Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2009-10-30

2009-10-30: Stellari String Quartet, Crepuscule Trio, Raoul Sinier, Hearts No Static, Apse

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-10-30

STELLARI STRING QUARTET / Gocce Stellari (Emanem)

Un quatuor à cordes d’improvisateurs européens “all-stars” (oui, c’est un jeu de mots): Philipp Wachsmann, Charlotte Hug, Marcio Mattos et John Edwards. Une session en concert de 2007, une autre en studio de 2006. Une musique froide mais intense, qu’on rapprocherait volontiers de la musique de chambre contemporaine, si ce n’était de son caractère (justement) spontané. Dans le genre, et venant de ces musiciens, ce n’est pas le meilleur disque que j’aie entendu, mais c’est tout de même très intéressant. Un son de groupe très cohérent, où les individualités se fondent, les grincements de cordes et autres jeux texturaux s’entremêlant, un peu comme on ne saurait faire de distinction entre les doigts d’un pianiste.

An “all-star” (yes, it’s a pun) European free improvisation string quartet: Philipp Wachsmann, Charlotte Hug, Marcio Mattos, and John Edwards. One concert session from 2007, one studio session from 2006.This music is cold but intense, and would be very close to contemporary chamber music, if it weren’t for its (rightfully) spontaneous nature. For this kind of music, and from these musicians, I hve heard better, but it’s still a very interesting record. Highly coherent group sound, where individualities are fused, string textures intermingling, just like you couldn’t tell a pianist’s index finger from his ring finger.

CREPUSCULE TRIO / Unveil (Curcumvention)

Un disque de jazz moderne signé Alan Cook (batterie), Ken Kawamura (saxo) et Anthony Shadduck (contrebasse), les deux premiers signant les compositions. Sympathique, mais sans plus. Je n’ai pas accroché. Je lui redonnerai une autre écoute, j’avais peut-être la tête ailleurs.

A modern jazz record from Alan Cook (drums), Ken Kawamura (sax) and Anthony Shadduck (doublebass), the first two penning the compositions. Enjoyable, but that’s all. I didn’t quite click on it. I’ll give it a second listen soon, maybe my mind was elsewhere.

RAOUL SINIER / Tremens Industry (Ad Noiseam - merci à/thanks to Dense Promotion)

Une techno expérimentale qui oscille entre le breakbeat claudiquant et l’exploration à tout crin. Raoul Sinier est un artiste multidisciplinaire qui approche l’électro via la culture des clubs européens. Ce CD offre des rythmes complexes et des pièces étagées à l’intérêt inégal. Deux chansons à oublier, mais quelques pièces solides, dont “Map for a Tactical Nonsense”, un joyeux “melt-down” glitch. Et Sinier est également artiste visuel, et cet album comprend un DVD regroupant près de deux heures de vidéos d’art et de documents sur ses expositions - j’en ferai rapport ultérieurement, je ne l’ai pas encore visionné.

Experimental techno switching between clumping breakbeats and all-out experimentation. Raoul Sinier is a pluridisciplinary artist who’s approaching electronica through the European club culture. This CD delivers complex rhythms and layered pieces of uneven interest. There are two forgettable songs, but also a few strong instrumentals, including “Map for a Tactical Nonsense,” a fun glitch meltdown. And Sinier is also a visual artist, and this album includes a DVD with almost 2 hours worth of art videos and exhibition documents – I haven’t watched it yet, so I’ll report back on that part of the set.

HEARTS NO STATIC / Motif (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)

Une belle surprise de la Suède. Ce trio fait dans un post-rock métissé de krautrock. Oui, un mélange de Tarentel/Mogwai et de Cluster, avec un petit côté Kayo Dot et les guitares ambiantes de Godspeed You! Black Emperor. Une approche expérimentale, mais une musique instrumentale facile à apprécier, sombre et mélancolique, mais pas intimidante. La courte intro “Lowlands” résume bien le disque. Certaines pièces s’axent sur le power trio guitare électrique, basse, batterie, d’autres optent pour guitare acoustique et piano. Et un son très analogue. Très réussi, surtout pour un premier album.

