Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2012-04-07

2012-04-06: Ernesto Diaz-Infante, Plaistow, Northern Valentine, Kotebel, Jethro Tull/Ian Anderson


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-04-06

ERNESTO DIAZ-INFANTE / Civilian Life (Pax Recordings)
Le tranquille retour à la scène musicale d’Ernesto Diaz-Infante se poursuit. Après Emilio chez Kendra Steiner Editions, voici un nouveau titre sous sa propre étiquette, Pax Recordings. Civilian Life consiste en pièces solos enregistrées entre 2003 et 2008, des pièces impliquant un bajo sexto, des guitares acoustiques, parfois des bols chantants ou des enregistrements de terrain. L’ordre du jour: la méditation autour du lever du soleil. Un disque moins systématique qu’Emilio, plus senti, avec beaucuop de place laissée aux résonances. “Easy to disappear into this fog” est très réussie.
The quiet comeback of Ernesto Diaz-Infante continues. After Emilio on Kendra Steiner Editions comes this new title on his own Pax Recordings. Civilian Life consists of solo tracks records between 2003 and 2008. They involve a bajo sexto, acoustic guitars, occasionally singing bowls and field recordings. The order of the day is meditation at sunrise. Less systematic than Emilio, more heartfelt too, with lots of room for resonances to unfold. “Easy to disappear into this fog” is gorgeous.

PLAISTOW / Lacrimosa (Insubordinations)
Un troisième album pour Plaistow, un trio piano-basse-batterie dont le deuxième effort, The Crow (Unit Records, 2010), m’avait plu: une musique instrumentale aux frontières du jazz actuel, du minimalisme de Terry Riley et de l’insistance des rythmiques électroniques. Sur Lacrimosa, le groupe pousse l’aspect minimaliste plus loin en optant pour la durée: deux pièces de 20 minutes. Du coup, ce disque souligne plus fortement la parenté d’instrumentation, d’idée et d’action entre Plaistow et The Necks. Musique haletante de longue haleine, qui invite à se perdre dans la masse sonore, entre une admiration de la virtuosité des musiciens et l’incrédulité devant un tel périple. Du solide. L’album est disponible gratuitement sur Internet (comme tous les disques de Plaistow), mais un produit physique est aussi offert par Insubordinations.
A third album for Plaistow, a piano-bass-drums trio whose second physical opus The Crow (Unit Records, 2010) was a very fine listen: instrumental music at the crossroads of avant-jazz, Terry Riley-like minimalism, and techno music’s insistent rhythms. On Lacrimosa, the band pushes the minimalistic aspect further by choosing long durations, with two 20-minute tracks and that’s all. This further highlights Plaistow’s similarities (in instrumentation, ideas, and actions) with The Necks. Exhausting and exhilarating music that invites you to loose yourself within its mass, between your admiration for the musicians’ virtuosity and your incredulity before such a journey. Solid stuff. The album is available for free download (like all Plaistow releases), but Insubordinations also offers a physical CD.

NORTHERN VALENTINE / Fin de siècle (Silber Records)
Un très beau disque orné d’une splendide pochette signée Michelle A. Perez. Nothern Valentine est un quatuor qui fait une musique instrumentale axée sur les guitares ambiantes et les claviers planants, sans percussions. Enregistré en diverses circonstances au fil des dernières années, Fin de siècle offre tout de même une belle unité stylistique, musiques de dérives et de flottements, mélancolique. [Ci-dessous: “The White Mountains”.]
A gorgeous record wrapped in beautiful artwork by Michelle A. Perez. Northern Valentine make instrumental music focusing on ambient guitar and aerial keyboards – no percussion. Recorded on various occasions through the years, Fin de siècle still features a sound stylistic homoneity. Music to drift by with melancholy atmospheres and rays of light perceing through heavy clouds.  [Below: “The White Mountains.”]

