Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2009-12-05

2009-12-04: Phoenix Ensemble, Neil Rolnick, Falaise/Martel, Acanthe, Psychedelic Super Piotr

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-12-04


PHOENIX ENSEMBLE / Clarinet Quintets (Innova)

Le clarinettiste Mark Lieb et son Phoenix Ensemble offrent ici deux solides quintettes pour clarinette et quatuor à cordes. D’abord, le “Clarinet and String Quartet” de Morton Feldman (1983), un pur délice, parfait exemple de la complexité dans la simplicité qu’atteignait ce compositeur. Et une interprétation TRÈS convaincante. Ensuite, le “Quintet for Clarinet and String Quartet” de Milton Babbitt (1996), qui est complexe, point – une œuvre dense dense dense. Difficile de trouver deux approches aussi diamétralement opposées que celles de Feldman et Babbitt. Pourtant, Clarinet Quintets s’écoute bien d’une traite. Mais ma préférence va clairement au Feldman.

Clarinetist Mark Lieb and his Phoenix Ensemble déliver two strong-footed quintets for clarinet and strings. First up is Morton Feldman’s “Clarinet and String Quartet” (1983), pure gold, a perfect example of the complexity-in-simplicity the composer could achieve. And a VERY convincing performance. Then comes the premiere (and authorized) recording of Milton Babbitt’s “Quintet for Clarinet and String Quaret”, which is complex, period – an extremely dense work. I’d be hard pressed to find two composer more opposed in their esthetics than these two. And yet, this album works out as a single-sitting listen. Still, I definitely prefer the Feldman piece.


NEIL ROLNICK / The Economic Engine (Innova)

Un disque intéressant, au contenu très varié. Comme compositeur de musique contemporaine, Neil Rolnick a une palette plutôt large. La pièce maîtresse du disque est “The Economic Engine”, une solide étude est-ouest pour quatuor à cordes chinois et quatuor à cordes occidental. De belles mélodies, de belles tensions aussi. “Hammer & Hair” pour violon et piano (Todd Reynolds et Kathleen Supové) m’a laissé plus froid - plus conventionnel, malgré une bonne interprétation. “Uptown Jump”, un trio pour flûte, harpe et percussions est fort sympathique et vivant.

An interesting, varied album. As a contemporary classical composer, Neil Rolnick holds a wide palette. The piece de resistance is “The Economic Engine,” a strong East/Wrst study for Chinese string quartet and Western string quartet. Pretty melodies, some nice tensions too. “Hammer & Hair” for violin and piano (Todd Reynolds and Kathleen Supové) left me colder - more conventional, despite a good performance. “Uptown Jump”, a trio for flute, harp and percussion, is quite entertaining and lively.


BERNARD FALAISE & FRANK MARTEL / À l’école du ara (Monsieur Fauteux m’entendez-vous? - merci à/thanks to DAME)

Frank Martel est le meilleur auteur-compositeur-interprète que vous ne connaissez pas. Sérieusement! Son adresse langagière est insurpassée, son absurde animalier aussi (“Fourbe / l’ourson en cage / un joyeux huron / de la mousse, des orteils / et partout des potirons”). Et ce nouveau disque, À l’école du ara, est enfin la suite que j’espérais au sublime Sautons ce repas du midi (on aura beau dire, mais Yé yi you ya était une coche en-dessous, légèrement décevant). Bernard Falaise se cherche de toute la musique (composition ET interprétation), et il se produit ici une parfaite conjugaison d’univers. Je vous garantis que ceci sera la plus courte demi-heure de votre existence. Je suis fou de joie, les joues en feu. [Ci-dessous: Un extrait de “Mouflon choufleur”]

WARNING: Dear French-deaf readers, Frank Martel is a tongue-twisting Quebecois singer-songwriter. He’s not a good singer, nor a great player. Where he shines at his wordplaying like there’s no tomorrow.That said, this time around he entrusted all musical duties (composition AND performance to Miriodor guitarist Bernard Falaise, who goes ape here with short silly ditties. For those in the know, this one is better than Yé yi you ya and a worthy heir to the almighty Sautons ce repas de midi. For those curious about Falaise’s involvement: approach with caution, as this is a songwriter’s album, and it might even come through at times as a children’s songs album. [Below: An excerpt of “Mouflon choufleur”]

http://www.actuellecd.com/fr/audio/?poste=cat_mfmv_17&prog=5186


ACANTHE / Someone Somewhere (Musea)

