Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2014-10-24

2014-10-23: Kühne/Ullmann, Ultima Armonia, Vlatko, Tomas Dabrowski, Dabrowski/Davis/Drury

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-10-23

ALMUT KÜHNE & GEBHARD ULLMANN / Silver White Archives (Unit Records)
Tiens, l’anchiste Gebhard Ullmann dans un contexte très différent: un duo avec une chanteuse de jazz actuel, et lui qui fait usage d’échantillonnage et de mise en boucle. Ça fonctionne très bien: Ullmann tisse des ambiances suaves avec sa clarinette basse et son saxo ténor, suaves mais truffées de surprises, de dissonnances, de jeux en temps réel avec la voix feutrée mais souple, ululante aussi, de Kühne. Du soft jazz qui n’en est pas. Très réussi.
This is reedsman Gebhard Ullmann in an unusual context for him: a duet with a creative jazz singer where he complements his playing with a sampler and a looper. And it works out well: Ullmann is weaving suave ambiences with his bass clarinet and tenor sax – suave but also full of surprises, dissonnances, and real-time games with the velvety, supple and ululating voice of Kühne. Soft jazz that isn’t soft jazz. Well done.

ULTIMA ARMONIA / Someone Killed the Swan: Laments on South-Eastern Europe (Leo Records)
J’accuse un certain retard dans mes écoutes. Ainsi, je n’attaquerai pas la nouvelle fournée de Leo Records avant deux semaines, au bas mot. Je me devais, par contre, de mettre ce disque sur la voie rapide. Pourquoi? Parce qu’Ultima Armonia est un nouveau projet du saxophoniste Boris Kovač (Ritual Nova) et du claviériste Stevan Kovač Tickmayer (Science Group), deux grands musiciens issus de Novi Sad, en Vojvodine (ex-Yougoslavie). Ils présentent ici un répertoire né de l’improvisation, accompagnés d’une section rythmique (contrebasse et batterie). Tristesse, mélancolie: nous sommes dans l’univers de la complainte. Nous sommes aussi entre le jazz actuel, la musique de chambre et la musique traditionnelle. C’est beau, très mélodique (peut-être un peu trop), beaucoup plus près de ce qu’on connaît de Kovač que de ce qu’on connaît de Tickmayer. Et ce dernier livre un solo de piano préparé (“Gardon Music II“) rocambolesque. [Ci-dessous: Un trop court extrait de l’album.]
I have so many albums to listen to that I won’t be getting to Leo Records’ latest batch before at least two wees. However, I just had to put this particular CD on the fast track. Why? Because Ultima Armonia is a new project by sax player Boris Kovač (Ritual Nova) and keyboardist Stevan Kovač Tickmayer (Science Group), two major musicians from Novi Sad, Vojvodina (ex-Yugoslavia). Here they present a repertoire that arose from improvisation, and they are backed by a rhythm section of doublebass and drums. Sadness, melancholia – we are definitely in the realm of the lament. And we are somewhere between creative jazz, chamber music, and traditional music. The music is beautiful, very melodious (perhaps a bit too much), and much closer to Kovač’s best know works than to Tickmayer’s. The latter’s raucous prepared piano solo (“Gardon Music II”) is one of the album’s highlights. [Below: A too short clip of the album.]

VLATKO / Subjective Experience in a Commercial Free Zone (pfMENTUM)
Un nouveau quatuor du tromboniste Michael Vlatkovitch, plus jazz-rock celui-là, avec beaucoup de place laissé au guitariste Tom McNalley, qui n’a pas peur de sortir sa pédale wah-wah pour en mettre plein la vue. Un album bien monté aussi, variations d’intensité et d’angles et tout ça. Entraînant.
A new quartet led by trombonist Michael Vlatkovitch, more in a jazz-rock vein this time, with lots of room for guitarist Tom McNally and his wah-wah pedal. A bit show-off of an album, but well structured, with variations in intensity and angles and all that. Energizing.

