Un très beau disque de guitare and banjo folk, très Americana, avec un fort vent de John Fahey. Quelques pièces traditionnelles, mais surtout des originales. Délicat, dépouillé. [Ci-dessous: Un extrait de l’album, “Mob-Happy”. Deux autres extraits ici.]
A beautiful record of folk guitar and banjo, strong Americana flavour, with heavy John Fahey leanings. Some traditional tunes, but mostly originals. Delicate and stripped down.[Below: “Mob-Happy,” a track from the album. Two more sound clips here.]
Un premier album très réussi pour cette auteur-compositrice-interprète multi-instrumentiste. Remarquez le second nom de famille: c’est la sœur de Peter Broderick, qui participe aussi à l’album. Elle a la même touche délicate que son frangin. Un album de chansons amères et mélancoliques, à base d’instruments acoustiques (piano, violon, guitare) et de douces textures électroniques. Rien de pressé, tout est développé finement, à point nommé, pour habiller son filet de voix. Ça s’inscrit tout à fait dans le courant folktronica, mais c’est une écriture somme toute intemporelle.[Ci-dessous: Un chanson de l’album, “Wounded Bird,” en concert avec Peter Broderick. Plusieurs autres extraits de ce concert sur YouTube.]
A successful debut from this multi-instrumentalist singer-songwriter. She is Peter Broderick’s sister, and her brother plays on her album. She has the same delicate touch too. An album of sour and melancholy songs based on acoustic instruments (piano, violin, guitar) and quiet electronic textures. Nothing rushed, everything develops in time, preciously, dressing up her little kernel of voice. This fits the folktronica description, but the songwriting is timeless.[Below: A song from the album, “Wounded Bird,” performed live with Peter Broderick. Lots more songs from that concert on YouTube,]
GUNDA GOTTSCHALK & XU FENGXIA / You Lan (Disques Victo)
Les connaisseurs du FIMAV savaient que LE concert de l’édition 2008 à sortir sur disque était ce duo entre la violoniste allemande Gunda Gottschalk et la joueuse de guzheng Xu Fengxia (d’origine chinoise, maintenant domiciliée en Allemagne). Quelle complicité, quelle magie, quelle complémentarité entre ces deux grandes improvisatrices, qui ont donné une prestation empreinte d’émotion, d’exploration et de vocalisation. L’être humain mis à nu, poétisé et réinventé en une entité qui assume et accepte ses contrastes et contradictions. Et rien (ou très très peu) de cela ne s’est perdu dans le transfert sur disque.
FIMAV connoisseurs knew that this was THE 2008 FIMAV concert that just had to come out on CD. What telepathy, magic, and complimentary between German voilinist Gunda Gottschalk and guzheng player Xu Fengxia! These two great improvisers gave a performance filled with emotion, exploration, and vocalizations. The human being stripped naked, poetized, and reinvented into an entity accepting and embracing his contrasts and contradictions. And nothing (or very very little) of that is lost on this pristine recording,
Je suis débordé de travail, peu de temps pour écouter aujourd’hui, encore moins demain. Tous de même deux disques aujourd’hui, et pas des moindres.
I’m drowning in work all of a sudden. Little time to listen today, even less tomorrow. Still, I went through two records, are they’re definitely worth reviewing.
VAN DER GRAAF GENERATOR / Live at the Paradiso (Voiceprint)
Le 30 juin 2009, sur ce blogue, je chroniquais la version DVD de ce concert d’avril 2007. La sortie de la version audio sur 2 CD a pris du retard, mais la voici enfin. Que dire de plus? Retournez lire l’entrée du 30 juin! Sérieusement, après avoir vu Van der Graaf en action trois fois, j’en conclus que Live at the Paradiso ne capture pas la version “power trio” du groupe au meilleur moment. La tournée de 2009 était plus énergique, plus folle, plus enlevante. Tout de même, rares sont les occasions de voir VDGG bien enregistré sur scène, bien filmé par plusieurs caméras. Le trio, qui avait récemment perdu le saxo David Jackson, présentait peu de nouveau matériel à ce moment (deux chansons qui seraient incluses sur Trisector en 2008), mais beaucoup de belles surprises et beaucoup de différences entre ce concert et celui paru sur Real Time en 2005. Peut-être pas un must (parce que la qualité sonore n’est pas phénoménale), mais une valeur sûre.
