Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2014-07-18

2014-07-17: The P-Project, Rich Halley 4, The National Jazz Trio of Scotland, Vera Kappeler, Carrier/Lambert/Lapin, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-07-17

THE P – PROJECT / Gravities (Creative Sources)
Groupe d’improvisation libre composé de Peter Alexius (guitare, boucles), Joe Hertenstein (batterie), Joker Nies (électroniques) et Sebastian Gramss (contrebasse). Gravities ne se conforme pas à l’approche microsonique de l’improvisation habituellement adoptée chez Creative Sources. On est ici dans un univers plus rock. Les couches sonores s’accumulent, se bousculent. Il ya du rythme, du bruit, on est plus proche du “jam” expérimental que de l’improvisation libre à l’européenne. En plus, les pièces sont courtes. Alignement intéressant, son d’ensemble bien maîtrisé. Ils me font penser aux italiens Scoolptures.
Free improvisation group consisting of Peter Alexius (guitar, loops), Joe Hertenstein (drums), Joker Nies (electronics), and Sebastian Gramss (doublebass). Gravities does not fit the usual approach to free improvisation championed by Creative Sources. This is more rock-oriented. Sound layers accumulate and fight for dominance. There’s rhythm, noise, we’re closer to an experimental jam session than European free improvisation. And tracks are short. Interesting line-up, well-developed group sound. They remind me of the Italian band Scoolptures.

RICH HALLEY 4 / The Wisdom of Rocks (Pine Eagle)
Prolifique, le saxo ténor Rich Halley. Même quartet de jazz (Michael Vlatkovitch, Clyde Reed, Carson Halley), nouveau répertoire. Halley maintient le cap avec son jazz plutôt hard-bop aux élans free jazz. La pièce titre et “Of Fives and Sixes” se détachent du lot en raison de l’écriture et du jeu d’ensemble. Pour le reste, c’est bon mais sans surprises.
Tenor sax player Rich Halley is a prolific guy. Same jazz quartet (w/ Michael Vlatkovitch, Clyde Reed, Carson Halley), new material. Halley stays on the same course with his rather hard-bop jazz crossed with free jazz. The title track and “Of Fives and Sixes” stand out, thanks to tighter writing and rounder group playing. The rest is good but a bit more of the same.

THE NATIONAL JAZZ TRIO OF SCOTLAND / Standards Vol. III (Karaoke Kalk)

À ce stade, vous devriez déjà savoir que ce projet de Bill Wells n’est ni un trio, ni jazz, qu’il n’est écossais qu’en partie et qu’il n’a pas reçu de distinction “nationale”. D’ailleurs, il ne joue pas de “standards”, quoi que sur ce nouvel opus (son troisième, voilà au moins quelque chose de vrai), les chansons adoptent une forme standard. Leur exécution l’est moins, par contre: Wells joue des échantillons. Et cette fois il est accompagné de trois chanteuses, point à la ligne. L’album consiste en une dizaine de chansons qui allient la fragilité de Robert Wyatt au détachement de Donna Regina. C’est joli, précieux et limité à sa plus simple expression. C’est aussi diantrement efficace. [Ci-dessous: La si bonne et wyattienne “Surprising Word”.]
At this point, you should already know that this project led by Bill Wells is neither a trio nor a jazz outfit, that it’s only partially Scottish, and that it hasn’t received a national endorsement. Also, it doesn’t play standards, although the songs on this new opus (its third, that at least is true) are written in a standard format. Their execution isn’t standard though: Wells plays only samples, and he is only backed by three female lead singers. The album consists of ten songs that blend Robert Wyatt’s fragility with Donna Regina’s detachment. Pretty, precious, stripped down, and surprisingly effective. [Below: “Surprising Word,” so pretty and Wyatt-like.]

VERA KAPPELER / O Hett I Flügel (Veto Records)
La pianiste Vera Kappeler dans un programme d’airs de Paul Burkhard (compositeur d’opérettes suisse) revus et corrigés. Certains morceaux sont réarrangés en profondeur, modernisés, mais il reste suffisamment de leur essence pour se sentir en pleine période de l’après-guerre. Un seul morceau s’éloigne nettement de sa source, et c’est l’air le plus connu de Burkhard, “O Mein Papa”, interprété au piano préparé. Quelque chose de vétuste et de kitsch émane de ce projet; je ne suis pas sûr d’aimer. En fait, Kappeler ne réussit pas à me convaincre que ce répertoire mérite une telle attention.
Pianist Vera Kappeler in a program of tunes by Swiss operetta composer Paul Burkhard. Some pieces have been extensively rearranged and modernized, but there is enough of their essence remaining to feel back in the post-WW2 era. Only one track strays far away from its source, and it’s Burkhard’s best-known tune “O Mein Papa,” performed on a prepared piano. There is something antiquated and kitsch emanating from this project, and I’m not sure I like it. Actually, Kappeler did not manage to convince me that this repertoire deserves such attention.