TOMAS DABROWSKI / Tom Trio (Ilk)
Le trompettiste polonais Tomas Dabrowski dans un trio de jazz moderne relativement conventionnel (Nils Bo Davidsen à la contrebasse, Anders Mogensen à la batterie). Je n’étais pas convaincu au début – une faiblesse affectée dans son son dès “7 Days to Go” – mais ce n’était que passager. L’écriture me rappelle par moments celle de Taylor Ho Bynum. Or, pour du jazz créatif, ça manque de personnalité, de surprises. Je crois que je vais préférer son nouveau trio avec Kris Davis et Andrew Drurey (ci-dessous) à ce Tom Trio de 2012.
Polish trumpeter Tomas Dabrowski in a relatively conventional modern jazz trio (with Nils Bo Davidsen on doublebass and Anders Mogensen on drums). I wasn’t convinced at first – an affected fragility in the first seconds of “7 Days to Go” – but things warmed up eventually. The writing reminds me of Taylor Ho Bynum at times. However, this creative jazz lacks character and surprises. I think I’ll prefer Dabrowski’s new CD with Kris David and Andrew Drurey to this 2012 recording.

3D: DABROWSKI DAVIS DRURY / Vermilion Tree (Fortune)

Et effectivement, ce second trio est nettement plus intéressant. Dabrowski à la trompette, la pianiste Kris Davis et le batteur Andrew Drury. Mélange de vignettes et de morceaux plus longs. Quelques compositions dans le lot, mais surtout de l’improvisation. Davis passe beaucoup de temps à l’intérieur du piano; Drury multiplie les techniques étendues et les préparations sur sa batterie; Dabrowski joue avec aplomb, créativité, fougue. Superbe écoute entre les musiciens. Je signale que c’est le premier disque de l’étiquette polonaise Fortune à me passer entre les mains, et je dois admettre que c’est une production superbe. [Ci-dessous: Montage promotionnel d’extraits de l’album.]
And, indeed, this second trio is much more interesting. Dabrowski on trumpet, pianist Kris Davis, and drummer Andrew Drury. A mix of vignettes and longer tracks. Some compositions scattered through free improvisations. Davis spends a lot of time inside the piano; Drury is extremely resourceful, using lots of extended techniques and preparations; and Dabrowski’s playing is creative, fierce, and spot on. Splendid listening skills from all three. Also, this is my first CD by the Polish label Fortune, and I must say that it’s a gorgeous production. [Below: Promo collage of excerpts from the album.]


2014-10-23

2014-10-22: Michael Jon Fink, Newman/Cox, Day & Taxi, The Group, Coax Orchestra

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-10-22

MICHAEL JON FINK / From a Folio (Cold Blue Music)
Un mini-album de 18 minutes qui consiste en un cycle de 7 courtes compositions pour violoncelle et piano de Michael Jon Fink, interprétées par Fink et le violoncelliste Derek Stein. Mélancolique, lent, simple. On pense au post-classique, genre Olafúr Arnalds dénué d’électroniques, mais n’oublions pas que l’écurie Cold Blue faisant du post-classique avant l’émergence de cette catégorie. Et From a Folio est une œuvre typique de l’écurie Cold Blue: d’une apparente simplicité et belle comme la musique contemporaine n’a pas le droit de l’être.
An 18-minute EP consisting in a 7-piece cycle of compositions for cello and piano by Michael Jon Fink, performed by Fink and cellist Derek Stein. Melancholy, slow, simple. Post-classical comes to mind, like Olafúr Arnalds stripped of his electronic shades, but let’s not forget that the Cold Blue crew were doing post-classical before the term post-classical was coined. And From a Folio is a work as typically Cold Blue as they come: misleadingly simple, and gorgeous like contemporary music has no business to be.

THOMAS NEWMAN & RICK COX / 35 Whirpools Below Sound (Cold Blue Music)
Une proposition étrange et pas tout à fait réussie. Thomas Newman à divers instruments (accordéon jouet, violon, etc.), Rick Cox à la guitare préparée (surtout), plus Jeff Elmassian à la clarinette, le tout agrémenté d’enregistrements de terrain. Dix-neuf courtes pièces formant trois suites. Le tout demeure très doux et se fond dans mon décor sonore, au point où j’oublie sa présence. Les pistes défilent sans que je m’en rende compte. Bref, sans être désagréable, ça manque de présence.
A strange proposition, not quite successful. Thomas Newman on various instruments (toy accordion, violin, etc.), Rick Cox (mostly) on prepared guitar, plus Jell Elmassian’s clarinet, and the whole thing is peppered with field recordings. Nineteen short tracks arranged in three loose suites. The whole thing remains very calm, subdued, and it blends into my listening environment to the point I forget it’s there. Track go by and I don’t notice them. In other words, I don’t dislike this CD but it clearly lacks presence.

