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2010-07-16

2010-07-15: Katja Cruz, Gaël Mevel, Merzbow, Fenn O'Berg, Lawrence English

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-15


KATJA CRUZ / Primeval Sounds of the World (Leo Records)

Une belle découverte de la part de Leo Feigin. Katja Cruz est vocaliste. Elle chante un chant intérieur, sans paroles, un chant gorgé d’émotions et de vécu, avec peu de techniques étendues ou bruitiste. Tout simplement un chant improvisé, d’une voix qui se situe quelque part entre une mezzo-soprano classique et Iva Bittova. Primeval Sounds of the World se divise en deux parties: d’abord une séquence de sept courtes pièces solo, puis quatre pièces plus longues en duo avec Thomas Rottleuthner à la flûte, à la clarinette basse et au saxo baryton. Belle communion entre ces deux improvisateurs, une musique facile d’écoute, expressive, émouvante.

A nice discovery by Leo Feigin. Katja Cruz is a vocalist. She sings an inner, wordless song, a chant filled with emotions and experiences, with little extended or noise-based techniques. Simply an improvised song from a voice that falls somewhere between a classically-trained mezzo-soprano and Iva Bittova. Primeval Sounds of the World is presented in two sections: the first one features seven short solo pieces, the second one has four longer improvisations with Thomas Rottleuthner on flute, bass clarinet and baritone sax. A beautiful communion takes place between the two. The music is easy to listen to, expressive, and moving.


GAËL MEVEL QUINTET / Images et personnages (Leo Records)

Ouuuuh. Très joli, très songé, très séduisant. Le pianiste Gaël Mevel propose ici: a) un sympathique assemblage de musiciens (Jacques Di Donato au son de clarinette si berçant, le violoncelliste Didier Petit, Jean-Jacques Avenel à la contrebasse et le batteur Thierry Waziniak); b) et un concept intéressant, où les musiciens lancent de petits haïkus musicaux, des cellules écrites insérées sur une toile de fond improvisée. Deux pièces d’une vingtaine de minutes chacune. Élégant, mélodique, original. J’aime. [Ci-dessous: Un trop court extrait de “Cette nuit, là” trouvé sur le site de Leo.]

Oooooo. Very nice, deep, and seductive. Pianist Gaël Mevel here proposes: a) a fine assemblage of musicians (Jacques Di Donato and his lulling clarinet tone, cellist Didier Petit, Jean-Jacques Avenal on bass and drummer Thierry Waziniak); b) an interesting concept where the musicians throw in musical haikus - scored cells of music - over an improvised backdrop. Two pieces, around 20 minutes each. Elegant, melodious, original. I like a lot. [Below: A too-short excerpt from “Cette nuit, là” found on Leo’s website.]

http://www.leorecords.com/mp3/CD_LR_579.mp3


MERZBOW / Kujakubato: 13 Japanese Birds Pt. 7 (Important Records)

L’entrée centrale dans cette série de treize disques sera-t-elle charnière? À voir dans les prochains, au fil de ma progression dans ce coffret (pardon, ce sac). Chose certaine, le volume 7 est vraiment, vraiment bon. Il présente cinq pièces de longueurs variables, plutôt destructrices, avec de la variété. “Wind of Pain” et “Dove Festival” sont splendides avec cette batterie qui ne cesse de punir, l’insistance devenant extatique, et le synthé dans “Bird droppings on your head” (oui, je sais) saisit. Du grand Merzbow, de la trempe de Door Open at 8 A.M.

Will the central entry in this series of 13 records prove to be pivotal? We’ll see as I continue my journey through this boxset (sorry: bag-set). One thing is sure: Volume 7 is very, very good. It features five tracks of varying durations. “Wind of Pain” and “Dove Festival” are gorgeous (in a Merzbow way) with this pummeling drum track, so insistent it grows extatic, and the synth in “Bird droppings on your head” (yeah, I know...) is striking. Some great Merzbow, on par with Door Open at 8 A.M.