FRANÇOIS CARRIER, MICHEL LAMBERT & ALEXEY LAPIN / The Russian Concerts Volume 1 (FMR Records)
On m’a remis ce disque au FIMAV 2014. Admettons d’emblée qu’il est nettement supérieur à la prestation de Carrier et Lambert au dit festival. Enregistré devant public en avril 2013, ce disque saisit en haut vol ce trio maintenant bien établi. Belle écoute, lyrisme, angles d’approche variés, concentration dans le jeu mais fluidité dans les interactions. Un très bon crû, meilleur qu’une partie du matériel de ce trio disponible sur Leo Records.
I was given this CD at FIMAV 2014, and it is much better than Carrier and Lambert’s performance at FIMAV. Recorded live in April 2013, it captures this now well-established trio in full flight. Nice listening, lyricism, varied musical angles, focused playing, fluid interacting. A very good one, better than some of the material this trio released on Leo.

MERZBOW / Ikebukuro Dada (Circumvent Recordings)
Je suis revenu du FIMAV avec cet achat, un Merzbow de 2002 tout à fait génial. J’aime Merzbow, depuis longtemps, et il est extrêmement prolifique, tout le monde le sait. Pourtant, de temps en temps, il réussit encore à me surprendre, comme avec Ikebukuro Dada, un disque où il fait grand usage d’échantillons de musique classique (ou contemporaine?), et de manière déstabilisante – des insertions brutales, des boucles mal emboîtées, bref des moments de bonheur saisissants. Après une écoute, ce disque s’est catapulté dans mon top 5 des meilleurs Merzbow. [Ci-dessous: “Big Foot (Mix 2)”.]
I came back from FIMAV with this Merzbow CD from 2002 in my bags. It’s wonderful. I love Merzbow. I’ve loved for a long time. And you know how prolific he is. And yet, from time to time, he still manages to surprise me, like with this Ikebukuro Dada, a record where he often uses classical/contemporary music samples in destabilizing ways – brutal insertions, claudicating loops, striking moments of joy. After a single listen, this one has already found a place in my Merzbow all-time top 5. [Below: “Big Foot (Mix 2).”]


2013-07-15

2013-07-12: Lucien Dubuis Trio/The Spacetet, Merzbow


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-07-12

LUCIEN DUBUIS TRIO &  THE SPACETET / Design Your Future (Unit Records)
Il n’y a pas si longtemps que ça, je chroniquais le disque Future Rock du Lucien Dubuis Trio, un disque fort agréable qui me rappelait Volapük – dans l’écriture, dans l’humour et dans la forte présence des clarinettes basse et contrebasse. Pour Design Your Future, le trio (Dubuis aux clarinettes, le bassiste/guitariste Roman Nowka et le batteur Lionel Friedli) est augmenté du quatuor à cordes Spacetet. Et Dubuis s’en donne à cœur joie au niveau de l’écriture, amalgamant jazz de rue, musique classique contemporaine et rock. Le parallèle avec Volapük tient encore la route et “Albumblatt für Herrn Schprögel” et la “Suite en Eb” sont de beaux moments de créativité délirante.
Not so long ago, I reviewed Future Rock, a CD by the Lucien Dubuis Trio, a very enjoyable album that reminded me of Volapük – the writing, the humour, and the strong presence of the bass and contrabass clarinet. For Design Your Future, the trio (Dubuis on clarinets, bassist/guitarist Roman Nowka, drummer Lionel Friedli) is augmented by a the Spacetet string quartet. And Dubuis pulls all the stops to blend street jazz with rock and contemporary classical music. The comparison to Volapük still stands, and “Albumblatt für Herrn Schprögel” and the “Suite en Eb” are glorious moments of wild creativity.

MERZBOW / Merzbient (Soleilmoon)
J’ai manqué (ou laissé passer?) ce coffret de douze disques du grand Merzbow en 2010. Il est épuisé, évidemment, mais on peut se le procurer en format numérique sur certaines plateformes légales, comme emusic (à très bon prix d’ailleurs). Je l’ai écouté en entier, sur plusieurs jours, et je dois vous le recommander chaudement. C’est que c’est un Merzbow très différent. On y trouve de longues pièces (la plupart font plus de 30 minutes) enregistrées au fil du temps. Elles sont toutes un peu plus... ambiantes, oui, que la production normale du maître bruitiste. On y entend des instruments acoustiques, du silence, des approches inhabituelles, mais le tout revient, au final à du Merzbow: l’art d’accumuler les sources sonores en un amas bruyant, vivant, pulsant, qui vous aspire dans son vortex.
I missed (or passed on?) this 12-CD box set in 2010. It is sold out now, of course, but you can buy it in digital form on some legal platforms like emusic (for cheap!). I have listened to the whole thing over many days, and I must recommend it to you. This is a very different Merzbow release. It consists of long pieces, mostly over 30 minutes long, and they all more... well, ambient, than the usual Merzbow fare. There are acoustic instruments, lots of silence, unusual approaches, but it all comes back to Merzbow in the end: the art of accumulating sound sources in a noisy, pulsing, living entity that sucks you into its vortex.