Un groupe de rock progressif des années 70, originaire de Grenoble. Si j’ai bien compris, ils ont fait des enregistrements, mais n’ont rien publié de leur vivant. Puis, en 2009, son leader Frédéric Leoz a restauré des bandes, auxquelles il a ajouté de nouvelles pistes pour produire ce disque. Musicalement, c’est intéressant, quoi qu’un peu fourre-tout (influences du symphonique britannique, mais aussi du néo-prog). Quelques belles mélodies. Malheureusement, les paroles sont plutôt mauvais, en anglais comme en français (on trouve des deux). Pas de révélation ici, donc.

A ‘70s progressive rock band from Grenoble (France). If I got it right, they recorded some but never released anything. Then, in 2009, their leader Frédéric Leoz restored tapes, to which he added rerecordings to produce this CD. Musically speaking, there are interesting bits, although influences are all over the place (from symphonic groups to the neo-prog wave). Some very nice melodies though. Sadly, the lyrics are pretty bad, be them in French or English (both languages are represented). In a nutshell, not a revelation.


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Psychedelic Super Piotr (Past & Present - merci à/thanks to Forced Exposure)

Ça groovait derrière le rideau de fer! Cette compilation repique des 45 tours parus en Europe communiste (Tchécoslovaquie, Pologne, Hongrie, Bulgarie) dans les années 60: son mono, influences beat et rock’n’roll, orgue farfisa à gogo, textes incompréhensibles (pour nous) ou dans un anglais rudimentaire. Beaucoup de plaisir (Polanie, Niebiesko Czarni, Trubadurzy), quelques quétaineries, mais surtout la preuve qu’il s’est fait du rock psychédélique là-bas, même si, ici, il demeure du type léger et dansant.

They grooved like the damn behind the iron curtain! Or at least, that’s what this album tries to prove. This comp culls 45s released in Communist Europe (Czechoslovakia, Poland, Hungary, and Bulgaria) in the ‘60s. Mono recordings, Beat and rock’n’roll influences, Farfisa organ galore, foreign-language lyrics (and some in a rudimentary English). Lots of fun (Polanie, Niebiesko Czarni, Trubadurzy), a few cheesy moments, and most of all proof that psychedelic rock took root over there too, although, as represented here, in a light and danceable form.

2009-12-03

2009-12-03: Oren Ambarchi, Richard Skelton, Josephine Foster, Chance:Risiko

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-12-03


OREN AMBARCHI / Intermission 2000-2008 (Touch - merci à/thanks to Forced Exposure)

Presque tout ce que fait Oren Ambarchi vaut son pesant d’or. Je n’ai donc aucun problème à ce qu’on recueille ses miettes. D’autant plus que les miettes en question, dans ce cas-ci, sont de taille. Intermission 2000-2008 réunit des pièces de compilation et d’éditions limitées sur vinyl signées par le grand guitariste/multi-instrumentiste expérimental-ambiant pendant la décennie qui s’achève. Cinq pièces pour une heure de musique. À souligner: “Iron Waves” un remix d’une chanson de Paul Duncan, superbe; “Intimidator”, une collaboration avec le pianiste Anthony Pateras; “A Final Kiss on Poisoned Cheeks”, un enregistrement live qui avait fait l’objet d’un 12” chez Table of the Elements. Un disque très recommandable, qui offre une moins grande unité thématique que ses autres disques pour Touch, mais qui donne tout de même une intense expérience d’écoute.

Almost everything Oren Ambarchi does is worth its weight in gold. So I don’t mind if he’s reaching to the bottom drawer. Especially since that drawer contained some serious nuggets. Intermission 2000-2008 culls tracks by the great experimental ambiant guitarist/multi-instrumentalist previously released on compilation albums and limited-edition vinyl releases (and one unreleased track). Five tracks for one hour of music. I’ll mention: “Iron Waves”, a remix of a song by Paul Duncan, splendid; “Intimidator”, a collaboration with pianist Anthony Pateras; “A Final Kiss on Poisoned Cheeks”, a live recording released as a 12” on Table of the Elements. Highly recommended. This CD hass less thematic unity as Ambarchi’s previous Touch releases, but it still offers an intense listening experience.


