2013-03-20/21: HoHHot, Honeyleap, Minton/Chen, Minton/Chen/Segers/Jacquemyn/Verbruggen

Journal d'écoute / Listening Diary 

2013-03-20/21

HOHHOT / HoHHot (Petit Label)

HoHHot est un trio d’improvisation libre composé du vocaliste-saxophoniste Jean-Baptiste Perez, du percussionniste Maël Guezet et du contrebassiste Nicolas Talbot. Perez est un vocaliste dans la veine de Phil Minton et de Jean-Michel van Schouwburg. Il est point focal de ce disque: ses vocalises tordues dictent souvent le sens de la pièce en cours – et ça fonctionne bien ainsi. Je le trouve moins convaincant au saxo: la musique devient alors plus banale (dans une veine impro libre, évidemment). Musique très active, bouillonnante, avec un quelque chose de méchant.

HoHHot is a free improvisation trio consisting of vocalist/sax player Jean-Baptiste Perez, percussionist Maël Guezet, and bassist Nicolas Talbot. Perez follows in the footsteps of experimental vocalists Phil Minton and Jean-Michel van Schouwburg. His voice is the focal point on this record: his twisted vocalizing often dictates the feel of the piece under way – and it works out well for the trio. I find him less convincing on the soprano sax – there, the music becomes more trite (in terms of free improvisation). Ebulliant music with something nasty, evil about it.

HONEYLEAP / Honeyleap (Øyvind Jazzforum)

Tout juste paru chez l’étiquette du batteur Øyvind Skarbo: le premier disque de Honeyleap, un quartet de jazz composé de Skarbø, l’anchiste Fredrik Ljungkvist, le pianiste Klas Nevrin et le contrebassiste Per Zanussi. Sept compositions originales (tous participent sauf Skarbo), une belle chimie collective, des écritures qui explorent diverses facettes d’un jazz actuel, éminemment norvégien, rappelant le groupe Atomic. “Different Directions” de Ljungkvist résume en sept minutes toute la teneur de ce disque – c’est le moment fort.

Just out on drummer Øyvind Skarbo’s own imprint: the debut album by Honeyleap, a jazz quartet consisting of Skarbo, reedsman Fredrik Ljungkvist, pianist Klas Nevrin, and bassist Per Zanussi. Seven original compositions (all but Skarbo have contributed), a fine collective chemistry, writing that explores various facets of an all-Norwegian jazz reminiscent of the band Atomic. Ljungkvist’s “Different Directions” sums up in seven minutes everything this CD is about – it’s its undisputed highlight.

PHIL MINTON & AUDREY CHEN / By the Stream (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)

Premier de deux disques Sub Rosa mettant en vedette Phil Minton et Audrey Chen. Celui-ci les présente en duo, en octobre 2010, dans le studio de Gabriel Séverin. La captation est splendide et dévoile les moindres détails des vocalises de ces deux expérimentateurs vocaux. Toutes les aspérités et chuintements de ce ballet grotesque – mélange d’atavisme langagier et de recherche poussée – vous entrent dans les oreilles. L’album est découpé en 14 courtes pièces, mais il s’agit en fait d’une improvisation continue de 51 minutes – c’est du moins ce qu’il me semble. Une improvisation de haute voltige qui me révèle le talent de Chen (je ne la connaissais pas). Deux voix ultra-compatibles engagées dans un dialogue saisissant.

The first of two Sub Rosa CDs featuring Phil Minton and Audrey Chen. This one presents them in a duo session recorded in October 2010 at Gabriel Séverin’s studio. The recording is gorgeous and reveals the slighthest details of these two experimental vocalists’ utterances. All the asperities and whispers are there, letting this grotesque ballet – a blend of primal tongue and advanced sound research – take hold of your ears. The album contains 14 short tracks, but I think they actually form a single 51-minute improvisation. A high-wire performance, my first encounter with Chen’s talent. Two ultra-compatible voices engaged in a striking dialogue.

PHIL MINTON, AUDREY CHEN, GUY SEGERS, PETER JACQUEMYN & TEUN VERBRUGGEN / Quintet (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)

Et voici le second, cette fois en quintette – et je constate que j’ai procédé à l’envers: By the Stream a été enregistrée le 1er octobre 2010 et celui-ci les 29 et 30 septembre 2010. Quintet est un ovni, une créature inusitée: deux voix, basse électrique (Guy Segers, ex-Univers Zero!), contrebasse et batterie. Chen joue aussi du violoncelle. Beaucoup de fréquences basses - même dans la finesse, Segers vrombit – des voix qu’on pourrait confondre parfois avec des électroniques, un jeu d’ensemble plus torturé, tentatif. Le duo Minton/Chen est un dialogue est naturel; ce quintette marche constamment sur la corde raide. Recommandé.  [Ci-dessous: Il y a trois extraits à écouter sur cette page.]

