Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2013-09-27

2013-09-26: The Legendary Pink Dots, Lonnie Holley, The Remote Viewers, Fairfield Ski


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-09-26

THE LEGENDARY PINK DOTS / Code Noir (Beta-lactam Ring)
Je suis allé voir les Dots à Montréal hier soir (bon concert, même s’il était très fortement axé sur le nouvel album, que je trouve un peu trop statique) et j’en ai profité pour ramassé ce Code Noir, l’album exclusif à la tournée. Quarante minutes de maquettes autour de la création du dernier disque, The Gethsemane Option (statique, oui, mais bon tout de même). Des versions très différentes, des essais, une ambiance somme toute moins glauque – et moins “produite” que Gethsemane.
I went to see The Legendary Pink Dots play in Montreal last night (a fine concert, although the set list featured the new album a lot, which meant long static pieces), and I took the opportunity to grab this tour CD, Code Noir. Forty minutes of material recorded for/around the last record The Gethsemane Option. Alternate version, demos and ideas, in an ambience that proves to be less bleak (and “produced”) than Gethsemane.

LONNIE HOLLEY / Keeping a Record of It (Dust to Digital – merci à/thanks to Forced Exposure)
Deuxième album de Lonnie Holley (j’ai manqué le premier) qui, notons le, est un artiste vivant qui produit en ce moment – le seul dans le catalogue de Dust to Digital, étiquette qui se consacre habituellement aux musiques du passé. Holley est un “outsider artist” qui a commencé à endisquer dans la soixantaine. Il a une voix étrange, un peu creuse, une articulation parfois difficile à comprendre, et il s’improvise un accompagnement au clavier. Oui, je sais, vous avez l’impression que je viens de décrire Normand L’Amour. Détrompez-vous. Holley n’est ni absurde, ni kitsch. Ses chansons longues et répétitives me rappellent Marianne Nowotny et certaines musiques africaines, en plus d’un certain blues des bas-fonds américains. Avec la participation de membres des Black Lips et de Deerhunter. [Ci-dessous: Le moment fort de l’album, “Six Space Shuttles and 144,000 Elephants.”]
Second album by Lonnie Holley (I missed the first one) who, it’s worth mentioning, is alive and recording now – a rarity in the catalogue of Dust to Digital, a label usually devoted to music from the past. Holley is an outsider artist who started recording in his 60s. He has a strange voice, slightly hollow, his pronunciation is difficult to follow, and he improvises accompaniments on a keyboard – Quebecois readers might recognize Normand L’Amour in this description, but they would be misled: Holley’s music is neither dada nor kitsch. His long and repetitive songs remind me of Marianne Nowotny and some African music styles, plus the blues from the dumps. Members of Black Lips and Deerhunter feature as guests. [Below: The highlight of the album, “Six Space Shuttles and 144,000 Elephants.”]

THE REMOTE VIEWERS / Crimeways (The Remote Viewers)
David Petts n’arrête jamais. Voici déjà un nouvel album de son groupe The Remote Viewers. Il s’agit d’une suite à City of Nets, deuxième volet d’une trilogie qui sera complétée en 2014. Crimeways est un disque souvent froid, dont la musique, hybride de rock-in-opposition et de musique de chambre contemporaine, semble poser des énigmes. Un disque cérébral, quoi. Les quatre premières pièces, quatre minutes et demie chacune, posent les jalons de ce qui suit: pulsation carrée (mais rythmiques parfois complexes), harmonies complexes de saxophones (il y en a quatre), facture minimaliste. En fin d’album, “Mass Isolation”, 13 minutes, pousse le minimalisme plus loin, comme si elle éliminait tour à tour les suspects ne collant pas aux pièces à conviction. Non, ce n’est pas si systématique que ça, et la finale bouge pas mal.  [Ci-dessous: La pièce d’ouverture, “Crimewaves”.]
David Petts is unstoppable. The Remote Viewers already have a new album out. Thi is the follow-up to City of Nets and the second installment in a trilogy to be completed in 2014. Crimeways is often cold and its music, a hybrid of rock-in-opposition and contemporary chamber music, feels like a crime novel. In other words, it’s a cerebral record. The first four pieces, each a four minutes and a half long, set the cast and surroundings: square pulse (though rhythms can be complex), complex saxophone harmonies (with four saxes), minimalist stance. At the tail end of the album, the 13-minute “Mass Isolation” pushed minimalism further, as if it were eliminating one by one suspects who don’t fit the evidence. No, it’s not that systematic, and the finale shakes things up.  [Below: The opening track “Crimewaves.”]