A nice surprise from Sweden. This trio plays post-rock crossed with krautrock. Yes, a blend of Tarentel/Mogwai and Cluster, with a bit of Kayo Dot and the ambient guitars of Godspeed You! Black Emperor. The approach is experimental, but the music is easy to get into, dark and melancholy but never intimidating. The short opener “Lowlands” sums up the record. Some pieces focus on the el.gtr/bass/drums power trio, while others feature acoustic guitar and piano. A very analog-sounding recording. Very well done, especially for a debut album.

APSE / Climb Up (ATP Recordings - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un disque de rock indie amusant, aux arrangements mordants mais variés, avec de solides parties de basse, un côté parfois psychédélique qui rappelle Earthmonkey, ainsi qu’une tendance no-wave à la Sonic Youth. Je ne suis pas cul par-dessus de tête, mais je ne me suis pas ennuyé non plus. Le communiqué de presse mentionne le terme “post-rock”, mais je ne vois pas du tout en quoi ça s’applique.

A fun indie rock record, with sharp and varied arrangements, some strong bass parts, a psychedelic side that reminds me of Earthmonkey, and Sonic Youth-like no wave leanings. I’m not head over heels about this one, but I sure wasn’t bored. The press release mentions “post-rock”, but I really don’t see why.

2009-10-29: Phill Niblock, Supersilent, Porcupine Tree, Frank Rothkamm

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-10-29

PHILL NIBLOCK / Touch Strings (Touch - merci à/thanks to Forced Exposure)

Le vénérable minimaliste Phill Niblock vient de publier un disque double chez Touch. Touch Strings présente trois longues pièces aux procédés très différents mais aux résultats qui peuvent paraître semblables. En fait, la musique de Niblock s’approche de deux manières. En surface, vous y trouverez la musique de méditation ultime: un drone super long (une heure, dans le cas de “Stosspeng”), calme, statique, introspectif. Mais montez le son et “plongez” dedans, immersez-vous, et vous découvrirez un univers de changements subtils. Niblock travaille sur le presque-unisson et les battements qui en découlent. C’est un monde en mouvement, un mouvement lent, hypnotique, qui résonne en soi plus qu’entre les haut-parleurs. Ce qui n’en fait pas nécessairement une écoute excitante ou captivante - loin de là - tout dépend de votre fascination envers ce genre de phénomène. Cela dit, “Stosspeng” (à partir d’échantillons de guitare et de basse) est d’une tranquillité TRÈS agréable. À l’autre bout du spectre, “One Large Rose”, pour quatuor à cordes enregistré quatre fois, développe en une atonalité de plus en plus grinçante, qui me fait penser à certaines pièces de Koji Asano.

Phill Niblock, the venerable minimalist, has just released a 2CD set on Touch. Touch Strings features three extended pieces using different processes to achieve seemingly similar results. In fact, Niblock’s music can be experienced two ways. On the surface, you’ll find the ultimate meditation music: an extra-long drone (an hour for “Stosspeng”), cam, quiet, static, introspective. However, turn up the volume and “dive” into the sound, and you’ll find a world of incremental changes. Niblock is working with quasi-unisons and the flapping effects they produce. It’s a soundworld in motion, a slow, hypnotic movement that resounds more within you than in between your loudspeakers. Which doesn’t make it an exciting or captivating listen – far from it. It depends on your level of fascination with this type of phenomenon, That being said, “Stosspeng” (made from guitar and bass samples) is VERY quiet and VERY appeasing. At the other end of the spectrum, “One Large Rose” (for live string quartet recorded four times) develops an increasingly gritty form of atonality that reminded me of some of Koji Asano’s works.

SUPERSILENT / 9 (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)

J’adore Supersilent. J’étais donc très bien disposé à ce nouveau disque. Tout de même, quelle surprise! Quelle merveille! Pour les connaisseurs, sachez deux choses: le batteur Jarle Vespestad a quitté le groupe, juste avant les sessions de 9. En réaction, Helge Sten, Stale Storløkken et Arve Henriksen ont improvisé tout l’album en n’utilisant que trois orgues Hammond. Point. Inutile de préciser que ce disque est TRÈS différent des précédents (qui utilisaient guitare, clavier, tompette, batterie et électroniques). Un disque TRÈS planant, expérimental, très doux aussi (j’ai crinqué le son), fantômatique... parfait pour l’Halloween. Jusqu’à un certain point, ça m’a fait penser à Zeit de Tangerine Dream. À réécouter encore et encore.

