Journal d'écoute / Listening Diary
2013-08-14
ROSHI featuring PARS RADIO / 3 Almonds & A Walnut (GEO Records - merci
à/thanks to Dense Promotion)
Deuxième album de Roshi Nasehi épaulée par Pars Radio
(Graham Dowdall), et tout aussi charmant que le premier. Roshi est une
Iranienne du Pays de Galles. Ses chansons empruntent parfois à la chanson
traditionnelle iranienne, mais elles ont aussi quelque chose d’éminemment
européen, et bien qu’elles soient principalement écrites au piano (son
instrument principal), elles sont agrémentées de riches traitements
électroniques. “Oosh Badaam Ber Goz” et “Pache Leili” font dans l’exotisme,
mélange d’Iran et d’electronica. Ailleurs, et particulièrement lorsqu’elle
chante en anglais, Roshi s’approche beaucoup, mais vraiment beaucoup, de
l’univers de Kate Bush (“Nunhead Cemetery”, “We Don’t Talk Well”). Et ça se
tient très bien. L’album contient une pièce “cachée”: un remix de Gagarin qui
figure aussi sur le premier simple tiré de l’album. [Ci-dessous: Montage d’extraits
de quatre chansons du disque.]
Second album from Roshi Nasehi and her sideman Pars
Radio (Graham Dowdall), and just as charming as her debut. Roshi has Welsh and
Iranian roots. Her songs occasionally borrow from traditional Iranian songs,
but they are also deeply soaked in European songsmithing. Also, although they
are mostly written at the piano (Roshi’s main instrument), they are spiced up
with all kinds of electronic treatments. “Oosh Badaam Ber Goz” and “pache
Leili” are exotic pieces that blend Iran and electronica. Elsewhere, and
especially when she sings in English, Roshi gets very very close to Kate Bush’s
territory (“Nunhead Cemetery,” “We Don’t Talk Well”). And it all holds up very
well. The album features a bonus “hidden” track: a Gagarin remix that was the
flip side to the first single taken from the album. [Below: A sequence of excerpts from four songs on the album.]
JOEY BARON / Just Listen (Relative Pitch Records)
Ce disque est bien crédité à Joey Baron, mais il
s’agit en fait d’un duo entre ce fabuleux batteur et le guitariste Bill
Frisell, en concert en 2008. Un très beau concert de jazz où se frottent
standards, jazz fusion et jazz créatif (de spièces de Benny Goodman, John
McLaughlin et Ron Carter, entre autres), sans oublier l’improvisation libre.
Baron est le seul batteur que je connaisse dont on peut ENTENDRE le sourire –
c’est simple, il a la baguette joyeuse. Frisell et lui forment une équipe
fusionnelle qu’on écouterait volontiers à journée longue. Just Listen est un
enregistrement de fortune, mais fort écoutable.
This record is credited to Joey Baron, but it
actually is a duo between this fabulous drummer and guitarist Bill Frisell,
live in 2008. A great jazz concert where standards brush elbows with fusion
jazz and free jazz (tunes by Benny Goodman, John McLaughlin and Ron Carter,
among others), plus some free improvisations. Baron is the only drummer I know
who you can HEAR smiling – he smiles all the way to his drum sticks. He and
Frisell form a tightly-knit team worth listening to all dsay. Just
Listen is a great listen, even though it was recorded only for archival
purposes.
KLIMPEREI / IWM (2): Littératures (In
Poly Sons)
Deuxième d’une série de cinq disques récemment réunis
en coffret. IWM pour “improvisation with myself”. Littératures
propose vingt courtes pièces ayant toutes pour titre le nom d’un auteur. Comme
pour le premier disque, les pièces s’enchaînent pour former une suite musicale
très élaborée. La facture sonore demeure fidèle à Klimperei (petits
instruments, jouets, mélodies déglinguées), mais elle adopte un ton plus sombre,
en général, que le premier tome. Cela donne un disque moins vibrant et moqueur,
plus introspectif et bancal. Ce qui n’est pas nécessairement à dénigrer.
Second in a series of five CDs recently brought
together in a box set. IWM for “improvisation with myself”. Littératures
features 20 short pieces, all bearing for a title the name of a famous writer.
As with the firsr album, tracks segue to form a sophisticated suite. The sound
palette remains true to Klimperei (small instruments, toys, claudicating melodies),
but it takes darker hues here than in the first record. The result is less
vibrant and cheerful, more introspective and haphazard. Which is not a bad
thing in itself.