RICHARD SKELTON / Landings (Type Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

Guitare drone, violoncelle aussi, composés en douces pièces envoûtantes, sans mélodies ni rythmes. Les disques abondent dans ce sous genre de musique ambiante abstraite, mais Richard Skelton s’avère un perfectionniste. Très réussi.

Drone guitar, some cello too, assembled into quiet and bewitching tracks devoid of melodies or rhythms. There’s a ton of records out there in that abstract ambient music niche, but Richard Skelton proves to be very attentive to detail. Very well done.


JOSEPHINE FOSTER / Graphic as a Star (Fire Records - merci à/thanks to Forced Exposure)

J’étais sous le charme dès la première des 26 chansons. Pour ce nouveau disque, Josephine Foster, la voix la plus singulière des États-Unis, a mis en chanson 26 poèmes d’Emily Dickinson, dans le plus simple appareil: guitare acoustique et voix. Un disque très nu, beaucoup plus que This Coming Gladness, son précédent (qui figurait dans mon Top de 2008). La guitare acide de Victor Herrero me manque un peu, mais la qualité intemporelle des mélodies de Foster se suffisent à elles-mêmes. [Ci-dessous: Vous trouverez sur cette page un lecteur proposant des extraits de l’album.]

I was already under the spell by the end of the first of the 26 tracks. For this new album, Josephine Foster – America’s most singular voice – put into songs 26 of Emily Dickinson’s poems, using the simplest of arrangements: acoustic guitar and vocals. A stripped-down record, a lot more so than This Coming Gladness (her previous opus, which made my year-end list in 2008). I miss Victor Herrero’s acid guitar, but the timeless quality of Foster’s melodies can stand on their own. [Below: On this page, you’ll find a player offering sound clips of the album.]

http://www.firerecords.com/site/index.php?page=release&releaseid=00000000622


CHANCE:RISIKO / Sleep Talking (altrOck)

La surprise de la journée: un groupe italien dont le chanteur rappelle beaucoup Thom Yorke, et dont la moitié des chansons évoquent un Radiohead (période OK Computer) qui aurait VRAIMENT fait du rock progressif, plutôt que de faire semblant. Le reste de l’album frôle l’avant-prog (je pense à Univers Zero et X-Legged Sally, surtout). Est-ce leur premier disque? En tout cas, c’est solide, catchy, peut-être un peu pompeux dans les arrangements. Et ça a le mérite de poser la question: c’est quoi le problème avec les salamandres?

Today’s surprise: an Italian band whose singer is strongly reminiscent of Thom Yorke, and an album on which half the tracks bring to mind Radiohead (OK Computer era) if they had REALLY been playing prog rock instead of faking it. The rest of the album edges toward avant-prog (I’m mostly thinking Univers Zero and X-Legged Sally). Is this their debut? Well, it’s very strong, catchy, maybe a bit pompous in the arranging department. And it finally asks the question: What’s wrong with salamanders?

2009-12-01

Délire actuel, 2009-12-01

DÉLIRE ACTUEL

Édition du 1er décembre 2009
Show aired on 1 December 2009

DESCRIPTION
DESCRIPTION


On voit double (encore)!: Une sélection éclectique de doublés - parutions récentes, contrastantes ou complétives - d'artistes fétiches à l'émission d'un ou deux nouveaux venus.
Seeing Double (again)!: An eclectic selection of double bills - two recent, contrasting or completing releases - by fetish artists of the show and one or two newcomers.

BILL DIXON / Darfur (5:27) - 17 Musicians in Search of a Sound: Darfur (AUM Fidelity)
*BILL DIXON / Allusions I (9:08) - Tapestries for Small Orchestra (Firehouse12)

JOËLLE LÉANDRE, MAGUELONE VIDAL & RAYMOND BONI / Ada (4:34) - Trace (Red Toucan)
ANTHONY BRAXTON & JOËLLE LÉANDRE / Duo 2 (extrait/excerpt: 13:19) - Duo (Heidelberg Loppem) 2007 (Leo Records)

ROTHKAMM / RED (7:44) - ALT (Baskaru)
ROTHKAMM / Ectoplasm Rejects (7:07) - Ghost of New York (Flux Records)

**NICOLA RATTI / ...and Fireworks (7:32) - Ode (Preservation)
***NICOLA RATTI / Beneath (5:41) - From the Desert Came Saltwater (Anticipate)