I love Supersilent, so I was approaching this new CD with a very favorable mindset. Still, what a thrilling surprise! Those of you aware of Supersilent, you should know two things: 1) drummer Jarle Vespestad has quit the group; 2) he did so right before the scheduled sessions for 9, which prompted Helge Sten, Stale Storløkken, and Arve Henriksen to use only three Hammond organs. Period. No need to say that 9 is a QUITE different from previous records (which featured guitar, keyboard, trumpet, drums, and electronics). A VERY trippy, experimental, and quiet record ( I had to turn the volume way up). Ghosly too… an apt listen on Halloween night. To an extent, it made me think o Tangerine Dream’s Zeit. I’ll be listening to this one again and again.

PORCUPINE TREE / The Incident (Roadrunner Records)

Il est rare que je désire un disque qui se trouve facilement chez le disquaire local. C’est pourquoi je me suis retenu à la sortie du nouveau Porcupine Tree, me doutant qu’on me l’offrirait pour mon anniversaire. Merci, Daniel! Une première écoute très positive, surtout pour ce qui regarde la longue suite-titre qui fait tout le disque 1. Faudra réécouter pour bien saisir ce qui unit tous ces fragments, mais c’est une solide collection de chansons, bien pesantes mais moins sombres et lourdes que celles du disque précédent (Fear of a Blank Planet). Beaux arrangements, quelques touches bruitistes héritées des aventures récentes de Bass Communion, un son généralement plus progressif, moins alterno que les derniers albums. Pas décu du tout. Cela dit, au risque de me faire lancer des tomates, je préfère Insurgentes, l’album solo de Steven Wilson (mais ça pourrait changer au fil des écoutes...).

I rarely desire an album that can be easily found at the local record store. That’s why, when the new Porcupine Tree came out, I held back, thinking that someone would give it to me for my birthday. Thanks, Daniel! The first run-through is very positive, especially toward the disc-long title suite. I’ll have to listen again to grasp how all these fragments are tied together, but it’s a strong set of songs, heavy but not as ominous as the previous album Fear of a Blank Planet. Nice arrangements, touches of noise inherited from Bass Communion’s latest adventures, a sound signature generally more progressive and less alternative than on the last few albums. I’m not disappointed at all. That said, and knowing I’ll get flak for that, I think I still prefer Steven Wilson’s solo album Insurgentes (but that could change as the spins pile up…).

FRANK ROTHKAMM / Ghost of New York (Flux Records)

C’est fête au logis à l’arrivée d’un nouveau disque de Frank Rothkamm - l’homme allie recherche électronique sérieuse, absurdité, et dadaïsme avec un aplomb insurpassé. Ghost of New York est annoncé comme la première partie d’une tétralogie et placé sous le sceau du spiritisme. Ce disque de 33 minutes 33 secondes, cinq pièces en tout, consiste strictement en musique de synthétiseurs, ce qui, au niveau de la palette sonore, nous ramène près de sa trilogie FB. Mais tout est instable et évanescent: les sons glissent entre les tons en sinusoïdales nauséuses, ils volent en tous sens comme des feux follets, et ils disparaissent soudainement, coupés courts, comme des poltergeists sur un mauvais coup. Merveilleusement déstabilisant!

Whenever a new Frank Rothkamm CD comes in, it’s party time – the man mixes in serious electronic research, absurdism, and dadaism with unequaled gusto. Ghost of New York is introduced as the first installment in a tetralogy, and the titles and oblique liner notes set it up over a spiritism backdrop. This album of 33 minutes 33 seconds, five tracks, is made strictly of synthesizer music. In terms of tone palette, it takes us back to Rothkamm’s FB trilogy. However, everything’s unstable and evanescent: sounds slip in-between tones in nauseating sinewave patterns, they fly all around like St. Elmo’s fires, and they suddenly disappear, cut short, like poltergeists up to nothing good. Marvelously destabilizing!