On this blog, June 30, 2009, I reviewed the DVD version of this April 2007 concert. The release of the 2-CD audio version had been pushed back, but here it is finally. So what more can I say? Go back and read the June 30 entry again! Seriously, after catching Van der Graaf Generator live three times this summer, I conclude that Live at the Paradiso does not capture the “power trio” line-up at the best of times. The 2009 tour was more energetic, crazy, and uplifting. That said, it’s still a rare opportunity to watch VDGG in action, with good sound and filmed with multiple cameras. Having recently lost their sax player, the trio was playing little new material (two songs that would end up on 2008’s Trisector), but there’s a lot of nice surprises, and several differences between this set list and the one featured on the previous live album Real Time. Live at the Paradiso may not be an absolute must-have (for its rather ordinary sound quality), but you can’t really go wrong with it.
Synchronator est un duo formé de l’électronicien Gert Jan Prins et du vidéaste Bas van Koolwijk. Leur approche allie jeux d’interférences d’ondes sinusoïdales synchronisées à des (ou transformées en?) jeux d’interférences télévisuelles. Aux clicks et larsen audio sont donc associés des distortions cathodiques en tout genre, ballet hallucinant de lignes, de hachures et de formes indéterminées, en noir et blanc. C’est cru, d’une simplicité stupéfiante, mais d’un synchronisme irréprochable. Une illusion d’interférence qui vous donnera envie de tapocher votre télé. Présenté sur un court DVD (36 minutes). Ça fait du bien de réentendre Prins, un expérimentateur que je suivais avec plaisir au début des années 2000 (MIMEO, The Vacuum Boys, etc.) et que j’avais perdu de vue.[CI-dessous: un extrait de la vidéo titre.]
Synchronator are electronic artist Gert Jan Prins and video artist Bas van Koolwijk. Their approach combines interference plays with sine waves synchronized with (or translated into?) interference plays with TV scan patterns. In other words, the audio clicks and feedback are paired to cathodic distortions – a ballet of rippling lines and undetermined shapes in black and white. It’s raw, stupefyingly simple, and incredibly tightly synchronized. Interference illusions that will have you get up and bang on your TV set. Released as a short (36-minute) DVD.[Below: An excerpt from the title track.]
Espace [im]media / Visions artistiques singulières: En première demi-heure, une entrevue avec Sébastien Pesot, président de CamEstrie et commissaire d'espace [im]media, évenement d'art actuel multidisciplinaire qui se tient du 1er au 3 octobre 2009 à Sherbrooke. Pour le reste de l'émission, quelques artistes à la vision artistique singulière, voire inclassable.
Espace [im]media / Singular Artistic Visions: First half-hour: interview with Sébastien Pesot, President of CamEstrie and curator of espace [im]media, a multidisciplinary arts event in Sherbrooke, October 1-3, 2009. Rest of the show: a handful of artists with singular, unclassifiable artistic visions.
LISTE DE DIFFUSION PLAYLIST
*NICOLAS BERNIER & JACQUES POULIN-DENIS / Air (5:13) - Sur fond blanc (Ekumen) JOCELYN ROBERT / Jet #1 (1:48) - Scories (Merles) NOÏZEFER CWU / Joy and Punishment, Six Bars Then (5:11) - Noïzefer CWU (ind.)
THE REMOTE VIEWERS / SInister Heights (6:58) / Black Thoughts in a Black Mood (10:26) - Sinister Heights (The Remote Viewers)
BERGER ROND / Une ombre vacille en serpentin virevoltant (6:58) - Audiomachie/Logomachie (Vincent Bergeron)
VIOSAC / Have You Crossed the Bridge to the Throw Zone? (10:56) - You Are Planning to Enjoy the Apocalypse (Viosac) VIOSAC / Sonnet 64/15 (7:23) - Rusty Pile (Viosac) **ISRAËL QUELLET / Pour orgue et percussion (4:45) - Soni Sclavus (Sub Rosa)
**ISRAËL QUELLET / Les bouffissures, les croupissures (6:27) - Soni Sclavus (Sub Rosa) **GABRIEL SÉVERIN / Je suis zodiaquismeuraux (4:01) / Jeanne Tripier, médium de première nécessité (3:43) - Soliloques (Sub Rosa)
TRISTAN HONSIGNER & MASSIMO SIMONINI / Nostro Karma (9:01) - Call Me Us (I Dischi di Angelica)
Émission du 29 septembre 2009 Broadcast Date: 29 September 2009
LISTE DE DIFFUSION PLAYLIST
Thème/Theme: CALIFORNIA GUITAR TRIO / Ghostriders on the Storm - Whitewater (InsideOut)
