Mes deux émissions radiophoniques, Délire musical et Délire actuel, unissent leurs forces et leurs cases horaires pour présenter une édition spéciale de 3 heures, le mardi 3 décembre 2013, afin de souligner le 20e anniversaire de décès du grand FRANK ZAPPA.
Je coanimerai cette émission avec un vieil ami et un grand connaisseur de Zappa, François Bussière.
Joignez-vous à nous! Soyez à l'écoute!
Délire musical / Délire actuel: édition spéciale ZAPPA
CFLX 95.5 FM et www.cflx.qc.ca/en-direct/
Mardi 3 décembre 2013, de 19h à 22h (heure de l'Est)
Page de l'événement sur Facebook/Event Page:
https://www.facebook.com/events/329668043837921
Promo radio en ondes à CFLX/Radio promo currently on the air:
My two radio shows, Délire musical and Délire actuel, are joining forces and time slots to present a special 3-hour edition to commemorate the passing of FRANK ZAPPA, 20 years ago. I will be hosting this show with an old friend and Zappa connoisseur, François Bussière. The show is hosted in French.
Join us! Tune in!
Délire musical / Délire actuel's Special ZAPPA Show
CFLX 95.5 FM (Sherbrooke, Quebec) and www.cflx.qc.ca/en-direct/
Tuesday December 3, 2013, 7-10pm (Eastern)
Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.
Home of François Couture's music journalism and activism.
2013-11-29
2013-11-28: Fanny Lasfargues, Radiation 10, Staer, Rom/Schaerer/Eberle, Zevious
2013-11-28
FANNY LASFARGUES / Solo (Coax Records)
C’est ma première rencontre (je crois) avec le travail
de la jeune contrebassiste Fanny Lasfargues, qui a tout de même une belle
feuille de route. Et ce Solo déjoue
toutes les attentes qu’on pourrait avoir envers un album de contrebasse solo.
Fanny joue aussi de la basse électroacoustique et utilise beaucoup de pédales,
sans oublier des techniques de jeu inusitées. La suite “B7” (33 des 39 minutes
de l’album) fait appel à tout ça, d’une manière solidement structurée – les
premières dix minutes sont incroyablement enlevantes, chaque changement, chaque
nouvelle idée étonne. Le reste de l’album est plus faible, mais rendu là, on
s’en fout. J’attends avec impatience la suite que donnera Lafargues à ce
premier disque solo.
This is my first
time (I think) hearing the work of young bass player Fanny Lasfargues, who
already has a solid resume. And this Solo goes against every expectation you may
entertain from a solo doublebass record. See, Fanny also plays electro-acoustic
bass and uses lots of effects pedals, not to forget extended techniques. The
“B7” suite (33 minutes out of the album’s 39) makes use of all that, in
well-structured ways – the first ten minutes are incredibly compelling, each
change, each new idea managing to surprise the listener. The rest of the album
is weaker, but by then I didn’t care. I will be eafgerly awaiting Lafargues’
follow-up.
RADIATION 10 / Bossa Super
Nova (Coax Records)
Je ne sais pas si c’est signe que je deviens blasé,
mais je m’intéresse plus aux solos et aux grands ensembles qu’aux trios,
quatuors et quintettes. Radiation 10 est un nonette (oui, je sais, je
m’attendais à dix musiciens moi aussi) qui semble être le fer de lance du
collectif Coax – on y trouve des membres de Métal-o-Phone et de 21 (chroniqués
dans l’entrée du 2013-11-25/26), entre autres. Il s’agit d’un groupe
essentiellement acoustique, sauf pour la guitare et le Fender Rhodes. Cuivres,
clarinette, violon, contrebasse, vibraphone et batterie complètent
l’instrumentation. Bossa Super Nova
propose dix pièces sans titre, des compositions créditées au groupe, de vraies
compos, serrées, soignées, souvent puissantes. Ce disque a de la poigne et de
la gueule. Les parties 5 et 10 torchent merveilleusement. Y a de quoi rappelé
les ensembles similaires du collectif Circum. Bref, c’est un must. Un gros gros
must. Sur CD ou vinyle. Et en passant, c’est le quatrième disque Coax Records
que j’écoute cette semaine, et ce label commence à afficher une solide moyenne
au bâton. Leur site Internet propose plusieurs extraits en écoute libre.