2009-10-29

Critiques AMG Reviews: 2009-10-29

Sleep Whale: Houseboat

2009-10-28: López/Francis, Machinefabriek/Belfi, Hardal, Group Bombino

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-10-28


FRANCISCO LÓPEZ & RICHARD FRANCIS / In de blaauwe hand (Korm Plastics - merci à/thanks to Dense Promotion)

Numéro 14 dans la série Brombron, qui permet à deux artistes (ou plus) de travailler ensemble dans le cadre d’une courte résidence au centre expérimental Extrapool (à Nijmegen, Pays-Bas). Francisco López et Richard Francis, deux artistes sonores bien connus (le premier pour ses longues mystifications bourdonnantes et silencieuses, le second pour son étiquette CMR et son rôle clé sur la scène expérimentale néo-zélandaise), livrent ici une œuvre ininterrompue d’une heure, qui procède par bonds lents et par courtes pauses, tout en demeurant statique, discrète, fortement axée sur le sous-sol du spectre audible. J’ai décroché, mais j’écoutais avec un casque d’écoute sans fil qui, je crois, n’arrivait pas à rendre les fréquences basses. À réécouter dans de meilleures conditions, juste pour voir.

Number 14 in the Brombron series, which provides two (or more) artists with an opportunity to work together as part of a short residency at the experimental music center Extrapool (Nijmegen, The Netherlands). Francisco López and Richard Francis, two well known sound artists (one for his long drony and silence-filled aural mystifications, the other for his CMR label and his key role on New Zealand’s experimental music scene) here deliver a continuous 60-minute work that unfolds in slow leaps and silent bounds, while remaining static, discreet, and focused on the bottom end of the audible spectrum. I switched off at some point, but I was listening with a wireless headphone set that had a hard time rendering the bass frequencies. I’ll listen again under better circumstances, just to see what happens.

MACHINEFABRIEK & ANDREA BELFI / Pulses and Places (Korm Plastics - merci à/thanks to Dense Promotion)

Numéro 15 dans la série Brombron. Un très beau disque de drones à base d’instruments de musique (percussion surtout pour Andrea Belfi, guitare et orgue pour Machinefabriek). Une collaboration organique, bien sentie, où l’exploration sonore se résout dans un mélodisme déconstruit, aérien. Des pièces lentes, improvisées, qui habitent l’espace sonore sans le fixer en place. Ce sont deux artistes que j’apprécie séparément; ensemble, ils ont créé quelque chose de magnifique. [Ci-dessous: a) un extrait de l’album; b) un extrait du concert-lancement de l’album - tous deux sur le site de Korm Plastics.]

Number 15 in the Brombron series. A very fine CD of drones made from musical instruments (mostly percussion from Andrea Belfi, guitar and organ from Machinefabriek). An organic, deep-running collaboration where sonic experimentation takes the form of deconstructed melodicism. Slow improvised pieces that inhabit the listening space without setting it in stone. I really appreciate these two artists on their own; together, they have created something beautiful. [Below: a) A sound clip from the album; b) footage from the release concert - both on Korm Plastics’ website.]

http://www.kormplastics.nl/mp3/brombron15.mp3


HARDAL / Nasil? Ne Zaman? (Shadoks Music - merci à/thanks to Forced Exposure)

Turquie, 1979: la scène rock locale est en lambeaux – Cem Karaca et Erkin Koray partis à l’étranger, Edip Akbayram dans une ornière. Arrive alors Hardal, un trio rock aux accents psychédéliques et légèrement progressifs qui fusionne influences américaines et son local. Leur premier disque, Nasil? Ne Zaman? (il y en aura deux autres) est très bon et porte l’héritage “classic rock” en lui donnant une ambiance années 1980 (production un peu plus froide, mais pas synthétique). Honnête et solide. J’ai aimé instantanément.

Turkey, 1979: the local rock scene is in shambles – Cem Karaca and Erkin Koray have emigrated, Edip Akbayram is in a rut. Enters Hardal, a rock trio with psychedelic leanings and progressive touches. The band blends in American influences with the local sound. Their first LP Nasil? Ne Zaman? (there’ll be two more) is very good and carries the classic rock heritage into the 1980s (rather cold production, though not synthetic-sounding). Honest and strong. An instant like.


GROUP BOMBINO / Guitars from Agadez (Music of Niger), Vol. 2 (Sublime Frequencies - merci à/thanks to Forced Exposure)

Après Group Inerane (Guitars from Agadez, Vol. 1), le globe-trotteur musicophile Hisham Mayet nous propose de découvrir Group Bombino, dirigé par le guitariste virtuose Omara Mochtar. Enregistré sur place, au sein de la communauté touareg, ce disque propose deux facettes de la musique touareg. D’abord le style acoustique sur guitare sèche, des chansons tendres et tristes; puis le style électrique, aux accents psychédéliques hypnotiques et aux rythmes entraînants à l’excès. Un style musical très africain, à rapprocher de la musique du Niger et du Mali, capté ici à l’état brut, sans aucune forme de métissage ou de stérilisation par la voie des “musiques du monde”. D’abord paru sur vinyle, maintenant sur CD.

