Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2011-11-18

2011-11-17: Robert Lippok, Joachim Nordwall, Happy Jawbone Family Band, Black Pussy


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-11-17

ROBERT LIPPOK / Redsuperstructure (Raster-Noton - merci à/thanks to Forced Exposure)
Rythmes clippés, précision chirurgicale, architectures inorthodoxes mais très soignées – la techno minimaliste de Robert Lippok frise parfois la perfection formelle. C’est le cas ici. Et dans le genre, ce disque n’est pas aussi froid qu’on pourrait le croire.
Clipped beats, surgical precision, unorthodox and sophisticated architectures – Robert Lippok’s minimal techno occasionally flirts with perfection. That’s what’s happening here. And Redsuperstructure is not as cold you might expect from that kind of music

JOACHIM NORDWALL / Ignition (Ash International - merci à/thanks to Forced Exposure)
Deuxième album solo de Joachim Nordwall (du groupe The Skull Defekts). Une seule pièce, 50 minutes, un long bourdon épuré. Ça bouge lentement, sans m’impressioner réellement. J’ai entendu plus “senti”, plus immersif, plus renversant dans le genre.
A second solo album from Joachim Nordwall (of The Skull Defekts). A single 50-minute track, a long stripped-down drone. The music moves slowly, and I’m not really impressed. I have heard more heartfelt, immersive and striking efforts in that genre.

 HAPPY JAWBONE FAMILY BAND / OK Midnight, You Win (Feeding Tube Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
C’est le cinquième album de ce groupe écartillé entre le Vermont et le Colorado, mais c’est la première fois que j’entends leur musique. Mélange de folk-rock des grands espaces et de pop alternative tordue, quelque part entre les Sun City Girls et Less Pain Forever. Un côté hillbilly, un côté punk DIY, un côté retour à la terre autodérisoire (je pense aux Petals), un côté rock indie néo-zélandais aussi. Tout ça condensé en 12 chansons sur 38 minutes et livré avec un plaisir plusqu’évident. J’aime. [Ci-dessous: Trois chansons à écouter sur cette page.]
This is the fifth album by the Vermont/Colorado-scattered Happy Jawbone Family Band, although it’s my first exposure to their music. A blend of wide-space folk rock and twited alternative pop, somewhere between the Sun City Girls and Less Pain Forever. A hillbilly side, a punk/DIY side, a self-mocking retro-agricultural side (I’m thinking of The Petals), a Neo-Zealander indie rock side too. All that condensed into 12 songs across 38 minutes, and delivered with obvious glee. I definitely like it.  [Below: Listen to three songs on this page.]

BLACK PUSSY / On Blonde (Made in China Records)
Du gros rock américain. Son vintage, pochette rétro, tendance stoner, chansons sur l’amour, la drogue et l’indignation. Un fort côté Queens of the Stone Age. Bien enregistré, arrangements simples mais efficaces, et certaines chansons (comme “Marijuana” et “Blow Some Steam Off”) sont efficaces. [Ci-dessous: Téléchargez gratuitement le premier extrait de l’album, “Blow Some Steam Off”.]
Big fat American rock music. Vintage sound, retro artwork, stoner leanings, songs about love, drugs and indignation. A strong Queens of the Stone Age influence. Well recorded, arrangements are simple but effective, and some songs (like “Marijuana” and “Blow Some Steam Off”) are memorable.  [Below: The first single “Blow Some Steam Off” is free to download.]