Allez-y. [Ci-dessous: La piste numéro
6.]
I don’t know if
it means I’m getting jaded, but it seems that my interests lie more in solos
and large ensembles these days – I think I just heard too many trios, quartets
and quintets. Radiation 10 is a nonet (yeah, I expected a tentet too). It seems
to be the Coax collective’s flagship, with members of Métal-o-Phone and 21
(both reviewed in the 2013-11-25/26 entry), among other projects. A big band if
you will, mostly acoustic, except for guitar and Fender Rhodes, with brass,
clarinet, violin, doublebass, vibraphone and drum kit rounding up the
instrumentation. Bossa Super Nova features ten untitled compositions credited to the whole group, actual
compositions, tight, complex ones, and they pack a punch. This record has
torque and attitude. Parts 5 and 10 are huge thrill rides. This band reminds me
of similar ensembles from the Circum collective. In other words, this one’s a
must-have. A big must-have. On CD or LP. And by the way, this is the fourth
Coax Records release I review this week, and that label is starting to show a
commanding batting average. Their website offers to stream tracks from all
their releases. Maybe you should head over there. [Below: Listen to track 6.]
STAER / Daughters (Horse Arm – merci à/thanks to Dense Promotion)
Deuxième album studio du groupe Staer, qui fait dans
le brutal prog – un rock fort, complexe, bruitiste, apocalyptique. La guitare
est perçante à en faire mal, mais le jeu d’ensemble est précis où il faut et se
relâche dans des moments de flottement, comme “One Million Love Units”. Le
saxophoniste Kjetil Møster (Ultralyd) fait une apparition surprise.
Second studio
album from Staer, a band that delves into brutal prog – loud, complex, noisy,
apocalyptic rock. Ear-splitting guitar tone. The band is very tight where it
counts and knows how to get looser in moments of near-zero gravity, like in
“One Million Love Units.” Sax player Kjetil Møster (of Ultralyd) makes a guest
appearance.
ROM • SCHAERER • EBERLE / At
the Age of Six I Wanted to Be a Cook (Unit
Records)
Deuxième album entre le vocaliste et beat-boxer
Andreas Schaerer, le trompettiste Martin Eberle et le guitariste Peter Rom.
Chansons sans paroles, exercices de style, jeux d’improvisations étonnament
composés. Les discours des trois musiciens se croisent et se suivent sans se
fondre, sauf dans des moments bien spécifiques, comme la ballade “Lou”, la
pièce la plus orthodoxe de ce disque. Plus satisfaisant que leur premier album,
plutôt accessible, avec un bel humour.
Second album
between vocalist/beatboxer Andreas Schaerer, trumpeter Martin Eberle, and
guitarist Peter Rom. Wordless songs, exercises in style, improvisational games
that turn out to be composed (surprisingly). The musicians’ narratives
criss-cross and follow rach other without actually melding – and that’s fine –
except in very specific moments, like the ballad “Lou”, the most orthodox piece
on this record. More satisfying than their debut album, and rather accessible,
with a fine dose of humour.
ZEVIOUS / Passing Through the
Wall (Cuneiform)
Deuxième album de Zevious pour l’étiquette Cuneiform
(leur troisième en tout?). Je suis rendu que je les préfère à Ahleuchatistas:
un son plus plein, même en power trio, et une écriture plus facile à suivre
(bien que je sois rarement pro-facilité). “White Minus Red” et “Plying the Cold
Trade” frappent un bel équilibre entre puissance, lenteur et profondeur.
Second album by
Zevious on Cuneiform (their third overall?). I have grown to prefer these guys
over Ahleuchatistas: a rounder sound and songwriting that’s easier to follow
(though I’m rarely pro-easier). “White Minus Red” and “Plying the Cold Trade”
strike a fine balance between power, slowness and depth.
