Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2012-10-11

2012-10-11: Yvonne Troxler, So Percussion/McMurray, Pierre-Antoine Badaroux, Akron, Dün


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-10-11

YVONNE TROXLER / Brouhaha (Innova)
Commençons la journée en musique contemporaine. La fondatrice du Glass Farm Ensemble a droit ici à un disque complet consacré à ses œuvres. Cinq pièces de musique de chambre. Je suis peu impressionné – c’est bien pensé, bien exécuté (par le Glass Farm), mais un peu froid et quelconque. “Brouhaha” pour violon, violoncelle et bols en verre offre de beaux échanges de sonorités entre cordes et verre, bien exploités.
Let’s start the day with some contemporary music. Glass Farm Ensemble founder Yvonne Troxler just released her first full album as a composer. Five chamber music piece. I’m not impressed – well thought-out music, competently executed (by the Glass Farm Ensemble), but rather cold and average. “Brouhaha” for violin, cello and glass bowls includes fine sonics exchanged between strings and glass.

SO PERCUSSION & GREY MCMURRAY / Where (We) Live (Cantaloupe Music - merci à/thanks to Dot Dot Dot Music)
Un très beau projet, fort inusité, entre le quatuor de percussions So Percussion et le guitariste-chanteur Grey McMurray (de itsnotyouitsme). Where (We) Live, le disque, est le distillat d’un spectacle multimédia incluant aussi vidéo, danse et artisanat en direct. L’album en soit propose une sélection de chansons alliant musique contemporaine, folk, avant-rock et post-rock. La voix délicate de McMurray confère une atmosphère onirique aux musiques qui, si elles incluent beaucoup d’instruments à percussion, vont bien au-delà de la simple rythmique. “Strange Steps” et “Strangers All Along” ressortent du lot. Une belle écoute et un projet qui a de la substance.
A very fine and unusual project between percussion quartet So Percussion and guitarist/singer Grey McMurray (of itsnotyouitsme). Where (We) Live, the CD, is a distillation of a multimedia show that also includes video art, dance, and “master artisan” guest collaborators. The album features a selection of songs that blend contemporary music, folk music, avant-rock and post-rock. McMurray’s fragile voice sets the music in a dreamy atmosphere, and though there are mant percussion instruments involved, the music itself is rarely beat-driven. “Strange Steps” and “Strangers All Along” stand out. An enjoyable listen and a project that has meat around the bone.

PIERRE-ANTOINE BADAROUX / Composition No. 6 (Umlaut Records)
Composition No. 6 est une partition graphique pour une instrumentation acoustique non spécifiée. L’œuvre, qui comporte de la notation spécifique et des signes plus libres d’interprétation, est ici exécutée par saxo alto, clarinette, piano, deux contrebasses et batterie. Le compositeur est au saxo. Chassé-croisé complexe d’événements sonores qui tentent de tisser leur propre sens, sans tout à fait y réussir. Soulignons un solo véhément d’Eve Risser au piano.
Composition No. 6 is a graphic score for an unspecified acoustic instrumentation. Here, the work (which includes specific notations and less determined codes), is executed on alto sax, clarinet, piano, two doublebasses and drums. The composer is on sax. Criss-crossing sound events that try to weave their own sense but don’t quite succeed. Let’s point out Eve Risser’s fierce piano solo.

AKRON / Voyage of Exploration (VampiSoul - merci à/thanks to Forced Exposure)
Tout un voyage exploratoire que propose Akron sur ce premier disque, frais paru chez VampiSoul – un voyage à travers l’univers combiné de l’exotica et des laboratoires de musique électronique des années 60. Sérieux! Mélange de twang guitar, de cumbia, d’orgue à go-go, mais aussi influences du BBC Radiophonic Workshop, des ambiances de Goblin, et du mélodisme naïf de Sagor & Swing. Et je ne parle pas d’un patchwork, mais d’un tout cohérent où tout ça s’amalgame. Neuf pièces instrumentales, 31 minutes de plaisir à la fois kitsch et singulièrement raffiné. [Ci-dessous: L’album en écoute libre.]
On this debut album just out on VampiSoul, Akron takes us on quite a voyage allright, a voyage of exploration through the combined soundworlds of exotica and ‘60s electronic music labs. Seriously! A blend of twang guitar, cumbia, cheesy organ, plus influences from the BBC Radiophonic Workshop, Goblin’s moody soundtrack music, and the naive melodies of Sagor & Swing. And it’s not a patchwwork, but a cohesive whole where all these elements are fully integrated. Nine instrumental tracks, 31 minutes of extremely sophisticated kitsch. Pure delight. [Below: free streaming of the whole album.]