*DANNY SAUL / Clockwork (7:42) - Harsh, Final. (White Box) PETER HAMMILL / Your Face on the Street (5:21) - Thin Air (Fie!) *KARO / Not in Love Song (3:56) - Sing Out, Heart (Normoton)
GOD IS AN ASTRONAUT / The End of the Beginning (4:15) - The End of the Beginning (Revive) *ENO, MOEBIUS, ROEDELIUS / Foreign Affairs (3:31) - After the Heat (Bureau B)
*DAW BANDON / Bong Ja Bong (3:15) - Siamese Soul (Sublime Frequencies) *EL REGO ET SES COMMANDOS / Feeling You Got (3:45) - Legends of Benin (Analog Africa) *TIN HOUSE / Be Good and Be Kind (3:38) - Up All Night (Past & Present)
PETE NAMLOOK & GAUDI / The Sevent Spirit (extrait/excerpt: 5:00) - Re:sonate (Fax Label)
Enregistré en 2000 lors d’une tournée australienne, ce disque, paru à l’origine chez Ritornell, a eu une grande importance dans l’établissement de l’impro électroacoustique et le développement de la carrière d’Oren Ambarchi et de Christian Fennesz, qui se sont fortement inspirés de cette rencontre pour réorienter leurs styles respectifs (Fennesz enregistrera son légendaire Endless Summer l’année suivante). Une musique hautement expérimentale, intergénérationnelle en plus, avec deux guitares électriques (Ambarchi et Keith Rowe) et trois ordis (Fennesz, Pimmon, Peter Rehberg mieux connu sous son pseudo Pita). Une musique toute en texture et en retenue. Aux deux longues pièces du disque original, l’étiquette Black Truffle ajoute une pièce parue sur une compilation du Ritornell en 2000, plus deux enregistrments inédits. Un must.
Recorded in 2000 on an Australian tour, this record, first released by Ritornell, has had a great impact on establising electroacoustic improvisation and on the careers of Oren Ambarchi and Christian Fennesz, who both came out of that tour with renewed inspiration, enough to reorient their styles – Fennesz would record his seminal Endless Summer a year later. Highly experimental – and intergenerational – music with two electric guitars (Ambarchi and Keith Rowe) and three laptops (Fennesz, Pimmon, and Peter Rehberg aka Pita). Restrained music all about textures and hues. To the original two extended pieces, the Black Truffle label has added a bonus track that appeared on a Ritornell compilation in 2000, plus two previously unavailable (and lost!) live recordings. A must-have.
Troisième album solo du violoncelliste Aaron Martin, aussi sculpteur sonore. Ouf, quel beau disque. Une musique si délicate qu’on craint de faire du bruit, de peur de la briser. Violoncelle, électroniques, mandoline, banjo, ambiances naturelles. À la frontière entre le terroir et l’électroacoustique, entre la folk et l’improvisation dépouillée. Calme et paisible, mais pourtant chargé d’intensité. Très réussi. Et livré dans une pochette typique de l’étiquette Preservation, soit une grande affiche maintes fois pliée.
Third solo effort by cellist and sound sculptor Aaron Martin. What a nice record! Music so delicate you’re scared to break it if you make a noise. Cello, electronics, mandolin, banjo, field recordings. It brings together roots music and electroacoustics, folk and stripped-down free improvisation. Quiet and peaceful, yet highly intense. Very well done. And delivered in one of Preservation’s typical packagings - actually a poster folded several times.
KARUNA KHYAL / Alomoni 1985 (Phoenix Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
WOW!!! Je suis estomaqué. Paru en 1976 (et réédité par Phoenix Records en 2009), Alomoni 1985 est l’œuvre du groupe japonais Karuna Khyal. Il s’agit d’un disque de rock expérimental éminemment obscur, mais tout de même référencé par Nurse with Wound et Julian Cope. Et je les comprend! Deux pièces de plus de 20 minutes qui prennent la forme de collages exploratoires qui font penser à un mélange entre Faust et Captain Beefheart – expérimentations texturales à tout crin, rythmiques répétitives, harangues bluesées incompréhensibles, un côté électronique aussi qui préfigure Nurse with Wound. C’est étonnant à quel point ce groupe: 1) était beaucoup plus proche du rock expérimental allemand que de l’univers japonais; 2) était en avance sur son temps, autant sur le plan de l’industriel et du rock expérimental japonais (Fushitsusha, LSD March) que de ce qui deviendra le “New Weird America.” Amis amateurs de choses étranges, inclassables et délirantes, ne manquez pas ce disque!
