Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2011-03-12

2011-03-11: O'Leary/Friis-Nielsen/Pasborg, François Carrier Trio+1, Shuteye Unison, Satanicpornocultshop, Nuclear Power Pants

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-03-11

MARK O’LEARY, PETER FRIIS-NIELSEN & STEFAN PASBORG / Støj (Ayler Records)
Une section rythmique lourde et puissante - voilà un contexte dans lequel on a peu entendu le guitariste Mark O’Leary, qui concocte habituellement des trios d’improvisation plus délicats ou nuancés. Celui-ci torche au carré! Du gros free jazz brûlant dans lequel O’Leary improvise des lignes mélodiques très rapides, frôlant l’émulation de John McLaughlin par moments. Ça brasse la cage comme rarement. Et la pièce finale, “Interference”, a un côté Roland Shannon Jackson qui surprend et égaie en fin de parcours. Une sortie différente pour un guitariste somme toute prolifique et particulièrement entiché du format trio.
A heavy and powerful rhythm section – a context I’ve rarely heard guitarist Mark O’Leary in, since the man usually puts together more delicate and nuanced free improvisation trios. This one is smoking! Hot-leaded free jazz in which O’Leary improvises very fast melodic lines that get this close from emulating John McLaughlin at times. Energy-packed. And the final track “Interference” has a Roland Shannon Jackson side that will take you by surprise. A different outing for this prolific guitarist with a fetish for the trio format.

FRANÇOIS CARRIER TRIO +1 / Entrance 3 (Ayler Records)
Un concert enregistré en juillet 2002 au Festival de jazz de Vancouver. Aucune idée pourquoi il paraît si tardivement, mais c’est une très bonne prestation mettant en vedette le trio de Carrier à l’époque (avec Pierre Côté et Michel Lambert) plus, comme invité pour cette tournée, le pianiste Bobo Stenson. Du jazz créatif riche en mélodies spontanées (“Lekh Leka”) et en pur plaisir de jouer. Très belle complicité entre Stenson et Carrier, un des grands saxophonistes canadiens d’aujourd’hui, toutes formes de jazz combinées.  [Ci-dessous: un extrait de “Lekh Leka”.]
A concert recorded in July 2002 at the Vancouver Jazz Festival. No idea why it’s coming out this late, but it’s a pretty good performance featuring Carrier’s trio at the time (Pierre Côté and Michel Lambert), plus pianist Bobo Stenson as a guest for that tour. Creative jazz rich in spontaneous melodies (“Lekh Leka”) and the pure enjoyment of playing. Very fine telepathy between Stenson and Carrier, one of Canada’s greatest saxophonists of today, all jazz styles combined.  [Below: An excerpt from “Lekh Leka.”]

SHUTEYE UNISON / Our Future Selves (Parks and Records)
Du rock indie intéressant, un son pas trop pesant, quelques mélodies bien senties, quelques chansons ennyantes aussi. Les 7 minutes de “Be Kimball” en ouverture jouent bien le contraste. “War Feathers”, “Better Hallway Vision” et la pièce-titre sont les moments forts. Ça ne casse rien - ça se veut de la pop - mais c’est bien fait. Le groupe est dirigé par deux membres de The Rum Diary.
Interesting indie rock, not to heavy or loaded, some strong melodies, some throwaway tracks too. The 7-minute opener “Be Kimball” is a nice play of contrasts. “War Feathes”, “Better Hallway Vision” and the title track are the highlights. No new ground broken hear – after all, it’s meant to be pop music – but it’s well done. The band is led by two members of The Rum Diary.