GOH LEE KWANG
/ Hands III (6:09) - Hands (Herbal International)
GOH LEE KWANG
/ [5] (extrait/excerpt: 4:00) - Good Vibrations (Herbal International)

****FRED FRITH / Le sursis (4:03) - Impur II (Fred Records)
****FRED FRITH / Nowhere [parts 5-8] (10:15) - Nowhere - Sideshow - Thin Air (Fred Records)

*****MINAMO / Konoha no Sasayaki - The Murmur of Leaves (5:51) - Kuroi Kawa-Black River (Tzadik)

Merci à/Thanks to:
*Improvised Communications
**Dense Promotion
***Forced Exposure
****ReR USA
*****Braithwaite & Katz



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

BILL DIXON
Un avant-goût du documentaire inclus avec cet album double.
A taste of the documentary included with this 2-CD set.


ROTHKAMM
Procurez-vous gratuitement le second volet de "Tetralogy" jusqu'à Noël.
Get the second installment of "Tetralogy" for free until Christmas.
Zahra Fugues

FRED FRITH
Un extrait de la chorégraphie de Paul Selwyn Norton pour laquelle Frith a écrit la musique de "Nowhere".
Footage from Paul Selwyn Norton's dance piece, for which Frith composed "Nowhere".

Délire musical, 2009-12-01

DÉLIRE MUSICAL

Édition du 1er décembre 2009
Broadcast Date: 1 December 2009

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST


Thème/Theme: *JEAN-PHILIPPE COLLARD-NEVEN / Stib - Incidental Music (Sub Rosa)

THE HYLOZOISTS / Bubbles&wheezy (5:01) - L'île de sept villes (Outside Music)
*COLLAGE / Petis Peiu (3:31) - 54'20 (Wool Recordings)
*JONNY TRUNK / Fuddy Duddy (2:30) - Scrapbook (Trunk)
TELEFON TEL AVIV / Helen of Troy (3:13) - Immolate Yourself (BPitch Control)

LES SWOMPARDS DE L'EST
/ Su'l bord d'la rivière (4:01) - Airs du marais (ind.)
BEAT CIRCUS / Petrified Man (3:43) - Boy from Black Mountain (Cuneiform)
HILDEGARD LERNT FLIEGEN / The Arrival of Lee Purshn Sirgal (4:58) - ...vom fernen Kern der Sache (Unit Records)

TINARIWEN / Tenhert (5:30) - Imidiwan - Companions (Outside Music)
*GROUP BOMBINO / Tenere (4:15) - Guitars from Agadez, vol. 2 (Sublime Frequencies)

DO MAKE SAY THINK / Do (extrait/excerpt: 4:48 ) - Other Truths (Constellation)


merci à/thanks to:
*Forced Exposure


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

LES SWOMPARDS DE L'EST
Vidéo amateure en concert.
Live amateur footage from this excellent neo-bluegrass band.


TINARIWEN
Vidéo promotionnelle du dernier album.
Promotional video for the latest album.

PIèce de Darren Copeland en écoute gratuite - Darren Copeland work free to stream

[English below]


Création de l'oeuvre de Darren Copeland "Rights of the Child / Aux droits de l'enfant" en ligne sur le site web de Réseaux


*À partir d'aujourd'hui jusqu'au 28 février 2010!*


Écoutez: http://www.reseauxconcerts.com/fr/series/ic9/



Rights of the Child / Aux droits de l'enfant est une oeuvre de type radiophonique de 44 minutes basée sur la déclaration des droits de l'enfant adoptée par les Nations Unies.


L'oeuvre est lancée en exclusivité sur le site Web de Réseaux sous la forme de iConcert (concert virtuel sur internet) du 1er décembre 2009 au 28 février 2010. Le 1er décembre étant la Journée mondiale de lutte contre le SIDA et le 10 décembre la Journée internationale des Droits de l'homme, cette période est tout à propos pour mettre son casque d'écoute et prêter attention à Rights of the Child / Aux droits de l'enfant.


_____________



Premiere of Darren Copeland's work "Rights of the Child / Aux droits de l'enfant" online at www.reseauxconcerts.com.


*From today to February 28th, 2010!*


Listen: http://www.reseauxconcerts.com/en/series/ic9/



Rights of the Child / Aux droits de l'enfant is a 44-minute radio-type work based on the United Nations Convention on the Rights of the Child.