FAIRFIELD SKI / Fairfield Ski (Guerssen – merci à/thanks to Forced Exposure)
Ce CD présente un album jamais paru, le seul d’un groupe britannique appelé Fairfield Ski… qui a eu la malchange d’avoir un mauvais gérant (pas un gérant véreux, juste un gérant sans talent). Enregistrées en 1973, ces neuf chansons sentent les Beatles et Procol Harum – éléments de rock psychédélique et de proto-progressif, quelques bonnes idées, mais un chanteur qui manque de force et de charisme. En fait, soyons honnêtes: les quatre musiciens du groupe étaient des pros. S’ils avaient pu publier cette première galette, puis progresser, ils auraient pu livrer un solide deuxième ou troisième disque. Or, dans l’état (et plutôt bien enregistré), Fairfield Ski manque de caractère.
This CD presents an album that never got released, the sole recordings of a UK band called Fairfield Ski… who had the bad luck of falling on a bad manager (not a crooked one, just an untalented one). These nine songs from 1973 smell of The Beatles and Procol Harum – elements of psychedelic rock and proto-progressive rock, some good ideas, but the singer lacks strength and charm. Actually, I should be honest: all four musicians were pro, and if they had been given the chance to release this first platter, than work some more on their material, they could have delivered a strong second or third opus. However, as it is (and it was pretty well recorded), Fairfield Ski lacks character.

2013-09-26

2013-09-24/25: Erika Dagnino Quartet, Forgotten Birds, Nicky Schrire, Kaama


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-09-24/25

ERIKA DAGNINO QUARTET / Signs (SLAM Productions)
J’avoue être peu sensible à la poésie d’Erika Dagnino (qu’elle récite ici en italien et en anglais, et tous les poèmes sont reproduits dans les deux langues), mais elle est accompagnée par trois solides improvisateurs: Ras Moshe, Ken Filiano et John Pietaro, dont le vibraphone est souvent le point focal de ce qui se passe derrière la voix de Dagnino. Malheureusement, les mots et la voix de Dagnino ne me font pas vibrer.
I admit being very little sensitive to Erika Dagnino’s poems (which she recites here alternately in English and Italian; all poems are reproduced in the booklet in both languages), but she is backed by three strong improvisers: Ras Moshe, Ken Filiano, and John Pietaro, whose vibraphone is often the focal point of what goes on behind her voice. Sadly, Dagnino’s words and voice fail to tickle me.

FORGOTTEN BIRDS / Sahara (Karaoke Kalk)
Un duo homme-femme qui fait dans la chanson bedroom-folk à tendance pop, typique à l’étiquette Karaoke Kalk. Ça n’a rien d’exceptionnel au début, mais on se laisse prendre aux airs, et à ces voix ordinaires mais agréables – celles de Jan Gazarra et Judy Willms. Sahara a un certain charme suranné.
A male/female duet doing pop-leaning bedroom-folk songs, a pretty typical Karaoke Kalk release. Nothing exceptional at first, but I got hooked by the melodies and the ordinary yet enjoyable voices of Jan Gazarra and Judy Willms. Sahara has an antiquated charm to it.