Libellés :
Andreas Schaerer,
Coax Records,
Cuneiform,
Fanny Lasfargues,
Horse Arm,
Journal d'écoute / Listening diary,
Martin Eberle,
Peter Rom,
Radiation 10,
Staer,
Unit Records,
Zevious
2013-11-28
2013-11-27: Gallio/Streuli, Dusan Jevtovic, Dewa Budjana
2013-11-27
CHRISTOPH GALLIO & BEAT
STREULI / Road Works (Percaso)
Collaboration multimédia entre le
saxophoniste-compositeur Christoph Gallio et le cinéaste Beat Streuli, livrée
ici sous la forme d’un combiné CD+DVD (la piste audio est la même sur les
deux). La partie musicale est conçue comme une seule pièce de 49 minutes
constituée de 72 fragments très courts (de quelques secondes à deux minutes).
Il s’agit d’une forme compositionnelle dans laquelle Gallio excelle (cf. les
deux disques de son projet Mösiöblö). Il est accompagné par Andrea Neumann
(cadre de piano), Ernst Thoma (synthé), Dominique Girod (contrebasse) et Julian
Sartorius (batterie) – une excellente équipe. On entend aussi plusieurs
événements sonores préparés (échantillons). La partie cinématographique est
elle aussi conçue comme une succession de courts moments: des scènes filmées en
ville, aux abords de chantiers de la voirie, en cadrage très rapproché. On voit
donc des détails, des fragments de voitures à l’arrêt, de vitrines, de
passants. Le découpage de l’audio et du visuel ne concordent pas – les deux
éléments suivent leur propre voie, mais leur rapprochement est intrigant. Cela
dit, la musique se suffit parfaitement à elle-même. D’ailleurs, son côté
fragmentaire et les nombreuses surprises qu’elle réserve font penser à la
musique actuelle québécoise (les suites de Jean Derome, de Robert Marcel Lepage
ou même de Michel F. Côté). [Ci-dessous: un extrait du DVD.]
A multimedia
collaboration between sax player/composer Christoph Gallio and filmmaker Beat
Streuli, delivered as a CD+DVD package (CD and DVD have the same audio track).
The music is designed as a single 49-minute piece made of 72 very short
fragments (a few seconds to a couple of minutes). This form of composition is
something Gallio excells at – see the two CDs from his project Mösiöblö.
Gallio’s group here includes Andrea Neumann (inside piano), Ernst Thoma
(synth), Dominique Girod (double bass), and Julian Sartorius (drums) – a
stellar team. There are also several samples. The film part adopts a similar
form: a series of short moments: raw footage filmed in the city, near roadwork
sites, in extreme close-ups. We see details of idling cars, building windows,
and passers-by. The audio and the video fragments don’t sync – both strings
follow their own path, but their being together forms an intriguing
proposition. However, the music stands perfectly well on its own. In fact,
since it is fragmentary in nature and has many surprises in store for the
listener, it could be compared to Québécois musique actuelle – I’m thinking of
suites by Jean Derome, Robert Marcel Lepage, or even Michel F. Côté. [Below: An excerpt from the DVD.]
DUSAN JEVTOVIC / An I Walking Wrong? (Moonjune)
Le guitariste espagnol Dusan Jevtovic est un nouveau
chez Moonjune. Cet album en trio (avec Bernat Hernandez à la basse et Marko
Djordjevic à la batterie) se confine largement au jazz-rock format power trio.
Sauf qu’il y a “Embracing Simplicity”, un morceau à la mélodie très simple,
d’une grande intensité émotionnelle. Pour le reste, Jevtovic propose un bon
équilibre entre dextérité et intelligence. L’album n’est pas dénué d’humour,
non plus, mais j’ai peu d’intérêt pour ce type de jazz-rock.
Spanish guitarist
Dusan Jevtovic is a newcomer on Moonjune Records. This trio CD (with Bernat
Hernandez on bass and Marko Djordevic on drums) sticks mostly to the jazz-rock
power trio formula. Except for “Embracing Simplicity,” a stunning piece where a
very simple, yearning melody takes us on a highly emotional ride. On the rest
of the album, Jevtovic strikes a sound balance between prowess and
intelligence. The album also shows a sense of humour, but I don’t have much
interest for this brand of jazz-rock.
