Journal d'écoute/Listening Diary
2010-10-31
JOHN ZORN / Ipsissimus (Tzadik) Une écoute parfaite pour l’Halloween (à côté de mes habituels Legendary Pink Dots, Goblin et Zombie Zombie). Ipsissimus est le cinquième opus du projet Moonchild de John Zorn. Il est TRÈS différent des précédents. D’abord, le trio est maintenant quintette, Marc Ribot et Zorn lui-même (saxo et piano) s’ajoutant au trio de base Patton/Dunn/Baron. Ensuite, Zorn semble tenter de fusionner le son Moonchild et le son Dreamers, particulièrement sur “The Book of Los.” Une pièce fait fortement penser à 5UU’s, d’autres sont nettement plus groovys qu’à l’habitude. Et Patton réussit même une imitation de Theo Bleckmann! Le côté décharge speed metal demeure, mais n’est plus le centre d’intérêt du groupe, dont la palette s’élargit et se diversifie grandement sur ce disque. Par contre, ce n’est pas Six Litanies of Heliogabalus. [Ci-dessous: La pièce “The Book of Los.”]
The perfect listen on this Halloween day (beside my usual Legendary Pink Dots, Goblin and Zombie Zombie). Ipsissimus is the fifth release by John Zorn’s Moonchild project. This one is VERY different. First, the trio is now a quintet, with Marc Ribot and Zorn (sax and piano) added to the core trio (Patton/Dunn/Baron). Second, Zorn seems to be blending the Moonchild sound with the Dreamers sound, especially on “The Book of Los.” One track is strongly reminiscent of 5UU’s, others are definitely groovier than usual. And Patton even succeeds in a pastiche of Theo Bleckmann! The speed metal discharge aspect of the music remains, but it is not the group’s main focus anymore. Moonchild’s palette gets wider and considerably more diverse on this record. However, Six Litanies of Heliogabalus it is not. [Below: The track “The Book of Los.”
2010-11-01
Superbe quatuor suisse à l’instrumentation originale et à l’approche très séduisante. Chant féminin, harpe, contrebasse et batterie. L’alliage de deux voix féminines et de la harpe suscitent des comparaisons favorables au duo Tara Fuki. De très belles chansons aux accents jazz mais aux racines folk, avec des tournures très actuelles (exemple : la finale de “Lost Feet”). Je suis séduit à la première écoute. Chaudement recommandé. [Écoutez plusieurs extraits de l’album sur le site du groupe (lien ci-dessus, option “Music”).]
A superb Swiss quartet with an original instrumentation and a seductive approach. Female vocals, harp, doublebass, and drums. The blend of two female voices and harp brings up favourable comparisons to Tara Fuki. Very nice songs with jazz accents and folk roots, and some very modern twists (like “Lost Feet”). I am won over after one listen. Highly recommended. [Listen to several audio clips on the band’s website (link above, “Music” option).]
Joli disque d’un quatuor suisse de jazz moderne assez feutré. Codirigé par le batteur Dario Sisera et le guitariste Franz Hellmüller. Quelques très belles mélodies. Un côté presque Ben Monder à l’occasion.
A fine Swiss modern jazz quartet. Co-led by drummer Dario Sisera and guitarist Franz Hellmüller. Some very nice melodies. A Ben Monder likeness at times.
Une session de free jazz en studio, entre le saxo (ténor et baryton) Rodrigo Amado, le cornettiste Taylor Ho Bynum, le contrebassiste John Hébert et le batteur Gerald Cleaver. Belle complicité entre Amado et Bynum, le premier plus fougueux, le second plus langoureux et porté vers les glissements microtonaux. Hébert s’intègre bien à ce jeu, mais j’ai des réserves quant au choix de Cleaver, qui joue trop souvent le “straight man” sur ce disque. Néanmoins une prestation solide, bien qu’avec ses longueurs. L’intro de “Newman’s Informer”, un duo Amado-Bynum, mérite votre attention.
A studio free jazz session between tenor/baritone saxman Rodrigo Amado, cornetist Taylor Ho Bynum, bassist John Hébert and drummer Gerald Cleaver. Fine interplay between Amado and Bynum, the first one more fiery, the second more languid and prone to microtonal slips. Hébert fits in well with the pair, but I am unsure about Cleaver, who sounds too often like the “straight man” on this record. Still, a powerful performance, despite a few overlong passages.
Un disque TRÈS planant signé Suns of Arqa qui, avec l’aide du maître bansouriste Raghunath Seth, présentent “quatre ragas rarement entendus”. Point. Ces ragas sont très peu habillés: outre la bansouri et le tamboura, on remarque de légères touches de synthétiseurs. Lent, discret, introspectif, monotone - il faut aimer les ragas. Je m’attendais de l’électro-dub, mais l’élément dub est très menu.
A VERY ambient record by Suns of Arqa who, with the help of bansuri master Raghunath Seth, present “four rarely heard ragas.” Period. These ragas wear very little sonic clothes. Beside the bansuri and tambura, there is only slight synth touches. Slow, quiet, introspective, monotonous - you have ot be into ragas. I was expecting Indian-tinged electro-dub, but the dub and the electro elements are downplayed like never before.
Un nouvel opus de Stephen Trower et Ossian Brown, avec la participation des “usual suspects” (dont Thighpaulsandra). Wounded Galaxies Tap at the Window est une œuvre TRÈS ambiante. Écoutez-le distraitement, il passera inaperçu. Souhaite-je qu’un disque de Cyclobe passe si inaperçu - pas sûr. Le fait est que je suis déçu: trop monotone en écoute distraite, pas assez gratifiant en écoute attentive.
A new opus by Stephen Trower and Ossian Brown, with the participation of the usual suspects (including Thighpaulsandra). Wounded Galaxies Tap at the Window is a VERY ambient work. Listen to it distractedly and it will go by unnoticed. Now, why would I want a Cyclobe record to go by unnoticed? Not sure. The fact is: I’m disappointed. Too monotonous as a background listen, not enough gratifying on close listening.
Heureusement, ce nouveau Seven That Spells est tout ce que j’espérais... et un peu plus. Quel feu, quel plaisir! Et quelle belle ligne dans le communiqué de presse: “Seven That Spells remporte le concours d’ortographe en épelant Kraut avec 3 trémas et 2 Gurus.” Tout à fait d’accord. Ajoutez-y l’esprit de Gong période You, la force de frappe d’Acid Mothers Temple, le feu du Mahavishnu Orchestra! Le saxophone est délirant (oui, il me fait penser à David Jackson), la section rythmique démente - j’adore, j’adore, j’adore! Et je vous jure que personne, ni dans le groupe, ni chez les auditeurs, ne dort pendant “Death Star Narcolepsy”. [Ci-dessous: Écoutez des extraits de l’album sur cette page du site de Beta-lactam Ring.]
Luckily, the new Seven That Spells is everything I was hoping for, and then some! What fire, what enjoyment! And what marvelous line in the press blurb: “Seven That Spells has won the spelling bee by correctly spelling Kraut with 3 umlauts and 2 Gurus.” I agree, totally. Add in the spirit of You-era Gong, the strike force of Acid Mothers Temple, and Mahavishnu Orchestra’s fire. The saxophonist is completely masd (yes, he makes think of David Jackson), the rhythm section is craz - I’m loving every second of it! And I swear that no-one, in the band or on the sofa, is sleeping during “Death Star Narcolepsy.” [Below: Listen to sound clips on this page from Beta-lactam Ring’s website.]