NICKY SCHRIRE / Space and Time: Songs for Voice and Piano (ind. – merci à/thanks to Braithwaithe & Katz)
Je ne suis pas beaucoup du genre jazz vocal, et je ne sais trop pourquoi je me suis retrouvé avec ce disque en main (quelque chose dans le communiqué de presse m’aura accroché au moment où on me l’a offert). Toujours est-il que Nicky Schrire a une très jolie voix, flexible, agile. Et les arrangements de piano sont la plupart du temps très discrets, poussant vers le minimalisme. Le répertoire est intéressant aussi. On n’évite pas le great American songbook, mais les choix sont plus recherchés et, lorsque Schrire opte pour un standard trop souvent rabattu, elle le réinvente avec brio (“Someone to Watch Over Me” ou, dans un autre registre, l’étonnante “Here Comes the Sun”). De plus, elle glisse aussi quelques compositions de son crû, et elles ne déparent pas l’ensemble. Alors oui, du jazz vocal sans expérimentation aucune, mais bien exécuté et attachant.
I’m not the vocal jazz type, and I’m not sure why I ended up with this record in my listen-to pile (something in the press release must have caught my eye when I was offered a promo). Still, Nicky Schrire has a very pretty voice, flexible, agile. And the piano arrangements are mostly discreet bordering on minimalism. The repertoire is also interesting – there’s no escaping the Great American Songbook of course, but Nicky makes non-obvious selections, and when she does go for a standard from the don’t-ever-bother-me-again-with-THAT-song category, she nicely turns it upside down (“Someone to Watch Over Me” or, from the pop music world, “Here Comes the Sun”). Also, she slips in a few songs of her own, and they are not a mismatch with the rest of the track lisst. So yes, this is simply vocal jazz, nothing experimental or avant-garde about it, but it’s well performed and endearing.

KAAMA / Silence (Unit Records)
Tant qu’à être dans la chanson, j’ai donné une chance à ce disque – après tout, Unit Records m’ont impressionné dernièrement avec des chanteuses comme Pegelia Gold et Isabel Sörling. Et le guitariste Christy Doran y figure. Or, le groupe de Katja Mair n’est pas de cette trempe. Son jazz vocal, plutôt ordinaire même dans ses pulsions plus “actuelles”, tombe à plat.
As long as we’re into jazz singing, I decided to give this record a spin – after all, Unit Records have scored points with me recently with singers like Pegelia Gold and Isabel Sörling. And this CD has guitarist Christy Doran. Well, Katja Mair’s band Kaama is not in the same league. Their vocal jazz, mediocre even in its shy attempts at “stepping out”, simply falls flat.

2013-09-24

Délire actuel, 2013-09-24


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 24 septembre 2013
Broadcast of September 24, 2013

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Parcours libre: Parutions récentes arrangées en une courbe d’écoute éclectique.
Freestyle Journey: Recent releases arranged in an eclectic listening curve.

(8:00 pm)




Ishikawa
Improvisation with Myself, Vol. 5: De quelques directions
14:21

CHRIS CAMPBELL & GRANT CUTLER
Song 3
Schooldays Over
02:37

*ARVE HENRIKSEN
Alhambra
Places of Worship
05:04


(8:30 pm)




SOS
Country Dance
Looking for the Next One
07:43
BARCODE QUARTET
You're It!
You're It!
04:44

DUO BAARS-HENNEMAN
Nine and Fifty Swans
Autumn Songs
05:41

JONAS KOCHER
with hans koch & patricia bosshard
duos 2011
06:11

(9:00 pm)





Überzahl
Guitar Sounds
17:56

PETTER O HANNA
He Never Spoke Again
Rendition of a Whisper
06:30


(9:30 pm)




EARN
Stray
Hell on Earth
09:37

**HATI & Z'EV
I
Collusion
08:08

**STEPHAN MATHIEU
 Lacaille 8760
The Falling Rocket
 8:00

merci à/thanks to:

COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

SCHNEIDER TM
En concert, à la guitare, avec un vidéaste.
Live, on guitar, with a video artist.

HATI & Z’EV
En prestation en 2006.
Live performance from 2006.