DEWA BUDJANA / Joged Kahyangan (Moonjune)
Deuxième album solo du guitariste indonésien Dewa
Budjana chez Moonjune (son quatrième en tout). Il est à nouveau accompagné de
musiciens américains (Larry Goldings, Bob Mintzer, Jimmy Johnson, Peter
Erskine), mais, cette fois, aucun musicien indonésien ne vient élargir la
palette (il y en avait une vingtaine en tout sur Dawai in Paradise). Ainsi, pas d’élément “exotique” sur ce nouvel
opus. Dommage. Cela dit, Budjana a une belle écriture et un jeu joliment
coulant. La section rythmique l’appuie plutôt bien, et Goldings demeure un
organiste de jazz de première. Les saxos et les clarinettes de Mintzer sont
trop sirupeux à mon goût. Quant à la présence de la chanteuse Janis Siegel sur
“As You Leave My Nest”… beaucoup trop sentimentale, même si son texte (sur le
départ d’un enfant du nid familial) est bien tourné. Impressions mitigées,
donc, qui viennent surtout de ce désir que semble avoir Budjana de sonner
américain…
Second solo album
by Indonesian guitarist Dewa Budjana on Moonjune (his fourth overall). Once
again backed by American musicians (Larry Goldings, Bob Mintzer, Jimmy Johnson,
Peter Erskine), but no Indonesian musicians to expand the sound palette this
time (there were 20 in all featured on Dawai in Paradise). So this one doesn’t have the
“exotic/world music” element. Too bad. That being said, Budjana has fine
compositional skills and a nicely flowing playing style. The rhythm section
supports him rather well, and Goldings remains a top jazz organist, but
Mintzer’s saxes and clarinets are too shmaltzy for my taste. As for singer
Janis Siegel’s guest appearance on “As You Leave My Nest”… way too sentimental
for me, even though her lyrics are moving. So I have mixed feelings about this
CD, mostly because of Budjana’s insistence on sounding like an American
jazzman…
2013-11-27
2013-11-25/26: Copernicus, The Claudia Quintet, Chrome Hoof, 21, Metal-o-Phone, Brigitte Fontaine
2013-11-25/26
COPERNICUS / L’Éternité
immédiate (Nervermore – merci
à/thanks to Moonjune)
J’aime bien Copernicus – son personnage, ses musiques,
son propos. Or, avec L’Éternité immédiate,
c’est la débandade. Je m’explique: en 2001, Copernicus enregistre Immediate Eternity en Équateur, avec des
musiciens équatoriens, en espagnol et en anglais. Il considère encore
aujourd’hui qu’il s’agit de son meilleur album en carrière. Au cours des deux
années suivantes, il a réenregistré des paroles en fançais et en allemand. En
2013, à l’occasion d’une longue entrevue dans un magazine français, son
étiquette Nervermore a réédité L’Éternité
immédiate pour les marchés européen et québécois. Bon. Musicalement, c’est
très enlevé comme disque, et les paroles compteraient parmi les meilleurs
textes de Copernicus – qui, à l’aide de notions de physique quantique, cherche
à nous convaincre que la réalité n’existe pas. Le problème, c’est que ces textes
français sont très mal traduits. Un exemple: la première phrase de “Libre de
moi”: “J’ai fermé les yeux au bruit environ de moi et J’ai couvri à la noire
tachée avec ma connaissance élémentaire de l’atome.” Maintenant, ajoutez à ce
type de traduction le fait que Copernicus ne maîtrise pas la prononciation du
français (un exemple récurrent: le mot “sens”, dans sa bouche, sonne comme
“sang”). C’est malheureux, parce que “Le bâton” est un groove monstrueux au
texte décapant, entre autres moments forts. Je vais me trouver un exemplaire de
la version anglaise.