WOW!!! I’m flabbergasted. Originally released in 1976 (reissued in 2009 by Phonix Records), Alomoni 1985 is an album by Japanese band Karuna Khyal. This is a highly obscure experimental rock LP, although both Nurse with Wound and Julian Cope have referenced it. And I understand them! Two 20+minute tracks that are experimental collage suites that bring to mind an unholy union between Faust and Captain Beefheart: all-out textural experiments, repetitive pulses, unintelligible bluesy rants, and an electronic side that prefigures Nurse with Wound. It’s amazing how this band: 1) was a lot closer to German avant-rock than anything happening in Japan at the time; 2) well ahead of its time, as much for Industrial music and Japanese avant-rock (Fushitsusha, LSD March) than for what would become known as “New Weird America” Fans of strange, unclassifiable stuff, don’t miss out on this one!
BLOSSOM TOES / What on Earth: Rarities 1967-69 (Sunbeam - merci à/thanks to Forced Exposure)
Ce groupe psychédélique britannique compte parmi les plus intéressants des groupes “oubliés” du genre. Après avoir réédité leurs deux albums (We Are Ever So Clean et If Only for a Moment, voilà que l’étiquette Sunbeam propose cette collection de maquettes et enregistrements divers réalisés entre ces deux disques officiels. On y trouve un peu de tout: maquettes de ballades psychéfolk dans la veine du premier disque, chansons plus pesantes typiques du deuxième disque, instrumentaux un peu ridicules (dont un truc de vibraphone kitsch au possible) et des chansons qui seraient redéveloppés par les projets des membres post-Blossom Toes. À souligner, d’excellentes versions de “First Love Song” et “New Day”, mais surtout deux fabuleuses versions de “Peace Loving Man”, un des plus gros et étranges hard-rockers enregistrés en Angleterre avant 1970.
This UK psych band ranks among the best of the “forgotten” groups in the genre. After reissuing their two LPs (We Are Ever So Clean and If Only for a Moment), the Sunbeam label offers this collection of demos, odds and ends recorded between these two album. There’s a bit of everything on there: psych-folk ballads in the style of the first LP, heavier songs more typical of the second LP, silly instrumentals (one is led by a vibraphone, and it’s kitsch as hell!), and songs that would be redeveloped by post-Blossom Toes projects. Worth noting are excellent versions of “First Love Song” and “New Day”, but mostly two incredible versions of “Peace Loving Man,” which remains of the heaviest and strangest hard-rockers recorded in England before the ‘70s.
Il y a quelque temps, le saxo Heddy Boubaker m’a envoyé quelques disques, dont la première parution sur étiquette Un Rêve Nu et son duo avec Soizic Lebrat. Dans son paquet se trouvait aussi ce disque solo paru en 2006 et qui m’avait filé entre les doigts. Dans le livret, Boubaker écrit lui-même qu’il ne s’agit pas de musique, mais bien « d’art sonore technico-poétique », et c’est vrai. Pensez aux explorations sonores de John Butcher ou de Bhob Rainey: il s’agit d’une musique intense, qui se concente les microsonorités du saxo, une musique que l’artiste tire de l’intérieur de l’instrument, de force. Soupirs, gargouillements, chuintements, le tout contrôlé avec brio et arrangé en tableaux sonores abstraits, gris, mais aussi branché à un courant primal. Une prise de position esthétique claire.
Some time ago, saxophonist Heddy Boubaker sent me a few records, namely the first release on his Un Rêve Nu imprint and his duo with Soizic Lebrat. In the same package was this solo CD released in 2006 on which I had missed out. In the booklet, Boubaker states that this is not music but “”technico/poetic sound work.” I agree. Think of the sonic experiments of John Butcher or Bhob Rainey. This music is intense, focused on the saxophone’s microsonics, it’s music the artist has to drag from deep inside the instrument. Sighs, gurgles, whispers, all perfectly controled and arranged into abstract sound paintings in shades of grey and connected to an atavistic power. It’s also a very clear manifesto.
Je suis étonné d’entendre un jazz si conventionnel sous étiquette Unit, une Suissesse qui donne habituellement dans le jazz d’avant-garde et la musique actuelle. Pas que ce trio (Oliver Tabeling, piano; Michael Chylewski, contrebasse; David Meier, batterie) soit indigeste. Au contraire, leur bop feutré a un côté très agréable, mais très prévisible aussi et, honnêtement, je manque de repères dans ce domaine, outre les grands noms, pour situer cette nouvelle musique du passé. Bref, le jazz bien-pensant, c’est pas ma tasse de thé.