2013-01-17

2013-01-16: Bleak House, Rdeča Raketa, Merzbow


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-01-16

BLEAK HOUSE / Dark Poetry (Creative Sources)
Bleak House est un trio d’improvisation libre dont les membres me sont totalement inconnus: Dag-Filip Roaldsnes au piano, Kim-Erik Pedersen au saxo alto et Tore T. Sandbakken à la batterie. Improvisation à l’européenne, avec un fond jazzé qui rappelle Lennie Tristano. Pièces courtes, joliment réalisées. le “Trio for Morton Feldman” est particulièrement réussi.
Bleak House is a free improvisation trio whose members I had never heard of before: Dag-Filip Roaldsnes, piano; Kim-Erik Pedersen, alto sax; Tore T. Sandbakken, drums. European-style free improv with a jazzy backbone reminiscent of Lennie Tristano. Short pieces, well executed, on the quiet side. “Trio for Morton Feldman” is particularly successful.

RDECA RAKETA / Wir werden. (God - merci à/thanks to Dense Promotion)
Pour son deuxième album, le duo viennois Rdeča Raketa a opté pour le format vinyle. Wir werden contient deux pièces de 20 minutes, deux compositions électroacoustiques qui frisent l’œuvre radio. C’est fin, complexe, appuyé sur une palette sonore variée (électroniques analogiques, instruments acoustiques et électriques, bandes, enregistrements de terrain et narration). Mieux réussi que leur premier album, Old Girl Old Boy.  [CI-dessous: Écoutez l’album sur bandcamp.]
For their second album, Viennese duo Rdeča Raketa have gone vinyl. Wir werden features two side-long pieces, two electroacoustic compositions that get very close to radio art. Sophisticated, complex works supported by a wide sound palette (analog electronics, acoustic and electric instruments, tapes, field recordings, narration). Stronger than their debut Old Girl Old Boy. [Below: The album is available for streaming on bandcamp.]

MERZBOW / Tauromachine (Merzbow e)
J’en ai souvent entendu parler, mais je ne l’avais jamais entendu. Eh bien oui, c’est un classique. Dès la première écoute, c’est clairement un classique – un des meilleurs disques de Merzbow des années 90, un de ses meilleurs point à la ligne. Les pièces (il yen a sept) varient en durée de 4 à 12 minutes, mais elles s’enchaînent si rapidement qu’on a peu de temps pour souffler. L’écoute au casque donne des résultats magiques – les couches de bruit sont bien séparées, il y a beaucoup de jeux stéréophoniques, de mouvement, de vie. Génial. Et très agressant.
I have often heard about Tauromachine but I had yet to hear it. Well, yes, it is a classic. From the first listen, it is clearly a classic – one of Merzbow’s best releases in the 90s, and one of his best albums, period. The tracks (there are seven of them) are 4 to 12 minutes in duration, but they segue so quickly that you hardly have a chance to take a breath. Listening on headphones gives magical results – noise layers are well separated, there’s a lot of stereo panning going on, movement, life. Fantastic. And very harsh.

2012-11-29

2012-11-28: Dong/Polansky/Wolff, Jon Irabagon's Outright, Irabagon/Pride/Barr, Merzbow, Kazuhisa/Tatsuya


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-11-28

KUI DONG, LARRY POLANSKY & CHRISTIAN WOLFF / Trio (Henceforth Records)
Session d’improvisation libre entre deux pianistes aux techniques étendues – Kui Dong et Christian Wolff (oui, LE Christian Wolff) et le guitariste Larry Polansky. Improvisation dense, volubile, où les pianos volent la vedette à la guitare (souvent peu présente dans le mix, me semble-t-il). Un peu oppressant comme univers en ce mercredi matin. Faudra probablement que j’y revienne, mais ça m’a peu accroché à la première écoute.
A free improvisation session between two pianists with extended techniques – Kui Dong and Christian Wolff (yes, THE Christian Wolff) and guitarist Larry Polansky. Dense, talkative improvisation where the pianos steal the show (the guitar seems often low in the mix). Slightly oppressive soundworld for a Wednesday morning. I might have to give this one a second chance, for this first listen failed to entice me.

JON IRABAGON’S OUTRIGHT! / Unhinged (Irabbagast Records - merci à/thanks to Improvised Communications)
Le saxophoniste Jon Irabagon (il est membre, entre autre, du quintette de Mary Halvorson) lance sa propre étiquette de disques avec une paire d’albums de son crû. Commençons par Unhinged, un disque de jazz actuel qui puise fortament dans la tradition et qui fait flèche de tout bois: bop (une relecture inspirée du “Take Five” de Desmond), swing (“Parker Posey”), latin (“Lola Pastillas”), big band (“Silent Smile”) et j’en passe. Outright est un quintette à la base (Irabagon, Ralph Alessi à la trompette, Jacob Sacks aux claviers, le contebassiste John Hébert, le batteur Tom Rainey), auquel s’ajoutent des invités. Sur “Silent Smile”, le quintette se transforme en orchestre de 28 musiciens, dont plusieurs que je n’entends même pas (il est censé y avoir une theremin et un berimbau dans le lot, où sont-ils?). Bonne écriture, bonne direction d’ensemble, de solides solos de saxo ténor, mais ce qui vole la vedette, c’est le solo de Hébert dans l’introduction de “Silent Smile”.
Sax player Jon Irabagon (he is in Mary Halvorson’s quintet) launches his own record label with two albums of his own. Let’s start with Unhinged, a creative jazz record that draws a lot from tradition and goes off in all directions: bop (an inspired rereading of Desmond’s “Take Five”), swing (“Parker Posey”), latin (“Lola Pastillas”), big band (“Silent Smile”), and more. Outright is basically a quintet (Irabagon, Ralph Alessi on trumpet, Jacob Sacks on keys, bassist John Hébert, drummer Tom Rainey), with guests contributing to specific tracks. On “Silent Smile”, the quintet becomes a 28-piece orchestra, although there’s a lot of folks in there I can’t here (there’s supposed to be a theremin and a berimbau in there – really?). Fine compositions, good group leading, strong tenor sax solos, but Hébert steals the album with his doublebass solo introduction to “Silent Smile.”