I really like
Copernicus – his character, his music, his discourse. But L’Éternité
immédiate is a misstep. In 2001,
Copernicus recorded Immediate Eternity
in Equator, with local musicians, in both Spanish and English. He still calls
it his best album ever. In the next two years, he recorded French and German
versions of the same material. In 2013, in conjunction with the publication of
a lengthy interview in a French magazine, Copernicus’s imprint Nevermore
reissued L’Éternité immédiate for the
European and Quebecois markets. It’s a good record musically, quite gripping,
and the texts are very strong indeed, but the French translations are of very
poor quality, and Copernicus’ often ill-advised pronunciation makes his lyrics
even harder to decipher. It just doesn’t work out in French. Too bad, because
“Le bâton” (“The Stick”) is one phenomenal groove, among other highlights.
Guess I’ll just have to find me a copy of the English version.
THE CLAUDIA QUINTET /
September (Cuneiform)
Il y a une lenteur suave à la musique du Claudia
Quintet. September regorge de pièces
longues, mais aussi de longueurs, peut-être parce que l’instrumentation du
groupe (accordéon, clarinette, vibraphone, basse acoustique, batterie) limite
la palette sonore. Une suavité qui plonge souvent dans la mélancolie automnale.
Belle écriture tout de même, appartenant à un jazz créatif mais accessible
associé à l’étiquette Songlines. Mais ce disque me convainc moins que les
albums précédents du groupe de John Hollenbeck.
There is a suave
slowness to The Claudia Quintet’s music. September is full of long pieces and overlong
passages – perhaps because the instrumentation (accordion, clarinet, vibes,
acoustic bass, drums) reduces the scope of the sound palette. Autumnal
melloncholy. Very fine writing though, belonging to a creative yet accessible
form of jazz reminiscent of the Songlines label. But I find this opus from John
Hollenbeck’s group definitely less convincing than their previous titles.
CHROME HOOF / Chrome Black
Gold (Cuneiform)
C’était quoi, ça?!? Chrome Hoof, la créature de Leo
Smee, est un groupe de métal/funk/disco/prog/techno/ska. Oui. “Knopheria” est
la seule chanson de tout le catalogue de l’étiquette Cuneiform dont on pourrait
tirer un 12 pouces avec deux ou trois “extended mixes” pour le plancher de
danse. Chaque chanson développe son propre style en empruntant à des sources
différentes. Les seuls à s’être approchés d’une telle diversité de palette (en
excluant le genre-zapping, ce que ceci n’est pas) sont… les Mothers of
Invention… Ping… c’est à peu près tout. L’attitude fait penser à Shining, à
Goat, mais ne vous fiez pas à ces repères. Saisissant, stupéfiant et très
entraînant. Je n’aime pas tout sur ce disque, mais j’aime que ce disque
contienne tout ça. [Ci-dessous: Trois
extraits de l’album sur bandcamp.]
What the #$&%
was that?!? Chrome Hoof, Leo Smee’s creature, is a
metal/funk/disco/prog/techno/ska band. Yep. And “Knopheria” is the only track
in all of Cuneiform’s vast catalog that could be released as a dance-floor
extended-mix 12”. Each song develops its own style(s) and borrows from
different sources. The only bands to have had such a large palette (excluding
genre-zapping, which this is not) are… The Mothers of Invention… Ping… that’s
about it. Their attitude reminds me of Shining, and Goat, but don’t zoom in on
those markers please. Stunning, stupefying, and quite entertaining. I don’t
like all that’s on this record, but I love the fact that this record contains
it all. [Below: Listen to three songs
on bandcamp.]
21 / 21 (Coax Records)
21, c’est un trio à deux guitares et batterie dirigé
par Philippe Gordiani (l’autre guitariste: Julien Desprez; le batteur: Emmanuel
Scarpa). Et ce disque éponyme évoque un croisement entre le King Crimson de Thrak et le jazz actuel suisse. Le côté
poli, esthète du second, plus le côté in-your-face et imbriqué du premier –
parce que plusieurs des douze morceaux se répondent de manière non séquentielle:
par exemple, “258 A” et “258 B”, entre lesquelles intervient “Bzz (suite)”. Ou
“Fenêtre droite” qui surgit cinq pistes plus loin que sa “Fenêtre gauche”.