SATANICPORNOCULTSHOP / Arkhaiomelisidonophunikheratos (Some Bizarre)
J’ai connu ce collectif de collagistes japonais à travers leurs deux disques chez Sonore au milieu des années 2000 (Anorexic Gas Balloon et Zap Meemees), puis je les ai perdu de vue. Récemment, on m’a fait remarqué qu’ils étaient toujours bien en vie et productifs. Belle surprise! Arkhaiomelisidonophunikheratos est paru l’an dernier chez Some Bizarre. Cette incarnation de Satanicpornocultshop est nettement plus pop mais toujours aussi divertissante, avec force collage et citations inusitées. En guise de finale au disque, un “Comment te dire adieu?” qui reprend merveilleusement l’ingénuité de l’originale en lui intégrant tout le vocabulaire de bruitage des disques de Perrey & Kingsley!
I got to know this collective of Japanese collagists through their two mid-2000s CDs for Sonore (Anorexic Gas Balloon and Zap Meemees), and then I lost sight of them. Recently, someone pointed out to me that they were still alive and kicking. Nice surprise! Arkhaiomelisidonophunikheratos came out last year on Some Bizarre. This incarnation of Satanicpornocultshop clearly is more pop but just as entertaining, with lots of odd collages and quotes. And the album ends on a cover of “Comment te dire adieu?” that marvelously captures the ingenuity of the original and grafts on it the sound-effect vocabulary of Perrey & Kingsley!

NUCLEAR POWER PANTS / Wicked Eats Warrior (Anchor Brain)
Un mini-album (26 minutes, 8 chansons), première parution du groupe Nuclear Power Pants (une main d’applaudissement pour ce nom, s’il-vous-plaît). Du post-punk avec voix masculines et féminines, du brouillon contrôlé. Groupe issu du collectif Wham City, dont faisait aussi partie Dan Deacon, avec qui ils ont tourné d’ailleurs, et il y a une certaine parenté musicale, bien que NPP ne soit pas aussi “out there” que Deacon.
An EP (26 minutes, 8 tracks), the debut release from Nuclear Power Pants (a wave of applause for that group name please). Post-punk with male and female vocals, quite chaotic in a controlled way. This band came out of the Wham City collective, like Dan Deacon with whom they have toured and share a certain musical filiation, although NPP are not as “out there” as him.

2011-03-11

2011-03-10: Anthony Braxton, Ron Anderson's PAK


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-03-10

ANTHONY BRAXTON / Trillium R: Shala Fears for the Poor (Composition No. 162) (New Braxton House)
Composé en 1991, enregistré en 1996, publié en 1999, puis réédité virtuellement par New Braxton House en 2011, Trillium R: Shala Fears for the Poor est un opéra. Oui. Une grosse production avec 10 chanteurs, des solistes, un orchestre, des danseurs - la totale. Quatre actes, trois heures de matériel, un appareillage philosophique qui encadre le tout, un système compositionnel typiquement braxtonien (où tout est en relation avec tout), des personnages dont les caractères changent d’un acte à l’autre, une histoire de consommation, de manipulation des goûts de la population, de crises éthiques, de pression sociale. Pensé comme le premier de toute une série d’opéras - mais cette production a coûté très cher (monétairement) à Braxton, qui a mis de côté les grands déploiements de ce genre depuis. Quelques thèmes très mélodiques (pour du Braxton), fortes influences de Berg, Shoenberg, Stravinsky, Lutoslawski (entre autres). Pourtant un style très braxtonien (suffit d’entendre la toute première mélodie pour le reconnaître). En somme, très différent mais familier - et, comme tout Braxton, impossible de tout absorber la matière en une seule écoute. Il en faudra plusieurs pour percer les subtilités du livret et les méandres de la partition.
Composed in 1991, recorded in 1996, released in 1999, then reissued in virtual form by New Braxton House in 2011, Trillium R: Shala Fears for the Poor is an opera. Yep. A large production with 10 singers, soloists, orchestra, dancers – the whole enchilada. Four acts, three hours of material, a philosophical framework, a typically Braxtonian compositional system (where everything is related to everything else), characters whose personalities change with each act, a plot about consumerism, manipulating people’s tastes, ethical crises, and peer pressure. Designed as the first in a whole series of operas – although the production was very costly and Braxton seems to have shelved such large-scale projects since. A few highly melodic themes (in Braxtonian terms), strong influences from Berg, Shoenberg, Stravinsky, Lutoslawski (among others). And yet, the style is Braxtonian to the bone, recognizable from the very first soprano sax line. All in all, very different yet familiar-sounding, and, like any Braxton work, impossible to absorb in a single listen. It will take several listens to get to the bottom of the libretto and score’s multiple meanings.