DAY & TAXI / Artists (Percaso)
Le trio Day & Taxi du saxophoniste Christoph Gallio vient de sortir un disque double (deux CD de 45 minutes) où je retrouve la finesse, l’inventivité et le goût de la forme courte auxquels il m’a habitués au fil des ans. Soutenu par une jeune section rythmique (Silvan Jeger et David Meier), Gallio enfile les compositions originales, oscillant entre cette précision toute suisse (ce n’est pas un cliché: le jazz actuel suisse est vraiment très précis) et le côté plus folichon des Italiens, sans oublier l’influence de Steve Lacy, particulièrement frappante dans “Vero Vera?”. Cela dit, panachée, agréable, stimulante qu’elle soit, la musique de Gallio n’est pas du genre à déclencher les passions. Et c’est presque dommage.
Saxophonist Christoph Gallio’s trio Day & Taxi just dropped a double album (90 minutes over two CDs) where I find the finesse, invention, and taste for short forms the man got me used to over the years. Backed by a young rhythm section (Silvan Jeger and David Meier), Gallio runs through original compositions that range from Swiss precision – it’s not a cheap cliché: modern Swiss jazz is very precise – and the wilder side of Italian creative jazz, not to forget a strong influence from Steve Lacy, especially in “Vero Vera?”. Sadly, as sophisticated, enjoyable, and titillating Gallio’s music is, it is not the kind of music people get passionate about.

THE GROUP / The feed-back (Schema Records)
Très belle réédition sur CD, en fac-similé, d’un microsillon paru en 1970. The Group? En fait, il s’agit du troisième album du Gruppo D’Improvvisazione Nuova Consonanza, la réponse italienne à AMM et au Spontaneous Music Ensemble. Et oui, c’est bien Ennio Morricone à la trompette. La surprise avec ce disque, c’est que les trois morceaux, bien qu’issus d’improvisations libres, sont dominés par le rythme: des motifs de batterie souples mais répétitifs. En fait, The feed-back, c’est la synthèse entre AMM et Can. Plus une curiosité qu’un essentiel, mais une écoute intéressante – on se laisse prendre par ces rythmes – et un disque assez unique pour l’époque.
Gorgeous fac simile reissue on CD of an LP first released in 1970. The Group, you say? This is actually the third LP by Gruppo D’Improvvisazione Nuova Consonanza, Italy’s answer to AMM and the Spontanous Music Ensemble. And yes, it’s Ennio Morricone you hear on trumpet. The surprise with this record is that all three tracks, though freely improvised, are driven by rhythms: supple yet repetitive drum beats. In fact, The feed-back sounds exactly like a fusion between AMM and Can. It’s more of a curiosity than an essential item, but it makes an interesting listen – those beats are quite catchy – and it’s a pretty unique record for the time.

COAX ORCHESTRA / Lent et sexuel (Coax Records)
L’ensemble du collectif Coax, dans un programme de 40 minutes de compositions du batteur Yann Joussein. Celui est entouré de sept musiciens appartenant à d’autres ensembles du collectif, comme Radiation 10 et Métal-o-Phone. Les titres sont révélateurs: Le morceau “Lent et sexuel” l’est, tout comme “Discoax” est disco, “Funky” est funky, etc. Mais ces indications sont l’occasion de pastiches qui dérapent, de jeu de codes, de détournements d’attentes. J’ai pris mon pied grave, particulièrement à cause des fortes influences de Doctor Nerve que j’entends dans tout ça – notons la présence de deux solides guitaristes en Julien Desprez et Simon Henocq. Bref, un jazz rock actuel punché, sale, très efficace. Si le Coax Orchestra est une bête sauvage, alors les compositions de Joussein font office de dresseur de fauves! [Ci-dessous: “Discoax”.]
The Coax collective’s ensemble in a 40-minute set of compositions by drummer Yann Joussein, surrounded by seven other musicians, most of whom also play in other Coax-related bands like Radiation 10 and Métal-o-Phone. Track titles are self-explanatory: “Lent et sexuel” is indeed slow and sexual – sleazy if you prefer, just like “Discoax” is disco, and “Funky” is funky. But these indications are pretexts for off-the-wall pastiches, plays on codified genres, and expectation hijacking. I’ve had tremendous fun listening to this CD, mostly because of the strong similarities I hear with Doctor Nerve – and let me point out the presence of two strong guitarists in this orchestra, namely Julien Desprez and Simon Henocq. So, this is punchy, gritty, ultra-efficient avant-jazz-rock, and if Coax Orchetra is a wild beast, then Joussein’s compositions act as the lion’s tamer! [Below: Discoax.”]