FENN O’BERG / Fenn O’Berg in Stereo (editions Mego)

Le disque du retour, suivant la réédition (en CD double) des deux seuls albums antérieurs de ce supergroupe de l’électronique numérique expérimentale, soit Christian Fennesz, Jim O’Rourke et Peter Rehberg (Pita). Mmmouais. Pas mauvais, surtout dans les deux premières pièces, où l’accumulation d’échantillons sonores et de triturations d’octets produit de belles images sonores. Mais ça s’essoufle et, dans les trois dernières pièces, ça devient long et peu inspiré - à mon avis. Ça ne vaut pas The Magic Sound of Fenn O’Berg et encore moins The Return of Fenn O’Berg. Mais je n’irai pas jusqu’à dire que les gars ont perdu leur temps avec ce disque, ce serait exagéré. Tout comme je n’ai pas perdu le mien à l’écouter.

The comeback record, released hot on the heels of the 2-in-1 reissue of the only two records previously released by this experimental digital electronic music supergroup: Christian Fennesz, Jim O’Rourke, and Peter Rehberg (Pita). Not bad, especially the first two tracks, where stacked samples and bit-warping result in striking sonic imagery. But it winds down and, especially in the last three pieces, it gets long and grows uninspired – in my opinion of course. Fenn O’Berg in Stereo is no match to The Magic Sound of Fenn O’Berg or, even more, The Return of Fenn O’Berg. But I wouldn’t go as far as saying that the guys wasted their time, nor that I wasted mine listening to this album.


LAWRENCE ENGLISH / Incongruous Harmonies (Touch Seven - merci à/thanks to Forced Exposure)

Incongruous Harmonies est un 45 tours (4-5 minutes par face) paru dans la série Touch Seven de la vénérable étiquette Touch. Deux drones puissants, moins délicats que la moyenne d’English. À apprécier séparément ou à mettre en boucle. Sympathique, mais pas essentiel.

Incongruous Harmonies is a 45-rpm (4-5 minutes per side) released in the venerable label Touch’s Touch Seven series. Two powerful drones, less delicate than English’s usual self. Enjoy separately or on repeat listen. Nice, but not essential.

2010-07-15

2010-07-14: Tobias Reber, Svarte Greiner, Kabutogani, Jliat, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-14


TOBIAS REBER / Backup Aura (Hyperfunction - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un premier album pour cet électronicien. Froid, plastique, glitch, parfois rythmé mais jamais franchement, parfois tendre mais jamais pleinement, plutôt intéressant, surtout au niveau des superpositions de textures, très “clicks & cuts”.

A first opus for this electronic artist. Cold, plasticized, glitchy, occasionally beaty though never frankly so, at times tender though never entirely so, rather interesting, especially in its textural overlays. Very clicks & cuts-like.


SVARTE GREINER / Penpals Forever (And Ever) (Digitalis Industries - merci à/thanks to Forced Exposure)

Erik K. Skodvin frappe un autre coup solide sous le nom de projet Svarte Greiner. Ce disque reprend deux titres de la cassette Penpals Forever parue en 2008 et ajoute trois inédites. Pour qui connaît l’univers glauque de cet artiste (entre le drone et le “doom ambiant”), ce disque surprend un peu: le son est clair, les textures très bien définies. Moins inquiétant que Knive ou Kappe, plus près du mini-album Man Bird Dress. À réécouter en conditions optimales pour plonger à fond. [Ci-dessous: Un extrait de la première pièce, trouvé sur le site de Digitalis.]

Erik K. Skodvin strikes again under his Svarte Greiner moniker. This CD reissues two tracks from the Penpals Forever cassette released in 2008, plus three new pieces. For those who know the gloomy soundworld of this guy (sitting somewhere between drone and ambient doom), this record is a bit surprising: the sound is clear, the textures well-defined. Less scary than Knive or Kappe, closer to the Man Bird Dress EP. Will listen again under optimal conditions to dive into it head first. [Below: An audio sample from track 1, found on Digitalis’ website.]

http://www.digitalisindustries.com/sgreiner-a1_exc.mp3


KABUTOGANI / Bektop (Mille Plateaux - merci à/thanks to Forced Exposure)

Quatrième album de Kabutogani, et un des premiers titres parus chez Mille Plateaux la revampée et réactivée. Bektop est exactement ce qu’on s’imagine entendre sur l’étiquette phare du mouvement “clicks & cuts”: des rythmes claudiquants, des mélodies minimalistes, des textures granuleuses, grumeleuses même. Bien fait, sympa, froid mais moins que la musique d’Alva Noto ou de Ryoji Ikeda (par contre moins conceptuelle et novatrice).