The work is being released exclusively on Réseaux's website as an iConcert (a virtual Internet concert). It will be available from December 1st, 2009 to February 28th, 2010. December 1st is the World Day Against AIDS, and December 10 is Human Rights Day, so there is no better time to put on your headphones and pay attention to Rights of the Child / Aux droits de l'enfant.


2009-12-01: I Might Be Wrong, September Collective, Wells/Whitehead/Schneider/Morgenstern, Do Make Say Think, Hildegard Lernt Fliegen

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-12-01


I MIGHT BE WRONG / Circle the Yes (Sinnbus - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un groupe allemand de pop alternative sympathique, aux chansons électro-pop légères mais bien texturées. Mélodies flottantes, voix féminine (Lisa von Billerbeck) discrète mais efficace, chansons envoûtantes. Rien de phénoménal, mais bien fait, avec talent et classe.

A fun German alternative pop group, with light but well-textured electro-pop songs. Aerial melodies, quiet but efficient female vocalist (Lisa von Billerbeck), charming songs. Nothing to write home about, but well done, and done with talent and class.


SEPTEMBER COLLECTIVE / Always Breathing Monster (Mosz - merci à/thanks to Dense Promotion)

Troisième disque du September Collective (Barbara Morgenstern, Stefan Schneider, Paul Wirkus). Cette fois, tous trois travaillent à partir d’enregistrements réalisés sur un orgue d’église préparés par programmation MIDI. Les sons d’orgue sont au coeur de tout l’album, ce qui, évidemment, donne à la musique un aspect recueilli - pas grandiose par contre. Des pièces au mélodisme modal et monacal, aux textures riches. À comparer au dernier Supersilent (sur trois orgues Hammond). Très beau. À réexplorer plus tard. [Ci-dessous: Un extrait du disque, “Nachthorn”.]

A third one for September Collective (Barbara Morgenstern, Stefan Schneider, Paul Wirkus). This time around, all three are working from recordings made on a church organ prepared with MIDI programming. The sounds of the organ are the heart and soul of this record and, as a result, the music has a strong introspective side - no bombast though. Short pieces with a modal and monacal sense of melody, richly textured. Worth comparing to the latest Supersilent (played on three Hammond organs). Beautiful stuff. Must re-explore later. [Below: “Nachthorn,” a track from the album.]

http://www.mosz.org/nachthorn.mp3


BILL WELLS, ANNIE WHITEHEAD, STEFAN SCHNEIDER & BARBARA MORGENSTERN / Paper of Pins (Karaoke Kalk - merci à/thanks to Forced Exposure)

Paru simultanément à Always Breathing Monster (ci-dessus), sous une autre étiquette, cette seconde collaboration entre le pianiste écossais Bill Wells, la tromboniste Annie Whitehead (Penguin Café Orchestra) et le duo d’électroniciens formé par Stefan Schneider (To Rococo Rot) et Barbara Morgenstern. Paper of Pins tient presque du soft jazz et repose quasi exclusivement sur de fragiles motifs de piano et de douces mélodies de trombone. Les électroniques sont plutôt cosmétiques. Beau et feutré, mais un peu uniforme. Parfait pour les amateurs du groupe norvégien In the Country.

Released at the same time as Always Breathing Monster (above) but on a different label is this second collaboration between Scottish pianist Bill Wells, trombonist Annie Whitehead (Penguin Café Orchestra), and electronicians Stefan Schneider (To Rococo Rot) and Barbara Morgenstern. Paper of Pins is almost soft jazz and relies near exclusively on delicate piano motifs and quiet trombone melodies. The electronics are cosmetic at best. Nice and velvety, but a tid bit too eventless. Still, perfect for fans of Norwegian jazz outfit In the Country.


2e écoute/2nd listen: DO MAKE SAY THINK / Other Truths (Constellation)

Je suis charmé, comblé par ce nouveau Do Make Say Think, que je considère supérieur en tous points aux deux derniers. Vous cherchez de l’excellent post-rock, représentatif de ce qui se fait de mieux dans ce genre? Vous y êtes.

I am bewitched and fulfilled by Do Make Say Think’s latest, which I rate higher than their previous two. If you’re looking for excellent post-rock that represents the best of what can be found in that genre, you’re there.