After Group Inerane (Guitars from Agadez, Vol. 1), music-loving globetrotter Hisham Mayet invites us to discover Group Bombino, led by guitar virtuoso Omara Mochtar. Recorded on site, among the Tuaregs, this record features two sides of Tuareg music. First is the “dry guitar” acoustic sound, with tender and sad songs; then, the electric style, with hypnotic psychedelic touches and excessively driving beats. A very African-sounding music, to be compared to the music from Niger and Mali, here captured raw, without any form of fusion or sterilization from the “world music” channels. First released on vinyl, now available on CD.

2009-10-28

2009-10-27: Jonny Trunk, The Beautiful Schizophonic, Antye Greie, Everybody Jive to the London Rock

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-10-27

JONNY TRUNK / Jonny Trunk’s Scrapbook (Trunk - merci à/thanks to Forced Exposure)

Deuxième album de Jonny Trunk, l’homme derrière l’étiquette Trunk, spécialisée en musique kitsch en tout genre. Trunk propose 20 courtes pièces instrumentales qui sont en fait des cut-ups de musique kitsch. Austin Powers revisité par Stock, Hausen & Walkman. C’est léger, parfois joyeusement ridicule, mièvre à faire grincer des dents mais très divertissant aussi. Trunk a l’oreille lorsque vient le temps de doser kétaine et variété. Une musique dansante dont il faut avoir fièrement honte d’aimer!

Second album by Johnny Trunk, the man behind the Trunk label specialized in all things kitsch. Trunk delivers 20 short instrumentals, actually kitsch music cut-ups. Austin Powers revisited by Stock, Hausen & Walkman. It’s iight, marvelously silly, teeth-grinding sweet at times, and highly entertaining. Trunk has a keen ear when it comes to balancing kitsch and diversity. Danceable tunes you should feel proudly ashamed to love!

THE BEAUTIFUL SCHIZOPHONIC / Erotikon (Crónica - merci à/thanks to Dense Promotion)

“Erotikon” est un mot grec signifiant “chanson d’amour”. Jorge Mantas (The Beautiful Schizophonic) entretient une conception très personnelle de la chanson d’amour. Celle-ci est instrumentale, électronique et ambiante. Lascive aussi (non, pas de ahanements ridicules) et habitée par une idéation (et une idéalisation?) de la femme. Une musique douce, belle, aux textures chatoyantes, de l’électronique ambiante séductrice. L’album est longuet, un peu répétitif, mais réussi. La musique de Beautiful Schizophonic est toujours bien faite, sans frapper l’imaginaire ou s’illustrer par son originalité.

“Erotikon” is a Greek word for “love song.” Jorge Mantas (The Beautiful Schizophonic) holds a highly personal idea of the love song: instrumental, electronic, and ambiant. Oh, and sexy too (no silly sexual sighs, though), and inhabited by an ideation (and idealization?) of women. Sweet, nice music with shimmering textures, seductive ambient electronica. The album is a bit too long and repetitive, but it holds together well. The Beautiful Schizophonic’s music is always skillfully made, but it doesn’t strike the imagination, nor does it stands out for its originality.

ANTYE GREIE / Einzelkämpfer (AGF Produktion - merci à/thanks to Forced Exposure)

Numéro six pour Antye Greie, anciennement connue sous le pseudo AGF. Elle a fait beaucoup de chemin depuis ses débuts, passant d’un techno déconstruit à une musique expérimentale, texturale, alliant électro ambiante et poésie - oui, beaucoup de récitation, presque du slam. Textures un peu froides, rythmes plutôt roides, mais un résultat humain (malgré l’abondance de machines), féminin, poétique. [Ci-dessous: Un montage d’extraits du disque, trouvé sur le site d’AGF.]