A fourth album from Kabutogani, and one of the first titles released by the revamped and reactived Mille Plateaux label. Bektop is exactly what you’d expect to hear from the home label of the clicks & cuts aesthetic: claudicating beats, minimal melodies, grainy textures. Nicely done, fun, cold though less than the music of Alva Noto or Ryoji Ikeda (less conceptual or genre-pushing too).


JLIAT / 7 Pianos Across the Universe (jliat)

Jliat n’a jamais fait de la musique pour plaire, mais bien pour faire réfléchir et provoquer. C’est un artiste conceptuel, d’abord et avant tout, un poseur d’énigmes, il cherche à faire tourner en rond pour nous éviter de reculer. 7 Pianos Across the Universe consiste en deux pianos ou plus (physiques ou logiciels, mais programmables) qui jouent la même partition standardisée de la chanson “Across the Universe” des Beatles, d’abord individuellement, puis ensembles. Dans cette réalisation à sept pianos, nous avons donc droit d’abord à sept fois cette chanson en version instrumentale (4 minutes 09 secondes chaque fois), puis six autres versions, chacune avec un piano de plus (pianos A+B, puis A+B+C, A+B+C+D, etc.). Pareil ou pas pareil? La marque et le modèle de l’instrument change, mais la “lecture” numérique ne varie pas. Le cerveau VEUT détecter des différences, mais l’oreille doute. Et en guise de note de livret, Jliat nous livre une citation en anglais de Deleuze tirée de “Différence et répétition” - vous voyez? Une expérience étrange et débilitante.

Jliat never made music to enjoy, he makes music to think and provoke. He’s a conceptual artist, first and foremost, an enigma-maker. He tries to make run around in circles so we don’t backtrack. 7 Pianos Across the Universe consists in two pianos or more (hardware or software, as long as they can be programmed) all playing the same standardized music sheet of The Beatles’ “Across the Universe,” first in sequence, then together. In this realization for 7 pianos, you first get this piano-only performance of this song seven times, each exactly 4 minutes 9 seconds long, then six more versions, each with one more piano added (A+B, then A+B+C, then A+B+C+D, etc.). Same thing or not? The make and model of the instrument changes (and they’re listed), but the digital “performance” does not. Your brain WANTS to feel differences, but your ears doubt there are any. And in lieu of liner notes, Jliat sends us off with a quote from Deleuze’s “Difference and Repetition” - get it? A strange and debilitating listening experience.


MERZBOW / Kamo: 13 Japanese Birds Pt. 6 (Important Records)

Ce volume commence très bien, avec un rythme de batterie dévastateur à pédale double, puis s’installe dans un air d’aller sans surprise pour du Merzbow - surtout après les cinq premiers titres de la série. L’effet de (re)nouveauté de la batterie s’est estompé. Disons que celui-ci est dans la moyenne de la série, avec “Bird killer Governor Ishihara deserves to die” comme moment fort.

This volume starts off very well with a devastating twin-pedal drum beat, then sets into a no-surprise Merzbow stream - especially now that the impact of the drum kit’s presence has worn off. This title would be average in the series, with “Bird killer Governor Ishihara deserves to die” being its highlight.

2010-07-14

2010-07-13: William Parker, Lewis/Downing/Martin, The Element Choir, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-13


WILLIAM PARKER / At Somewhere There (Barnyard Records)

Un concert solo enregistré en juillet 2008, à Toronto (au Somewhere There, incidemment). Une très belle prestation constituée d’une improvisation libre lumineuse de 48 minutes, typique d’un William Parker en pleine forme. Puis, une courte pièce plus jazz, avec mélodie, dédiée à Don Cherry. Et enfin une courte pièce à la flûte en guise de final. De la classe. Et un enregistrement simple mais efficace.