DÜN / Eros (Soleil Zeuhl)
Imaginez un croisement entre Magma (période Üdü Wüdü) et Maneige première période. C’est ça, Eros, le seul et unique album enregistré par le groupe français Dün. Paru en 1981, réédité par Soleil Zeuhl une première fois à la fin des années 90, puis à nouveau maintenant, dans une édition augmentée. Aux quatre pièces initiales, d’une grande beauté, s’ajoutent des versions alternatives enregistrées deux et trois ans plus tôt, différentes, et une très belle pièce acoustique. La flûte joue un rôle prépondérant dans le rock progressiste instrumental de Dün. Puissant, évocateur, intelligent. [Ci-dessous: Trois extraits de l’album.]
Imagine a cross between Üdü Wüdü-era Magma and early Maneige. That’s what Eros - this French band’s sole LP - sounds like. Released in 1981, then reissued on CD by Soleil Zeuhl a first time in the late ‘90s, and now reissued again in an augmented edition. To the LP’s original four gorgeous tracks, this new edition adds four alternate versions recorded two and three years prior, plus a very fine acoustic piece. The flute plays a prominent role in Dün’s instrumental progressive rock - and take that word, progressive, in the sense Chris Cutler intended. Powerful, evocative, intelligent. [Below: Three extracts from the album.]

2012-10-10

2012-10-10: René Krebs, Klang, Kalle Kalima & K-18, Arz


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-10-10

RENÉ KREBS / Klangzeichen Krebs (Unit Records)
Le trompettiste suisse René Krebs dans un long disque solo où, au fil de 12 pièces, il déballe une vaste gamme de techniques étendues et d’instruments. Il y a même de la conque, si je ne m’abuse. Les pièces ont tendance à être délicates, méditatives, axées sur la résonance, le maintien, l’exposition, sans devenir pour autant minimaliste ou formaliste (comme, disons, certains enregistrements d’Axel Dörner ou de Franz Hautzinger). À plusieurs endroits, en fait, dans son utilisation de l’espace et du silence, Klangzeichen Krebs rappelle Ko Ko Ko Ke Ke Ke de Natsuki Tamura.
Swiss trumpet player René Krebs in a long solo CD where, across 12 pieces, he unpacks a wide range of extended techniques and trumpet-related instruments – I think there’s even a conch in there somewhere. The music tends to be delicate, meditative, focusing on resonance, sustain, exposition, without getting too minimalistic or formalistic (like, say, some solo recordings by Axel Dörner or Franz Hautzinger). In several places, actually, because of how Krebs uses space and silence, Klangzeichen Krebs reminded me of Natsuki Tamura’s Ko Ko Ko Ke Ke Ke.

KLANG / Brooklyn Lines ... Chicago Spaces (Allos Documents - merci à/thanks to Improvised Communications)
L’ensemble Klang du clarinettiste James Falzone poursuit sa course et un quatrième album. Supérieur au précédent, Other Doors, sorte d’hommage à Benny Goodman. Cette fois, toutes les compositions sont de Falzone (sauf deux impros), toujours épaulé par le batteur Tim Daisy, le bassiste Jason Roebke et le vibraphoniste Jason Adasiewicz. Ce dernier est d’une grande importance au son de l’ensemble: le mariage entre clarinette et vibraphone est ce qui distingue ce groupe. Ça et l’écriture audacieuse mais tout de même très jazz de Falzone. Recommandé.  [Ci-dessous: Écoutez avant d’acheter!]
Clarinetist James Falzone’s Klang ensemble carries on and releases a fourth CD. This one is better than the previous opus, Other Doors, a tribute to Benny Goodman. This time, all tracks are penned by Falzone (except for two collective improvisations), and he is still supported by drummer Tim Daisy, bassist Jason Roebke, and vibes player Jason Adasiewicz. The latter is of great importance to the band’s sound: the blend of clarinet and vibraphone is what sets this quartet apart. That and Falzone’s bold yet still very jazz-like writing. Recommended.  [Below: Listen before you buy.]