JON IRABAGON, MIKE PRIDE & MICK BARR  I Don’t Hear Nothin’ But the Blues, Volume 2: Appalachian Haze (Irabbagast Records - merci à/thanks to Improvised Communications)
Le second disque d’Irabagon servant à lancer son étiquette Irabbagast est une décharge sonore survoltée. Une improvisation maximaliste de 48 minutes, avec le batteur Mike Pride (Spanish Donkey) et le guitariste Mick Barr (Orthrelm). Musique hallucinée qui carbure à la vitesse et à la testostérone. Côté subtilité, on repassera, mais ça vous rentre dedans et ça vous purge les conduits (auditifs et autres). La pochette est splendide.
The second Irabagon CD in this Irabbagast Records launch twofer is a high-voltage sonic discharge. A 48-minute maximalist free improvisation with drummer Mike Pride (Spanish Donkey) and guitarist Mick Barr (Orthrelm). Psyched-out music driven by speed and testosterone. Nothing subtle going on here: this music is meant to hit you hard and purge you. And it works. Beautiful cover artwork.

MERZBOW / Maschinenstil (editions Merzbow)
Tiens, parlant de se purger les conduits, j’en ai besoin. Y a de ces jours où on a besoin de se vider la tête aussi – et ces jours là sont des jours Merzbow. Maschinenstil, publié en 1998 chez Dual Plover, réédition récemment par editions Merzbow (un vaste programme de réédition numérique de Merzbow). Une seconde extraite d’un solo de batterie de Terry Bozzio sert de base à “Stormy Monday”, une pièce crue et bâtarde – le canal gauche n’arrive jamais à s’entendre avec le canal droit, ça donne une forte impression de... de We’re Only in It for the Money, tiens, pour rester chez Frank Zappa. L’instabilité (volontaire) des canaux stéréo rend l’écoute par casque très difficile, voire agaçante. “Shin Kawasaki” est truffée de boîtes à rythme désuètes... bof. J’aime Merzbow en général, mais je trouve cet opus médiocre.
Speaking of purging yourself, I need it. There days like this where you need to empty your head – and those are Merzbow days. Maschinenstil, released on Dual Plover in 1998 and recently reissued by editions Merzbow (a vast Merzbow digital reissue program). One second sampled from a Terry Bozzio drum solo is at the heart of “Stormy Monday”, a crude and bastard piece – the left channel can’t seem to agree with the right channel, which gives a strong impression of .... We’re Only in It for the Money, actually, to remain in Frank Zappa’s world. The instability of the stereo channels makes the track hard to listen to on headphones. “Shin Kawasaki” is full of antiquated drum machine loops... mph. I usually like Merzbow, but this is a mediocre opus.

UCHIHASHI KAZUHISA & YOSHIDA TATSUYA / Barisshee (Tzadik)
Kazuhisa et Tatsuya réussiront-ils là où Merzbow a échoué? Oui! Solide session d’improvisation entre le guitariste de Ground Zero et Synapse et le batteur de Ruins et Koenjihyakkei. Douze impros dynamites – et pas que de la vitesse ou du bruitisme. Kazuhisa s’inspire de tous les styles guitaristiques, tandis que Tatsuya mélange batterie acoustique et électronique. Bam!
Can Kazuhisa and Tatsuya succeed where Merzbow has failed? Yes! A strong free improvisation concert between the Ground Zero/Synapse guitarist and the Ruins/Koenjihyakkei drummer. Twelve dynamite improvs – and they’re not only about speed and noise. Kazuhisa touches base with about every electric guitar style on Earth, while Tatsuya blends acoustic and electronic drums. Bam!

2012-10-24

2012-10-23: The Walking Willows, Bisio/Shipp, ASC, Pinhas/Merzbow/Wolf Eyes, Marillion