A solo concert recorded in July 2008 in Toronto (at Somewhere There, incidentally). A very fine performance consisting of a luminous 48-minute free improvisation - typical top-shape William Parker. Then, a short jazzier piece, with melody, dedicated to Don Cherry. And finally a short piece on flute. Classy. And a simple yet efficient recording.


JIM LEWIS - ANDREW DOWNING - JEAN MARTIN / On a Short Path from Memory to Forgotten (Barnyard Records)

Un trio d’avant-jazz trompette-contrebasse-batterie. Très vif, la musique bondit au visage, elle brille, elle tourne. Pourtant ce n’est pas dansant! Tout de même, “Groove” en a justement un, et “Fourteen”, à travers ses contorsions, esquisse quelque chose d’entraînant. De l’impro soutenue et parfois mordante, livrée à petites et moyennes doses (entre 2 et 10 minutes la portion). Très bon.

An avant-jazz trumpet/bass/drums trio. Very lively, the music leaps at you, shining and turning. Yet it’s not music to dance to. Still, “Groove” has a good one (groove), and the contorsions in “Fourteen” do sketch out something that could sweep you off your feet. Consistent improvisation, occasionally showing its teeth, delivered in small-to-medium doses (2 to 10 minutes per portion). Very good.


THE ELEMENT CHOIR / At Rosedale United (Barnyard Records)

Splendide et génial, rien de moins! Un quintette d’improvisateurs dans une église, c’est déjà bien. Quand Christine Duncan (voix) et Jean Martin (batterie) de Barnyard Drama en sont, c’est dèjà mieux. Quant Jesse Zubot (violoniste de Fond of Tigers et Tanya Tagaq) en est aussi, c’est encore mieux. Quand on ajoute le trompettiste Jim Lewis et, surtout, Eric Robertson à l’orgue Casavant de l’église, ça devient vraiment spécial. Bon. Prêt pour la cerise? Ajoutez à cela que Duncan dirige une chorale d’improvisation de 51 voix! Deux sessions sont chroniquées sur ce disque. Chacune s’ouvre par un court introït en quintette, suivi de trois longs mouvements avec chorale, une chorale qui répond au doigt et à l’œil aux indications de Duncan. C’est plus que beau, c’est majestueux, grandiose, éminemment touchant. Un peu plus, je retournerais à l’église. Très chaudement recommandé aux amateurs d’impro, de voix ou de musique qui fait vibrer le tréfond. [Ci-dessous: Un extrait de “Cloud Hands”.]

Splendid and genius, nothing less! Starting with a quintet of improvisers in a church setting is nice. When Christine Duncan (voice) and Jean Martin (drums) of Barnyard Drama are a part of it, it’s already better. When Jesse Zubot (violonist in Fond of Tigers and for Tanya Tagaq) is in too, it’s even better. Add in trumpeter Jim Lewis and, most of all, Eric Robertson on the church’s Casavant pipe organ, and you get something truly special. But are you ready for what REALLY sets At Rosedale United apart? A 51-piece improvising choir! This CD documents two sessions. Each opens with a short quintet introduction, followed by three long movements with choir, a choir that answers beck and call to Duncan’s directions. It’s more than beautiful, it’s majestic, grand, and utterly moving. A little more of that and I might just start going to church again, Very strongly recommended to fans of free improvisation, vocal music, or simply music that will move you to the core. [Below: An excerpt from “Cloud Hands.”]

http://www.barnyardrecords.com/files/element%20choir%20cloud%20hands.mp3


MERZBOW / Uzura: 13 Japanese Birds Pt. 5 (Important Records)

Quel contraste! Balancée par la fenêtre, la subtilité qui marquait Karasu (le 4e volume de cette série)! Uzura est une charge brutale sous forme d’une pièce en trois parties, qui commence brutalement, sans aucune mise en place, une coupure franche en plein dans l’action. Et cette action se résume à Merzbow jouant à la pieuvre sur la batterie, à quoi s’ajoute ensuite une couche dense et insistante d’électroniques bruitistes. C’est le Merzbow essouflant plus que captivant, nihiliste plus que zen. Certainement pas mon favori de la série.