KOTEBEL / Concerto for Piano and Electric Ensemble (Musea)
Carlos Plaza Vegas persiste et signe avec Kotebel, le projet de rock progressif le plus symphonique des dernières années. Ce disque consiste principalement en un concerto en quatre mouvements pour piano (Adriana Nathalie Plaza Engelke) et groupe électrique (batterie, guitares, bass, claviers) enregistré live en studio. Une œuvre volubile mais tempérée. Suit une suite en trois parties (“The Flight of the Hippogriff”/”Dance of Shiva”), puis une pièce bonus de 2008. Ce disque est plus facile à absorber que les deux derniers Kotebel: la musique y est moins dense, ça respire mieux. Certains apprécieront moins la facture plus classique de ce nouvel opus, mais l’écriture de Vegas continue de gagner en maturité. L’enregistrement du concerto a été filmé avec plusieurs caméras et le résultat est offert sur un DVD EcoDisc (un nouveau disque flexible 100% recyclable) ajouté en bonus.
Carlos Plaza Vegas is at it again with Kotebel, today’s most symphonic prog rock project. This record consists for the most part in a four-movement concerto for piano (Adriana Nathalie Plaza Engelke) and electric band (drums, bass, guitars, keyboards) recorded live in the studio. A talkative yet well-tempered work. This is followed by a spirited three-part suite, and finally a bonus track from 2008. This album is easier to take in than Kotebel’s last two CD: the music is less dense and breathes more. Some listener may not appreciate its sharper focus on the classical side of things, but Vegas’ songwriting keeps gaining in maturity. The concerto session was filmed with multiple cameras, and the result is included on a bonus EcoDisc DVD (a new kind of flexible, 100% recyclable DVD disc).

JETHRO TULL’S IAN ANDERSON / Thick as a Brick 2 (EMI)
Hmm... hmm... Que penser. Et que dire. Thick as a Brick, jalon créatif de Jethro Tull et monument du rock progressif, célèbre ses 40 ans cette année. Ian Anderson - et non pas Jethro Tull, mais bien Ian Anderson - a décidé de lui donner une suite. Sans Martin Barre. L’objectif: explorer ce qui pourrait être advenu de Gerald Bostock, le jeune poète prodige auteur des paroles de Thick as a Brick (personnage fictif, évidemment). Un banquier? Un prédicateur? Un sans-abri? Anderson lance diverses pistes, avant de les faire converger. Poétiquement, l’idée et son résultat ont leurs mérites, bien que les textes soient souvent trop touffus. Musicalement, Anderson cherche trop à “faire du Jethro Tull”, tombant souvent dans l’auto-cliché - et je ne parle pas ici des clins d’œil direct au premier Thick as a Brick, au début et à la fin de cette suite. Ce nouvel album, très acoustique, fort en flûte, rappelle le disque “Beacons Bottom Tapes” du coffret 25th Anniversary, avec une écriture plus proche de J-Tull.com. Pas mauvais, bien réalisé, mais tout à fait convaincant. Et vraiment, Anderson a lui même de la difficulté à déterminer une métrique et une mélodie dans certains passages nettement trop verbeux.  [CI-dessous: Les trois premières pièces qui, ensemble, forment le chapitre “Pebbles Thrown”.]
Hmm... hmm... What do I think of this. And what should I write... Thick as a Brick - a creative landmark in Jethro Tull’s career and a monument of progressive rock – celebrates its 40th anniversary this year. For the occasion, Ian Anderson – not Jethro Tull, Ian Anderson – has decided to give it a sequel. Without Martin Barre. The goal: to explore what could have become Gerald Bostock, the young poet prodigy who had supposedly written the lyrics to Thick as a Brick (a fictive character of course). Is he now a banker? A preacher? A homeless guy? Anderson throws us different options, than makes them converge. Lyrically, the idea and its results score points, although the lyrics are occasionally way too loaded. Musically, Anderson is trying too hard to sound like Jethro Tull, so hard he often sounds like a self-cliché – and I’m not talking about the fun direct quotes used in the first and last seconds of the record. This new album has a very acoustic, flute-heavy sound reminiscent of the “Beacons Bottom Tapes” disc of the 25th Anniversary box set, with the songwriting being closer to J-Tull.com. Not bad, well done, but not quite convincing. And seriously, at times Anderson himself has trouble finding a meter and a melody in his overcrowded lyrics.  [Below: The first three tracks which, together, form the chapter entitled “Pebbles Thrown.”]

