Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2009-09-12

2009-09-11: Michael Fiday, 1000, High All the Time 1

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-09-11

MICHAEL FIDAY / Same Rivers Different (Innova)

Un compositeur intéressant que ce Michael Fiday. Il n’hésite pas à mélanger les genres, à faire post-moderne, sans se prendre trop au sérieux mais sans dénigrer son travail pour autant. Le haïku est au cœur d’une partie de ce disque: une superbe séquence de “9 Haiku” pour flûte et piano, ainsi que “Dharma Pops,” une série de 11 vignettes pour deux violons (Carla Kihlstedt et Graeme Jennings), sur des haïkus de Jack Kerouac lus par Matthias Bossi (oui, le batteur de Sleepytime Gorilla Museum). Aussi beaucoup de percussion sur ce disque: un quatuor de percussions, un solo, ainsi qu’une pièce de 15 minutes, “Automotive Passacaglia”, pour piano et deux percussionistes. Vivant, intelligent, pas coincé du tout.

An interesting composer, this Michael Fiday. He is boldly blending genres into something post-modern, not taking himself too seriously without playing down his work. Haiku are at the heart of part of this CD: a beautiful sequence of “9 Haiku” for flute and piano, and “Dharma Pops,” a series of 11 vignettes for two violins (arla Kihlstedt and Graeme Jennings) on haiku by Jack Kerouac read by Matthias Bossi (yes, Sleepytime Gorilla Museum’s drummer). Also a lot of percussion on this record: a percussion quartet, a solo, and 15-minute piece entitled “Automotive Passacaglia” for piano and two percussionists. Lively, intelligent music, not stuck up at all.

1000 / Played (Leo Records)

1000 est un quatuor formé de Jan Klare (anches), Bart Maris (trompette), Wilbert de Joode (contrebasse) et Michael Vatcher (batterie). L’ensemble est dirigé par Klare qui signe toutes les compositions (il y a aussi de l’impro). Un jazz actuel très européen, néerlandais même, soit vif, un peu taquin, cérébral. Des thèmes un peu tordus (“Panorama”, “Pedestrian”), une belle complicité.

1000 is an avant-jazz quartet led by Jan Klare (reeds), with Bart Maris (trumpet), Wilbert de Joode (bass) and Michael Vatcher (drums). Klare writes the repertoire, but there is also a few group improvisations. A very European avant-garde jazz, instantly identifiable as Dutch: lively, a bit mischievious, cerebral. Rwisted heads (“Panorama,” “Pedestrian”), and a nice rapport between the musicians.

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / High All the Time, Vol. 1 (Past & Present - merci à/thanks to: Forced Exposure)

Une compilation d’abord parue en 1993, maintenant rééditée par Past & Present. Il s’agit de rock psychédélique américain (surtout) et européen (un peu, néerlandais et suédois). Rien de phénoménal, mais quelques pièces sympa, toutes oubliés, par des groupes qui ne furent jamais connus. À souligner: “Celestial Dream” de Dragonfly, une orgie de Mellotrons entre King Crimson et les Moody Blues, et “City Jungle” de The Beautiful Daze, un sérieux trip d’effets lysergiques.

A compilation album first released in 1993, not reissued by Past & Present. This one focuses on American psychedelic rock, with a few tracks also from Europe (The Netherlands and Sweden). Nothing phrenomenal, but some tracks are fun. They are all forgotten sides by unknown bands. Worth mentioning: “Celestial Dream” by Dragonfly, an orgy of Mellotrons that sounds somewhere between The Moody Blues and King Crimson’s “Epitaph”; and “City Jungle” by The Beautiful Daze.

2009-09-11

2009-09-10: Klaus Schulze, Bruce Gilbert, Amado/Kessler/Nilssen-Love, Downpilot

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-09-10


KLAUS SCHULZE / La Vie électronique 4 (Revisited)

Le quatrième album triple de cette série rééditant le contenu du méga-coffret Ultimate Edition de Klaus Schulze se concentre sur les années 1975-1976 et contient exclusivement du matériel en concert. Il s’agit d’une période clé dans la carrière de Schulze, presque un coup sûr, considérant qu’elle encadre la réalisation des albums Picture Music, Timewind et Moondawn. Et c’est du bon matériel. Pourtant, je trouve ce volume 4 moins captivant que les volumes 2 et 3. Un cas de goût personnel peut-être, mais le set de 73 minutes sur le premier disque m’a semblé flasque. Par contre, “I Sing the Body Electric” (49 mnutes) est du grand Schulze (et prend “Mindphaser” comme point de départ).