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-10-23

THE WALKING WILLOWS / By Hand (3 handed productions)
L’aventure des Tree People s’est arrêtée en mars 2011, avec le départ du flûtiste Jeff Stier. L’auteur-compositeur-interprète/guitariste Stephen Cohen et son fidèle contrebassiste Rich Hinrichsen ont décidé de poursuivre sous un autre nom, The Walking Willows. Et ce nouveau groupe publiait récemment un premier disque, By Hand, une demi-heure de pur bonheur fait-main. J’y retrouve la folk naïve émerveillée des Tree People, la douce voix de Cohen, les délicates instrumentales – un univers sonore dépouillé mais conséquent, de la chanson pour grands enfants. La flûte me manque à certains endroits, mais pas trop. Certaines chansons, comme “1 hit song” et “Movie lot”, sont de pures merveilles. [Ci-dessous: Stephen Cohen enregistrant “Ride the Train” en studio, avec sa guitare “boîte à cigare”.]
 The Tree People’s journey ended in March 2011 with the reitrement of flute player Jeff Stier. Singer-songwriter/guitarist Stephen Cohen and his trusty doublebassist Rich Hinrichsen decided to carry on under a different name, The Walking Willows. And this new duo recently released their debut CD, By Hand, 27 minutes of hand-made delight. The Tree People’s naive folk is still there, and so is Cohen’s sweet voice, and the delicate instrumentals – a stripped down and coherent soundworld, songs for grown-up children. I do miss the flute in some places, but only a little. “1 hit song” and “Movie lot” are fantastic (and fantastically simple) songs. [Below: Studio outtake of Stephen Cohen recording “Ride the Train” with his cigar-box guitar.]

MICHAEL BISIO & MATTHEW SHIPP / Floating Ice (Relative Pitch Records)
Une belle session studio entre le contrebassiste Michael Bisio et le pianiste Matthew Shipp. Des improvisations dans la plage des six à dix minutes, portées par un dialogue soutenu, riche et évocateur. “Swing Laser” et “Supernova” sont particulièrement réussies. Belle qualité d’enregistrement, une proposition solide. Et Bisio rivalise très bien avec la volubilité naturelle de Shipp.
A very fine studio session between bassist Michael Bisio and pianist Matthew Shipp. Free improvisations in the six-to-ten-minute range, all driven by a rich, evocative dialogue. “Swing Laser” and “Supernova” are beautiful. Good sound, strong proposition. And Bisio can match Shipp’s talkative nature.

ASC / Out of Sync (Samurai Records - merci à/thanks to John Bourke P.R.)
Jolie électro downtempo, racée, pas trop froide, avec un peu de recherche et quelques flashes de beauté. “Plume” est très réussie.
Nice downtempo electronica, sophisticated, not too cold, with some experimentation, and a few flashes of beauty. “Plume” is quite well done.

RICHARD PINHAS, MERZBOW & WOLF EYES / Victoriaville Mai 2011 (Disques Victo)
Je ne suis pas objectif pour deux sous, puisque j’ai joué le rôle d’instigateur dans la présentation de ce concert au FIMAV 2011, ayant remis un exemplaire de Metal/Crystal de Pinhas au directeur du festival, en soulignant la présence de Merzbow et de Wolf Eyes. Voilà que ce concert voit le jour sur disque. Voilà donc qu’on peut (ré)écouter ce concert moins fort. Et constater qu’il s’agit essentiellement d’une musique ambiante – bruitiste, oui, mais zen – comme Richard Pinhas sait le faire, cachant le calme dans un amoncellement hallucinant de boucles de guitare. Comme Merzbow sait le faire, en jouant avec l’œil du cyclone. Et le trio Wolf Eyes (Mike Connelly, John Olson, Nathan Young) s’insère aisément dans cette dynamique – seul le saxo soprano d’Olson détone parfois, comme s’il s’était retrouvé par erreur sur la scène (cela dit, Olson en joue peu, se concentrant sur ses électroniques). Sur place: un mur de son. Sur disque: un mur de son plutôt en velours qu’en béton. Du velours gris.
I won’t pretend to any kind of objectivity about this record, since I played the instigator’s role for this concert at FIMAV 2011, lending my copy of Metal/Crystal to the festival’s director while highlighting the guest appearances, on it, of Merzbow and Wolf Eyes. And now this concert gets a release on CD. And now we can (re)listen to this music at a quieter volume. And find out that it’s basically ambient music – noise music, yes, but of the Zen variety – as Richard Pinhas can do, hiding the calm inside a huge pile of guitar loops. As Merzbow can do to, playing with the eye of the storm. And Wolf Eyes (Mike Connelly, John Olson, Nathan Young) find their place in these dynamics – the only element that sounds out of place is Olson’s soprano sax, but he doesn’t play it much, focusing on his electronics. At FIMAV: a wall of sound. On record: not a concrete wall, but a velvet wall. Grey velvet.

MARILLION / Sounds That Can’t Be Made (Eagle Rock)
Le Marillion nouveau, sans rien réinventer dans le son du groupe, est tout de même fort réussi. “Gaza”, 17 minutes, est convaincante, sans trop de longueurs, et les chansons “Sounds That Can’t Be Made,” “Power” et “Invisible Ink” m’ont plu dès la première écoute. “Montreal”, 14 minutes, me semble la plus faible du lot (ses sections s’accrochent mal les unes aux autres), mais outre cela, on a droit à du très bon rock ambiant, dans la veine des albums précédents, Anoraknophobia en particulier, et dans l’héritage de Talk Talk. Satisfaisant.
The new Marillion doesn’t reinvent a single thing in the band’s sound, but it’s still a successful effort. “Gaza”, 17 minutes, makes a convincing epic, and the songs “Sounds That Can’t Be Made,” “Power,” and “Invisible Ink” got me singing along quickly. The 14-minute “Montreal” is the weakest link in this chain (the relation between its sections sounds forced), but that track aside, we’re treated to some very good ambient rock, in the spirit of previous albums, especially Anoraknophobia, and in lineage with Talk Talk. Quite satisfying.