2012-04-05

2012-04-04: Tenniscoat, Mr Fogg, De la Mancha, John Zorn, Edzayama, Batida


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-04-04

TENNISCOATS / Papa’s Ear (Häpna - merci à/thanks to Forced Exposure)
J’ai entendu quelques albums des Tenniscoats (le duo japonais formé de Saya et d’Ueno), mais pas tous. Et ce dernier rejeton intitulé Papa’s Ear est à mon avis le plus accompli et le plus agréable. Avec l’aide de musiciens suédois (autour du groupe Tape), le duo livre ici une série de chansons tendres et jolies aux arrangements engageants. C’est simple mais pas minimaliste. Et c’est léger sans être aussi naïf qu’avant. Un peu de percussions, de la clarinette, de l’accordéon viennent compléter les chansons écrites et chantées par Saya, arrangées par Ueno. De la folk pastorale qui fait un clin d’œil à Pascal Comelade et à Frank Pahl.  [Ci-dessous: “Papaya”.]
I have heard some - not all - albums by Tenniscoats (the Japanese duo of Saya and Ueno), and this latest effort is their most fully realized and enjoyable release I have heard yet. With help from Swedish musicians (revolving around the band Tape), they deliver a string of tender and cute songs with engaging arrangements. Simple songs without the minimalist aspect of early days. Light songs though less naive than before. Some percussion, clarinet, accordion and organ complement the songs written and sung by Saya, arranged by Ueno. Pastoral folk nodding to Pascal Comelade and Frank Pahl.  [Below: “Papaya.”]

MR FOGG / Eleven (Kicking Ink Recordings - merci à/thanks to Forced Exposure)
Mr Fogg est un Britannique dont la pop électronique a un son allemand, bien qu’elle ait été fignolée en Islande (auprès de l’excellent réalisateur Valgeir Sigurdsson). Eleven est son deuxième disque (je n’ai pas entendu le premier). De l’électro-pop délicate, aux rythmes suffisamment appuyés, avec une belle richesse dans l’instrumentation. Et une voix haut perchée mais à l’attrait raisonnable. Bref, ça ne casse rien mais ça passe la rampe.
Mr Fogg is an British artist whose electronic pop has a German sound, despite the fact that it was finalized in Iceland, with excellent producer Valgeir Sigurdsson. Eleven is his second album (I haven’t heard the first one). Delicate electro-pop with beats just enough present to carry the music, and rich instrumentation. And high-pitched male vocals that have just enough character to not turn me off. In short, nothing striking here, but Eleven passes the first-listen test and will get at least another spin in the future.

DE LA MANCHA / The End* of Music (Karaoke Kalk)
Deuxième album de ce groupe suédois, essentiellement un duo formé de Jerker Lund et Dag Rosenqvist (Jasper TX, From the Mouth of the Sun). Nous sommes ici dans une pop délicate, intelligente, qui s’inspire du post-rock, de quelque chose de plus langoureux aussi. Les pièces sont longues (six ou sept minutes pour la plupart) et prennent du temps à s’épanouir. Un peu froid dans les arrangements.
Second album from this Swedish band, basically a duo consisting of Jerker Lund et Dag Rosenqvist (Jasper TX, From the Mouth of the Sun). This is delicate, intelligent pop music drawing inspiration from post rock and something more languid too. Tracks are long-ish (six to seven minutes for most) and unfold slowly. Arrangements sound a bit cold.

JOHN ZORN / Mycale: Book of Angels, Volume 13 (Tzadik)
Probablement le disque le plus étonnant de la série Book of Angels (où divers artistes interprètent des compositions tirées du deuxième livre de Masada de John Zorn). Pourquoi? Parce que le quatuor a capella Mycale a greffé à la musique des paroles (de sources diverses, en diverses langues) aux airs de Zorn. Mélange de musique d’inspiration juïve et de Manhattan Transfert – j’exagère un peu, d’autant plus qu’il existe une tradition a capella dans la musique juïve. De belles interprétations, un peu monotones par contre - peu de variations au fil du disque. Et une approche somme toute audacieuse, qui démontre à quel point l’écriture de Zorn n’exclue rien.
Probably the most surprising record in the Book of Angels series (where various artists record tunes from John Zorn’s Masada Book Two). Why? Because a capella quartet Mycale have Zorn’s tunes into words, using texts from various sources and in various languages. A blend of Jewish-inspired music and Manhattan Transfert – I’m exaggerating here, especially since there IS an a capella tradition in Jewish music. Fine performances, but the album as a whole is unidimensional, But it’s a bold approach to Zorn’s music, proving how open these tunes are.

EDZAYAMA / Projection One (Soundway - merci à/thanks to Forced Exposure)
Groupe rock nigérian, Edzayama a publié un seul disque en carrière, Projection One, en 1973, à peine réédité par Soundway Records. Un rock africain fluide qui puise son inspiration plus chez Osibisa que chez Fela Kuti. Chant collectif, subtilités percussives, une écriture capable d’aller au-delà du simple rock, mais le tout encore sous une forme mal dégrossie - ce groupe aurait gagné à pouvoir faire un deuxième, puis un troisième disque.
Nigerian rock band Edzayama released only one LP, Projection One, in 1973, just reissued by Soundway Records. Fluid African rock music that draws hits inspiration more toward Osibisa than Fela Kuti. Group singing, percussive subtleties, songwriting occasionally capable of going beyond the simple rock song, but all still a diamond in the rough – hand this band been able to record another LP or two, who knows what might have developed.