Nuber six for Antye Greie, aka AGF. She has changed a lot since her debut, moving from deconstructed techno to an experimental textural form of music blending ambient electronica and poetry – yes, lots of readings here, almost slam-like. Textures are a bit cold, beats a bit stiff, but they produce human (despite the abundance of mahcines), feminine, poetic music. [Below: A crude collage of snippets from the record, found on AGF’s website.]

http://www.poemproducer.com/files/AGF_Einzelkaempfer_Snippets.mp3

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Everybody Jive to the London Rock (Psychic Circle - merci à/thanks to Forced Exposure)

L’étiquette Psychic Circle nous a habitué à ses compilations de rock psychédélique obscur des années 60 et 70, mais cette fois, le répertoire change. Everybody Jive to the London Rock fait dans le rock ‘n’ roll britanique de la seconde moitié des années 50. Greaser rock, rhythm’n’blues et rockabilly sont au menu. Très peu de noms connus (en fait, la moyenne des gens ni connaîtront que dalle), mais une sélection divertissante d’artistes qui se donnent à fond tout en imitant leurs contreparties américaines.

The Psychic Circle label usually releases comps of obscure psychedelic rock from the ‘60s and ‘70s. Here, however, it tackles a different repertoire and era. Everybody Jive to the London Rock features British rock’n’roll from the mid-to-late-‘50s. Greaser rock, rhythm’n’blues, and rockabilly. Very little known names (actually, the average listener won’t recognize a single one of them), but it’s a entertaining selection of tracks by artists who are clearly pulling all the stop – and mimicking their American counterparts.

2009-10-27

Délire actuel, 2009-10-27

DÉLIRE ACTUEL

Édition du 27 octobre 2009
Show aired on 27 October 2009

DESCRIPTION
DESCRIPTION


Jazz / Improvisation libre: Première heure: Des nouveautés en jazz actuel, du jazz vocal de Fay Victor au free jazz de Roberto Amado. Deuxième heure: Improvisation libre non idiomatique, d'abord en petit groupe, puis solo.
Jazz / Free Improvisation: First hour: New releases in avant-jazz, from Fay Victor's vocal jazz to Robert Amado's free jazz. Second hour: New releases in non-idiomatic free improvisation, first in small groupings, then solo.

*FAY VICTOR ENSEMBLE / Joe's Car (7:11) + Stemming (6:40) - The Freesong Suite (Greene Avenue Music)

*HARRIS EISENSTADT / Don't Gild the Lilly (6:38) - Canada Day (Clean Feed)
MATTHIAS SPILLMANNS MATS-UP / Kammerton (6:16) - 5 (Unit Records)
*DARIUS JONES TRIO / Meekness (5:35) - Man'ish Boy (AUM Fidelity)

*JOE MORRIS QUARTET / Animal (8:38) - Today on Earth (AUM Fidelity)
**RODRIGO AMADO, KENT KESSLER & PAAL NILSSEN-LOVE / Clouds and Shadows (4:38) - The Abstract Truth (European Echoes)


GUILLAUME ROY, HASSE POULSEN & BRUNO CHEVILLON / Les hommes te regardent (4:53) - Une certaine forme de politesse (Quark Records)
OLAF RUPP, MARINO PLIAKAS & MICHAEL WERTMÜLLER / Quasi Stellar (6:50) - Too Much Is Not Enough (FMP)
PAUL RUTHERFORD / Elesol C (6:39) - Tetralogy (Emanem)

SOIZIC LEBRAT & HEDDY BOUBAKER / L'intrusion du vent (8:06) - Accumulation d'acariâtres acariens (Petit Label)

HEDDY BOUBAKER / Lack of Conversation (3:33) - Lack of Conversation (Creative Sources)
JASON STEIN / History Histrionics (3:36) - In Exchange for a Process (Leo Records)
JASON ROBINSON / Refractions (4:42) - Cerberus Rising (Circumvention)
PETER BRÖTZMANN / Turmoil (3:21) - Lost & Found (FMP)

GUILLAUME VILTARD / Bouconne 2 (5:24) - Running Away (Un rêve nu)


Merci à/Thanks to:
*Improvised Communications
**Forced Exposure


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

FAY VICTOR ENSEMBLE
En concert, mars 2008:
Live, same line-up, March 2008:


PETER BRÖTZMANN
Un trio particulièrement puissant, en 2001:
A particularly powerful trio, live 2001:

Délire musical, 2009-10-27

DÉLIRE MUSICAL

Édition du 27 octobre 2009
Show aired on 27 October 2009

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST


Thème/Theme: QUANTUM FANTAY / Lantanasch - From Herzberg to Livingroom (ind.)