2012-05-24

2012-05-23: Black Cracker, Adam Fairhall, Philippe Petit (x2), Mats/Morgan, Merzbow


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-05-23

BLACK CRACKER / Incisions (It'll Be Awesome)
Première parution pour une micro-étiquette de Sydney (Australie) spécialisée en musiques “autres”, un CDR limité à 100 exemplaires. Première parution aussi pour le duo Black Cracker de Sydney composé de Rishin Singh au trombone et de Jon Watts à la console de mixage sans entrée. Au fil d’une improvisation de 40 minutes, ces deux instruments s’amalgament d’une manière confondante. Je joue moi-même de la console sans entrée, et j’avais parfois de la difficulté à distinguer l’un de l’autre. Des cliquettements, des larsens bien contrôlés, des sons électroacoustiques qui s’agencent selon une courbe d’intensité croissante. Une pièce très aride mais solide et fort convaincante.  [Ci-dessous: Écoutez l’album sur bandcamp.]
The first release from a new microlabel based in Sydney (Australia) and focusing on “other” music – a CDR limited to 100 copies. Also the debut album from Sydney-based duo Black Cracker consisting of Rishin Singh on trombone and Jon Watts on no-input mixing board. In the course of a 40-minute improvisation, these two instruments are blended in confounding ways. I myself play NIMB and I was having trouble separating the two. Clicking sounds and well-controlled feedback, electroacoustic sounds arranged following a rising curve of intensity. Arid but strong music, a very convincing work.  [Below: Listen to the album on Bandcamp.]

ADAM FAIRHALL / The Imaginary Delta (SLAM Productions)
Le pianiste britannique Adam Fairhall propose sur ce disque de post-moderniser le “delta blues”. Au fil de six compositions originales, il combine instrumentation traditionnelle (clarinette, trombone, trompette, basse, batterie, “jug”) et électronique (ordinateur, tourne-disque) et s’inspire à la fois du delta blues, de l’improvisation libre et du mash-up. Paul J. Rogers fait tourner des extraits d’enregistrements d’époques qu’il manipule et intègre au jeu de Fairhall (mélange de ragtime, de stride et de “free”). Arrangements solides, moments déroutants, une grande réussite artistique.
With this record, UK pianist Adam Fairhall is rethinking the delta blues in post-modern terms. Through six original compositions, he manages to combine traditional instrumentation (clarinet, trombone, trumpet, bass, drums, jug) and electronic devices (laptop, turntable), drawing inspiration from the delta blues, European free improvisation, and the mash-up culture. Paul J. Rogers spins period recordings, which he treats and integrates to Fairhall’s playing (a blend of ragtime, stride, and free). Strong arrangements, puzzling moments, a very successful artistic proposition.

Ce mini-album est disponible en format 10” ou numérique. Eugénie est le prénom de la fillette de Philippe Petit - on l’entend d’ailleurs dans “Magma from the Aquarium”. L’album consiste en trois courtes pièces avec invités sur la face A (Petit en mode “and friends”) et une longue pièce solo sur la face B. Bela Emerson, Hervé Vincenti (de Strings of Consciousness), Monty Adkins et Paul J. Rogers (le même qu’on trouve sur le disque d’Adam Fairhall ci-dessus!) figurent parmi les amis ayant fourni des pistes que Petit assemble et auxquelles il ajoute. Textures électroacoustiques mi-sombres à travers lesquelles percent de jolies mélodies. “Magma from the Aquarium” est plus expérimentale au niveau des traitements et requiert quelques écoutes. Disponible à compter du 28 mai. [Ci-dessous: “Pyramid of the Moon” avec Jenny Hames et Paul J. Rogers.]
This EP is available on 10” vinyl or as a download. Eugénie is the name of Philippe Petit’s young daughter – she’s heard in “Magma from the Aquarium.” The album consists of three short tracks with guests (Petit in “and friends” mode) on side A and a single long track on side B. Bela Emerson, Strings of Consciousness’s Hervé Vincenti, Monty Adkins, and Paul J. Rogers (also featured on Adam Fairhall’s above-reviewed CD) are among the friends who recorded tracks for Petit to assemble and add to. Semi-dark electroacoustic textures through which pretty melodies dart. “Magma from the Aquarium” (the long track) features more deeply experimental treatments and requires a few listens. Available May 28.  [Below: “Pyramid of the Moon,” featuring Jenny Hames and Paul J. Rogers.]