The fourth triple set in this series reissuing the contents of Klaus Schulze’s Ultimate Edition mega-boxset focuses on the years 1975-1976. All the material comes from live concerts with very good sound. It’s a major period in Schulze’s career, a sure-fire couple of years, considering that they encompass classic albums like Picture Music, Timewind, and Moondawn. And it’s good stuff. However, I find this Volume 4 less captivating than Vols 2 and 3. Might be simply a case of personal tastes, but the 73-minute set on disc 1 sounded weak to me. On the other hand, “I Sing the Body Electric” (49 minutes) is A-grade Schulze (and uses the beginning of “Mindphaser” as a springboard).


BRUCE GILBERT / Oblivio Agitatum (Editions Mego - merci à/thanks to: Forced Exposure)

Bruce GIlbert a cofondé le groupe Wire et il fait de la musique expérimentale de type bruitiste depuis la fin des années 60. Pourtant, on le connait peu. Ce nouveau disque est une superbe leçon dans l’art d’étirer les sons et des les agencer pour emprisonner l’oreille et ensorceler l’esprit. Quelque part entre le monolithisme du “drone” et l’objectivisation de la musique concrète. Un contrôle superbe des textures, beaucoup de richesse dans les couches sonores. Impeccable.

Bruce Gilbert co-founded the band Wire and has been doing noise-type experimental music since the late ‘60s. Yet, few know his work. This new CD is a superb lesson in the art of stretching out sounds and arranging them to trap ears and bewitch minds. Somewhere between the monolithic quality of drone music and the objectivization of musique concrete. Stellar control on textures, rich sound layers. Impeccable work.


RODRIGO AMADO, KENT KESSLER & PAAL NILSSEN-LOVE / The Abstract Truth (European Echoes - merci à/thanks to: Forced Exposure)

Très belle session, la deuxième publiée par ce trio, cette fois sur l’étiquette personnelle du saxophoniste portugais Rodrigo Amado. Le son bien rond d’Amado allie techniques étendues et “soul,” ce qui donne une musique très vivante, à fleur de peau. Que dire de la section rythmique, outre quelle compte parmi les meilleures dans le domaine du free jazz. Un beau disque de huit pièces relativement courtes (rien au-delà de 10 minutes), aux atmosphères variées. À réécouter avec plaisir.

Very nice session, the second release by this trio, this time on Portuguese saxman Rogrigo Amado’s very own label. Amado’s well-rounded sound pairs extended techniques with soulfulness to produce lively, emotional music. And what can I say about the rhythm section, one of the best in free jazz! A fine record featuring eight rather short pieces (nothing over 10 minutes) in a variety of moods. I’ll be coming back to this one with great pleasure.


DOWNPILOT / They Kind of Shine (Tapete Records - merci à/thanks to: Forced Exposure)

Troisième opus de Downpilot (projet de Paul Hiraga), mais mon premier contact avec cet auteur-compositeur-interprète. Très bien. La voix et l’écriture font beaucoup penser à Chris Cacavas: voix claire mais mélancolique, douce mais assurée, textes bien tournés et un peu downer, mélodies accrocheuses sans être mièvres. [Écoutez trois chansons de l’album sur la page MySpace de Downpilot.]

A third opus for Downpilot (a project by one Paul Hiraga), but this is my first contact with this singer-songwriter. Very nice. His voice and songwriting are strongly reminiscent of Chris Cacavas: clear voice yet melancholy-laden, sweet though assured, sophisticated downer lyrics, catchy non-sirupy melodies. [Listen to three tracks from the album on Downpilot’s MySpace.]

2009-09-10

De l'expérimental à Victo

[Sorry English speakers, this one targets local French-speaking readers - stay tuned!]

En manque de musique actuelle? L'absence d'un FIMAV en 2009 continue de vous ronger?

Voici quelque chose qui pourrait vous intéresser. Merci à Pierre Brouillette Hamelin pour l'info:

L'Expérimentation Victo est un projet musical et visuel qui regroupe plusieurs groupes et artistes issus de la scène trifluvienne.

Le spectacle est aussi un moyen de promotion pour le FIMU (Festival International de Musique Universelle).

Donc.

Où: Au Vieux St-Pierre

Quand: Le 19 Septembre

Combien: Gratuit. On encourage la contribution volontaire.

Quoi:

Benoit Perreault Solo + invité mystère.