KALLE KALIMA & K-18 / Out to Lynch (TUM Records - merci à/thaks to Braithwaite & Katz Communications)
La première pièce commence par un solo virulent de guitare électrique, puis entre en scène un accordéon quart de ton – puissant jeu de contrastes qui illustre bien la force de frappe de ce disque. K-18, c’est la cote 18 ans et plus des films en Finlande. Toutes les pièces d’Out to Lynch tirent leur inspiration de personnages et de lieux issus de l’univers du cinéaste David Lynch (le disque précédent du groupe était consacré à Stanley Kubrick). Et l’instrumentation retenue sert parfaitement les ambiances attendues: guitare électrique, saxo/flûte, accordéon quart de ton et contrebasse. Les quatre musiciens font aussi des percussions, mais celles-ci jouent un rôle mineur. Mélange de thèmes mélodiques et d’ambiances plus troubles, avec l’accordéon quart de ton qui mêle constamment les cartes.
The first track kicks off with a fierce electric guitar solo, then a quarter-tone accordion comes in – a powerful contrast that illustres the punch of this record. K-18 is the 18+ film rating used in Finland. All the tracks on Out to Lynch were inspired by characters and places found in David Lynch’s movies (the band’s previous record tackled the world of Stanley Kubrick). And the instrumentation is a perfect fit for the kinds of moods you’d expect: electric guitar, sax/flute, quarter-tone accordion, and doublebass. All four musicians also play some percussion. A blend of melodic themes and troubled ambiences, with the quarter-tone accordion being a constant wildcard.

ARZ / Turn of the Tide (Unicorn Digital)
Gros rock progressif aux guitares pesantes et aux inspirations classiques. Il s’agit d’un duo de Portland, Oregon. Très correct, même bon par endroits, même si c’est quelque peu prévisible. Cela dit “Birth of a Hero” tient bien la route. “Hope and Glory” mélange ELP et Yes à bon escient, et ailleurs on sent l’influence de Rush et de Jethro Tull. Production un peu insistante.
Loud progressive rock with heavy guitars and classical aspirations. Arz are a duo from Portland, Oregon. Well done, even good in places, although most of Turn of the Tide is a bit predictable. That being said, “Birth of a Hero” holds up very well. “Hope and Glory” blends ELP and Yes with fine results, and elsewhere the influences of Rush and Jethro Tull can be felt. The production is a bit over-bombastic.

2012-10-09: Locrian/Heemann, Vlatkovitch Tryyo, Flu(o), Smith/Moholo-Moholo, Kaipa, Volkov/Ganelin/Grin Denko/Martynov/Fedorov


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-10-09

LOCRIAN & CHRISTOPH HEEMANN / Locrian & Christoph Heemann (Handmade Birds, merci à/thanks to Dense Promotion)
Cette collaboration entre l’électronicien Christoph Heemann et le groupe drone Locrian (Terence Hannum aux claviers, André Foisy aux guitares, Steven Hess aux percussions) propose un mélange de moments forts et de moments faibles. Des quatre pièces de 11 à 15 minutes que propose cette parution sur vinyle, une est parfaitement réussie (“Hecatomb”, splendide), une autre tient la route (“Edgeless City”, des ambiances riches) et les deux autres s’attardent trop longtemps, voire tombent dans la caricature (“Loath the Light”, un doom drone avec sépulcrales et tout le tra-la-la, on croirait une trame sonore d’Halloween).
This collaboration between electronician Christoph Heemann and drone trio Locrian (Terence Hannum on keys, André Foisy on guitars, Steven Hess on percussives) delivers an uneven mix of bright and dull moments. Out of the four 11-to-15-minute tracks on this LP-only release, one is stellar (“Hecatomb”, gorgeous), another one holds up well (“Edgeless City,” rich ambiences), and the other two are too long and even resort to self-caricature (“Loath the Light”, a doom drone with sepulchral vocals and all, sounds like a Halloween haunted house soundtrack).

VLATKOVICH TRYYO / Pershing Woman (pfMENTUM)
Le tromboniste Michael Vlatkovich multiplie les permutations de projet. Ce Vlatkovich Tryyo consiste en Jonathan Golove au violoncelle électrique et Damon Short à la batterie. Le mariage entre trombone et violoncelle amplifié s’avère heureux - les deux instruments naviguent une tessiture similaire avec la même puissance. Ce qui donne aux compositions de Vlatkovich un certain panache et de la volubilité. Short réussit à ne pas se faire oublier et l’ensemble constitue un jazz d’avant-garde joyeux et stimulant, sans transcendance (et avec une qualité sonore - une prise de son en concert - un tantinet décevante).
Trombonist Michael Vlatkovich is going through project permutations. This Vlatkovich Tryyo consists of himself, Jonathan Golove on electric cello and Damon Short on drums. Pairing trombone and electric cello proves to be a very good idea - both instruments navigate a similar range with equal power. And that gives some gusto to Vlatkovich’s talkative compositions. Short manages to assert his presence (not always obvious between the two lead musicians’ exchanges). The whole thing come through as spirited and stimulating avant-jazz, but it’s nothing transcending – and the quality of this live recording is a bit disappointing.

