songs (Ici d’ailleurs)
KLIMPEREI / Pirouades (1:29) - Quai des hannetons (La voix des sirènes)

ANDREW BIRD / Sythian Empire (4:34) - Armchair Apocrypha (Fat Possum Records)

merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

SOFT MACHINE LEGACY
En concert, 2009: Etheridge, Travis, Babbington, Marshall.
Live 2009: Etheridge, Travis, Babbington, Marshall

2010-11-21: Michael Kelly Blanchard, Moebius, Ural Umbo


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-11-21

MICHAEL KELLY BLANCHARD & GRETA BLANCHARD / Quail (Riverman - merci à/thanks to Forced Exposure)
Réédition sur CD avec pièces boni d’un long-jeu d’abord paru en 1977. Michael Kelly Blanchard fait dans la chanson folk et Quail s’avère un petit bijou de folk intimiste, jouée en couple (sa femme Greta harmonise avec lui). Ça rappelle beaucoup Shawn Phillips. Des textes bien tournés, des mélodies mémorables, une réalisation sobre mais professionnelle - et le rematriçage de cette réédition est impeccable. “Home to Stay” et “Personals” ressortent du lot. “Willie”, étrangement, recoupe en partie le sujet de “Thomas” de The Tree People. Parfaite ouverture musicale en ce dimanche matin.
CD reissue (with two bonus tracks) of an LP from 1977. Michael Kelly Blanchard plays is a folk singer, and Quail happens to be a minor gem of intimate folk, played by a husband-and-wife team (his wife Greta harmonizes with him throughout). It reminds me a lot of Shawn Phillips. Well-written lyrics, memorable melodies, sobre professional production - and the remastering is perfect. “Home to Stay” and “Personals” stand out. “Willie”, strangely, covers a topic very similar to The Tree People’s “Thomas.” A perfect musical overture to this fine Sunday morning.

DIETER MOEBIUS / Blue Moon OST (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)
Une musique de film signée Dieter Moebius (de Cluster et Harmonia) et parue en 1986. Réédition chez Bureau B. Onze courtes pièces, certaines pas plus que des vignettes, de musique électronique pure, simple, dépouillée. Joli, efficace, un peu passéiste de son pour l’année. Pas essentiel.
A film soundtrack by Dieter Moebius of Cluster and Harmonia. First released in 1986, now reissued on CD by Bureau B. Eleven short tracks, some no more than vignettes, of pure, simple, stripped-down electronic music. Pretty, effective, a little passé by 1986. Not an essential item.

URAL UMBO / Fog Tapes (Hinterzimmer - merci à/thanks to Dense Promotion)
Deuxième album d’Ural Umbo (le multi-instrumentiste Reto Mäder et le percussionniste Steven Hess), celui-ci paru sur vinyle. Nettement supérieur au premier, à mon avis. Une galette soutenue de pièces atmosphériques et fantômatiques d’inspiration doom metal. Quelque part entre Svarte Greiner et Sunn 0))). Guitare et basse électriques très pesantes, lentes, omnivalentes; percussions choisies, souvent texturales; bruitages inquiétants. “Glory Humus” est splendide et digne du meilleur de Svarte Greiner.  [Ci-dessous: Extrait de “Background Value”.]
The second opus by Ural Umbo (multi-instrumentalist Reto Mäder and percussionist Steven Hess), this one released (for now) on vinyl. Clearly superior to their first effort. A consistent slab of doom metal-inspired atmospheric ghostly pieces. Somewhere between Svarte Greiner and Sunn 0))). Very heavy, slow, and omnipotent electric guitar and bass; selected, often textural percussion; and lots of scary noise-making. “Glory Humus” is splendid and on par with Svarte Greiner’s best work.  [Below: An excerpt from “Background Value.”]