The Band called fly like eagle to the sea like you never DO before, musique improvisée, Kraut-Rock, Free-Jazz, surprise.

Le projet }ø{ (Sebastien Dulude et Danny Letourneau), musique cinématique, traitements électroniques et guitare électrique.

J'ai le Cancer, les enfants batards de la musique Noise régionale. www.myspace.com/jailecancer

Pour les amateurs de musique en marge, actuelle et expérimentale.

2009-09-09: Gratkowski/Lapin/Gramss/Bledsoe, Lee Everton, Cobra Killer

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-09-09

FRANK GRATKOWSKI, ALEXEY LAPIN, SEBASTIAN GRAMSS & HELEN BLEDSOE / Unplugged Mind (Leo Records)

Une bonne session (mais pas géniale) du saxo allemand Frank Gratkowski et trois musiciens que j’entends ici pour la première fois, il me semble: Alexey Lapin au piano, Sebastian Gramss à la contrebasse et la flûtiste Helen Bledsoe (sur une pièce). Une session d’impro libre, mais loin de la qualité du récent trio de Gratkowski sur étiquette Red Toucan (avec Chris Brown et William Winant).

A good - not stellar - session from German saxman Frank Gratkowski and three musicians I’m hearing here for the first time I think: Alexey Lapin on piano, Sebastian Gramss on bass, and flutist Helen Bledsoe (on one track only). A good free improvisation session, European style, but nowhere as exciting as Gratkowski’s recent trio release (with Chris Brown and William Winant) on Red Toucan.

LEE EVERTON / Sing a Song for Me (Rootdown Records - merci à/thanks to: Forced Exposure)

Deuxième album de Lee Everton, un auteur-compositeur-interprète suisse qui a passé beaucoup de temps en Jamaïque, assez pour en ramener un style roots-reggae métissé de folk. Ce disque est plus personnel que son premier (Inner Exile). Mais Everton est l’un de ces cas problématiques qui me mettent mal à l’aise: le talent est là, la volonté aussi et, diantre, j’aimerais adorer ça. Mais la voix d’Everton, si elle n’est pas dérangeante, n’est pas vraiment captivante non plus. Et si je n’ai rien à redire de ses chansons, celles-ci n’arrivent pas à me toucher. Bref, c’est bien fait mais c’est ordinaire. Le genre d’artiste qu’on n’arrive pas à prendre en défaut, mais qui me donne aucune raison sérieuse de le recommander. Et pourtant, c’est joli...

Second album by Lee Everton, a Swiss singer-songwriter who has spent a long time in Jamaica – long enough to bring back with him a roots-reggae-tinged style of folk rock. This record seems to stick closer to him than Inner Exile, his first. But Everton is one of those problematic cases that make me uneasy: he’s clearly got talent, and willingness, and, damn, I’d like to love this. But his voice, without being hard to bear, is not the kind you fall head over heels for. And if I can’t find a negative thing to say about his songs, they don’t really move me either. In order words, it’s music very well done, but lacking that spark, that “it”. It’s very pretty, though...

COBRA KILLER / Uppers & Downers (Monika- merci à/thanks to: Forced Exposure)

Ça fait combien d’album pour Cobra Killer, déjà? Cinq? Beaucoup de chemin parcouru, me semble-t-il. Uppers & Downers est un disque mature, ce qui ne veut pas dire adulte! Gina et Annika sont aussi folles que toujours, proposant un indie rock incisif, gonflé à l’électro-punk et testostéronné (même pas besoin d’ajouter du mâle, comme les apparitions de Jon Spencer et Thurston Moore, tout de même appréciées). Accrocheur à la première écoute et truffé de surprises et de tangeantes. [L’album sort seulement le 27 octobre, mais vous trouverez des extraits sur le site MySpace du groupe: http://www.myspace.com/cobrakiller1]

How many albums has it been already for Cobra Killer? Five? Lots of ground covered since the first, it seems. Uppers & Downers is a a mature album… which doesn’t mean the girls have grown up! Gina and Annika are as crazy as ever, and they are still pushing forward an incisive electro-punk-boosted indie rock, heavy on the testosterone (not even taking into account the guest appearances by Jon Spencer and Thurston Moore). Catchy on first listen, and full of twists, turns, and surprises. [The album will be out on Oct. 27 only; until then, you get listen to three songs on the group’s MySpace: http://www.myspace.com/cobrakiller1]