I’m surprised to hear jazz this conventional on Unit Records, a Swiss label that usually releases avant-jazz and creative music. Now, this trio isn’t bad (Oliver Tabeling, piano; Michael Chylewski, bass; David Meier, drums). In fact, their soft bop is pretty enjoyable, but it’s also very predictable and, honestly, I lack an in-depth knowledge of the jazz tradition to say something intelligent about this new music of the past. In other words, this kind of orthodox jazz is not my cup of tea.
Willkommen Collective est une étiquette et un collectif anglais de musique folk alternative. Plusieurs musiciens y gravitent, assemblés en diverses formations comme Laish Quartet, Sons of Noel and Adrian, Shoreline, Hamilton Yarns et The Leisure Society, entre autres. Bien qu’il y ait de bonnes différences stylistiques entre ces groupes (de la folk féminine très simple à de la post-folk ambiante et des trucs qui frôlent le son “New Weird America”), on constate une unité d’ensemble – un peu comme les projets du Jewelled Antler Collective, à une échelle beaucoup moins expérimentale. Une belle ambiance pensive, quelques chansons solides et une poignée d’artistesà découvrir.
Wilkommen Collective is an English folk collective and label. Several musicians revolve around it and play in various groupings, like Laish Quartet, Sons of Noel and Adrian, Shoreline, Hamilton Yarns, and The Leisure Society, among others. These groups cover a wide palette of styles – from very simple female folk to ambient post-folk, and stuff that comes close to the freaky sounds of the “New Weird America” rop – but there’s a distinct group unity that makes the compilation enjoyable to listen to, a “sound” like the Jewelled Antler Collective-related projects all shared a similar sound signature. A nice pensive mood, a few strong songs, and a handful of artists worth discovering.
CAMOUFLAGE / Spice Crackers (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)
De l’électropop allemande. En 1995, le duo Camouflage, qui avait déjà cartonné quelques hits sur les pistes de danse, décide de se tourner vers un son soi-disant plus expérimental. Résultat: Spice Crackers, qui n’a d’expérimental que la prétention. En fait, c’est de la techno sympathique, avec ici et là une instrumentale répétitive qui fait penser à Cluster. Le communiqué de presse clame que la réédition chez Bureau B s’accompagne d’un disque boni contenant 14 extraits des sessions mettant en relief l’aspect expérimental de la démarche. D’ac, sauf que la copie promo de l’album ne contient pas ce disque! Et puis merde alors.
German electropop. In 1995, the duo Camouflage, who had already scored a few dancefloor hits, decided to redirect their sound into a so-called more experimental vein. The result is Spice Crackers, about which there’s nothing experimental except the claims on the press release, except for an occasional repetitive instrumental that brings Cluster to mind. The press release says that this Bureau B reissue adds a bonus CD with 14 tracks taken from the sessions and highlighting the experimental process behind the album – fine, except that the promo copy doesn’t include that disc! Oh, the hell with it.
En voilà une surprise: Marc Richter (Black to Comm) chez Type Records! J’aime beaucoup l’approche qu’a Richter du drone, dont il fait une expérience sensorielle à la fois émouvante et dada. Cela dit, Alphabet 1968 marque un tournant, puisqu’il propose 10 pièces en 45 minutes (on s’attendrait plutôt à moitié moins en deux fois plus). Black To Comme qui fait dans le court? Oui, et ça marche à merveille. Dix vignettes sonores aux textures riches, bruitistes (mais parfois mélancoliques), planantes, originales, déconcertantes, mais surtout très, très réussies. Bravo Marc! Ce disque pourrait terminer l’année à un échelon élevé de mon top 2009.[Ci-dessous: Vidéo officielle de “Hotel Freund,” dernière pièce de l’album]
What a nice surprise: Marc Richter (Black to Comm) on Type Records! I really like Richter’s take on drones – he turns them into moving-yet-Dada sensory experiences. That said, Alphabet 1968 signals a shift in his art, since it delivers 10 tracks in 45 minutes (you’d expect half as many in twice as long). Black To Comm in song format? Yep, and it works marvelously well. Ten sound vignettes with rich, noisy (and occasionally melancholy) textures, trippy, unique, destabilizing, and most of all very, very successful. Congratulations Marc! This CD could very well finish end up in a high-ranking position on my 2009 Top 30...[Below: Official video for “Hotel Freund,” the last track on the album.]