Journal d'écoute / Listening Diary
2012-04-19/20
Autant j’ai aimé Nostalgia, un
disque paru en 2009 chez Innova, autant Constellations me
laisse froid. Nostalgia était fortement axé sur le basson, un
instrument qui, semble-t-il, permettait au compositeur Justin Rubin de
s’affranchir des clichés de la musique de chambre et d’oser des
instrumentations différentes, des jeux modaux différents, que sais-je. Constellations
propose des œuvres beaucoup plus convenues, prévisibles. Les “Ecossaises” pour
violon et marimba et le “Piccolo Scherzo per tre instrumenti” font preuve de
plus d’inventivité que les autres pièces présentées ici.
I loved Nostalgia,
released by Innova in 2009, but Constellations leaves me cold. Nostalgia
was strongly focused on the bassoon, an instrument that seemed to help composer
Justin Rubin break free from chamber music clichés and dare new
instrumentations and different modal games. Constellations
features much more predictable chamber music. The “Ecossaises” for violin and
marimba and the “Piccolo Scherzo per tre instrumenti” show the kind of
creativity and feeling I liked in the previous album, but that leaves many
works here that don’t.
Inattendu et inespéré: un troisième album du trio
Trapist, huit ans après Ballroom (et dix ans après
Highway My Friend). Le groupe demeure constitué du
guitariste Martin Siewert, du contrebassiste Joe Williamson et du batteur
Martin Brandlmayr. Et sa musique demeure un hybride de jazz et de rock (mais
pas du tout du jazz-rock) lent, minimaliste, langoureux. Shoegazer jazz? Quatre
nouvelles pièces où le trio poursuit son évolution, avec des pièces un peu plus
longues, un peu plus lentes, tendant toujours plus vers une immatérialité
substantifique.
Unexpected and undreamed of: a third album by
Trapist, eight years after Ballroom (and ten years after Highway
My Friend). The trio’s line-up remains unchanged: Martin Siewert on guitar,
Joe Williamson on doublebass, Martin Brandlmayr on drums. And their music is
still a slow, minimal, languid hybrid of jazz and rock (but definitely NOT
jazz-rock). Shoegazer jazz? Four new tracks where the trio continues its
evolution, with tracks slightly longer, slightly slower, always leaning more
toward substantial immateriality.
Je suis heureux que New Braxton House ajoute un peu de
variété dans son offre à ses abonnés, mais ce Quintet (Tristano) 1997 me
laisse sur ma faim. Je l’ai d’abord approché comme une version quintette du Standards
Quartet dont le répertoire se serait limité à Lennie Tristano et à son école
(surtout Marsh, Lester et Konitz), mais ce n’est pas tout à fait le cas.
Lorsque Braxton est au piano, ses arrangements deviennent nettement plus...
standards. Bref, j’aime beaucoup les deux coffrets Standards (Quartet) 2003, mais
il manque à ce projet les angles aigus de son saxo, et je me suis vite lassé de
cet album double. Avec Jackson Moore, Andre Vida, Braxton au piano, Chris
Lightcap et Michael Szekely.
I am glad that Braxton House is adding a little
variety to its for-subscribers menu, but this Quintet (Tristano)
1997 leaves me wanting. At first I approached it as a quintet version of the
Standards Quartet whose repertoire would have consisted solely of
tunes by Tristano and his school of thought (mostly Marsh, Lester, and Konitz),
but it’s not quite that. When Braxton plays the piano, his arrangements becomes
a lot more... well, standard. I really dig the two Standards
(Quartet) 2003 box sets, but this particular project lacks the acute angles
of Braxton’s sax, and I quickly grew tired of this double CD set. With Jackson
Moore, Andre Vida, Braxton on piano, Chris Lightcap, and Michael Szekely.
Un concept simple: présenter, au début à la fin d’une
exposition, un concert où un artiste fait un solo, puis est rejoint par un
autre artiste avec qui il joue un duo, puis laisse la place à ce second joueur
qui fera son propre solo. L’idée est de Simon Whetham, qui a organisé les
performances dans le cadre de son exposition “Active Crossover”. Crossovers réunit
les moments où des artistes ne s’étant jamais rencontrés musicalement font un
duo. ll y en a 23, totalisant trois heures de musique électronique
expérimentale et d’improvisation libre. Quelques noms? Colin Potter, Jonathan
Coleclough, Philip Jeck, Rhodri Davies, Scanner, John Grzinich, Bela Emerson,
etc. Les pièces de Martin Franklin + Cheapmachines, Rebecca Joy Sharp + Philip
Jeck et Ekopleks + Bugbrand ressortent du lot, mais le tout offre une solide
écoute. Trois heures. Et c’est ENTIÈREMENT GRATUIT. Dans la série Unlimited de
Crónica. Téléchargez ci-dessous. [Ci-dessous:
Sur la page ci-dessous, vous pourrez télécharger tout l’album en format MP3 ou
AIFF. Ci-dessous 2: Le “Crossover” entre Rebecca Joy Sharp et Philip Jeck.]
A simple idea: to present, at the beginning and end
of an exhibition, a performance where one artist plays a solo, a second artist
joins in for a duo, then the first one leaves to let the second one play a
solo. The idea is Simon Whetham’s, and he organized such performances for his
sound art exhibitions “Active Crossover”. Crossovers
culls duo moments between artists who had never played together before. There
are 23 tracks, for a total of three hours of experimental electronic music and
free improvisation. Here’s a few names: Colin Potter, Jonathan Coleclough,
Philip Jeck, Rhodri Davies, Scanner, John Grzinich, Bela Emerson, etc. Tracks
by Martin Franklin + Cheapmachines, Rebecca Joy Sharp + Philip Jeck, and
Ekopleks + Bugbrand stand out, but the whole thing makes for a solid listen.
Three hours, and it’s ALL FREE! Released in Crónica’s Unlimited series.
Download link below. [Below: On this page you will find links to download
the whole album in MP3 or AIFF format. Below 2: The “Crossover” between Rebecca
Joy Sharp and Philip Jeck.]