Journal d'écoute / Listening Diary
2011-08-18
JOHN RUSSELL & PASCAL MARZAN / Translations (Emanem)
John Russell joue de la guitare à cordes d’acier avec un plectre. Pascal Marzan joue de la guitare classique à cordes de nylon avec ses doigts. Tous deux sont improvisateurs. Translations regroupe cinq improvisations enregistrées lors de deux séances maison en 2007 et 2010. Une improvisation libre à l’européenne pleine de virtuosité, de trouvailles, de finesse et d’écoute mutuelle. Il m’arrive de trouver Russell trop sec, mais pas sur ce disque. “In Mr. Niwa’s garden, two chickens suddenly ate a crocodile” est une succession de moments de grâce. Les guitares sont bien séparées dans l’enregistrement, pour se concentrer facilement sur l’une ou l’autre.
John Russell plays a steel-stringed guitar with a plectrum. Pascal Marzan plays nylon-stringed classical guitar with his fingers. Both are free improvisers. Translations culls five improvisations recorded in two home sessions in 2007 and 2010. European-style free improvisation, full of virtuosity, neat finds, finesse, and mutual listening. I have found Russell’s playing too dry at times in the past, but not on this record. “In Mr. Niwa’s garden, two chickens suddenly ate a crocodile” is a succession of moments of pure grace. The guitars are cleanly separated in the mix, so you can focus on one, the other, or both.
PASCAL BATTUS / Simbol | L’Unique Trait D’ Pinceau (Herbal International)
Cet album double de l’artiste sonore Pascal Battus propose deux pièces très différentes. “Simbol” est une fascinante œuvre faites d’enregistrements de cymbales – trois mouvements de délices harmoniques. “L’Unique trait d’ pinceau” propose cinq parties beaucoup plus bruitistes, un bruit entre le grattement et la râclement, pas agréable du tout, exploré sous ses diverses facettes et entremêlés de pauses équivoques. J’ai beaucoup aimé le premier disque, très peu le second.
This double CD set from sound artist Pascal Battus features two highly different works. “Simbol” is a fascinating piece made with cymbal recordings – three movements of partial delights. The five-part “L’Unique trait d’ pinceau” is much more noisy, in a range between a scratching sound and gritty sound, not enjoyable at all, and explored in all its aspects, with equivocal pauses interspersed. I really liked disc 1, but disliked disc 2.
ANTOINE CHESSEX / Dust for 3 violins, backtape and electronics (Cave 12 Orchestra)
Une pièce continue de 29 minutes, pour trois violons, bande et électroniques. Des mouvements concertés vers le plus fort/intense, plus doux/sensible, des évolutions graduelles comme des respirations habitées d’une volonté. Impressionnant, sans être frappant pour autant.
A single 29-minute piece. Concerted movements toward louder/more intense and softer/more sensitive, gradual evolutions like a breath with a mind of its own. Impressive, though not really striking.