What a contrast! Out goes the subtleties found on Karasu (Volume 4 in this series). Uzura is a brutal assault in the guise of a single three-part piece that kicks off suddenly - no setting-up, just a clean edit straight into the action. And that action is summed up by Merzbow doing his octopus act on the drum kit, with a thick and unrelenting layer of noise electronics layered over that afterwords. This side of Merzbow is more exhausting than captivating, more nihilistic than Zen. Definitely not my favourite in the series.

2010-07-13

Délire actuel, 2010-07-13

DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 13 juillet 2010 (rediffusion le 18 juillet)
Show aired on July 13, 2010 (repeated on July 18)

DESCRIPTION
DESCRIPTION

Orchestralia : Deux heures de musiques pour orchestres, fanfares et autres grands ensembles d'improvisation, de jazz d'avant-garde, etc. (le plus petit au menu compte 9 musiciens).
Orchestralia: Two hours of music for orchestras, fanfares and other large ensembles playing free improvisation, avant-garde jazz, etc. (the smallest one is a nine-piece).


CIRCUM GRAND ORCHESTRA / Fatal Error (12:03) - Le Ravissement (Circum-Disc)
SATOKO FUJII ORCHESTRA TOKYO / Negotiation Steps (4:54) - Zakopane (Libra)

FANFARE POURPOUR
/ Sujet à changement (4:11) - Danse des breloques (Monsieur Fauteux, m'entendez-vous?)
ROLAND RAMANAN TENTET / Ever Made Go Cold (12:55) - London (Leo Records)

SOUND FOR THE ORGANIZATION OF SOCIETY / Research of an Aesthetic (7:17) - Poem of the Underground (Circumvention Music)
ZEITKRATZER / Batuta (5:03) - Volksmusik (Zeitkratzer Records)

GLASGOW IMPROVISERS ORCHESTRA / Apricot Path (13:10) - GIO Poetics (Creative Sources)
SWISS IMPROVISERS ORCHESTRA / Tales (8:46) - Zwitzerland (
Creative Sources)

MINIATUR ORCHESTER / Luftig (3:08) - Pro Specie Rara (Unit Records)
CIRCULASIONE TOTALE ORCHESTRA / Yellow Bass & Silver Cornet III (Part 4) (13:00) - Bandwidth (Rune Grammofon)

JOHN A. CAROLLO
/ Let Thy Mind Be Still (5:07) - Transcendence in the Age of War (Navona Records)




COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

GLASGOW IMPROVISERS ORCHESTRA
Pas facile de trouver des vidéos de ces orchestres, mais voici un truc sympa sur le GIO.
Tough to find videos of these orchestras on the web, but here's a nice piece on the GIO.

Délire musical, 2010-07-13

DÉLIRE MUSICAL
Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire musical ICI (cherchez Délire Musical dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire musical broadcast HERE (look for Délire Musical on the list of shows).

Édition du 13 juillet 2010 (rediffusée le 18 juillet)
Broadcast Date: July 13, 2010 (repeated July 18)

LISTE DE DIFFUSION

PLAYLIST


Thème/Theme: LES BATTERIES / Dernier rendez-vous au Gord - Noisy Champs (Gazul)

KWOON / Frozen Bird (6:19) - When the Flowers were Singing (Les Lucioles de Minuit)
JAKOB / Oran Mor (5:16) - Solace (Graveface)
KING CRIMSON / VROOOM VROOOM: Coda (3:03) - Thrak (Virgin/DGM)

*DANIEL JOHNSTON / My Baby Cares for the Dead (2:00) - The Story of an Artist (Munster Records)
*TREMBLING BELLS / You Are on the Bottom (And the Bottle's on My Mind) (2:56) - Abandoned Love (Honest Jon's Records)
THE POGUES / Misty Morning, Albert Bridge (3:04) - Essential Pogues (Island)
ANTOINE BERTHIAUME / Malabar (3:33) - Smal Tease (Ambiances Magnétiques)

HASSLE HOUND / Everything Turns (4:09) - Born in a Night (Staubgold)
BLACK FEATHER / Étienne de Silhouette (4:57) - Silhouette (Other Electricities)
TULSA DRONE / D-A-F (3:23) - No Wake (Dry County)

JOHN ZORN [THE DREAMERS] / Ozriel (extrait/excerpt: 6:30) - Ipos: Book of Angels, Vol. 14 (Tzadik)


merci à/thanks to:
*Forced Exposure


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

DANIEL JOHNSTON
On a réalisé un documentaire sur Johnston en 2005. En voici la bande-annonce.
A documentary film was made about Johnston in 2005. Here's the official trailer.