BATIDA / Batida (Soundway - merci à/thanks to Forced Exposure)
La jeune étiquette Soundway se spécialise depuis ses débuts dans la réédition de musique des tropiques, mais il semble qu’elle ait décidé d’ouvrir ses horizons. Sa 38e parution est une nouveauté: un disque de musique de danse du DJ angolais Batida. Celui-ci échantillonne à tour de bras la musique angolaise des années 70, ce qui donne à ses chansons une belle énergie et un son relativement vintage. Cela dit, ses techniques d’échantillonnage manquent d’originalité et, au final, je préfèrerais entendre une compilation de ses sources plutôt que ce qu’il en fait.
The young label Soundway has been dishing out reissues of tropical music since its beginnings, but now it seems ready to take the next step. Its 38th release consists of brand new music: an album of electronic dance music by Angolan DJ Batida. Batida is heavily sampling ‘70s Angolan music, which gives his tracks a fine drive and a relatively vintage sound. However, his sampling techniques lack originality and, in the end, I’d rather listen to a compilation album of his source tracks than what he does with them.

2012-04-04

2012-04-03: Boris Hauf Sextet, Jethro Tull, Brazzaville


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-04-03

BORIS HAUF SEXTET / Next Delusion (Clean Feed)
Le saxophoniste expérimental Boris Hauf (d’Efzeg) propose un sextet nouveau genre: trois saxos/clarinettes (lui, Keefe Jackson, Jason Stein) et trois batteurs (Frank Rosaly, Steven Hess, Michael Hartman). Quatre compositions de Hauf, toutes dans les 10 minutes, toutes jouant sur les textures et les superpositions d’écritures - certains passages m’ont fait penser aux Remote Viewers, en mode très délicat. La musique est menue, ténue, souvent à la frontière de l’effacement - typique de l’écriture de Hauf, souvent microsonique, impressionisme pour oreilles très attentives.
Experimental saxophonist Boris Hauf (of Efzeg fame) introduces a new kind of sextet: three saxes/clarinets (himself, Keefe Jackson, Jason Stein) and three drummers (Frank Rosaly, Steven Hess, Michael Hartman). Four Hauf compositions, all around 10 minutes in length, all subtle plays on textures and superimpositions of voices – some passages are strongly reminiscent of The Remote Viewers in a very delicate mode. The music is tiny, barely holding together, on the verge of self-effacement – typical of Hauf’s writing, which is often microsonic, like impressionism for very attentive ears.

JETHRO TULL / A (EMI)
J’aime A (1980). Je l’ai toujours aimé. Je l’aime comme un album solo d’Ian Anderson (ce qu’il devait être) et je l’aime aussi comme un album de Jethro Tull. D’ailleurs, je le préfère nettement aux trois disques suivants (Broadsword and the Beast, Under Wraps et Crest of a Knave). Il a de la gueule, ce disque. Ses chansons pop sont bien tournées (“Flyingdale Flyer” aurait dû être un hit), ses chansons rock, plus simples qu’à l’habitude il est vrai, n’ont pas encore ce son synthétique et artificiel des prochaines années. “Et il y a “Black Sunday”, monumentale. Et il y a le violon d’Eddie Jobson dans “Uniform”, et la “Pine Marten’s Jig”... bref, il y a beaucoup plus de plus que de moins.  [Ci-dessous: Vidéomusique officielle pour “Flyingdale Flyer”. Je rappelle que nous sommes en 1980.]
I like A (1980), and I always did. I like it as a Ian Anderson solo album (which it was meant to be), and I like it as a Jethro Tull album – better than the band’s next three efforts (Broadsword and the Beast, Under Wraps, Crest of a Knave). This record has character. its pop songs are nicely done (“Flyingdale Flyer” should have been a hit), its rock songs - simpler than in the past, granted - don’t have that synthed-up artificial sound the next three LPs were plagued with. And there’s the monumental “Black Sunday.” And Eddie Jobson’s violin in “Uniform”. And “The Pine Marten’s Jig”... Let’s just say A has more pluses and than minuses on its score card.  [Below: Official music video for “Flyingdale Flyer.” Please remember this was 1980.]

