Journal d'écoute / Listening Diary
2011-08-25
KALEIDOSCOPE STRING QUARTET / Magenta (Unit Records)
Un quatuor à cordes (violon, violon, alto, violoncelle) dirigé par Simon Heggendorn, un Suisse. À cheval entre le jazz et la musique contemporaine. Sympathique, bien écrit, un peu froid à l’occasion. Agréable, mais ça manque d’audace.
A string quartet (violin, violin, viola, cello) led by Swissman Simon Heggendorn. On the fence between jazz and contemporary chamber music. Nice, well written, a bit cold-sounding at times. Enjoyable, but lacks boldness.
OZMO / Ozmo (Unit Records)
Un quintette dirigé par le pianiste Vincent Membrez, avec entre autres Christian Weber à la contrebasse et le platiniste Joke Lanz. Mélange étrange de jazz suisse et d’ambiances vinyles. Dix-huit courtes pièces qui s’enchaînent en une suite quasi trip-hop. Je suis incertain de la pertinence du résultat. Je devrai peut-être y revenir.
A quintet led by pianist Vincent Membrez, including bassist Christian Weber and turntablist Joke Lanz. A strange blend of Swiss jazz and vinyl textures. 18 short tracks seguing in a quasi trip-hop suite. I’m unsure of how relevant the results are. Might have to come back to this one to get a clearer picture.
THEO BLECKMANN / I Dwell in Possibility (Winter & Winter)
J’ai d’abord connu ce grand chanteur à travers sa collaboration avec le Ben Monder Trio. I Dwell in Possibility présente Theo Bleckmann sans artifice, à nu devant un micro, dans un vaste entrepôt désaffecté, s’accompagnant à l’occasion d’un petit instrument quelconque (bol tibétain, luth). Un tour de chant qui touche aux mélodies anciennes, à quelques points forts de son répertoire et à quelques reprises (“Lord Is It Mine” de Supertramp fait office de surprise). Mais à force de douceur, Bleckmann occulte ici sa créativité, l’audace et les techniques qui font de lui un avant-gardiste. Tout de même, un disque fort agréable, qui berce, et qui met en valeur comme jamais la voix unique de ce haute-contre.
I first encountered this great singer through his collaborations with the Ben Monder Trio. I Dwell in Possibility features Theo Bleckmann naked in front of the microphone, in a vast abandoned warehouse, accompanying himself at times on small instruments (a Tibetan bowl, a lute). A recital touching on ancient melodies, highlights from his repertoire, and a few covers (Supertramp’s “Lord Is It Mine” being an uncanny surprise). However, being quiet and soft as it is, I Dwell in Possibility tends to occult the creativity, boldness and extended techniques that make Bleckmann an avant-garde artist. Still, a very enjoyable record that lulls you sweetly and highlights the beauty of this unique voice.
NO-MAN / Schoolyard Ghosts (Kscope)
Le dernier disque en bonne et due forme (à ce jour) de No-Man, et ma première prise de contact avec ce groupe (Tim Bowness et Steven Wilson), même si j’aime bien les projets de Wilson en général. Le terme “pop” souvent associé à ce duo m’avait tenu à l’écart jusqu’à aujourd’hui. Mal m’en a pris. Je découvre ici un disque très élégant, qui me rappelle le meilleur de Talk Talk, un disque tendre d’ambiances mélancoliques et de chansons douces-amères, avec des pointes sauvages qui rappellent qu’aucun projet de Wilson ne se limite à une seule avenue.
The latest bona fide album (to date) from No-Man, and my first encounter with this band (Tim Bowness and Steven Wilson), even though I generally like Wilson’s projects. The “pop” label often tagged on this duo had kept me at bay until today. I was wrong not to approach sooner. I’m discovering a very elegant record, strongly reminiscent of Talk Talk’s finest music, a tender record of melancholic moods and sweet-and-sour ballads, with agressive jerks that remind us that no Wilson project ever sticks to a single easily-defined direction.