And here’s the second CD, this time a quintet project – and I see I listened to them in the wrong order: By the Stream was recorded on October 1, 2010 and this one on September 29-30, 2010. Quintet is a UFO, an uncanny creature: two voices, electric bass (ex-Univers Zero Guy Segers!), doublebass, and drums. Chen also plays cello. Lots of bass frequencies – Segers thunders even when he plays delicately – and vocals you could at time mistake for electronics; a tortured, more tentative form of group playing. The Minton/Chen duo is a natural-sounding dialogue; this quintet is constantly on the razor’s edge. Recommended.  [Below: Listen to three excerpts on this page.]

http://www.subrosa.net/en/catalogue/soundworks/phil-minton--audrey-chen-quintet.html

2013-03-19: MAGIMC, Goat's Notes, Aidan Baker

Journal d'écoute / Listening Diary 

2013-03-19

MAGIMC / Polishing the Mirror (Amirani Records)

MAGIMC est un trio de free jazz composé du pianiste américain Thollem McDonas (dans un rôle plus conventionnel que ce que j’ai entendu de lui précédemment) et des Italiens Edoardo Marraffa (saxo) et Stefano Giust (percussions). Un set improvisé devant public, très vif, puissant, interactions rapides, souffle créatif soutenu, sans être pour autant remarquable.

MAGIMC is a free jazz trio consisting of US pianist Thollem McDonas (in a more conventional role than what I have previously heard from him) and Italian musicians Edoardo Marraffa (sax) and Stefano Giust (percussion). A freely improvised live set, very lively, powerful, with quick interactions, and sustained creativity, although not exactly remarkable.

GOAT’S NOTES / Fuzzy Wonder (Leo Records)

Un solide groupe moscovite qui mélange improvisation libre et composition, en mode acoustique: violon, clarinette, trombone, piano, contrebasse, batterie. Des pièces courtes et punchées, imagées. Une folie très bien canalisée. Un sextette à l’identité bien définie et aux idées nombreuses.

A strong group from Moscow, blending free improvisation and composition, acoustic style: violin, clarinet, trombone, piano, doublebass, drums. Short and punchy pieces with a vivid imagery. Well-channeled wildness. This sextet has a well-defined character and isn’t short on ideas.

AIDAN BAKER / Aneira (Glacial Movements - merci à/thanks to John Bourke P.R.)

Aidan Baker (Nadja, ARC) publie coup sur coup deux disques. Le premier, Aneira, sort le 25 mars chez Glacial Movements. Il s’adapte parfaitement à l’esthétique de cette étiquette: longue pièce ambiante et polaire, aux longues résonances (une guitare 12 cordes est à l’origine des textures), aux translations lentes. Pas particulièrement original, mais fignolé et réussi.

Aidan Baker (Nadja, ARC) is releasing two albums near-simultaneously. The first one, Aneira, comes out March 25 on Glacial Movements. It is perfectly adaptated to that label’s aesthetics: a long ambiant, polar piece, with long resonances (a 12-string guitar is behind the textures) and slow translations. Not particularly original, but carefully chiselled and artistically successful.

AIDAN BAKER / Already Drowning (Gizeh Records)

Et voici le deuxième de ces deux nouvelles parutions d’Aidan. Et là, on sort de l’ordinaire (d’Aidan, s’entend), avec un projet de... chansons. Oui! Sept chansons (six à 11 minutes), huit chanteurs (il y a un duo), dont les participations de Clara Engel, Jessica Bailiff, Geneviève Castrée et Carla Bozulich. Évidemment, “chanson” dans l’univers d’Aidan Baker, ça rime avec noirceur, spleen et désillusion. Chanson doom donc, avec relents gothiques et post-rock, sur lit d’ambiant. En fait, j’ai l’impression que pour Already Drowning, Baker a décidé de synthétiser tous ses intérêts, toutes les facettes de son travail. C’est souvent long, mais tout de même poignant, avec les pièces chantées par Engel (“Already Drowning”), Castrée (“Tout juste sous la surface, je guette”) et Bozulich (“Lorelei/Common Tongue”) qui forment les hauts faits de ce disque inattendu.  [Ci-dessous: “Already Drowning” avec Clara Engel.]

And here is the second new opus from Aidan. And this one steps out of the ordinary (Aidan’s ordinary, of course). You see, it’s a songs project. Really! Seven songs (6 to 11 minutes), and eight singers (yep, there’s one duet), among them Clara Engel, Jessica Bailiff, Geneviève Castrée, and Carla Bozulich. Of course, “song” in Aidan Baker’s world rhymes with darkness, spleen, and disillusion. So these are doom songs, with a taste of goth rock and post-rock, served on a bed of ambient. Actually, it sounds like Baker decided to bring together all his interests, all the facets of his work in Already Drowning. It’s often longish, but still poignant, and the highlights of this unexpected record are found in the songs sung by Engel (“Already Drowning”), Castrée (“Tout juste sous la surface, je guette”), and Bozulich (“Lorelei/Comon Tongue”).  [Below: “Already Drowning” feat. Clara Engel.]