BRAZZAVILLE / In Istanbul (Doublemoon Records)
Brazzaville marche fort dans des lieux hors-circuit, notamment en Russie et en Turquie. Cet album a été enregistré lors d’un concert intimiste (à moins que ce ne soit une session radio) à Istanbul. L’album East L.A. Breeze est particulièrement à l’honneur dans ce set de 41 minutes. Le son est bon et les interprétations suaves et propres, sans sans jamais s’écarter réellement des versions originales. Les arrangements perdent un peu de leur richesse, les harmonies vocales de leur impeccabilité, mais c’est bien sympa, sans être essentiel.
Brazzaville are popular in unexpected places, like Russia and Turkey. This album is a live recording from Istanbul, probably at an intimate concert or a radio session. The band East L.A. Breeze album is largely featured in this 41-minute set. Sound quality is good and performances are sleek and suave, but they never really step away from the original versions. Arrangements have lost some of their richness, vocal harmonies some of their impeccability, but it’s an enjoyable album, though hardly an essential item.


2012-04-03

Délire actuel, 2012-04-03


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 27 mars 2012
Broadcast of March 27, 2012

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Kendra Steiner Editions / Revisitons nos classiques (VI): 1re heure: la microétiquette américaine Kendra Steiner Editions. 2e heure: Nous revisitons des classiques du Spontaneous Music Ensemble, de Bob Ostertag et de Mr. Bungle.
Kendra Steiner Editions / Let’s Revisit Some Classics (VI): 1st hour: A spotlight on US micro-label Kendra Steiner Editions. 2nd hour: Let’s revisit classic albums by the Spontaneous Music Ensemble, Bob Ostertag, and Mr. Bungle.

(8:00 pm)




Adler_Kino 23 GU I
Gift Fig
04:38

Adler_Kino 1166-1215 I
Gift Fig
11:18

[2]
Bottlecaps
06:25



(8:30 pm)





BRENT FARISS
Four Environments...Collapsing
Four Environments...Collapsing
16:07

ERNESTO DIAZ-INFANTE
Emilio XXV
Emilio
01:15

ERNESTO DIAZ-INFANTE
Emilio XXVII
Emilio
01:29

BILL SHUTE & ANTHONY GUERRA
Deep Focus
Subtraction
05:41








(9:00 pm)





SPONTANEOUS MUSIC ENSEMBLE
Forty Minutes (Part 1)
Quintessence
19:32


(9:30 pm)





Tongue-Tied
Say No More
17:22
RecRec

MR. BUNGLE
Carry Stress in the Jaw
Disco Volante
09:00
Warner Music



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

REVISITONS NOS CLASSIQUES / LET’S REVISIT SOME CLASSICS
La liste complète des albums présentés au cours de ce segment depuis octobre 2011.
The complete list of all the albums featured in this segment since October 2011.
http://blog.monsieurdelire.com/2012/03/revisitons-nos-classiques-la-liste-lets.html

MR. BUNGLE
Une version TRÈS différente de “Carry Stress in the Jaw”, en concert, 2000.
A VERY different version of “Carry Stress in the Jaw” from a live 2000 performance.

Délire musical, 2012-04-03


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 3 avril 2012
Broadcast Date: April 3, 2012

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: *SLY & ROBBIE / The Bomber - Blackwood Dub (Groove Attack)
(7:00 pm)




Suite for Murderers and Drinkers
Cinéma Hildegard
05:20
DOMINIC EGLI'S PLURALISM
Untitled Yet
Untitled Yet
03:10
THOMAS CHAPIN TRIO
Aeolus
Night Bird Song
06:02
Akasha Records
TEE
Sirocco Chase
The Earth Explorer
07:16
Photo Shop
Rupi's Dance
03:21
Papillon






(7:30 pm)




Fresh Gash
OK Midnight, You Win
04:10
Feeding Tube Records
Sad and Indifferent Animals Wearing Scarves
Bob's Drive-In
02:19
DAVE WILLEY & FRIENDS
I Could Eat You Up
Immeasurable Currents
03:37
Blues nippon
Hanakana
04:55
GENEVIÈVE LETARTE
La fourmillière
Vous seriez un ange
05:02
JONI MITCHELL
My Old Man
Blue
03:35


merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

HILDEGARD LERNT FLIEGEN
Bande annonce du DVD Tales Wander, inclus dans le coffret Cinéma Hildegard.
Preview of the Tales Wander DVD, part of the Cinéma Hildegard box set.

THOMAS CHAPIN TRIO
Une autre pièce du même disque, en concert.
A different piece from the same album, live footage.