2014-10-22

2014-10-21: Jerome Kitzke, Rotem Sivan Trio, Marc Ducret, Les Ambassadeurs

Journal d'écoute / LIstening Diary 
2014-10-21

 JEROME KITZKE / The Paha Sapa Give-Back (Innova)
Très beau disque consacré au compositeur américain Jerome Kitzke. Trois œuvres où la voix est à l’honneur. D’abord, “The Green Automobile” pour pianiste récitant, interprétée par le compositeur; il s’agit d’une amusante mise en musique du poème du même titre d’Allen Ginsberg: un “road poem” délirant à souhait. “The Paha Sapa Give-Back” pour ensemble de percussionnistes-vocalistes (The Mad Coyote) nous plongent dans un univers amériendien peuplé de rythmes et d’exhortations. Mais le clou de ce disque, c’est “Winter Count”, un morceau de 37 minutes qui combinent plusieurs textes de siècles différents en une réflexion sur la futilité de la guerre. Ce magnum opus pour actrice-chanteuse (Jennifer Kathryn Marshall), tambour basse (Barbara Merjan) et quatuor à cordes (ETHEL) est une réelle splendeur. La réflexion est profonde, la musique ne tarit pas, l’interprétation est d’une justesse à faire frissonner. Un must. [Ci-dessous: Un extrait de “Winter Count”.]
A wonderful CD devoted to US composer Jerome Kitzke. Three works showcasing the voice. First up is “The Green Automobile” for speaking pianist, performed by the composer. It is a fun musical setting of a “road poem” by Allen Ginsberg. Then comes “The Paha Sapa Give-Back” for five percussionists/vocalists (The Mad Coyote), a reflection on indigenous people’s land claims, full of complex rhythms and wordless exhortations. Powerful. But the highlight of this set is the 37-minute “Winter Count”, which combines texts from various centuries into a reflection on the futility of war. This magnum opus for actress/singer (Jennifer Kathryn Marshall), bass drum (Barbara Merjan), and string quartet (ETHEL) is beyond gorgeous. Thought-provoking, relentless, it is performed with such brio that I had goosebumps the whole time. This one’s a must. [Below: An excerpt from “Winter Count.”]

ROTEM SIVAN TRIO / For Emotional Use Only (Fresh Sound New Talent)
Contrairement au nom de l’étiquette, il n’y a pas grand chose de frais dans le son de Rotem Sivan, un guitariste de jazz très ancré dans la tradition. Il est talentueux, il a un son bien rond, mais sa musique manque d’innovation. Pas mon genre.
Contrary to the label’s name, there isn’t much fressness in Rotem Sivan’s music. This jazz guitarist is firmly rooted in the tradition. He’s talented and has an enjoyable sound, but the music lacks in innovation. Not my cup of tea.