RON ANDERSON’S PAK / Secret Curve (Tzadik)
Après le long “headrush” de Trillium R, j’avais besoin de me ventiler les esprits. Ouf! Ça soufflait de partout avec ce nouveau PAK. Sur Secret Curve, Ron Anderson joue de la basse (au lieu de son habituelle guitare électrique) et a sciemment composé le matériel pour mettre son batteur Keith Abrams au défi. Tim Byrnes (trompette, cor français (!) et claviers) complète le trio de base, auquel s’ajoute quelques invités de marque, dont le pianiste Anthony Coleman sur l’excellente “Caffeine Static Rendezvous” et l’électronicien Jérôme Noetinger (de la cellule d’intervention Metamkine). Onze compositions math-rock/avant-prog frénétiques, pleines de rebondissements et exécutées à la perfection, avec, dans le cas de “Kempelen’s Automaton”, un côté carrément festif. Chaudement recommandé!
After the long headrush that was Trillium R, I needed to vent out my ears. And the new PAK was quite a gust of fresh air. On Secret Curve, Ron Anderson plays bass instead of his trusted electric guitar, and specifically wrote music to challenge his drummer Keith Abrams. Tim Byrnes (on trumpet, French horn (!), and keyboards) rounds up the core trio, to which are grafted a number of guests, like pianist Anthony Coleman on the excellent “Caffeine Static Rendezvous” and electronician Jérôme Noetinger. Eleven compositions of frantic math rock/avant-prog, full of twists and turns, and perfectly executed, with, in the case of “Kempelen’s Automaton,” a surprisingly festive side. Heartily recommended.


2011-03-10

2011-03-09: Neto/Cristovam, Expo 70


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-03-09

ALÍPIO C NETO & THELMO CRISTOVAM / Triatoma Infestans (Creative Sources)
Un duo brésilien (du moins  ce disque a été enregistré en studio au Brésil), deux saxophonistes aux techniques étendues solidement maîtrisées. Triatoma Infestans tisse en 42 minutes un univers sonore compris entre Evan Parker et John Butcher, ente le souffle continu et la minutieuse exploration du corps résonant qu’est l’instrument. Une prestation inspirée.
A Brazilian duet (well, at least this was recorded in a Brazilian studio), two saxophonists using thoroughly mastered extended techniques. In 42 minutes, Triatoma Infestans weaves a sound world comprised between Evan Parker and John Butcher, between circular breathing and the careful exploration of the instrument’s resonant body. An inspired performance.

EXPO 70 / Sonic Messenger (Beta-lactam Ring Records)
Un vinyle double de ce collectif de space rock improvisé. Justin Wright à la barre, Matt Hill, David Williams et JAM ajoutent leur contribution à plusieurs pièces. Entre un Popol Vuh très lysergique et un Acid Mothers Temple sans batteur (boîte à rythmes). La longue “Temple of the Shadow” est un peu trop lente à développer mais offre un voyage intéressant. Autrement, ce sont les pièces courtes qui sont les plus réussies: “The Gathering” et “Your Beard is Growing Psychic”. Visuellement, une très belle production - pochette psychédélique à souhait.  [Ci-dessous: Un extrait de “Your Beard is Growing Psychic.”]
A double LP from this improvised space rock collective. Justin Wright at the helm, with Matt Hill, David Williams and JAM contributing to several tracks each. Between a very lysergic Popul Vuh and a drummer-less Acid Mothers Temple (beatbox only). The long “Temple of the Shadow” develops a bit too slowly, though it offers an interesting journey. Otherwise, the best tracks are the shorter ones: “The Gathering” and “Your Beard is Growing Psychic.” Visually, a beautiful production, with gloriously psychedelic artwork.  [Below: An excerpt from “Your Beard is Growing Psychic.”]

2011-03-09

2011-03-08: Rodrigues/Davidson/Matthews, Buttercup Metal Polish/Demierre, Tripmadame, Nadja/Edward Ka-Spel/Armchair Migraine Journey