2011-11-17

2011-11-16: Iskra 1903, Dead Voices on Air, Rogelio Sosa, Jamka

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-11-16

ISKRA 1903 / Goldsmiths (Emanem)
La vie est pleine de surprises... et on doit quelques-unes d’entre elles à la patience et à l’acharnement de Martin Davidson, le directeur de l’étiquette d’improvisation libre Emanem. Alors que deux des trois membres originaux d’Iskra 1903 sont décédés (Paul Rutherford et Derek Bailey; Barry Guy est toujours avec nous), voilà qu’il nous dégote un enregistrement en concert inédit remontant en 1972. Et un très bon concert au demeurant. Ce trio compte parmi les groupes pionniers de l’improvisation libre en Angleterre. Son approche non idiomatique était radicale à l’époque et a très bien vieilli. Sur Goldsmiths, trombone, guitare et contrebasse dansent une valse complexe où les partenaires tour à tour interagissent et s’ignorent, défiant constamment les attentes. La qualité sonore est respectable, compte tenu de la nature et de l’âge de l’enregistrement. Et voilà un opus de cette mouture d’Iskra 1903 qui s’avère à la fois plus abordable que le coffret Chapter One et plus répresentatif que Buzz Soundtrack.
Life is full of surprises… and some of them we owe to Emanem’s Martin Davidson’s patience and stubborness. While two of Iskra 1903’s three original members are now dead (Paul Rutherford and Derek Bailey; Barry Guy is still with us), he managed to find us a previously unreleased concert from 1972! And a very good concert at that. This trio was one of England’s seminal free improvisation groups. Its non-idiomatic approach was radical then and has aged very well. On Goldsmiths, trombone, guitar and doublebass dance a complex waltz where partners in turn interact with and ignore each other, consistently defying expectations. Sound quality is satisfying given the age and nature of these recordings. And here we have an opus from that line-up of Iskra 1903 that is both less expensive than the Chapter One set and more representative than Buzz Soundtrack.
  
DEAD VOICES ON AIR / Michael and the Angels Fought (Lens Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un très beau disque d’électronique ambiante plutôt gothique et assez expérimentale. Mark Spybey (l’homme derrière Dead Voices on Air) a intégré à chaque pièce des collaborations, manière de faire qui rappelle Philippe Petit… qui, tiens donc!, figure sur “Moon”, aux côtés de Michael Morton et du vocaliste Soriah. Cette pièce caverneuse et angoissante est le moment fort du disque. Le violoncelle de Bela Emerson est à l’avant-plan de “Shadow” et “Pulse”. Dans “Voice”, c’est plutôt la voix orientale d’Ivana Salipur. Chacune des cinq pièces développe sa propre ambiance, mais le tout se tient bien et résiste à la fois à l’écoute attentive et à l’ambiance sonore.  [Ci-dessous: Écoutez tout l’album sur bandcamp.]
A very fine album of rather gothic and quite experimental ambient electronica. On each track, Mark Spybey (the man behind Dead Voices on Air) has integrated collaborations - a process reminiscent of Philippe Petit… who, incidentally, appears on “Moon” alongside Michael Morton and unclassifiable vocalist Soriah. This dark and cavernous track is the album’s highlight. Bela Emerson’s cello is the focus of “Shadow” and “Pulse.” Ivana Salipur’s Eastern vocalizing is featured on “Voice.” Each track develops its own mood, but all five form a cohesive whole. This album provides a good attentive listen, but it’s also suitable as background music.  [Below: The whole album is available for streaming on bandcamp.]


ROGELIO SOSA / Raudales (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)
Numéro 9 dans la “New Series Framework” de Sub Rosa, série de musique électroacoustique et bruitiste. Raudales présente diverses avenues dans le travail de Rogelio Sosa, un électroacousticien mexicain dans la mi-trentaine. Saturation bruitiste par larsen, manipulations vocales, collage bruitiste - on passe par beaucoup de techniques et d’approches sur ce disque. Il en ressort une démarche sérieuse en matière de saturation, de pollution et d’accrétion sonores. À surveiller.
Number 9 in Sub Rosa’s “New Series Framework,” an electroacoustic & noise music series. Raudales features a number of strands in the work of Rogelio Sosa, a Mexican electroacoustician in his mid-thirties. Feedback-based noise saturation, vocal manipulations, noise collage – this record covers many techniques and approaches. I come out of it with the impression of a deep and still-searching artistic reflection on sound saturation, pollution, and accretion. Keep an ear on this guy.