FLU(O) / Encore remuants (Circum-Disc)
Groupe dirigé par le batteur Peter Orins, avec Christian Pruvost (trompette), Olivier Benoit (guitare), Stefan Orins (piano) et Christophe Hache (basse). Quelque part entre la partie occidentale de Hué-Circum et le trio TOC, et tout à fait dans l’esprit avant-jazz/rock qui prévaut chez Circum-Disc. “Polly” plonge dans l’éthos post-rock en finale, une décision surprenante mais heureuse. L’écriture de Peter Orins est toujours aussi incisive, alliant précision des thèmes et ouverture sur l’apport des musiciens.
A band led by drummer Peter Orins, with Christian Pruvost (trumpet), Olivier Benoit (guitar), Stefan Orins (piano), and Christophe Hache (bass). Somewhere between the Western part of Hué-Circum and the TOC trio, and resolutely fitted to Circum-Disc’s avant-jazz/rock aesthetic. The closer “Polly” dives straight into post-rock ethos, a surprising yet delightful proposition. Peter Orins’ songwriting remains as incisive as ever, with precise themes and room for the other musicians to bring something to the table.

WADADA LEO SMITH & LOUIS MOHOLO-MOHOLO / Ancestors (TUM Records - merci à/thaks to Braithwate & Katz Communications)
La rencontre des jazzmen expatriés sud-africains s’inscrit dans la recherche des racines si chère au trompettiste Wadada Leo Smith. Sa relation musicale avec le batteur Louis Moholo-Moholo remonte aux années 70. Ancestors a été enregistré près de quarante ans plus tard, en février 2011, en Finlande. La première moitié de l’album consiste en compositions - trois de Smith, une du batteur -- des pièces aux thèmes assez lâches et qui font ressortir toute la musicalité du jeu de Moholo-Moholo (à ce chapitre, il n’a d’égal que le grand Milford Graves). La seconde moitié est occupée par une longue improvisation libre qui propose un merveilleux voyage hors du temps et du jazz. Recommandé. [Ci-dessous: Une composition de Smith intitulée “Moholo-Moholo / Golden Spirit”.]
Meeting the South African musician expatriates fits in trumpeter Wadada Leo Smith’s quest of his own roots. His musical relationship with drummer Louis Moholo-Moholo started in the ‘70s. Ancestors was recorded four decades later, in February 2011, in Finland of all places. The first half of the CD features compositions – three by Smith, one by the drummer – with loose themes and room to stretch. They highlight the musicality in Moholo-Moholo’s playing (only bested by the great Milford Graves). The second half consists of an extended free improvisation that takes us on a fabulous journey out of time and jazz. Recommended. [Below: A Smith composition entitled “Moholo-Moholo/Golden Spirit.”]

KAIPA / Vittjar (InsideOut)
J’ai toujours eu de la difficulté avec Kaipa depuis leur retour – quelque chose dans l’assemblage de leurs chansons (les clivages claviers/guitare, voix féminine/masculine) me semble manquer de naturel. Tout comme quelque chose dans l’assemblage de talents n’arrive pas à dépasser ou même égaler la somme des parties. Par exemple, le chanteur Patrick Lundström (Ritual) est sous-utilisé. Cela dit, j’aime bien “Lightblue and Green” dans son ensemble et la pièce-titre. Par contre, “Treasure-House” est à oublier et “Our Silent Ballroom Band” (20 minutes), malgré ses airs de Ritual, n’offre pas un degré de cohésion suffisant pour convaincre.
I have always had a hard time with Kaipa since the band’s comeback – there’s something in the assemblage of their songs (the cleavage between keyboard-led sections and guitar-led sections, between male and female vocals) that likes natural. Similarly, there’s something in the assemblage of talents here that doesn’t manage to surpass, or even equal, the sum of the parts. For instance, singer Patrick Lundström of Ritual is under-used. That being said, I quite like “Lightblue and Green” as a whole and the title track. However, “Treasure-House” is a throwaway, and “Our Silent Ballroom Band (20 minutes), despite its Ritual-like bits, offers too little cohesion to convince.