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-03-08

ERNESTO RODRIGUES, NEIL DAVIDSON & WADE MATTHEWS / Erosions (Creative Sources)
Séance d’improvisation libre en studio enregistrée en mars 2010 à Madrid, dans le studio de Wade Matthews, ici aux enregistrements de terrain traités et à la synthèse numérique (c’est nouveau, je le connaissais antérieurement comme instrumentiste acoustique). Rodrigues et Davidson jouent de leurs instruments habituels (respectivement l’alto et la guitare acoustique), en leur appliquant des techniques forts inusitées, soit, mais auxquelles ils nous ont habitué par le passé. Erosions est une excellente rencontre d’improvisation: abstraite mais fluide, délicate mais jamais doucereuse, pleines d’interrogations (les chuintements de Rodrigues se fondent dans les sons ambiants de Matthews). Un autre disque qui démontre: a) l’intérêt de la démarche de Rodrigues et; b) son flair lorsque vient le temps d’assembler des groupes. Recommandé.
A free improvisation studio session from March 2010, recorded in Madrid, at Wade Matthews’ studio. Here Matthews is heard on treated field recordings and digital synthesis (a new thing; I previously knew him as an acoustic instrumentalist). Rodrigues and Davidson are playing their usual instruments, respectively viola and acoustic guitar, using highly unusual techniques, although they have accustomed us to them. Erosions is an excellent free improvisation meeting: abstract yet fluid, delicate though never quite sweet, full of interrogations (Rodrigues’ swishes blend in with Matthews’ ambiences). Another record that shows: a) the interest in Rodrigues’ artistic process, and; b) his talent at putting line-ups together.

BUTTERCUP METAL POLISH & JACQUES DEMIERRE / Brain & Balls BBQ (Creative Sources)
Buttercup Metal Polish est un duo de percussionnistes (Nicolas Field et Alexandre Babel) qui, ici, rencontre l’improvisateur-pianiste expérimental Jacques Demierre, dans une session qui brasse beaucoup. Il y a un parallèle à faire entre ce disque et, récemment paru chez Insubordinations, la rencontre entre le guitariste Abdul Moimême et le duo de percussionnistes Diatribes. Même idée: transformer l’instrument à cordes en instrument percussif (pour le piano, il s’agit déjà d’un instrument à cordes percutées, mais Demierre renchérit à coup de techniques intrapiano) qui se mêle au dialogue des percussionnistes. Absence totale de rythmes ou de mélodies, et ça frôle souvent la batterie de cuisine, mais c’est réussi, quoique pas autant que l’aventure Moimême/Diatribes qui a peut-être plus de chien.
Buttercup Metal Polish is a percussion duo (Nicolas Field and Alexandre Babel), here in a meeting with experimental pianist/improviser Jacques Demierre. There is a parallel between this CD and the recent Insubordinations release featuring guitarist Abdul Moimême and percussion duo Diatribes. Same idea: transform the string instrument into a percussive instrument (though a piano is already halfway there, but Demierre adds in inside-piano techniques) that will step inside the percussionists’ dialogue. Total lack of beats or melodies, and it often gets close to sounding like the kitchen sink, but it’s successful, although not as compelling as the somewhat gutsier Moimême/Diatribes outing.

TRIPMADAME / Moving (Unit Records)
Mmmouais... Un trio guitare-basse-batterie qui fait du jazz-pop instrumental sans conséquence. Agréable, plutôt intelligent, mais ça manque de piquant.
Wellll... A guitar/bass/drums trio playing inconsequential instrumental jazz-pop. Enjoyable, rather intelligent, but it lacks excitement.

NADJA - ARMCHAIR MIGRAINE JOURNEY / Transmit Acoustique Abstraction One (Beta-lactam Ring Records)
Un microsillon ‘split’ partagé entre les Canadiens Nadja (Aidan Baker et Leah Buckareff) et Armchair Migraine Journey. La face de Nadja est occupée par une seule pièce, “Skywriting”, qui m’a fait irrésistiblement penser à Richard Pinhas, période Metatron. Textures guitaristes denses, rythmique insistante, le tout à la fois oppressant et hypnotisant. Une des pièces les plus convaincantes que j’aie entendues de ce duo. Quant à AMJ, il s’agit pour moi d’une première exposition et je ne sais rien de ce projet. Deux pièces, dont une longue pièce de guitare sludge à l’ambiance soutenue, et une autre de piano trafiqué. Randall Frazier d’Orbit Service participe. Superbe qualité sonore sur ce vinyle, en passant. Passons maintenant au volume 2!
A split LP between Canadian duo Nadja (Aidan Baker and Leah Buckareff) and Armchair Migraine Journey. Nadja’s side features a single track, “Skywriting”, which makes me think a lot of Richard Pinhas circa Metatron. Dense guitar textures, insistent beats, the whole thing feels oppressive and hypnotic. One of the more convincing pieces I have heard from this band. As for AMJ, this is my first exposure to them, and I know nothing about this project. Two tracks, one being a long sludge guitar track, the other consisting mostly of treated piano. Orbit Service’s Randall Frazier guests. Great sounding vinyl, by the way. Now on to volume 2!
http://www.blrrecords.com/samples/04._sky_burial-4a93230ee8143-4c6c5001dc1e7.mp3