JOHN ZORN/THE DREAMERS
Extrait en concert, 2008 (vidéo amateure).
Live clip from 2008 (amateur footage).

2010-07-12: Serph, Ergo Phizmiz, Osvaldo Coluccino, Angelo Petronella, Merzbow

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-12


SERPH / Vent (Noble - merci à/thanks to Dense Promotion)

Derrière le pseudo Serph se cache un Tokyoïte qui fait dans l’électro-jazz léger mais intelligent. Pensez à une version “lite” de Jaga Jazzist. Entièrement instrumental, mélodies pop, vamps accrocheurs, mais un peu trop de miel à mon goût... ou pas assez pour en faire quelque chose de kitsch (ce qui m’aurait plus intéressé). Mais si vous cherchez un disque léger pour l’été, celui-ci s’écoute agréablement en voiture, sans se poser de questions.

Behind this Serph moniker hides a Tokyoite into light yet intelligent electro-jazz. Think of a lite version of Jaga Jazzist. Entirely instrument, pop melodies, catchy vamps, but a little too sweet for me... or even not sweet enough to turn into kitsch (which would have interested me more). But if you’re looking for a summer record, this one makes a fine on-the-road listen, no doubt.


ERGO PHIZMIZ / Things To Do and Make (Care in the Community Recordings - merci à/thanks to Dense Promotion)

Très agréable! De la chanson très “British”, avec un fort côté absurde et une inspiration cabaret. Oui, si on additionne les trois on obtient le Bonzo Dog Band, et la comparaison tient - mais moins fou et psychédélique, plus folk dans le genre Andrew Bird. Des textes intelligents, des mélodies sympathiques, des arrangements frivoles et éclectiques – j’étais conquis dès le ukulele dans la première chanson. [CI-dessous: Prestation multipiste en studio de la chanson “Food & War”. Aussi, outre ces “vrais” albums, Phizmiz a une TONNE d’albums gratuits disponibles sur cette page.]

Very nice! British-sounding chanson, with a strong absurdist side and a cabaret inspiration. Yes, if you add up these elements, you get the Bonzo Dog Band, and the comparison stands - though Ergo Phizmiz is less off-the-wall or psychedelic, and he’s also more folk, in an Andrew Bird kind of way. Intelligent lyrics, fun melodies, frivolous and eclectic arrangement -- hell, he had me from the ukulele in the opening track. [Below: Multitrack in-studio performance of the song “Food & War.” Also, beside his regular releases, Phizmiz has a TON of free albums for download on this page.]


OSVALDO COLUCCINO / Neuma Q (Die Schachtel - merci à/thanks to Forced Exposure)

Un court disque présentant une œuvre électroacoustique en quatre mouvements, dans un style assez puriste et qui s’inspire de l’électroacoustique académique, sans pour autant devenir formaliste. Beau travail de textures, belle utilisation des infrabasses, mais surtout la composition crée (l’illusion d’)une trame narrative qui garde mon attention.

A short record featuring a single four-part electroacoustic piece. The style is rather purist and draws inspiration from academic electroacoustics, without turning into something overtly formalistic. Nice work on textures, nice use of sub-bass frequencies, but most of all the composition creates (the illusion of) a narrative that kept my attention.


ANGELO PETRONELLA / Rimandi E Scoperte (Die Schachtel - merci à/thanks to Forced Exposure)

Je ne connaissais pas Angelo Petronella avant d’entendre ce disque (même chose pour Osvaldo Coluccino, d’ailleurs). De l’acousmatique très solide, d’approche minimaliste mais luxuriante dans les détails, avec beaucoup d’action (2e partie), des drones minutieux (3e partie), et un certain sens du drame. Immersif et captivant.