PHILIPPE PETIT / Extraordinary Tales of a Lemon Girl, Chapter 2: Fire-Walking to Wonderland (Aagoo)
Si Eugénie est somme toute prévisible lorsqu’on connaît l’univers de Philippe Petit, Fire-Walking to Wonderland (deuxième volet du triptyque Extraordinary Tales of a Lemon Girl) m’a pris complètement par surprise. C’est qu’au fil du temps, Petit a changé son modus operandum: des tourne-disque et des électroniques maison, il est passé aux instruments. Ici, le cymbalum électrique la guitare percussive “Triple Caterpillar” prennent le pas sur le reste. Résultat: un univers sonore beaucoup plus bruitiste, cru même. Le côté “bande sonore imaginaire” est moins fort, remplacé par une approche électroacoustique plus dure. J’aime bien. Cela dit, devant l’écart stylistique entre le premier volet et le second (disponible à compter de la fin juin), je me questionne sur ce que nous réserve la conclusion de cette série!
If Eugénie sounds rather predictable when you’re already familiar with Philippe Petit’s universe, Fire-Walking to Wonderland (the second installment in the Extraordinary Tales of a Lemon Girl triptych) took me completely by surprise. You see, Petit has been altering his m.o. From turntables and home-made electronics, he has been moving on to more orthodox instrument playing. Here, the electric cymbalum and the “Triple Caterpilla” drum-guitar take over. As a result, the soundworld is a lot less akin to an imaginary film soundtrack and closer to noise-based electroacoustic music. I like it a lot. Now, considering the stylistic distance between the first and the second installment (the latter will be available in late June), I’m wondering about what the triptych’s conclusion will sound like!

MATS/MORGAN / Trends and Other Diseases (Cuneiform)
Chaque année, je reviens du FIMAV avec, disons, quelques disques en plus. Appelons ça mon “sac du FIMAV”, que je dépouillerai au cours des prochains jours. À commencer par Trends and Other Diseases, le tout premier disque de Mats/Morgan (1995?), réédité en 2008 par Cuneiform. Dès le départ, le duo prodige suédois s’est lancé dans un rock progressif zappaesque à l’os: la chanson légère détournée (“I See You”), les métriques instables (“Guardian Witch”), les instrumentales en copier-coller, etc. Ce premier tour de piste est fort convaincant, même s’il n’atteint pas encore le niveau de son successeur, The Music or the Money?.
Every FIMAV, I come back with, say, a few more records. Let’s call it my “FIMAV haul”, and in the next few days I will be listening to that haul, one or two albums a day. Starting with Trends and Other Diseases, the debut album by Mats/Morgan (1995?), reissued on Cuneiform in 2008. The Swedish prodigy duo started right way with a Zappa-drenched form of prog rock: diverted pop songs (“I See You”), complex metrics (“Guardian Witch”), collage-like instrumentals, etc. This first public bout is very convincing, though it does not yet reach the heights of its successor, The Music or the Money?.

MERZBOW / Merzbuddha (Important)
Sac du FIMAV. La période numérique de Merzbow, certains aiment, d’autres non. Personnellement, je n’ai rien contre, mais je n’en faisais pas une priorité. Néanmoins, Merzbuddha (2005) est fort intéressant - presque léger pour du Merzbow, avec des arrêts, des redémarrages, un arc compositionnel plus évident. Recommandé.
FIMAV haul. Merzbow’s digital period – some like it, some don’t. Personally, I have nothing against it, but it wasn’t a priority for me. However, Merzbuddha (2005) is a very good record - almost light for Merzbow, with stops, pauses, and a more palpable compositional arc. Recommended.

2011-11-16

2011-11-14/15: Pimmon, Zeitkratzer, Chris Watson, Mint Julep, Jono el Grande, Le Orme, Merzbow


Journal d'écoute / Listening Diary
2011-11-14/15

PIMMON / The Oansome Orbit (Room40)
Avec The Oansome Orbit, Paul Gough (Pimmon) l’un de ses meilleurs disques, supérieur même à Smudge Another Yesterday. Une heure de textures planantes et grises, arrangées en un ballet immersif qui apaise l’esprit tout en stimulant l’oreille - ou est-ce l’inverse? Toujours est-il que je le recommande chaudement aux amateurs d’électronique expérimentale ambiante.
With The Oansome Orbit, Paul Gough (Pimmon) delivers one of his best records yet, even superior to Smudge Another Yesterday. One hour of aerial textures in grey monochromes, arranged in an immersive aural ballet that appeases the soul while stimulating the ear – or it might be the other way around. Still, highly recommended to fans of ambient experimental electronica.

ZEITKRATZER / Old School: Karlheinz Stockhausen (Zeitkratzer Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Après Alvin Lucier, John Cage et James Tenney, c’est au tour du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen d’avoir droit au traitement Zeitkratzer. Ce grand ensemble de musiques nouvelles propose ici une lecture toute personnelle de “Aus den Sieben Tagen,” œuvre en cinq mouvements dont la partition se compose uniquement d’indications textuelles à la fois vagues et restrictives. Ici, Stockhausen jouait avec les masses sonores, une certaine forme de sérialisme et la tension entre jeu individuel et jeu d’ensemble. Une performance réussie… et une œuvre singulière pour Stockhausen, qui a très peu exploré ce type d’écriture.
After Alvin Lucier, John Cage, and James Tenney, Zeitkratzer have turned to German composer Karlheinz Stockhausen to expand their “Old School” series. This major new music ensemble delivers a highly personal rendition of “Aus den Sieben Tagen,” a work in five movements with a score consisting only of vague yet restrictive texts. Here, Stockhausen was playing with sonic masses, a certain form of serialism, and the tension between individual playing and ensemble playing. A successful reading of a singular work in Stockhausen’s oeuvre, since the man has very rarely used text-based scores.