C’est dès “Siècle 21” que l’analogie crimsonienne s’impose: le crunch du riff,
la complexité de l’écriture, l’élan. On s’ennuie peu sur ce disque rondement
mené et fort concluant. [Ci-dessous:
Écoutez tout l’album sur bandcamp.]
21 is a trio, two
guitars and drums, led by guitarist Philippe Gordiani (the other axe-wielder is
Julien Desprez, with Emmanuel Scarpa at the drumkit). And this eponymous debut
evokes a cross between Thrak-era
King Crimson and Swiss avant-jazz. The well-mannered refinement of the latter,
and the in-your-face and intertwined aspects of the former – because several of
these 12 tracks answer each other in a non sequential manner: for instance,
“258 A” and “258 B”, in between which the conclusion of “Bzz” gets slipped. Or
“Fenêtre droite” (“right window”), appearing five tracks later than its sister
“Fenêtre gauche” (“left window”). The Crimsonian analogy appears right in the opening
cut “Siècle 21”: the crunchy riff, the complex writing, the drive. There’s
little off time on this tightly sequenced album. Very convincing and highly
addictive. [Below: Stream the whole
album on bandcamp.]
METAL-O-PHONE / Kosmos (Coax Records)
Un autre trio chez Coax Records, mais pas de guitares
cette fois: vibraphone (Benjamin Flament), contrebasse (Joachim Florent) et
batterie (Elie Duris). Les trois musiciens participent à la composition du
répertoire du groupe. Un jazz créatif sympa, avec des influences plus rock et
un peu d’improvisation libre, mais je m’attendais à quelque chose de plus
mordant à l’écoute de “Playtime”. Tout de même un beau disque, et le vibraphone
continue de s’installer pour de bon comme instrument soliste dans la nouvelle génération
de jazzmen.
Another trio on
Coax Records, though no guitars this time: vibraphone (Benjamin Flament),
doublebass (Joachim Florent), and drums (Elie Duris). All three musicians
contribute to the band’s repertoire. Fun creative jazz, with some rock
influences and a dash of free improvisation, but I was expecting more bite
after listening to “Playtime” on the label’s website. Still a nice record, and
clearly the vibraphone continues to settle in as a solo instrument among the
new generation of jazzmen.
BRIGITTE FONTAINE / Brigitte
Fontaine est… folle! (Superior Viaduct)
Superior Viaduct réédite le 10 décembre, sur CD et sur
vinyle, Brigitte Fontaine est… folle!
(1968), premier album de la chanteuse iconoclaste (en fait, celui qu’elle juge
être son premier, il y a eu d’autres trucs moins intéressants avant). Perle de
la chanson française – parce que ça n’en est pas, tout en faisant semblant d’en
être. La légèreté des musiques cache des paroles cyniques, ludiques, carrément
surréalistes parfois, comme “Cet enfant que je t’avais fait”, dialogue de
sourds (avec Jacques Higelin) au propos fort inquiétant (l’enfant en question
est sérieusement en danger). “Il pleut” est un bijou, autant dans le texte que
la musique et l’arrangement (de Jean-Claude Vannier). “Blanche Neige” est une
charge féministe décapante. Du bonbon. [Ci-dessous:
deux chansons de l’album.]
Superior Viaduct
is reissuing on December 10 Brigitte Fontaine est… folle! (1968) on CD and LP. This is the
iconoclastic singer’s self-defined debut (she did released less interesting
material before that). This is French chanson gem, because it is not French
chanson, it only masquerades as such. The lightness of the music hides lyrics
that are cynical, playful at times, and occasionally downright surrealistic,
like “Cet enfant que je t’avais fait”, a dialogue of the deaf (with Jacques
Higelin) about a child who seems to be in real danger. “Il pleut” is a
wonderful pop song with strong lyrics and a strong arrangement (by Jean-Claude
Vannier, the arranger for the whole album). And “Blanche Neige” is an acidic
Feminist song. Ear candy, but the language barrier will lessen your pleasure. ∫Below: Two songs from this album.]