2009-09-09

2009-09-08: Guyvoronsky/Kondakov/Volkov, Teleseen, The Electric Asylum 3

2009-09-08

VYANCHESLAV GUYVORONSKY, ANDREI KONDAKOV & VLADIMIR VOLKOV / In Search of a Standard (Leo Records)

Dernièrement, le trompettiste russe Vyacheslav Guyvoronsky a publié une série de disques intéressants chez Leo Records. Dernier en lice: ce trio trompette, piano/percussions, contrebasse, qui s’inspire de standards du jazz pour construire ses improvisations. L’inspiration n’est jamais assez forte ou littérale pour justifier un crédit musical à son compositeur d’origine. Cela dit, ces influences se détectent, au-delà des titres modifiés (“Wintertime”, “Caravanserai” et autre “Unsophisticated Lady”), par des appropriations mélodies ou harmoniques qui ne sont clairement pas le fruit du hasard. Un disque plus qu’intéressant, un disque créatif, facétieux, qui s’amuse avec respect mais audace. Avec le temps Guyvoronsky s’impose comme un idéateur, encore plus que comme improvisateur ou interprète.

Lately, Russian trumpeter Vyacheslav Guyvoronsky has released a string of interesting CDs on Leo Records. The latest one is this trumpet/piano/bass trio drawing inspiration from jazz standards to build improvistions. The musicians never really go far enough into the standard to warrant a credit to the original composer, but the influence is clearly there and can be heard, in addition to being decoded in the track titles (“Wintertime,” “Caravanserai,” and “Unsophisticated Lady” and preyy self-explanatory). A very fun, creative, and mischievous record, where the musicians display respect AND boldness. In recent times, Guyvoronsky has been imposing himself as a concept-originator as much as an improviser or performer.

TELESEEN / Fear of the Forest (Percepts - merci à/thanks to Massive Music)

Un projet intéressant mais un peu trop facile de dubtronica. De bons moments, mais aussi des invités douteux, particulièrement le rappeur Billy Woods dont la livraison lâche n’ajoute au rien. La chanteuse Abena Koomson se marie déjà mieux au style planant de Teleseen. Cela dit, Fear of the Forest n’est pas du grand art. En fait, j’ai préféré le disque précédent (éponyme).

Interesting dubtronica project, but a bit too easy. Nice passages, but also some questionable guests, especially rapper Billy Woods, whose sloppy delivery adds zilch to the music. Singer Abena Koomson is a better fit with Teleseen’s ethereal style. Fear of the Forest is no masterpiece. I actually enjoyed the group’s previous (eponymous) record.

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / The Electric Asylum, Volume 3 (Past & Present - merci à/thanks to Forced Exposure)

Troisième volet de cette série qui s’avère la plus intéressante de cette pléthore de compilations de rock psychédélique que publient ces temps-ci les étiquettes Psychic Circle et Past & Present. The Electric Asylum s’intéresse au “freakrock” britannique, soit ce rock psychédélique acidulé qui a conquis l’underground musical anglais à la fin des années 60 et au début des années 70. Ce volume offre un joyeux mélange d’expérimentation, d’énergie et de pure folie (“Animal Love” de Primitive Man, “She Couldn’t Make Gravy” de Zebedee et – ô joie! – “Drop Out” de l’ex-Bonzo Dog Band Roger Ruskin Spear). Une belle production, compte tenu des sources utilisées (des 45 tours).

Third installment in this series, which happens to be the best series in the endless flow of psychedelic rock comp albums being released these days by the labels Psychic Circle and Past & Present. The Electric Asylum focuses on British “freakrock”, i.e. the acid-laced psychedelic rock of the late ‘60s and early ‘70s. This volume features a nice blend of experimentation, energy, and madness (Primitive Man’s “Animal Love,” “She Couldn’t Make Gravy” by Zebedee, and – yes! – Ex-Bonzo Dog Band Randy Ruskin Spear’s “Drop Out”). Nice production, given the kind of source material used (45rpms).

2009-09-08

Délire actuel, 2009-09-08

DÉLIRE ACTUEL

Émission du 8 septembre 2009

Broadcast Date: 8 September 2009


SUJET
TOPIC

Musiques contemporaines, tous azimuts: Expression vague et large s'il en est! Deux heures de musiques contemporaines en tous genres, d'inspiration jazz ou électronique, académique ou profane, pour orchestre ou pour soi-même. Et tous des disques récents.