I didn’t know Angelo Petronella prior to listening to this (same thing with Osvaldo Coluccino). Very strong acousmatic music, minimalist in a sense, though rich in details, with lots of action (part 2), finely-chiselled drones (part 3), and a certain sense of drama. Immersive and captivating.


MERZBOW / Karasu: 13 Japanese Birds Pt. 4 (Important Records)

La nuance entre un bon Merzbow et un Merzbow médiocre semble parfois mince - inexistante pour le non-initié, probablement - et varie certainement d’une personne à l’autre. Toujours est-il que, si le volume 3 de la série m’a laissé plutôt froid (voir mon billet du 2010-07-09), celui-ci m’enthousiasme beaucoup. Ses trois longues pièces bougent énormément, mais elles ne m’assomment pas. Ce coin de l’univers de Merzbow trépigne de vie. “Argus” vous cloue sur place et “Stone the Crows” (une demi-heure) réussit deux ou trois transformations qui l’empêchent de devenir lassante. Le meilleur volume des quatre, et toujours ce jeu de batterie si étrange, à la fois virtuose et déglingué. De la batterie jazz hyper pesante, ce qui semble être une contradiction dans les termes.

The line between a good Merzbow and a mediocre Merzbow can seem very fine – or non-existent for the unitiated, I guess – and it probably changes with every listener. Still, while Pt. 3 in this series had left me rather cold (see the diary entry labeled 2010-07-09), I’m thrilled with this one. Its three long tracks pack a lot of action without dulling your senses. This corner of Merzbow’s universe is bursting with life. “Argus” screws you to your set, while “Stone the Crows” (a half-hour track) pulls off two or three transformations that push boredom away. The best CD among the first four volumes, and always that strange drum kit playing, both virtuosic and walloping. Super-heavy jazz drumming, something of a contradiction.

2010-07-12

2010-07-10: Svanfrídur, Trúbrot

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-07-10


En route pour une fête de famille, deux récentes rééditions de rock progressif islandais.

On the road to a family gathering, listening to two recent reissues of Icelandic prog rock LPs.


SVANFRÍDUR / What’s Hidden There (Shadoks Music - merci à/thanks to Forced Exposure)

Paru en 1972, unique long-jeu de ce groupe. Un blues-rock progressif, parfois très pesant (pensez Uriah Heep), parfois dominé par une ligne de synthétiseur. Pas super original mais, pour l’Islande d’alors, c’était très original, et l’écriture est solide. Chant en anglais et chanteur compétent. Très agréable.

Released in 1972, Svanfrídur’s solo LP. Progressive blues rock, occasionally quite heavy (a la Uriah Heap), at times dominated by a synth melody line. Not very original, but, for Iceland at the time, it was far out and the writing is strong. Sung in English by a skilled singer. Very fine.


TRÚBROT / Trúbrot (Shadoks Music - merci à/thanks to Forced Exposure)

Un groupe de la fin des années 60 et début 70 qui a publié quatre disques (chose rare pour les artistes que dégote habituellement Shadoks) – et tous devraient être réédités bientôt. Comme Svanfrídur, Trúbrot propose un rock (d’abord) progressif (ensuite) de son temps. Contrairement à Svanfrídur, le groupe chante en islandais et possède un côté un peu plus folk. À noter aussi la présence de deux chanteurs, un homme et une femme, ce qui donne lieu à de jolis échanges. Tendance funky aussi. Cet éponyme est leur premier album (et le seul avec la chanteuse Shady Owens). Sympa. [Ci-dessous: la chanson “Án pín”.]

A band from the late ‘60s/early ‘70s who released four LP (a rarity among the kind of artists the Shadoks label usually unearths) – and they are all scheduled for a reissue. Like Svanfrídur, Trúbrot deliver progressive rock of its time (more rock than progressive). Unlike Svanfrídur, however, the band sings in Icelandic and sports a folkier side too. Note the presence of two singers, male and female, which adds depth and variety. Quite funky at times. This eponymous is their debut, and the only one featuring singer Shady Owens. Quite nice. [Below: The song “Án pín.”]