JAMKA / Pari Passu (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)
Numéro 10 dans la “New Series Framework” de Sub Rosa. Jamka est un duo originaire de Slovaquie, mais maintenant établi à Londres. Pari Passu, leur quatrième album est tout simplement remarquable. À l’aide de synthétiseurs, de séquenceurs et d’échantillonneurs, Monika Subrtova et Daniel Kordik bâtissent des compositions audacieuses qui empruntent à la kosmiche musik, au krautrock, à la techno gothique, à l’industriel et au bruitisme. Mélodies répétitives, rythmes déglingués, déferlements électroniques - ce disque offre tout ça, ensemble, et laisse à l’auditeur le soin d’en tirer un sens. Pensez à Emeralds en moins lysergique ou à Oneohtrix Point Never en moins nombriliste.  [Ci-dessous: Deux extraits à écouter sur cette page.]
Number 10 in Sub Rosa’s “New Series Framework.” Jamka is a duo from Slovakia, though now residing in London. Pari Passu is their fourth album, and it is quite remarkable. Using synthesizers, sequencers and samplers, Monika Subrtova and Daniel Kordik are building bold compositions borrowing from kosmische musik, krautrock, Gothic techno, industrial, and noise music. Repetitive melodies, haphazard beats, wild flurries of noise – this album has it all and puts it all together, letting the listener draw meaning from the heap. Think Emeralds without the psychedelia, or a less self-centred Oneohtrix Point Never.  [Below: Listen to two audio clips on this page.]

2011-11-16

2011-11-14/15: Pimmon, Zeitkratzer, Chris Watson, Mint Julep, Jono el Grande, Le Orme, Merzbow


Journal d'écoute / Listening Diary
2011-11-14/15

PIMMON / The Oansome Orbit (Room40)
Avec The Oansome Orbit, Paul Gough (Pimmon) l’un de ses meilleurs disques, supérieur même à Smudge Another Yesterday. Une heure de textures planantes et grises, arrangées en un ballet immersif qui apaise l’esprit tout en stimulant l’oreille - ou est-ce l’inverse? Toujours est-il que je le recommande chaudement aux amateurs d’électronique expérimentale ambiante.
With The Oansome Orbit, Paul Gough (Pimmon) delivers one of his best records yet, even superior to Smudge Another Yesterday. One hour of aerial textures in grey monochromes, arranged in an immersive aural ballet that appeases the soul while stimulating the ear – or it might be the other way around. Still, highly recommended to fans of ambient experimental electronica.

ZEITKRATZER / Old School: Karlheinz Stockhausen (Zeitkratzer Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Après Alvin Lucier, John Cage et James Tenney, c’est au tour du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen d’avoir droit au traitement Zeitkratzer. Ce grand ensemble de musiques nouvelles propose ici une lecture toute personnelle de “Aus den Sieben Tagen,” œuvre en cinq mouvements dont la partition se compose uniquement d’indications textuelles à la fois vagues et restrictives. Ici, Stockhausen jouait avec les masses sonores, une certaine forme de sérialisme et la tension entre jeu individuel et jeu d’ensemble. Une performance réussie… et une œuvre singulière pour Stockhausen, qui a très peu exploré ce type d’écriture.
After Alvin Lucier, John Cage, and James Tenney, Zeitkratzer have turned to German composer Karlheinz Stockhausen to expand their “Old School” series. This major new music ensemble delivers a highly personal rendition of “Aus den Sieben Tagen,” a work in five movements with a score consisting only of vague yet restrictive texts. Here, Stockhausen was playing with sonic masses, a certain form of serialism, and the tension between individual playing and ensemble playing. A successful reading of a singular work in Stockhausen’s oeuvre, since the man has very rarely used text-based scores.

