Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2011-07-29

2011-07-28: Mathias Pontevia, Pastor/Poutiainen


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-07-28

MATHIAS PONTEVIA / Laminaire (Un rêve nu)
La musique: neuf solos de batterie “horizontale” brossant une recherche sonore axée sur la résonance et le frottement plus que sur la frappe (même s’il y en a aussi). La batterie consiste en un tom basse (floor tom), des cymbales et divers objets. L’objet-disque: un CD pressé fixé à un disque de résine dans lequel sont enchâssés divers objets (dans le mien: bouts de fils électriques, pastilles de stryromousse et deux petites photos) formant une œuvre d’art unique. La micro-étiquette Un rêve nu se spécialise dans les disques solos singuliers présentés dans un emballage singulier.  [Ci-dessous: Vous pouvez télécharger gratuitement la musique, mais ne manquez pas cet objet hors du commun.]
The music: nine “horizontal” drum kit solos chronicling a sound approach based more on resonance and rubbing than on hits and strikes (although there’s some of that too). The drum kit consists of one floor tom, cymbals and various objects. The physical object: a pressed CD held by a nub on a half-inch thick disc of resin in which are embedded various tiny objects (in mine: bits of electrical wire, beads of styrofoam, and two tiny photographs) forming a unique work of art. Micro-label Un rêve nu specializes in singular solo records presented in unique packagings. [Below: You can download the music for free, but you’ll be missing out on a one-of-a-kind object.]

STEFANO PASTOR & ARI POUTIAINEN / North South Dial (Slam Productions)
Collaboration entre deux violonistes improvisateurs. Pastor adopte ici un style très textural (cordes frottées, presque en mode drone) et Poutiainen, un style plus lyrique, voire mélodique. Une rencontre inédite (c’était la première fois qu’ils étaient en présence l’un de l’autre), deux univers très différents qui font place l’un à l’autre. Intéressant.
Collaboration between two improvising violinists. Pastor goes for a highly textural approach (screeching strings, almost drone-like), while Poutiainen plays more lyrically and doesn’t shy away from melodies. A first meeting (they had never been physically in the same room before), two very differnt soundworlds that make room for one another. Interesting.

2011-07-28

2011-07-27: Remora, Electric Bird Noise, Azalia Snail


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-07-27

REMORA / Scars Bring Hope (Silber Records)
Remora est le pseudo principal de Brian John Mitchell, directeur de l’étiquette Silber Records. En 15 ans, il a arpenté de nombreux territoires, et Scars Bring Hope, tout en ne présentant que du nouveau matériel, offre un peu un tour d’horizon. Au menu: chansons folk post-apocalyptiques, drones et musique électronique. Secondé par Brian Lea McKenzie d’Electric Bird Noise, qui l’a amené dans un studio en bonne et due forme (Mitchell est plutôt du type chambre à coucher), Remora a pondu un disque plus finalisé qui constitue un bon point d’entrée dans son univers – un univers sombre et déchu, offrant peu d’espoir.
Remora is the main alias of Silber Records honcho Brian John Mitchell. In 15 years, the man has cover a lot of ground, and Scars Bring Hope, while featuring only new material, kind of sums up past experiences. Inside you will find post-apocalyptic folk songs, drones, and electronic music. Helped by Electric Bird Noise’s Brian Lee McKenzie, who dragged him out of the bedroom and into a proper recording studio, Remora delivers an album more definitive-sounding than usual, a good point of entry into his universe – a dark, fallen universe with very little hope left.

ELECTRIC BIRD NOISE / The Silber Sessions (Silber Records)
Le projet Electric Bird Noise de Brian Lea McKenzie tourne autour de l’étiquette Silber depuis un bon bout de temps. Au point où, pour son premier disque chez ce label, il propose une collection de contributions à ses compilations et de pièces rares. Cela fait ressortir le côté rigolo de ce projet. Oui, EBN peut faire du post-rock - et en fait sur ce disque - mais on découvre ici surtout un projet multiforme qui excelle dans l’instrumentale courte (certaines ne font que 30 secondes). Même en mode post-rock on reste court (“Onward! [Too]”, quatre minutes). Une demi-heure, 15 pièces, plusieurs collaborateurs, divers angles (certaines compilations avaient une thématique précise, Noël en étant une), et beaucoup de plaisir.   [Ci-dessous: La pièce “Morning Mother Mourning Dove”, disponible sur le site de Silber.]
Brian Lea McKenzie’s Electric Bird Noise project has been flying in circles around the Silber label for a while. To the point where, for his first full-length for said label he pieced together a collection of tracks contributes to Silber’s compilation albums and other rarities. The Silber Sessions highlight the funnier side of EBN. Yes, this project can play post-rock – and so does on this record – but the project pictured here is shapeshifting and excells in short instrumentals (some are only 30 seconds long). Even in post-rock mode, things stay short (“Onward! [Too]” is only four minutes long). 30 minutes, 15 tracks, many a collaborator, various angles (some comps had themes, Christmas being one of them), and lots of fun.  [Below: The track “Morning Mother Mourning Dove,” available on the Silber website.]