VLADIMIR VOLKOV, SLAVA GANELIN, TATIANA GRIN DENKO, VLADIMIR MARTYNOV & LEONID FEDOROV / Concert at Givataim Theater (Auris Media)
Ce DVD (PAL, toutes régions, stéréo, 90 minutes) filmé en concert en Israël tourne autour du contrebassiste Vladimir Volkov. En premier lieu: un splendide duo avec le légendaire pianiste Slava Ganelin (du Ganelin Trio), une improvisation de 30 minutes où Volkov déploie des trésors d’invention, tandis que Ganelin alterne entre piano à queue, synthétiseur et petites percussions. Impressionnant. La suite, par contre, m’a beaucoup moins impressionné: un cycle de chansons en duo avec le guitariste-chanteur Leonid Fedorov. Peut-être est-ce la barrière linguistique, mais je n’accroche pas. Les chansons sont longues, répétitives et consistent essentiellement en strumming mis en boucle ponctué un peu facilement par Volkov à coup brusques et répétés d’archet. Les choses s’améliorent lorsque le pianiste Vladimir Martynov et la violoniste Tatiana Grin Denko se joignent au duo pour les deux dernières pièces. Alors, les psalmodies de Fedorov prennent plus d’ampleur, évoquant celles de Filip Topol.
This DVD (PAL, all regions, stereo, 90 minutes) filmed live in Israel revolves around doublebassist Vladimir Volkov. First of all, we have a gorgeous duo set with legendary pianist Slava Ganelin (of The Ganelin Trio fame), a 30-minute free improvisation where Volkov unearthes treasures of invention, while Ganelin switches back and forth between grand piano, synthesizer, and hand percussion. Impressive. The rest, though, is less so: a song cycle performed by Volkov and guitarist/singer Leonid Fedorov. Maybe it’s the language barrier, but I don’t like it. The songs are long, repetitive, and mostly consist of looped strumming punctuated by see-sawing bow strokes. Things get a bit better when pianist Vladimir Martynov and violinist Tatiana Grin Denko rejoin the duo for the last two songs. Then, Fedorov’s laments start running deeper, evoking Filip Topol.

2012-10-09

Délire actuel, 2012-10-09


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 9 octobre 2012
Broadcast of October 9, 2012

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Univers sonores : Sept univers sonores distincts, différents et singuliers. Sept occasions de plonger tête baissée, yeux fermées, dans un monde inusité.
Soundworlds: Seven different, unique, distinctive soundworlds. Seven opportunities to dive in, head lowered, eyes closed, into unexpected universes.

(8:00 pm)




*KIKO C. ESSEIVA
Je vole
Drôles d'oiseaux
21:10


(8:30 pm)





*PETER ADRIAANSZ
Three Vertical Swells
Three Vertical Swells
28 12


(9:00 pm)





JOHN ZORN
Conneries
Rimbaud
12:20

*JEFF CAREY
chop
Interrupt-Decay
3:34

Amniotic Life (1)
Ombrophilia
6:11


(9:30 pm)





*KEITH FULLERTON WHITMAN
Issue Generator (for Eliane Radigue)
Generators
17:37

*ELI KESZLER
Catching Net (extrait/excerpt)
Catching Net
5:00


merci à/thanks to:

COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

TOMOKO SAUVAGE
Une vidéo illustrant quelques-unes de ses techniques aquatiques.
This video shows some of her aquatic techniques.

ELI KESZLER
Une vidéo illustrant l’installation “Cold Pin” qui se joint aux musiciens dans “Catching Net”.
A video showing Keslzer’s “Cold Pin” installation, which is used alongside actual musicians in “Catching Net.”

Délire musical, 2012-10-09


DÉLIRE MUSICAL
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Édition du 9 octobre 2012
Broadcast Date: October 9, 2012

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: NIACIN / Elbow Grease - Time Crunch (Magna Carta)

(7:00 pm)




Exhumed
Sister Death
4:20
MARISSA NADLER
Apostle
The Sister
3:51
Box of Cedar

Blood Rushing
Blood Rushing
4:23
Fire Records
Motorik
The Hurricane Spoof
4:49
Brown Lagoon
CAN
Midnight Sky
The Lost Tapes
2:44
Spoon Records

(7:30 pm)




JERRY SNELL
A Conversation on Morality, Eternity and Copulation
Life in the Suicide Riots
4:28
SÃO PAULO UNDERGROUND
Jagoda’s Dream
Trés Cabeças Loucuras
4:19
Samba Belga
Trafico
4:47
Crammed Discs
APADOORAÏ
Drum n Bone
Kinda Roots
5:09
Musique Multi-Montréal
OFFERING
Earth (extrait/excerpt)
Offering I-II
3:30


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

ALEC K REDFEARN & THE EYESORES
Vidéomusique officielle pour une autre chanson de Sister Death.
Official music video for another song from Sister Death.