CHRIS WATSON / El Tren Fantasma (Touch - merci à/thanks to Forced Exposure)
L’ingénieur de son/artiste sonore Chris Watson quitte les grands espaces sauvages pour recréer la voie ferrée qui traversait le Mexique, de Los Mochis à Veracruz. El Tren Fantasma utilise des enregistrements faits avant la mise à la retraite de cette ligne pour recréer un voyage fait de rythmes mécaniques, de vitesse et de présence humaine. Singulier (pour l’instant) dans l’œuvre de ce grand maître du cadrage sonore et de la superposition, ce disque, parce qu’il contient des pièces courtes, s’avère plus accessible au néophyte de la phonographie, sans compromettre la qualité insurpassée des environnements sonores de Watson.  [Ci-dessous: Un extrait de “Los Mochis”.]
Audio recordist/sound artist Chris Watson has left the wild spaces to recreate the railway that crossed Mexico from Los Mochis to Veracruz. El Tren Fantasma (“The Ghost Train”) uses recordings made before this line was closed down permanently. It recreates a journey made of mechanical rhythms, speed, and human presence. This record is rather singular (for now) in the oeuvre of this geat master of aural framing and sonic overlaying, and it features short pieces, which makes it more accessible to newcomers, without compromising the unparalleled quality of Watson’s sonic environments.  [Below: A sound clip from “Los Mochis.”]


MINT JULEP / Save Your Season (Village Green - merci à/thanks to Forced Exposure)
Je suis un fan de Helios et j’aime bien Goldmund aussi, mais Keith Kenniff (l’homme derrière ces deux projets) n’aura pas réussi à me plaire avec Mint Julep, son duo avec sa conjointe Hollie. C’est tout simplement trop pop pour moi. Une pop un peu DIY, alternative, mais tout de même de la pop. On trouve sur Save Your Season de belles textures, mais les chansons sont tout simplement trop prévisibles et pas assez accrocheuses.
I’m a fan of Helios and I like Goldmund, but Keith Kenniff (the man behind both projects) has not managed to please me with Mint Julep, a duo he forms with his wife Hollie. It’s just to poppy for me. DIY pop, alternative pop if you prefer, but it’s still pop music. Though Save Your Season features some pretty textures, the songs are simply too predictable and not catchy enough.

JONO EL GRANDE / Phantom Stimulance (Rune Grammofon)
Paru à la fin de 2010 pour célébrer le 10e anniversaire de Jono el Grande le groupe et le 15e de Jono el Grande le personnage, Phantom Stimulance réunit onze pièces inédites et nouvelles versions retitrées. Il y a ici du matériel puisé sur les deux premiers albums, deux toutes nouvelles pièces et cinq pièces qui ont déjà fait partie des concerts de Jono (et même de son premier groupe Vidunderlige Vidda) mais qui n’avaient pas été endisquées. Le tout monté serré en une séquence musicale ininterrompue qui torpille toute prétention à un best-of et fait de ce disque une œuvre nouvelle à presque tout point de vue. De l’excellent métissage instrumental qui rappelle à la fois Zappa et les Samla Mammas Manna. Splendide et ultra jovial.
Released in late 2010 to celebrate Jono el Grande the band’s 10th anniversary and Jono el Grande the performer/character’s 15th anniversary, Phantom Stimulance culls eleven previously unreleased tracks and new retitled versions of old compositions. There’s revamped material originally found on the band’s first two CDs, two brand new tracks, and five compositions that have been in the band’s live shows but hadn’t been recorded yet. All of these are tightly edited together in a segueing music suite that makes sure you won’t mistake this CD for a best-of compilation. It’s basically a brand new work. And it’s some excellent cross-bred instrumental rock reminiscent of both Zappa and the Samla Mammas Manna.  Brilliant and super-joyful.