AZALIA SNAIL / Celestial Respect (Silber Records)
J’ai mal réagi aux chansons électro-pop/punk brouillonnes d’Azalia Snail. Issue de la culture “cassette” des années 80, elle propose des chansons à la facture rétro, chantée d’une voix mal assurée. C’est très DIY - chose qui n’a pas l’habitude de me déranger outre mesure. Je n’accroche tout simplement pas à sa manière.
I’m not responding well to Azalia Snail’s shaky electro-pop/punk songs. Coming from the ‘80s’ cassette culture, Snail delivers retro-sounding songs with an unassured voice. It’s very DIY, something that usually doesn’t bother me much. I guess I simply don’t get what she’s trying to do.


2011-07-27

2011-07-26: Katie Bull, Littlebow


Journal d'écoute / Listening Diary
2011-07-26

KATIE BULL / Freak Miracle (Innova)
Elle est jeune, elle a une jolie voix suave et sulfureuse, elle connaît l’art des torch singers, mais elle sait s’en détacher. Katie Bull est une chanteuse de jazz moderne mais très accessible, et une auteure-compositrice-interprète de surcroît. Et ses textes sont élégants et originaux. Pour Freak Miracle elle est solidement entourée par la section rythmique du Fonda-Stevens Group (Joe Fonda et Harvey Sorgen), plus les pianistes Frank Kimbrough et Landon Knoblock, ainsi que Jeff Lederer au saxo. On a droit à quelques standards d’usage, mais l’intérêt premier de ce disque réside dans les compositions de Bull, des chansons poignantes qui, parfois, s’éloignent de la norme le temps d’un pas ou deux à gauche. Du beau boulot bien maîtrisé, une approche très personnelle.
She’s young, she has a suave voice, she knows the art of torch singing, yet she knows out not to follow it too closely. Katie Bull is a very accessible modern jazz singer, and an accomplished songwriter. Her lyrics are delicate and elegant. On Freak Miracle she is backed by a very strong band consisting of the rhythm section from the Fonda-Stevens Group (Joe Fonda and Harvey Sorgen), pianists Frank Kimbrough and Landon Knoblock, and Jeff Lederer on tenor sax. There a few standards here, but the real deal is Bull’s compositions: poignant songs that, occasionally, take a few steps left of the norm. Beautiful, masterful jazz music, from a unique singer-songwriter.

LITTLEBOW / The Edge Blown Aerophone (Second Language - merci à/thanks to John Bourke P.R.)
Quelle belle surprise! The Edge Blown Aerophone est l’œuvre de deux flûtistes: Katie English et Keiron Phelan. Accompagné tantôt d’une guitare, tantôt d’un orgue, souvent d’une batterie, ce duo propose une série de compositions s’inspirant du rock progressif et de la musique orchestrale moderne. Un titre rend hommage à Thijs van Leer du groupe Focus, un autre au compositeur Christian Wolff; on perçoit ici un peu de Philip Glass, là un soupçon de Popol Vuh. L’instrumentation et l’approche varient d’une pièce à l’autre et le tout s’écoute merveilleusement bien. Un disque pertinent, séduisant et original.
What a nice surprise! The Edge Blown Aerophone is the work of two flute players: Katie English and Keiron Phelan. Accompanied by a guitar here, an organ there, often a drum kit, the pair blows through a set of compositions drawing inspiration from progressive rock and contemporary music. One title pays tribute to Focus flutist Thijs van leer, another to cmposer Christian Wolff; one detects a whiff of Philip Glass here, a soupçon of Popol Vuh there. Instrumentation and focus change with each track, and the whole thing goes down super easy. A relevant, charming, unique record.

2011-07-26

Délire musical, 2011-07-26


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 26 juillet 2011 (rediffusion le 1er août)
Broadcast Date: 26 juillet 2011 (rebroadcasted on August 1)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: WEIDORJE / Elohims Voyage - Weidorje (Musea)

SCREENS / “...” (3:36) - Dead House (What Delicate Recordings)
*DIAL M FOR MURDER / Fiction of Her Dreams (2:27) - Fiction of Her Dreams (Tapete Records)
BONOBO / Kiara (3:52) - Black Sands (Ninja Tune)
COCOROSIE / Smokey Taboo (4:49) - Grey Oceans (Sub Pop Records)