EDWARD KA-SPEL - ARMCHAIR MIGRAINE JOURNEY / Transmit Acoustique Abstraction Two (Beta-lactam Ring Records)
Même principe. Ka-Spel le Grand propose deux pièces instrumentales qui cassent avec sa série Dream Logik pour offrir quelque chose de plus citationniste et abstrait - presque plus proche de Nurse With Wound. Les deux pièces d’AMJ utilisent le même genre de pistes de base de guitare, en les ornant de sources sonores différentes (la voix d’Andrew Liles, entre autres). Dans les deux volumes, j’ai trouvé l’autre artiste plus intéressant qu’Armchair Migraine Journey...
Same structure. Ka-Spel the Great turns in two instrumental tracks that break away from the Dream Logik series to offer something more quote-heavy and abstract - almost closer to Nurse with Wound. AMJ’s two tracks feature the same kind of basic guitar tracks, decorated with different sound sources (Andrew Liles’ voice being one). In both volumes, I have enjoyed the other artist’s contribution more than Armchair Migraine Journey’s...

2011-03-08

Délire actuel, 2011-03-08


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 8 mars 2011
Show aired on March 8, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
FMP in Retrospect (2/2) / Voix contemporaines et électroacoustiques: 1re heure: Deuxième de deux heures consacrées au splendide coffret FMP In Retrospect (1969-2010). 2e heure: Parutions récentes en musique contemporaine et électroacoustique mettant la voix en vedette.
FMP in Retrospect (2/2) / Contemporary/Electroacoustic Voices: Hour 1: Second of two hours devoted to the splendid boxset FMP in Retrospect (1969-2010). Hour 2: Recent releases in contemporary and electroacoustic music featuring the voice.

FRED VAN HOVE / Chiens chauds stimés (2:23) + Iest (8:03) - Piano Solo (FMP)
TRISTAN HONSINGER & OLAF RUPP / A Conversation (4:52) - Stretto (FMP)

MANFRED SCHULZE BLÄSER QUINTETT / Dresden Suite: 4. Satz (4:09) - Choral-Konzert (FMP)
PETER BRÖTZMANN - DIE LIKE A DOG / Close Up/Man (extraot/excerpt: 10:00) - Close Up (FMP)

MANUELA+ / Im (7:11) - Live in Berlin (FMP)
PETER KOWALD / Part C (11:06) - Was da ist (Live) (FMP)


JULIE TIPPETTS & MARTIN ARCHER / Moonshine (6:03) - Ghosts of Gold (Discus)
JULIE TIPPETTS & MARTIN ARCHER / Fininsridge (8:21) - Tales of Finin (Discus)
IF, BWANA / DTTO Lisa (8:53) - “Assemblage.Age!” (Mutable Music)

*HANNA HARTMAN / Circling Blue (8:02) - H^2 (Komplott)
ALEX NOWITZ / Music for a Singer with Live-Electronics and 10-Speaker Playback (9:05) - Homo Ludens (Alex Nowitz)

ROBERT DICK & THOMAS BUCKNER / In the Land of Perfect Days (6:09) - Flutes & Voices (Mutable Music)



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

FMP IN RETROSPECT
Allez ici pour lire mes chroniques sur chacun des disques qui composent ce coffret.
Click here to read my comments on each disc included in the boxset.

DIE LIKE A DOG
LE quatuor de Peter Brötzmann dans les années 90. Ici en concert en 1995.
THE Brötzmann quartet of the ‘90s. Here live in 1995.

ALEX NOWITZ
Ce gars-là mérite d’être observé. Voix traitée par gestuelle monitorée.
This guy’s worth watching at work. Voice treated using monitored movements.
STUDIES FOR A SELF-PORTRAIT from Netsildna Kool on Vimeo.