CHRIS WATSON / El Tren Fantasma (Touch - merci à/thanks to Forced Exposure)
L’ingénieur de son/artiste sonore Chris Watson quitte les grands espaces sauvages pour recréer la voie ferrée qui traversait le Mexique, de Los Mochis à Veracruz. El Tren Fantasma utilise des enregistrements faits avant la mise à la retraite de cette ligne pour recréer un voyage fait de rythmes mécaniques, de vitesse et de présence humaine. Singulier (pour l’instant) dans l’œuvre de ce grand maître du cadrage sonore et de la superposition, ce disque, parce qu’il contient des pièces courtes, s’avère plus accessible au néophyte de la phonographie, sans compromettre la qualité insurpassée des environnements sonores de Watson.  [Ci-dessous: Un extrait de “Los Mochis”.]
Audio recordist/sound artist Chris Watson has left the wild spaces to recreate the railway that crossed Mexico from Los Mochis to Veracruz. El Tren Fantasma (“The Ghost Train”) uses recordings made before this line was closed down permanently. It recreates a journey made of mechanical rhythms, speed, and human presence. This record is rather singular (for now) in the oeuvre of this geat master of aural framing and sonic overlaying, and it features short pieces, which makes it more accessible to newcomers, without compromising the unparalleled quality of Watson’s sonic environments.  [Below: A sound clip from “Los Mochis.”]


MINT JULEP / Save Your Season (Village Green - merci à/thanks to Forced Exposure)
Je suis un fan de Helios et j’aime bien Goldmund aussi, mais Keith Kenniff (l’homme derrière ces deux projets) n’aura pas réussi à me plaire avec Mint Julep, son duo avec sa conjointe Hollie. C’est tout simplement trop pop pour moi. Une pop un peu DIY, alternative, mais tout de même de la pop. On trouve sur Save Your Season de belles textures, mais les chansons sont tout simplement trop prévisibles et pas assez accrocheuses.
I’m a fan of Helios and I like Goldmund, but Keith Kenniff (the man behind both projects) has not managed to please me with Mint Julep, a duo he forms with his wife Hollie. It’s just to poppy for me. DIY pop, alternative pop if you prefer, but it’s still pop music. Though Save Your Season features some pretty textures, the songs are simply too predictable and not catchy enough.

JONO EL GRANDE / Phantom Stimulance (Rune Grammofon)
Paru à la fin de 2010 pour célébrer le 10e anniversaire de Jono el Grande le groupe et le 15e de Jono el Grande le personnage, Phantom Stimulance réunit onze pièces inédites et nouvelles versions retitrées. Il y a ici du matériel puisé sur les deux premiers albums, deux toutes nouvelles pièces et cinq pièces qui ont déjà fait partie des concerts de Jono (et même de son premier groupe Vidunderlige Vidda) mais qui n’avaient pas été endisquées. Le tout monté serré en une séquence musicale ininterrompue qui torpille toute prétention à un best-of et fait de ce disque une œuvre nouvelle à presque tout point de vue. De l’excellent métissage instrumental qui rappelle à la fois Zappa et les Samla Mammas Manna. Splendide et ultra jovial.
Released in late 2010 to celebrate Jono el Grande the band’s 10th anniversary and Jono el Grande the performer/character’s 15th anniversary, Phantom Stimulance culls eleven previously unreleased tracks and new retitled versions of old compositions. There’s revamped material originally found on the band’s first two CDs, two brand new tracks, and five compositions that have been in the band’s live shows but hadn’t been recorded yet. All of these are tightly edited together in a segueing music suite that makes sure you won’t mistake this CD for a best-of compilation. It’s basically a brand new work. And it’s some excellent cross-bred instrumental rock reminiscent of both Zappa and the Samla Mammas Manna.  Brilliant and super-joyful.

LE ORME / La Via della Seta (Ice Record)
Mon premier contact avec Le Orme post-1990. Un disque court mais sympa - les pièces sont courtes mais plusieurs s’enchaînent, comme des mouvements d’une suite (pour tirer profit du modèle d’affaires d’ITunes?). Un rock progressif symphonique léché et engageant. Tout récent.
My first contact with post-1990 Le orme. A short though nice record – tracks are short but segue, like movements of a suite (perhaps to tap into iTunes’ business model?). Sophisticated symphonic progressive rock, an engaging record. Just out.

MERZBOW / Ouroboros (Soleilmoon)
Dans la série animalière de Merzbow (voir Dolphin Sonar et 13 Japanese Birds, entre autres), Ouroboros (2010) est dédié aux serpents (l’ouroboros est ce serpent antique qui se mange la queue). Une pièce d’une heure, typiquement merzbowenne, un mur de son où cohabitent plusieurs espèces sonores, comme une forêt amazonienne bruitiste. Un bon opus.
In Merzbow’s animal-related series (see Dolphin Sonar and 13 Japanese Birds, among other titles), Ouroboros (2010) is dedicated to snakes – the ouroboros is the ancient snake that eats its own tail. A one-hour track, typically Merzbowan, a wall of sound, where several sonic species cohabit, like in a japanoise Amazonian forest. A good opus.