LE ORME / La Via della Seta (Ice Record)
Mon premier contact avec Le Orme post-1990. Un disque court mais sympa - les pièces sont courtes mais plusieurs s’enchaînent, comme des mouvements d’une suite (pour tirer profit du modèle d’affaires d’ITunes?). Un rock progressif symphonique léché et engageant. Tout récent.
My first contact with post-1990 Le orme. A short though nice record – tracks are short but segue, like movements of a suite (perhaps to tap into iTunes’ business model?). Sophisticated symphonic progressive rock, an engaging record. Just out.

MERZBOW / Ouroboros (Soleilmoon)
Dans la série animalière de Merzbow (voir Dolphin Sonar et 13 Japanese Birds, entre autres), Ouroboros (2010) est dédié aux serpents (l’ouroboros est ce serpent antique qui se mange la queue). Une pièce d’une heure, typiquement merzbowenne, un mur de son où cohabitent plusieurs espèces sonores, comme une forêt amazonienne bruitiste. Un bon opus.
In Merzbow’s animal-related series (see Dolphin Sonar and 13 Japanese Birds, among other titles), Ouroboros (2010) is dedicated to snakes – the ouroboros is the ancient snake that eats its own tail. A one-hour track, typically Merzbowan, a wall of sound, where several sonic species cohabit, like in a japanoise Amazonian forest. A good opus.

2011-11-15

Délire actuel, 2011-11-15

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 15 novembre 2011
Broadcast of November 15, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
Jazz créatif / Voix féminines: 1re heure: Quelques nouveautés de l’étiquette finlandaise TUM Records, le nouveau Darius Jones Trio et le Maïkotron Unit. 2e heure: Voix chorales, rock et hors de ce monde.
Avant-Jazz / Female Voices: 1st hour: New releases from Finland label TUM Records, Darius Jones’ new CD, and Quebec’s own Maïkotron Unit. 2nd hour: Choral voices, rock voices, and voices out of this world.

*DARIUS JONES / I Wish I Had a Choice (7:17) + Ol’ Metal-Faced Bastard (7:38) - Big Gurl (Smell My Dream) (AUM Fidelity)
**MIKKO INNANEN & INNKVISITIO / Clustrophy (7:01) - Clustrophy (TUM Records)

**FAB TRIO / History of Jazz in Reverse (8:04) - History of Jazz in Reverse (TUM Records)
**ANDREW CYRILLE & HAITIAN FASCINATION / Isaura (7:11) - Route de frères (TUM Records)

MAÏKOTRON UNIT / Tabula... (2:34) + Votiva (4:28) - Ex-Voto (Jazz from Rant)
                                                                                                                                                                                                           
THE ELEMENT CHOIR & WILLIAM PARKER / At Christ Church Deer Park (extrait/excerpt: 20:50) - At Christ Church Deer Park (Barnyard Records)
CHARLOTTE HUG / Atman (extrait/excerpt: 4:07) - Slipway to Galaxies (Emanem)

TANYA TAGAQ / Plume (12:13) - Anuraaqtuq (Disques Victo)

***BROKEN.HEART.COLLECTOR / The Reclamation Song (11:32) - Broken.Heart.Collector (Discorporate Records)


merci à/thanks to:
**Braithwaite & Katz Communications

THE ELEMENT CHOIR w/ WILLIAM PARKER
Un extrait du concert publié sur disque.
An excerpt from the same concert documented on At Christ Church Deer Park.

Délire musical, 2011-11-15


DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
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Édition du 15 novembre 2011 (rediffusion le 21 novembre)
Broadcast Date: November 15, 2011 (rebroadcasted on Nov. 21)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: *GROUP INERANE / Ikabkaban - Guitars from Agadez, Vol. 3 (Sublime Frequencies)

BEIRUT / A Candle’s Fire (3:19) - The Rip Tide (Pompeii Records)
DETEKTIVBYRAN / Hemvägen (4:05) - E18 Album (Danarkia)
BENOIT WIDEMANN / Balèze (3:25) - Stress! (Musea)