Délire musical, 2011-03-08


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
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Édition du 8 mars 2011 (rediffusion le 14 mars)
Broadcast Date: March 8, 2011 (rebroadcasted on March 14)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: *KREIDLER / New Earth - Tank (Bureau B)

*
KREIDLER / Saal (extrait/excerpt: 7:00) - Tank (Bureau B)
DEAD CAN DANCE / Mother Tongue (5:16) - The Serpent’s Egg (4AD)
*CODES IN THE CLOUDS / Look Back, Look Up (3:20) - As the Spirit Wanes (Erased Tapes)

PABLO / Everything Remains the Same (3:23) - Here I Am (Unit Records)
CALLERS / Young People (3:45) - Life of Love (Western Vinyl)
ASTROPHAGUS / The Risk of Birth Defects (4:13) - Casualite (Helmet Room)

PETER STAMPFEL & THE WORM ALL-STARS / Fucking Sailors in Chinatown (2:49) - A Sure Sign of Something (Acidsoxx Musicks)
GOGOL BORDELLO / Smarkatch (3:14) - Multi Kontra Culti vs Irony (Rubric Records)
EL WAXO & INDIANO COJONES / Proper English (6:15) - The Birmingham Urban Folk Parody (Acidsoxx Musicks)

35007 / Voyage automatique (extrait/excerpt: 4:30) - Liquid (Stickman Records)


Merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

CALLERS
La pièce titre de l’album Life of Love, prestation radio en direct.
The title track from Life of Love, performed live in a radio studio.

2011-03-07

2011-03-07: Donat Fisch Quartett, Yukimori/Olive, Cappozzo/Perraud, Leimgruber/Phillipp/Georld, Augst/Carl, Khalija

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-03-07

Un nouveau disque du saxo suisse (ténor et alto) Donat Fisch, avec Andy Scherrer au saxo ténor, Bänz Oester  la contrebasse et le batteur Norbert Pfammatter. Un disque sensé, très jazzé mais truffé d’idées créatives. Oester est impressionnant dans ce projet (son solo dans “Holiday Inn”) et la formule à deux saxos est accrocheuse. Recommandé aux amateurs de jazz qui souhaitent sortir légèrement de leur zone de confort.
A new record from Swiss saxophonist (alto/tenor) Donat Fisch, with Andy Scherrer on tenor sax, Bänz Oester on doublebass and drummer Norbert Pfammatter. A no-nonsense jazz record full of creative ideas. Oester is impressive in this project (his solo in “Holiday Inn”) and the twin sax formula has charm. Recommended to jazz fans looking to take one step  - just one - out of their comfort zone.

KIKUCHI YUKINORI & TIM OLIVE / Difference and Repetition (Test Tone Music)
De l’ordinateur – c’est clair – des pierres, des objets trouvés, des enregistrements de terrain, à moins qu’il s’agisse de l’enregistrement d’une performance in situ, dans une structure bétonnée abandonnée ou une caverne. Difficile de dire, puisque ce disque s’accompagne de très peu d’information. Une collaboration entre Kikuchi Yukinori (Dexter) et le Canadien Tim Olive, autrefois guitariste, maintenant électroacousticien basé au Japon. Difference and Repetition propose plus de différence que de répétition, ses sept pièces étant très variées en durée (de 2 à 11 minutes) et en approche. Elles vont de doux enregistrements de bruits ambiants jusqu’aux attaques bruitistes (“Ghosts”). Une musique aride, qui laisse peu de place au plaisir, mais qui explore des concepts crus avec audace.
Laptop - that’s sure - stones, found objects, field recordings, unless the whole thing is recorded on site, in an abandoned warehouse or a cavern. Hard to tell, since the record comes with very little information. This is a collaboration between Kikuchi Yukinori (Dexter) and Canadian ex-guitarist now electroacoustician Tim Olive, currently residing in Japan. Difference and Repetition features more difference than repetition in the course of its seven highly-varied (in duration and approach) tracks. They range from quiet recordings of ambient sounds to noise-based attacks (“Ghosts”). Arid music that leaves little room for enjoyment but boldly explores  raw concepts.