MARC DUCRET / Tower-Bridge (Ayler Records)
La palpitante conclusion du projet Tower du guitariste français Marc Ducret, un répertoire d’œuvres inspirées par le roman Ada ou l’ardeur de Nabokov. Après des disques en quatuor, en quintette et en sextuor (avec des musiciens différents, sauf Matthias Mahler qui figurait dans deux groupes), plus un solo, voici que Ducret réunit tout son monde en un tonitruant douzetuor qui compte donc dans ses rangs, entre autres, Dominique Pifarély, Tim Berne et Tom Rainey. Cet ensemble revisite le corpus, qui devient plus grand que nature. Les solos décollent (Pifarély dans “Real Thing #1”, aucun sens), l’édifice menace parfois de s’écrouler sous la tension de forces contraires, mais il tient bon, la tour tient bon, et on ne peut que saluer, non, louanger, la vision de Ducret. CD double enregistré en concert en novembre 2012. Tower 1 et Tower 2 avaient fait mon top de 2011. Attendez-vous à ce que Tower-Bridge fasse mon top de 2014. [Ci-dessous: Un extrait de “Sur l’électricité”. D’autres extraits sur la page http://www.ayler.com/marc-ducret-tower-bridge.html.]
The thrilling conclusion of French guitarist March Ducret’s Tower project, a set of works inspired by Nabokov’s novel Ada or Ardor. After CDs with a quartet, a quintet, and a sextet (all featuring different musicians, except for Matthias Mahler who appears in two of these bands), plus a solo CD, Ducret now brought all participants together in a thundering twelvetet that includes, among others, Dominique Pifarély, Tim Berne, and Tom Rainey. This ensemble revisits the corpus, which becomes larger than life. Solos fly by (Pifarély’s in “Real Thing #1” is just unbelievable), and the construction occasionally threatens to collapse under the combined tensions of contrary forces, but the whole thing holds up, the tower holds up, and one can only salute, nay: praise Ducret’s vision. A double CD set recorded live in November 2012, Tower-Bridge will very likely end up in my Best-of-2014 list, just like Tower 1 and Tower 2 were included in my Best-of-2011 list. [Below: An excerpt from “Sur l’électricité.” More audio clips on this page: http://www.ayler.com/marc-ducret-tower-bridge.html]

LES AMBASSADEURS / Les Ambassadeurs du motel de Bamako (Vols. 1 & 2) (Sterns Music)
Le groupe malien qui, dans les années 70, a mis au monde Salif Kéita, Ousmane Kouyate et Amadou Bagayoko (entre autres!). Cette compilation double rassemble des enregistrements de 1975 à 1977, bien nettoyés, plus deux archives de Radio Mali qui sonnent un peu moins bien, mais tout de même agréables. Très beau jeu de guitare coulant, vocaux envoûtants: la crème de l’Afrique de l’Ouest. Un rayon de soleil nécessaire pour contrer la grisaille automnale.
The Malian band who, in the 1970s, gave us Salif Kéita, Ousmane Kouyate, and Amadou Bagayoko (among others!). This 2-CD set culls well cleaned-up recordings from 1975-1977, plus two archive tracks from Radio Mali that have poorer sound (but are still worth your while). Splendidly flowing guitar playing, endearing vocals – this is the creme de la creme from West Africa. A requisite ray of sunshine to fight off the autumn blues.


2014-10-21

Délire actuel, 2014-10-21

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 21 octobre 2014
Broadcast of October 21, 2014

Improvisation libre: Un florilège de parutions récentes du côté des musiques improvisées.
Free Improvisation: A selection of recent releases from the field of free improvisation.

(8:00 pm)




FRED FRITH & MICHEL DONEDA
Allure au plus près
Fred Frith & Michel Doneda
15:39
Vand’œuvre
MATANA ROBERTS, SAM SHALABI & NICOLAS CALOIA
Spinel
Feldspar
05:30

(8:30 pm)




FLOCK
Sownder
Great Waitress
10:05
AKIO SUZUKI & AKI ONDA
Ta bi No Ha Zi Ma Ri
Ma Ta Ta Bi
12:43
RANK ENSEMBLE
Papilio Noblei
Papilio Noblei
03:06

(9:00 pm)




ANNA HOMLER, MICHAEL VLATKOVITCH, JEFF KAISER, SCOTT WALTON & RICH WEST
Here & Here & Here
Here & Here & Here
07:31
THE P - PROJECT
Is that a question
Gravities
04:38
BRUNO DUPLANT, PEDRO CHAMBEL & FERGUS KELLY
(Winter Pale) Red Sun [extrait/excerpt]
(Winter Pale) Red Sun
11:00

(9:30 pm)




NIGEL COOMBES & STEVE BERESFORD
White String's Attached 1
White String's Attached
15:01
CYRIL BONDI, D'INCISE, ERNESTO RODRIGUES, GUILHERME RODRIGUES & LISA ULLEN
Alcântara
Lisboa
07:32
merci à/thanks to:


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

FRED FRITH & MICHEL DONEDA
Extrait vidéo du même concert.
Video documentation of the same concert.