BRIGITTE FONTAINE / Comme à
la radio (Superior Viaduct)
Simultanément, Superior Viaduct réédite aussi Comme à la radio (1970), l’album de
Fontaine le plus connu à l’extérieur de la France. Splendide et déroutante
collaboration entre la chanteuse, Areski Belkacem, Wadada Leo Smith et l’Art
Ensemble of Chicago. Mélange de chanson, de spoken word, de free jazz et de
musique arabe. Encore une fois, les textes sont souvent surréalistes,
déconnectés (dans “Leo”: “Mon mari a été exécuté ce matin. J’ai pris ça très
mal. Question: qu’est devenu mon sens de l’humour?”). Les musiques valdinguent
un peu partout et sont agrémentés de montages brusques, d’enchaînements par
collages qui étaient avant-gardistes à l’époque et qui prennent encore par
surprise aujourd’hui. La version CD inclut deux chansons boni (“Le goudron” et
“Le noir c’est mieux choisi”).
Simultaneously,
Superior Viaduct also reissues Comme à la radio (1970), Fontaine’s best known album outside of France. Gorgeous and
destabilizing collaboration between the singer, Areski Belkacem, Wadada Leo
Smith, and the Art Ensemble of Chicago. A mix of songs, spoken word, free jazz,
and Arabic music. Once again, Fontaine’s lyrics often border on surrealism,
alienation even (in “Leo”: “My husband was executed this morning. I took it
very badly. Question: What happened to my sense of humour?”). The music covers
a lot of ground, and some tape splicing adds to the strangeness of the album as
a whole – avant-gardist back in 1970, still surprising today. The CD version
includes two bonus songs (“Le goudron” and “Le noir c’est mieux choisi”).
Libellés :
21,
Brigitte Fontaine,
Chrome Hoof,
Claudia Quintet,
Coax Records,
Copernicus,
Cuneiform,
Journal d'écoute / Listening diary,
Metal-o-Phone,
Nevermore,
Superior Viaduct
2013-11-26
Délire actuel, 2013-11-26
DÉLIRE
ACTUEL
Réécoutez
(streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la
liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of
shows).
Édition du 26 novembre 2013
Broadcast of November 26, 2013
DESCRIPTION
DESCRIPTION
Garder le rythme et le perdre : 1re heure: deux compositions
contemporaines très rythmées. 2e heure: des percussionnistes qui égarent le
rythme pour s’intéresser aux textures, entre autres choses.
To keep and loose the beat : 1st
hour: two beat-driven contemporary music pieces. 2nd hour:
percussionists who loose sight of the beat to focus on other things, like
textures.
(8:00 pm)
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Harmonie du
soir
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Harmonie du soir
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22:30
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(8:30 pm)
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NEIL ROLNICK
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Gardening at
Gropius House
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Gardening at Gropius House
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*30:02
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(9:00 pm)
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JASON KAHN
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Dreaming Of
|
Things Fall Apart
|
03:36
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JASON KAHN
|
Last Drum
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Things Fall Apart
|
05:58
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||
*ØYVIND
SKARBØ
|
Bibliotek
|
Die, Allround Handwerker!
|
04:42
|
||
*HATI &
Z'EV
|
IV
|
Collusion
|
06:48
|
||
*HÅKON STENE
[comp.: Alvin Lucier]
|
Silver
Streetcar for the Orchestra
|
Etude Begone Badum
|
11:03
|
||
GINO ROBAIR
|
Wound String
|
sol o drum s wit h ebo w
|
06:31
|
Bug Incision
|
|
WILL GUTHRIE
|
Sticks
[extrait/excerpt]
|
Sticks, Stones & Breaking Bones
|
5:19
|
merci à/thanks to:
COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS
WILL GUTHRIE
Très belle vidéo qui présente brièvement le travail
de ce percussionniste très créatif.
Professional video briefly presenting the work of
this very creative percussionist.
Will guthrie from KIDAM on Vimeo.
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