Contemporary Musics of All Persuasions: "Contemporary music" - what a vague phrase! Two hours of contemporary musics of all kinds, inspired by jazz or by electronica, academic or not, for philharmonic orchestra or for one's self. All recent releases.

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

NADIA RATSIMANDRESY & MATTEO RAMON AREVALOS / Louange à l'éternité de Jésus [Olivier Messiaen] (8:03)
/ Bai Tap [N'Guyen Thien Dao] (5:35) - Messiaen et autour de Messiaen: For onde Martenot and piano (ReR Megacorp)

JOHN A. CAROLLO / Desiderio (7:27) - Transcendance in the Age of WaR (Navona Records)
JUSTIN RUBIN / Récitative styrienne (5:16) - Nostalgia (Innova)

*HEINER GOEBBELS / Ou bien Sunyatta (16:35) - The Italian Concerto (I Dischi di Angelica)

**TAYLOR HO BYNUM & SPIDERMONKEY STRINGS / Madeleine Dreams (24:00) - Madeleine Dreams (Firehouse 12)

MC MAGUIRE / The Spawn of Abe (extrait/excerpt: 15:00) - Trash of Civilization (Innova)

JAMES RUSHFORD / La Madre (9:54) - Vellus (Cajid Media)

Lien

merci à/thanks to:
*ReR USA
**improvised communications


COMPLÉMENTS / SUPPLEMENTS:

NADIA RATSIMANDRESY
Montage d'une prestation en concert du même répertoire:
A collage of excerpts from a live concert featuring the same repertoire:


MC MAGUIRE
Une autre musique de MC Maguire (sans lien avec le disque présenté ce soir), pour le film muet The Fall of the House of Usher:
Another music by MC Maguire (not related to the CD featured tonight), this one for the silent film The Fall of the House of Usher:


Délire musical, 2009-09-08

DÉLIRE MUSICAL

Émission du 8 septembre 2009
Broadcast Date: 8 September 2009

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST


Thème/Theme: ED PALERMO BIG BAND / Regyptian Strut - Eddy Loves Frank (Cuneiform)

YUME BITSU / [7] (7:00) - Golden Vessyl of Sound (K Records)
PETER BRODERICK / November 1, 1832 (3:41) - Balmorhea: All is Wild, All is Silent Remixes (Western Vinyl)
*SUSANA AND THE MAGICAL ORCHESTRA / Guiding Star (4:40) - 3 (Rune Grammofon)

NOVALIS / Vielleicht bin ich ein Clown? (6:24) - Vielleicht bist du ein Clown? (Brain/Revisited)
MIDAS / Mortuary (4:46) - Beyond the Clear Air (Musea/Poseidon)

*DIAL M FOR MURDER! / You Said (2:49) - Fiction of Her Dreams (Tapete Records)
TRANS AM / Balbados (3:28) - Trans Am (Thrill Jockey)
GOZ OF KERMEUR / Cornet Frites (3:31) - Irondelles (Rec Rec)
MAGMA / Fur Di Hël Kobaïa (4:55) - Würdah Ïtah (Seventh/Le Chant du Monde)

ISIS & AEREOGRAMME / Delial (extrait/excerpt: 3:00) - In the Fishtank, Vol. 14 (Konkurrent)

merci à/thanks to:
*Forced Exposure

COMPLÉMENTS / SUPPLEMENTS:

PETER BRODERICK/BALMORHEA
À l'origine du remix de Peter Broderick, cette pièce de Balmorhea, ici captée en concert par un amateur:
At the basis of Peter Broderick's remix is this piece by Balmorhea, here captured live by an amateur
:


MAGMA
Même extrait de Würdah Ïtah, en concert, en 2000 (DVD La Trilogie au Trianon):
Same section of Würdah Ïtah, live in 2000 (Trilogie au Trianon DVD)
:


2009-09-07: Klaus Schulze, Susan Fancher, Namchylak/Dee, Flaming Tunes

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-09-07


KLAUS SCHULZE / La Vie électronique 3 (Revisited)

Troisième album triple rééditant (de manière réorganisée) le matériel d’abord paru dans les coffrets d’inédits parus dans les années 90 et 2000. Le contenu de La Vie électronique 3 provient de 1975 (à l’exception d’une pièce datant de quelque part entre 1976 et 1978) et, pour l’essentiel, il s’agit d’enregistrements en concert. Très bonne qualité sonore, un Klaus Schulze au sommet de son art. “Fourneau cosmique” et “Der Blaue Glaube” sont excellentes. Il ne s’agit pas de restes épars de deuxième ou de troisième classe, mais de prestations solides. Chaudement recommandé, autant que le volume 2.