KING CRIMSON / Indiscipline (4:34) - Discipline (Panegyric)
DOCTOR NERVE / Splinter (2:32) - Beta 14 ok (Cuneiform)
ESTRADASPHERE / Colossal Risk (4:36) - Palace of Mirrors (The End Records)

OZRIC TENTACLES / Lemon Kush (6:16) - Paper Monkeys (Madfish)
SYNAESTHESIA / Descartes (4:30) - Ephemeral (Hypnotic Records)

CORDÂME / Dans la tête de M. Sakamoto (extrait/excerpt: 5:00) - Lieux imaginés (Malasartes Musique)


Merci à/thanks to:




COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

KING CRIMSON
“Indiscipline” pour la BBC, vers 1981.
“Indiscipline” at the BBC, circa 1981

2011-11-14

2011-11-11: Alexander Berne, John Zorn, Offenbach

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-11-11

ALEXANDER BERNE AND THE ABANDONED ORCHESTRA / Flickers of Mime - Death of Memes (Innova)
Le coffret triple d’Alexander Berne paru en 2010 était un objet de grande beauté. Pour Flickers of Mime - Death of Memes, l’anchiste suit la même approche, soit des accumulations de pistes d’instruments à vent en souffle continu pour produire une masse sonore dense et miroitante. Cependant, il ajoute cette fois d’autres instruments en boucles pour aller chercher des instruments percussifs ou texturaux différents. Les deux disques s’écoutent comme deux suites musicales immersives d’une complexité timbrale fascinante.  [Ci-dessous: Écoutez tout le premier disque.]
Alexander Berne’s 3-CD set from last year was a thing of great beauty. On its follow-up Flickers of Mime - Death of Memes (a 2-CD set), the reedsman uses the same approach, i.e. accumulations of circular-breathing tracks to form dense and shimmering masses of sounds. However, this time he is adding other instruments in layers and loops to get different percussive and textural effets. The two CDs flow like two immersive suites. This music offers a fascinating level of timbral complexity.  [Below: Listen to all of disc 1.]

JOHN ZORN / At the Gates of Paradise (Tzadik)
John Zorn ramollit-il? Le débat se pose, alors que s’accumulent les disques de musique tonale/légère/lounge du grand maître. D’un autre côté, comment se plaindre d’un opus comme At the Gates of Paradise? Des mélodies qui coulent de source, des arrangements souples et soyeux, une exécution irréprochable. Très très près de la discographie des Dreamers. Un quatuor formé de John Medeski (surtout au piano), Kenny Wollesen (strictement au vibraphone), Trevor Dunn et Joey Baron. Donc moins expansif que The Dreamers.
Is John Zorn getting soft? It’s a topic worth debating, as his releases in a tonal/light/lounge direction are growing in numbers. Then again, how could I complain about an opus like At the Gates of Paradise? Melodies flowing naturally, sweet and supple arrangements, perfect execution. Very similar to The Dreamers’ discography. A quartet consisting of John Medeski (mostly on piano), Kenny Wollesen (strictly on vibes), Trevor Dunn, and Joey Baron. So less expansive than The Dreamers.

OFFENBACH / Tabarnac (ProgQuébec)
Du rock sale à forte tendance blues et occasionnelles effluves de rock progressif (“Marylin”, “Ether”), livré en mode “live”, cru, dans des versions qui seront supplantées plus tard (“Promenade sur Mars” si différente). Une énergie à tout casser. Et sur cette réédition signée ProgQuébec, BEAUCOUP d’extras, dont un medley “Marilyn/Wézo/Rirolarma” de 20 minutes. Un must... en attendant la réédition de Soap Opera.
Dirty rock with a high blues content and occasional wiffs of progressive rock (“Marylin”, “Ether”), delivered in raw live fashion, in arrangements that will change later on (“Promenade sur Mars” is a whole different beast). Tons of energy on this record. And this ProgQuébec reissue adds a LOT of extra music, including a 20-minute medley of “Marylin/Wézo/Rirolarma.” A must-have…until Soap Opera gets reissued.