Délire actuel, 2013-03-19

DÉLIRE ACTUEL

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You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 19 mars 2013

Broadcast of March 19, 2013

DESCRIPTION

DESCRIPTION

Gigafon Records / Bruitisme : 1re heure: portrait de l’étiquette norvégienne Gigafon. 2e heure: quelques nouveautés en bruitisme “harsh” et ambiant.

Gigafon Records / Noise: 1^st hour: A profile of young Norwegian label Gigafon. 2^nd hour: a handful of recent releases in harsh and ambient noise.

(8:00 pm)
TONE ASE & THOMAS STRØNEN	Numb Street Cabaret	Voxpheria	04:32	Gigafon
BOL / WESTERHUS / SNAH	Waiting Time	Numb, Number	10:14	Gigafon
MARVEL MACHINE	Meanwhile, back on earth	Volt/revolt	06:48	Gigafon
(8:30 pm)
CORTEX	Nicotine	Göteborg	08:13	Gigafon
KRISTOFFER LO	Anomie [extrait/excerpt: 14:02 - 31:00]	Anomie	17:00	Gigafon
(9:00 pm)
ÉRICK D'ORION	Kursk Assault	Koursk	09:11	ind. (bandcamp)
ÉRIC NORMAND & MARTIN TÉTREAULT	La ruche	Data Low-Fi Duets	4:44	Monotype
*KEN HYDER, Z’EV & ANDY KNIGHT	Another	Ghost Time	10:21	Hinterzimmer
(9:30 pm)
*NICK EDWARDS	(No) Escape from ‘79	Plekzationz	15:16	editions Mego
TIM OLIVE & ALFREDO COSTA MONTEIRO	[Track 2] [extrait/excerpt]	33 bays	7:00	845 audio

merci à/thanks to:

*Dense Promotion

**John Bourke PR

COMPLÉMENTS

SUPPLEMENTS

ÉRICK D’ORION

Écoutez tout l’album, bande de chanceux.

You can listen to the whole album on Bandcamp.

Délire musical, 2013-03-19

DÉLIRE MUSICAL

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Édition du 19 mars 2013

Broadcast Date: March 19, 2013

LISTE DE DIFFUSION

PLAYLIST

Thème/Theme: ZOMBI / Cosmic Powers - Spirit Animal (Relapse Records)

(7:00 pm)
SMIFF	Man from Ipanema	Plastic Mars	3:44	Unit Records
MAHOGANY FROG	Houndstooth, Part 1	Senna	4:03	Moonjune
ABRAMIS BRAMA	Sista morgonljuset	Smakar Söndag	4:57	Transubstans Records
ZOMBI	Spirit Animal [extrait/excerpt]	Spirit Animal	5:15	Relapse
GUAPO	The Planks	Elixirs	3:13	Neurot
(7:30 pm)
STORMY SIX	L’Apprendista	L’Apprendista	5:40	Warner Music Italia
SHIRLEY SCOTT & THE SOUL SAXES	Get Back	Easy Beatles	4:43	Bureau B
*RAIN	Strawberry Fields Forever	Norsk Suite	5:14	Shadoks
BO HANSSON	Funderingar på vinden	Mellanväsen	5:32	Silence Records

merci à/thanks to:

*Forced Exposure

COMPLÉMENTS

SUPPLEMENTS

SHIRLEY SCOTT

En concert, en 1996, Shirley Scott était encore parfaitement redoutable à l’orgue.

Live in 1996, Shirley Scott was still incredibly dangerous at the organ.

2013-03-18: K-Space, Jing/Doran, Charles Barabé, Mort, David Bowie

Journal d'écoute / Listening Diary 

2013-03-18

K-SPACE / Black Sky (Setola di Maiale)

Les albums de K-Space sont trop rares. En voici un fraîchement paru chez l’italienne Setola di Maiale, mais enregistrée en concert en avril 2009. Le trio demeure constitué de Gendos Chamzyryn (chant, percussions), Tim Hodgkinson (anches) et Ken Hyder (percussions). Une pièce de 46 minutes, pure splendeur d’improvisation shamanique. Une performance d’une grande intensité, pas tant dans le nombre de sons à la minute, mais dans le sérieux, la profondeur, la transe qui s’en dégage. Ce trio est dans une classe à part depuis ses débuts (milieu des années 90) et il n’a rien perdu de sa pertinence.