Third triple album reissuing (in revised order) the previously-unreleased material first issued in Klaus Schulze’s mammoth box sets of the ‘90s and 2000s. La Vie électronique 3 features almost exclusively music recorded in 1975 (except for one track from circa 1976-1978), and most of it comes from live concerts. Very good sound quality, and a Schulze in peak form. “Fourneau cosmique” and “Der Blaue Glaube” are downright excellent. This is not a collection of leftovers or second/third-degree material. These are top-quality performances. Heartily recommended, just like Volume 2.


Susan Fancher / In Two Worlds (Innova)

Susan Fancher est l’une des grandes interprètes américaines du répertoire contemporain pour saxophone (soprano, alto et ténor). Ce disque se concentre sur le saxophone solo avec électroniques (bande ou traitements). Le programme est varié, plus qu’agréable et fascinant. Je l’ai écouté deux fois plutôt qu’une aujourd’hui! À souligner, “In Two Worlds” de Morton Subotnick, qui passerait presque pour une pièce épique d’avant-prog, et la lumineuse “Aeterna” de John Anthony Lennon. [Ci-dessous: Un extrait de “In Two Worlds”. Vous trouverez d’autres extraits ici.]

Susan Fancher is one of the great American interpreters of the contemporary saxophone repertoire (soprano, alto, and tenor). This CD focuses on works for solo sax and electronics (either a tape part or treatments). The playlist is varied, highly enjoyable, and fascinating. I went through it twice in a row today! Of particular interest are Morton Subotnick”s “In Two Worlds”, which could moonlight as an avant-prog epic, and John Anthony Lennon’s luminous “Aeterna.” [Below: A sound sample of “In Two Worlds.” Other clips here.]

http://home.earthlink.net/~fanchsounds/sitebuildercontent/sitebuilderfiles/subotnick.mp3


SAINKHO NAMCHYLAK & DICKSON DEE / Tea Opera (Leo Records)

Un concert d’octobre 2008. Collaboration entre Dickson Dee, électronicien et grand supporter de la musique expérimentale chinoise (voir son Anthology of Chinese Experimental Music chez Sub Rosa), et la vocaliste expérimentale Sainkho Namchylak, autour du thème de l’histoire du thé. Il s’agit d’une œuvre improvisée, délicate, toute en demi-teintes, au point où elle s’efface un peu trop d’ailleurs. De ces deux artistes, on s’attendrait à quelque chose de poignant, mais non, ça reste étonamment tiède. Pas mauvais, mais pas particulièrement inspiré. Tout de même quelques beaux moments.

A live recording from October 2008, featuring a collaboration between electronician Dickson Dee, a key mover in Chinese music (see his Anthology of Chinese Experimental Music released by Sub Rosa), and Tuvan experimental vocalist Sainkho Namchylak, using the history of tea as a loose topic. This is an improvised work, delicate, half-hued – too much so, actually, as it tends to fade into the background. I was expecting something more poignant from these two. Tea Opera is surprisingly lukewarm. It has a few nice moments, and it never gets bad, but it’s not particularly inspired.


FLAMING TUNES / Flaming Tunes (Life and Living Records - merci à/thanks to ReR Megacorp)

Une collaboration remontant en 1986 entre Gareth Williams (ex-This Heat) et Mary Currie. D’abord parue en cassette, cette collection de chansons faites maison sur quatre-pistes est éminemment agréable. On s’y attache immédiatement. Et sous son apparence anodine, cet album offre une belle dose d’exploration musicale. Les chansons me font beaucoup penser à celles de Fred Frith: simples mais expérimentales. La qualité sonore laisse parfois à désirer (à cause des bandes originales), mais c’est une réédition faite avec amour (très beau livret). À ne pas manquer. [Ci-dessous: Une page présentant des extraits de l’album.]

A collaboration from 1986 between Gareth Williams (ex-This Heat) and Mary Currie. First released on cassette, this collection of home-made songs (on a four-track machine) is immediately enjoyable and endearing. And it hides a hefty dose of musical experimentation under its “song” format. I’m reminded a lot of Fred Frith’s songwriting. Sound quality is occasionally subpar, but that’s only due to the nature of the master tapes, because this reissue clearly is a labour of love (great booklet!). Don’t miss this one. [A page with sound clips from the album.]

http://www.lifeandlivingrecords.com/shop/ft/ft.html