JEAN-LUC CAPPOZZO & EDWARD PERRAUD / Suspension (Creative Sources)
Ces deux-là font une belle paire d’improvisateurs, tous deux capables de la minutie la plus dépouillée comme du déchaînement à tout crin. Cappozzo, trompettiste, et Perraud, batteur, proposent un programme de 50 minutes devant public. Étrangement, le disque propose une seule piste, bien que le concert soit constitué d’improvisations distinctes (avec applaudissements et échanges avec le public entre celles-ci). Un peu plus jazzé que ce à quoi je m’attendais, mais ce n’est pas un défaut, et les musiciens ont beaucoup de plaisir ensemble, chose partagée.
These two make a fine pair of improvisers. They are both capable of extreme minutia and all-out fury. Trumpeter Cappozzo and drummer Perraud deliver a live 50-minute program. The funny thing is, despite the obvious presence of separate pieces (with applause and banter in between), Creative Sources lumped the whole thing into a single track. Oh well. A little jazzier than what I expected, but it’s no flaw, and the musicians clearly have fun playing together and communicate that easily.

URS LEIMGRUBER, ULRICH PHILLIPP & NILS GEROLD / HIN (Creative Sources)
Une improvisation de 55 minutes enregistrée en octobre 2009 par Radio Bremen. De l’improvisation non idiomatique un peu brouillonne - je suis déçu. Aucune plainte réelle à formuler, si ce n’est qu’il y a des longueurs et que le dialogue à trois m’a semblé manquer d’écoute et de synergie. Par contre, c’est ma première exposition au travail du flûtiste Nils Gerold et j’ai envie d’en entendre plus.
A 55-minute improvisation recorded by Radio Bremen in October 2009. Non idiomatic improvisation, a bit shaky – I’m disappointed. No real complaint about the album, except for some flat moments and a lacklustre tripartite dialogue. However, this is my first encounter with flutist Nils Gerold, and I’d like to hear more from him.

OLIVER AUGST & RÜDIGER CARL / OBEN - Matthias Beltz Remixed (Badly Organized / Mille Plateaux)
Matthias Beltz était un humoriste allemand. Ici, Oliver Augst et Rüdiger Carl mettent en musique quelques-uns de ses “textes de chansons,” qu’il avait enregistré. Montage étrange de narrations (Beltz a une voix grave et cassante tout ce qu’il y a de plus allemande), de rythmiques électroniques et d’instruments hétéroclites. Augst et Carl n’en sont pas à leur première collaboration, mais celle-ci est encore plus étrange que les précédentes. Textes surtout en allemand, sauf un en anglais (ci-dessous) et un en français. Première parution sur un nouveau subsidiaire de Mille Plateaux.  [Ci-dessous: la chanson anglophone “Life is Better”.]
Mmathias Beltz was a German comedian. Here, Oliver Augst and Rüdiger Carl have set to music some of his “song lyrics” he had recorded at home. A strange collage of recitations (Beltz’s voice has a typically German low and commanding tone), electronic beats, and heteroclit instruments. Augst and Carl have collaborated previously, but this is one is stranger yet. All lyrics in German, except for one track in English and one in French. First release on a new Mille Plateaux sublabel.  [Below: The English-speaking song “Life is Better.”]

KHALIJA / Khalija (Force Intel)
J’ai écouté la version LP de cet éponyme de Khalija (un projet de Wyatt Keusch), près de 80 minutes (il existe aussi une version EP plus courte d’une demi-heure). Musique ambiente à héritage IDM, mais un côté expérimental qui la rend plus aride et déstabilisante... parfois. Pas toujours. Les ambiances sont granuleuses, enneigées et froides - parfait pour une journée où me voilà prisonnier de mon appartement, alors que Sherbrooke croule sous plus 80 cm de neige. Tout de même long et monotone (comme cette journée).
I listened to the LP version of this eponymous from Khalija (Wyatt Keusch’s project), near 80 minutes - there’s also an EP version shorter by half an hour. Ambient music with an IDM heritage and an experimental side that makes it drier and destabilizing… at times. Not always. Sound ambiences are grainy, snowy ,and cold - perfect for a day when I’m snowed-in, with Sherbrooke under 80 cm of snow. Still, it’s long and monotonous (like this day).