BEIRUT / East Harlem (3:58) - East Harlem EP (Pompeii Records)
PATRICK WATSON / Sunday (3:28) - Just Another Ordinary Day (Secret City Records)
JÓHANN JÓHANNSSON / There Is No Safe Side But the Side of Truth (3:54) - The Miners’ Hymns (Fat Cat)

BANCO DEL MUTUO SOCCORSO / Nel Cielo e Nella Altre Cose Mute (4:41) - ...di terra
CONVENTUM / La bataille (5:38) - À l’affût d’un complot (ProgQuébec)
CALIFORNIA GUITAR TRIO / Improv I (3:07) - Andromeda (California Guitar Trio)

BRINK MAN SHIP / Mervin (5:45) - Instant Replay (Unit Records)

Merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

JÓHANN JÓHANNSSON
Bande-annonce du documentaire The Miners’ Hymns, musique de Jóhannsson.
Trailer for the documentary feature The Miners’ Hymns, music by Jóhannsson.

2011-07-25: Mario de Vega, Rosa Luxembourg New Quintet, Koji Asano

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-07-25

MARIO DE VEGA / Live at Next Festival, Bratislava, Slovakia (Acheulian Handaxe)
Un set très sympatique d’un joueur de tourne-disque modifiés et d’électroniques, enregistré devant public en Slovaquie. Court (33 minutes) mais vivant, citationniste mais sophistiqué, sans jamais tomber dans la culture DJ. De Vega me fait beaucoup penser à Philippe Petit.
A very enjoyable set by an artist playing modified turntables and electronics. Recorded live in Slovakia. Short (33 minutes) but lively, quote-heavy yet sophisticated, and never stooping to cheap Djing tricks. De Vega makes me think of Philippe Petit.

Un autre solide projet signé Heddy Boubaker. Ce quintette d’improvisation libre le voit au saxo alto, aux flûtes et autres instruments hétéroclites, entouré du percussionniste Fabien Duscombs, de la vocaliste Françoise Guerlin, du trompettiste Piero Pépin et du bassiste et guitariste électrique Marc Perrenoud. Night Asylum propose sept impros (malgré que la pochette en annonce neuf) entre 2 et 15 minutes. Ça bouillonne là-dedans! Au diable les techniques étendues, ici il s’agit de torcher en groupe, en y mettant de la conviction et un peu d’humour. Très belle synergie. “Don’t Look Down” m’a épaté.  [Ci-dessous: Courts extraits à écouter sur cette page.]
Another strong project signed Heddy Boubaker. This free improvisation quintet sees him playing alto sax, flutes and various other instruments, surrounding by drummer Fabien Duscombs, vocalist Françoise Guerlin, trumpeter Piero Pépin, and electric bassist/guitarist Marc Perrenoud. Night Asylum features seven improvisations (though the cover states there should be nine), between 2 and 15 minutes in duration. Ebullient music! Extended techniques have been thrown out in favour of scorching group playing, with lors of conviction and a dash of humour. Wonderful synergy. I’m astounded by “Don’t Look Down.”  [Below: Listen to short snippets on this page.]

KOJI ASANO / Solstice Eclipse (Solstice)
Une nouvelle œuvre longue de Koji Asano, presque vieille manière puisqu’elle me rappelle The Last Shade of Evening Falls. Mi-paysage sonore, mi-composition, démarrée et interrompue brutalement en plein déroulement. Note tenue à évolution mcrotonale, pénible, soundscape entendu à travers deux mètres de coton, piano (peut-être?), guitare électrique en finale (presque certain), beaucoup  de transformation au cours de 47 minutes qui sont néanmoins monotones. C’est peut-être le son qui est éclipsé - la guitare devient très présente, presque choquante tellement elle est non équivoque à la fin, tout le reste demeurant occulté. Ouf.
A new long-form piece from Koji Asano, almost old-school for him since he reminds me a lot of The Last Shade of Evening Falls. Half-soundscape, half-composition, starts and stops abruptly in the middle of something. Held notes evolving in painful microtonal sines, soundscapes heard as through six feet of wool, piano (perhaps?), electric guitar in the finale (almost sure), lots of transformation in the course of 47 minutes, yet the piece sounds monotone and monolithic. Maybe what gets eclipsed here is sound itself – the guitar grows very much present in the final moments, almost shocking in its unequivocality, everything else in here being occulted.