2e écoute/2nd listen: HILDEGARD LERNT FLIEGEN / ...vom fernen Kern der Sache (Unit Records)

Et si vous aimez votre jazz subversif et loufoque, tordu à par un prisme rétro-anarchique, ne cherchez pas plus loin non plus. J’ADORE CE DISQUE! La musique, les textes, la voix d’Andreas Schaerer, ses moustaches dans la vidéo pour “Seldom was covered with snow and an old oak” (avec partition de machine à écrire, soooo retro!), les dessins de Peter Baeder - tout! Le jazz actuel renconte le swing des Squirrel Nut Zippers et les ballades de Mr. Bungle, le tout roulé dans la farine lounge (je suis tout à fait sérieux).

And if you like your jazz subversive and wacky, twisted by a retro-anarchist prism, look no further. I LOVE THIS RECORD! The music, the lyrics, Andreas Schaerer’s voice (and mustache in the video for “Seldom was covered with snow and an old oak,” replete with typewriter part, soooo retro!), Peter Baeder’s drawings - the whole package! Avant-jazz meets the Squirrel Nut Zippers’ swing and Mr. Bungle’s ballads, all rolled in lounge flour (I am 100% serious here).

2009-11-30

2009-11-30: Juozas Milasius, Nörz, Starke

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-11-30

JUOZAS MILASIUS / Slow (Nemu Records)

Le communiqué de presse présente le guitariste Juozas Milasius comme “l’enfant terrible de la scène musicale baltique”. Pourquoi, je n’en ai aucune idée. Ce disque, qui porte merveilleusement son titre, est un recueil de neuf pièces délicates pour guitare solo et traitements numériques.Tout au long, j’ai pensé à un Robert Fripp qui aurait l’âme d’un bluesman. Les textures sont recherchées sans être franchement expérimentales, les mélodies ont un côté terreux, down-to-earth, l’approche less-is-more fait ressortir le bon jugement du compositeur. Très agréable pour commencer la semaine.

The press release introduces Juozas Milasius as “the enfant terrible of the Baltic music scene,” but I have no idea why. This befittedly-titled CD features nine delicate pieces for solo guitar and digital treatments. Throughout, I’m thinking of what would have been if Robert Fripp had had a bluesman’s soul. Textures are sophisticated though not downright experimental, and the melodies have an earthy quality to them. The less-is-more approach highlights the composer’s sound judgement. A very enjoyable to start the week.

NÖRZ / (also known as) acker velvet (Schraum)

Improvisation électroacoustique à base, principalement, de guitare et basse électriques (Andreas Trobollowitsch) et de violoncelle (Johannes Tröndle), plus bandes, préparations, radio, feedback and électroniques en direct. Un disque ultra-textural et abstrait, mais pas cru. Un beau mariage de sonorités, de belles pointes un peu plus bruitistes, mais surtout une musique qui invite à l’écoute recueillie et la contemplation de fréquences. J’aime. Pas super original (la bande de Günter Müller faisait déjà quelque chose du genre dans les années 90), mais bien exécuté et judicieusement monté. Court aussi, à peine plus d’une demi-heure. Un solide premier effort (autant pour le duo Nörz que pour ses constituants, d’ailleurs, des nouveaux-venus).

Electroacoustic improv with, basically, electric bass/guitar (Andreas Trobollowitsch) and cello (Johannes Tröndle), plus tapes, preparations, radio, feedback, and live electronics. An extremely textural and abstract record, but not a crude one. Nice marriage of sounds, with noisier peaks, but mostly music that invites attentive listen and frequency contemplation. I like. Not super-original (Günter Müller and co. were doing something like this already in the ‘90s), but it’s weel executed and nicely edited. Short too, barely over half an hour. A strong debut for Nörz and its members (their first appearance on record).

STARKE / A Letter from Yesterday (Mü-Nest - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un disque sans prétention, un duo entre l’électronicien Shunichiro Fujimoto (qui fait dans l’ambiant) et le batteur post-rock Yushi Mori. Et le résultat donne exactement cela: du post-rock ambiant, où les textures guitaristiques sont remplacées par de délicates touches de piano traité (par exemple). Pas marquant, mais très agréable. Difficile de trouver à redire sur ce disque.

An unpretentious record, a duo featuring ambient electronician Shunichiro Fujimoto and post-rock drummer Yushi Mori. And their music is exactly that: ambient post-rock, where the guitar textures have been replaced by delicate touches of treated piano and acoustic guitar. Not striking, but quite enjoyable. In fact, it’s a hard to find something to dislike about A Letter from Yesterday.