K-Space’s albums are too few and far between. Here’s a fresh one, just out on the Italian label Setola di Maiale, though recorded live in April 2009. The trio is still Gendos Chamzyryn on vocals & percussion, Tim Hodkinson on reeds, and Ken Hyder on percussion. A single 46-minute piece, gorgeous shamanic improvisation. Highly intense – not in terms of notes/sounds per minute, but because of the seriousness, depth, and trance emanating from it. This trio was already in a category of its own back in the mid-‘90s, and they haven’t lost a iota of their relevance.

YANG JING & CHRISTY DORAN / No. 9 (Leo Records)

Restons dans une thématique “exotique” avec cette collaboration inusitée entre la joueuse de pipa Yang Jing (le pipa est un luth traditionnel chinois) et le guitariste de jazz Christy Doran, ici à l’électrique. Quatre compositions de Jing, deux de Doran et une étonnante de “In a Silent Way.” Peu de choses rapprochent les deux instruments, outre qu’ils sont à cordes, et leur juxtaposition ne me convainc pas entièrement. Or, il y a de beaux moments sur ce disque, qui a le mérite d’offrir une approche originale. Seulement, No. 9 ne transcende pas son état “musique traditionnelle chinoise + jazz”.

Let’s continue in an “exotic” theme, with this unusual collaboration between pipa player Yang King (the pipa is a traditional Chinese lute) and jazz guitarist Christy Doran, here on electric guitar. Four compositions by Jing, two by Doran, plus a surprising reading of “In a Silent Way.” These two instruments have little in common, beside the fact that they have strings, and their juxtaposition is not entirely convincing here. There are moments of beauty on this record, which has the merit of offering something new. However, No. 9 doesn’t manage to go beyond “traditional Chinese music + jazz.”

CHARLES BARABÉ / Taches (La Cohu)

À court de pseudos, le victoriavillois Charles Barabé publie Taches sous son propre nom. Il s’agit d’une cassette, comme toutes les parutions de son étiquette La Cohu. Deux pièces de 19 minutes, deux parties d’un même tout, où Barabé organise électroniques, synthétiseurs et percussions. L’ensemble est dynamique, riche, énigmatique, immersif aussi. Musique qui surprend et qui tisse son propre sens au fil du temps. Belle réalisation. Barabé gagne des galons. [Ci-dessous: Un extrait.]

Victoriaville-based Charles Barabé has run out of aliases, so he released Taches under his own name. This is a cassette-only release, like all the items in his label La Cohu’s catalogue. Two 19-minute tracks, two parts of a single whole where Barabé mixes electronics, synths and percussion. The music is dynamic, rich, puzzling, and immersive. Surprising music that weaves its own logic fabric as it unfolds. Strong production values. Barabé is getting better and better.  [Below: An excerpt.]

MORT / Plethora (La Cohu)

Une autre cassette chez La Cohu, cette fois d’un trio baptisé Mort et constitué de Jesse Osborne-Lanthier, Samuel Vipond et Matthew Waddell. Électroniques expérimentales riches en larsen, échantillons (où est-ce de la “vraie” batterie?) et bruits de tout genre, solidement ficelés en deux suites de 20 minutes. J’aime beaucoup.

Another tape from La Cohu, this one by a trio called Mort and consisting of Jesse Osborne-Lanthier, Samuel Vipond, and Matthew Waddell. Rich experimental electronic music, with feedback, sampling (or is it real drums?), and noises of all kinds, all tightly woven into two 20-minute suites. I like it a lot.

DAVID BOWIE / The Next Day (Columbia)

Il s’est écrit bien des choses sur ce disque, et l’univers n’a clairement pas besoin que j’y ajoute un roman. Disons que je suis ambivalent. Première écoute agréable. Certaines chansons sont bien écrites. Déçu de l’uniformité du son sur l’album – la palette est mince – et de l’uniformité dans la durée des pièces – toute de format radiophonique. “How Does the Grass Grow?” , “The Stars (Are Out Tonight)” et “The Next Day” ressortent du lot. Tout de même content de la présence de David Torn et de Tony Levin sur quelques pièces. La voix de Bowie a perdu en tessiture, mais elle demeure reconnaissable entre toutes. Encore une fois: déçu des arrangements, trop monotones.  [Ci-dessous: Splendide vidéomusique officielle pour “The Stars (Are Out Tonight).”

A lot has been published already about this record, and the world doesn’t need another few pages, so I’ll keep it short. I’m ambivalent. Enjoyable first listen. Some songs are well written. I’m disappointed by the lack of diversity in the album’s sound – the palette is narrow – and the tracks’ duration – all radio formatted. “How Does the Grass Grow?,” “The Stars (Are Out Tonight),” and “The Next Day” stand out. Happy to find David Torn and Tony Levin playing on a few tracks. Bowie’s voice has lost some range, but it remains his. Again: the arrangements disappoint, too monotonous. [Below: Fabulous official music video for “The Stars (Are Out Tonight).”]