2011-07-25

2011-07-22: WPB3, Zed Trio, Satoko Fujii Min-Yoh Ensemble, Satoko Fujii Orchestra New York


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-07-22

WPB3 / A Floating World (Mikroton Recordings)
Un trio d’improvisation libre composé du saxophoniste Heddy Boubaker, du percussionniste Mathias Pontevia et de la pianiste Nusch Werchowska. Tous trois utilsent beaucoup de techniques étendues. Dans le cas de Boubaker, on parle ici de techniques microsoniques; chez Werchowska, de préparations et de jeu intra-piano; pour Pontevia, de “tambours horizontaux” frottés sur la peau et grattés sur le cadre, entre autres choses. A Floating World offre quatre longues improvisations enregistrées en trois jours consécutifs, quatre écoutes intenses même si la densité sonore est plutôt faible. Une superbe mise en commun d’improvisateurs, une synergie approchant la perfection. Particulièrement, le jeu de Boubaker et de Pontevia se rejoignent dans certains sons d’une manière confondante. Recommandé.
A free improvisation trio consisting of saxman Heddy Boubaker, percussionist Mathias Pontevia and pianist Nusch Werchowska. All three are using lots of extended techniques. Boubaker goes for microsonic and breathing techniques; Werchowska is using preparations and inside-piano techniques; Pontevia plays “horizontal drums,” rubbing their skins and hitting their sides, among other things. A Floating World offers four long improvisations recorded over three consecutive days, four intense listens, although sonic density is rather low. A splendid sense of sharing, a synergy that borders on perfection. The playing of Boubaker and Pontevia parallel each other on certain sounds in a confusing way. Recommended.

ZED TRIO / Lost Transitions (Ayler Records)
Un autre trio du saxophoniste Heddy Boubaker, mais celui-ci est résolument free jazz, même si on y trouve encore des techniques étendues. En fait, Lost Transitions couvre un vaste terrain, entre l’improvisation subtile et microsonique de “Dubai on Fire” et la fire music hurlante de “Hysteric Meditation”. Avec David Lataillade à la guitare électrique et Frédéric Vaudaux à la batterie. Mordant, mais un peu brouillon. Dans la collection “Guérilla” d’Ayler Records.
Another trio featuring saxophonist Heddy Boubaker, but this one is firmly free jazz, although you can still hear extended techniques in it. Lost Transitions actually covers a lot of ground from the subtle microsonics of “Dubai on Fire” to the scorching fire music of “Hysteric Meditation.” With David Lataillade on electric guitar and drummer Frédéric Vaudaux. Fierce but a bit uneven. Released in Ayler Records’ “Guerilla” collection.


SATOKO FUJII MIN-YOH ENSEMBLE / Watershed (Libra Records - merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Je ne classerais pas le quatuor Min-Yoh (piano, trompette, trombone, accordéon) parmi les meilleurs projets de la pianiste Satoko Fujii, mais à l’écoute de Watershed, force est de constater que les choses se placent. Ce disque propose des compositions originales (de Fujii) et des pièces traditionnelles japonaises revisitées, avec un fort accent lyrique et beaucoup de place à l’improvisation. Watershed est plus vivant et conséquent que le premier enregistrement du groupe. Le mélange entre mélodies traditionnelles faciles d’accès et airs minimalistes ne me convainc pas encore parfaitement, mais voilà un bon pas en avant.
I wouldn’t classify the Min-Yoh quartet (piano, trumpet, trombone, accordion) among pianist Satoko Fujii’s best projects, but listening to Watershed, I must admit that things are incely falling into place. This record features original compositions (all Fujii’s) and revisited Japanese traditional folk songs, with strong lyrical leanings and lots of room for improvisation. Watershed is livelier and more consequential than the band’s first recording. The mix between easy folk tunes and minimalist compositions doesn’t yet sit perfectly with me, but this record is definitely a significant step forward.

SATOKO FUJII ORCHESTRA NEW YORK / Eto (Libra Records - merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Pour souligner les 60 ans de son mari (le trompettiste Natsuki Tamura), Fujii a composé une suite de 25 minutes, “Eto Suite”, sur le zodiaque chinois. Celle-ci est accompagnée de trois pièces plus courtes. Ici, Fujii déploie toute sa verve compositionnelle dans des œuvres complexes mais punchées, pleines de rebondissements, et qui mettent à profit l’incroyable talent de cet ensemble (qui compte dans ses rangs, entre autres, Herb Robertson, Ellery Eskelin, Briggan Krause, Chris Speed et Stomu Takeishi). La suite n’est pas la forme musicale qui réussit le mieux à la pianiste, mais “Eto Suite” est nettement supérieure à Summer Suite (l’album précédent du SFONY). Chaudement recommandé.
Fujii has written an 25-minute suite about the Chinese zodiac to celebrate the 60th birthday of her husband (trumpeter Natsuki Tamura). The album is rounded up with three shorter tracks. Here, Fujii deploys her full talent in writing complex punchy works, full of twists, and fully utilizing the incredible talent pool that is this ensemble (in which, among others, are Herb Robertson, Ellery Eskelin, Briggan Krause, Chris Speed, and Stomu Takeishi). The suite is not Fujii’s music format forte, but “Eto Suite” is much stronger than Summer Suite, the SFONY’s previous CD. Heartily recommended.