2009-10-09
VIOLETA DE OUTONO / Seventh Brings Return: A Tribute to Syd Barrett (Voiceprint)
Un groupe hommage brésilien qui interprète les chansons de Syd Barrett, quelques jours seulement après la mort de ce dernier. Leur prestation de 50 minutes est captée professionnellement (bon tournage, bon montage) à São Paulo. Le groupe est convaincant, mais pas très “tight”, et leurs relectures son très fidèles aux enregistrements les mieux connus. C’est donc dire que, m
ême si la majeure partie de leur concert est consacré au Pink Floyd première époque, il s’agit en fait d’une interprétation de Piper at the Gates of Dawn, bien plus qu’une reconstitution de l’expérience Pink Floyd en concert d’époque. C’est donc décevant. 50 minutes, 13 chansons, dont “Astronomy Domine” et “Interstellar Overdrive,” ce qui en dit beaucoup sur l’approche “faites ça court”. Et très peu du répertoire solo de Barrett, quoi que l’inclusion de “No Good Trying” fait montre d’un certain cran.
A Brazilian cover band performs the songs of Syd Barrett, a few days after Syd’s passing. Their 50-minute set is captured professionally (and it’s a good filming and editing job) in São Paulo. The band is convincing but not that tight, and their rereading of Barrett’s songs is faithful to the best-known recordings. So, even though most of the set list is devoted to early Pink Floyd, what you get is a retake on Piper at the Gates of Dawn instead of a reenactment of what the Floyd sounded like live in their freakiest period. So it’s a disappointment. 50 minutes, 13 songs (including “Astronomy Domine” and “Interstellar Overdrive,” which goes to show how much the band aims for the short-and-sweet). And very little solo Barrett, though “No Good Trying” is a gutsy move.
VIVIANE HOULE / Treize (Drip Audio)
Vivaine Houle est une chanteuse-improvisatrice vancouveroise. On l’a vu au FIMAV 2008 dans un projet musique-danse-vidéo. Treize est une série de treize duos improvisés avec autant de musiciens de la scène de Vancouver, entre autres Peggy Lee, Ron Samworth, Paul Plimley et Jesse Zubot. Un disque créatif, parfois enjoué, avec de belles rencontres à travers une musique abstraite mais viscérale. Cela dit, je n’aime pas beaucoup ces disques où on multiplie les collaborations - ça passe trop vite, sans aller au fond des choses - j’ai l’impression d’écouter une compilation plutôt qu’un album en bonne et due forme. Mais d’autres apprécieront la variété.
Viviane Houle is a Vancouver-based singer/improviser. I saw her at FIMAV 2008 in a grand music/dance/video art project. Treize is a sequence of thirteen improvised duets with thirteen Vancouver musicians, like Peggy Lee, Ron Samworth, Paul Plimley, and Jesse Zubot. A creative record, cheerful at times, with nice meetings in the form of abstract yet visceral music. However, I personally ton’t like this kind of album featuring multiple collaborations - they go by too fast, we don’t get to go deeper – I feel like I’m listening to a compilation instead of a proper album. Others may appreciate the diversity, though.
PETER BRÖTZMANN / Lost & Found (FMP)
Le saxophoniste allemand Peter Brötzmann est actif depuis si longtemps qu’on a tendance à l’ignorer de nos jours. Pourtant, ce pionnier de l’improvisation demeure un artiste redoutable et extrêmement sincère. À preuve, ce nouveau disque solo, Lost & Found, enregistré en juillet 2006. Cinq solos jouant entre la démonstration de force et un lyrisme frôlant le romantisme. L’homme a encore des leçons à donner et il a possède toujours le pouvoir d’émouvoir. [Ci-dessous: Solo de tarogato, mars 2009.]
German saxman Peter Brötzmann has been around for so long that it’s easy to overlook him nowadays. And yet, this improvising behemoth remains a redoubtable, extremely sincere artist. And this new solo record brings proof. Lost & Found was recorded in July 2006. Five solo pieces ranging from demonstrations in strenght and stamina to near-romantic lyricism. The man still has lessons to teach, and he still has the power to move you. [Below: Tarogato solo, March 2009.]
THE PETER BRÖTZMAN OCTET / The Complete Machine Gun Sessions (Atavistic)
Après le nouveau disque solo de Brötzmann, j’avais envie de retourner à son grand classique, d’autant que je prépare une édition de Délire actuel sur l’essor du free jazz. Décidément, quel coup de poing au plexus ça a dû être en 1968! “Jouons fort et longtemps” semble être le cri de ralliement de ce all-stars en devenir. Une musique improvisée hurlante, même les rares thèmes écrits sont crachés comme du fiel. Et pourtant, il y a de la subtilité dans tout ça (le jeu du pianiste Fred Van Hove). Un disque choc, alimenté par ses propres contradictions – d’ailleurs, il suffit de réécouter Nipples, paru peu après, pour constater à quel point Machine Gun visait à ébranler l’establishment jazz.
After Brötzmann’s new solo CD, I felt like going back to his classic opus Machine Gun, especially since I’m preparing a Delire actuel show on the advent of free hazz. What a kick in the plexus this LP must have been back in 1968! “Let’s play as loud and as long as we can” seems to be the motto for this to-be all-stars band. Screaming improvised music – even the few composed themes sound spit out instead of played. And yet, there’s subtlety to be found in here (pianist Fred Van Hove’s playing, for instance). An intentionally shocking record fueled by its own contradictions. Listening to Nipples recorded soon afterwards, one quickly grasps how much Brötzmann wanted to shake the whole jazz establishment with Machine Gun.
KOSHI FEAT. PARS RADIO / The Sky and the Caspian Sea (GEO Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Il FALLAIT que je réécoute cette perle (voir l’entrée du 2009-10-07). Et je n’avais pas la berlue, c’est vraiment un petit bijou de chanson alternative: simple, beau, délicat. Pour les fans de Tori Amos, de Jane Siberry, de Fovea Hex, etc.
I just HAD to relisten to this gem (see my 2009-10-07 entry). And I didn’t get fooled, this is truly a magnificent alt-pop album: simple, pretty, delicate. For fams of Tori Amos, Jane Siberry, Fovea Hex, etc.
MAGMA / K.A. (Seventh)
C’est vendredi, fin d’après-midi, et je me paie la traite: une stout bien forte et le K.A. de Magma pour finir la journée de travail, en attendant que sorte enfin le nouveau rejeton du grand mastodonte français, Ëmëhntëht-Rê, promis pour le mois prochain. On ne décrit pas Magma, on le vit. Et un extrait ne suffit pas, parce que Magma opère dans les formes longues, l’hypnotisme, la transe extatique. Ajoutez à cela une langue inventée (le kobaïen) et une maîtrise musicale ahurissante, et des chœurs. Que vouloir de plus?!?
It’s late Friday afternoon, and I’m treating myself to a strong stout and Magma’s K.A., while I wait for their new CD, Ëmëhntëht-Rë, slated for release next month (but I’ll believe it once it’s in my hands). You can’t describe Magma, you have to live it. And a clip isn’t enough, for Magma operates in the realm of long durations, hypnotic lengths, ecstatic trance. Add a fictional language (Kobaian), and staggering musical virtuosity, and massed vocals. What more can you ask for?