MÚM / Prophecies and Reversed Memories (4:01) - Sing Along to Songs You Don't Know (Euphono Records)
*JACK BEAUREGARD / Anyone Around (3:03) - Everyone is Having Fun (Tapete Records)
SLEEP WHALE / Green Echo (4:11) - Houseboat (Western Vinyl)

**OSI / The Escape Artist (5:50) - Blood (InsideOut)
*BLOSSOM TOES / Peace Loving Man (version 2) (6:30) - What On Earth (Sunbeam)

***ROSHI feat. PARS RADIO / Pills and Sheep (4:15) - The Sky and the Caspian Sea (GEO)
ANTHONY AND THE JOHNSONS / Her Eyes Are Underneath the Ground (4:23) - The Crying Light (Secretly Canadian)
STING / Flow My Tears (4:42) - Songs from the Labyrinth (Deutsch Grammofon)

IT'S THE END / The Salesmen Are the Real Whores (extrait/excerpt: 3:30) - It's the End (Musea)

merci à/thanks to:
*Forced Exposure
**Six Média Marketing
***Dense PromotionLien



COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

JACK BEAUREGARD
Vidéo officielle pour "Anyone Around":
Official video for "Anyone Around":

2009-10-26

2009-10-24/26; Furt, Actis Dato Quartet

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-10-24


2e écoute/2nd listen: FURT / Sense (Psi)

J’ai eu l’occasion de réécouter ce disque dans des conditions optimales et... WOW! Je crois qu’il deviendra mon Furt préféré! Moins “bombardant” qu’Omnium, mais aussi intense, imprévisible et fou. Ce duo est capable des agencements de sons les plus hirsutes. Je remarque beaucoup d’échantillons sonores réalisés dans le cadre du projet fORCH (Phil Minton, entre autres), à travers les bruits électroniques, voix et iconoclasteries qu’utilise le duo. J’ai ri plusieurs fois, malgré l’intensité soutenue, le rythme essouflant, la menace constante d’une surdose d’informations sonores. Génial. (Première écoute et premier commentaire le 2009-10-20.)

I had a chance to relisten to this album under optimum conditions, and ... WOW! This might become my favorite Furt release yet! Less of a bombardment than Omnium, but just as intense, unpredictable, and simply crazy. These two guys can mix and match the most unrelated samples. I’m notice lots of samples made as part of their fORCH project (with Phil Minton, among others) among the digital noise, voices, and miscellaneous sounds they use. I laughed several times, despite the sustained intensity, tireless pace, and constant threat of information overload. Brilliant. (First listen and commentary on 2009-10-20.)


2009-10-26

ACTIS DATO QUARTET / World Tour (Carlo Actis Dato)

Enregistré en Égypte, en Éthiopie, au Kenya et en Australie, ce disque en concert ajoute peu au corpus du saxo italien Carlo Actis Dato, mais ça n’en demeure pas moins un excellent CD de jazz actuel festif. L’homme est bien connu pour ses projets colorés, dont la musique fait dans le jazz de cirque, très forain. Le matériel présenté appartient au répertoire du Quartet et de l’Actis Band et pourrait faire office de “best-of”, avec, entre autres, “Raga”, “Mad Chickens”, “Istanbul Rap” et “Zanzibar”. Solos survoltés, mélodies dansantes, attitude c’est-notre-dernière-chance-de-s’éclater. Merci, Carlo, pour ce bon moment! [Ci-dessous: “Belle Epoque”, extrait trouvé sur le site de Dato.]

Recorded in Egypt, Ethiopia, Kenya, and Australia, this live CD adds little to Italian saxman Carlo Actis Dato’s recorded oeuvre, but it’s still an excellent album of festive avant-jazz. The man is well known for his colourful projects. His music is circus-like jazz. The material featured here belongs to his Quartet and Actis Band’s songbooks, and it could almost work as a “best-of” collection with, among key tracks, “Raga,” “Mad Chickens,” “Istanbul Rap” and “Zanzibar.” High-energy solos, dancing melodies, and a it’s-our-last-chance-to-party attitude. Thanks, Carlo, for this great moment! [Below: “Belle Epoque”, an excerpt from the album found on Dato’s website.]

http://www.actisdato.it/Audio/Belle%20Epoque.mp3