Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2011-12-17

2011-12-16: Dixie's Death Pool, Mahieux "Family Life" Quartet, Dick Wood, Mike Patton


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-12-16

DIXIE’S DEATH POOL / The Man with Flowering Hands (Drip Audio)
Le projet d’un certain Lee Hutzulak, auteur-compositeur, chanteur et multi-instrumentiste, entouré d’une belle brochette de musiciens vancouvérois, dont Stephen Lyons, Shane Kraus et Coat Cooke. The Man with Flowering Hands est une très belle envolée pop psychédélique expérimentale : chansons aux thèmes clairement établis, serties dans des textures planantes, riches et protéiformes. Ce disque évoque une kyrielle d’albums de rock psychédélique des 15 dernières années, sans pour autant marquer une influence franche. Bref, Hutzulak arrive à demeurer original, voire singulier, dans son approche. À découvrir sans faute. [CI-dessous: “Sunlight is Collecting on My Face”.]
The project of one Lee Hutzulak, singer-songwriter and multi-instrumentalist, surrounded by a fine cast of Vancouver-based musicians, among which Stephen Lyons, Shane Kraus, and Coat Cooke. The Man with Flowering Hands is a beautiful experimental psychedelic pop flight: the songs have well-defined melodies and structures, but they are set in trippy, rich and shapeshifting textures. This record evokes a plethora of similar neo-psychedelic albums from the past 15 years, without actually pointing to a specific influence. That is: Hutzulak managed to find a unique approach. Quite a discovery for fans of original psychedelia.  [Below: “Sunlight is Collecting on My Face.”]

MAHIEUX “FAMILY LIFE” QUARTET / Peaux d’âmes (Circum-Disc)
J’ai un faible pour les batteurs, c’est connu. Sur Peaux d’âmes, le batteur Jacques Mahieux rend hommage aux batteurs-compositeurs du jazz, en proposant des relectures de Shelly Manne, Denzil Best, Joe Chambers, Tony Williams, Joey Baron et même Robert Wyatt (“Be Serious” joyeusement réussie). Il en profite pour glisser deux compositions de son crû. Il est entouré de la saxo Géraldine Laurent, le guitariste circumien Olivier Benoit, le contrebassiste Nicolas Mahieux et, sur quelques titres, Jérémie Ternoy au Fender Rhodes. Très jazzé mais sympathique et inventif. À entendre, au moins pour la compo originale “Mank de Monk”.
It is well known that I have a sweet spot for drummers. On Peaux d’âmes, drummer Jacques Mahieux pays tribute to jazz drummers/composers with rereadings of tunes by Shelly Manne, Denzil Best, Joe Chambers, Tony Williams, Joey Baron, and even Robert Wyatt (a sunny take on “Be Serious”). He also slips in two original compositions. His group includes Géraldine Laurent on sax, Circum guitarist Olivier Benoit, bassist Nicolas Mahieux, and (on a handful of tracks) Jérémie Ternoy on Fender Rhodes. Very jazzy, but fun and creative. Worth hearing, if only for the original composition “Mank de Monk.”

DICK WOOD / Not Far from Here (pfMENTUM)
Une salve de jazz créatif bien chaud. Je ne connaissais pas ce saxophoniste. Des thèmes soignés, beaucoup d’impro, une belle équipe (avec Dan Clucas, Chuck Manning, Marty Mansour, Hal Onserud, Dan Ostermann et l’électronicien Mark Trayle dans le rôle n’est pas assez appuyé).
A hote onslaught of creative jazz. I didn’t know this sax player. Well-written heads, lots of improvisation, and a fine line-up (with Dan Clucas, Chuck Manning, Marty Mansour, Hal Onserud, Dan Ostermann, and under-used electronician Mark Trayle).

MIKE PATTON / The Solitude of Prime Numbers (Ipecac)
L’aventure italienne de Mike Patton se poursuit. Après un disque de chansons traditionnelles avec grand orchestre (l’excellent Mondo Cane), voici qu’il nous offre une bande sonore dans la plus pure tradition du giallo italien. The Soliture of Prime Numbers se compose d’une quinzaine de courtes pièces instrumentales, la plupart axée sur la mise en place ou l’entretien d’un suspens aural. C’est réussi, mais pas à un ordre de magnitude comparable à Mondo Cane.
Mike Patton’s italian adventures continue. After a record of traditional songs with orchestra (the excellent Mondo Cane), here is a film soundtrack in the purest tradition of the Italian giallo. The Solitude of Prime Numbers features 16 short instrumental tracks, most of which are focused on setting or maintaining aural suspense. Successful in what it sets out to accomplish, though not of a magnitude similar to Mondo Cane.

MIKE PATTON / Mondo Cane (Ipecac)
Oui, bon, tant qu’à faire, je n’ai pas pu résister. Toujours un de mes disques préférés de 2010 et fort probablement mon favori toutes catégories de Mike Patton. Tout simplement parfait, extravagant et presque (je dis bien “presque”) acceptable en société.
Well, since I mentioned it, I couldn’t resist to spin this one again. Still one of my faves from 2010, and probably my favorite disc by any Mike Patton-related project. Simply a perfect extravaganza, and almost - almost - acceptable in any social situation.

2011-12-16

2011-12-15: Hag, Eloine, Psychotic Quartet


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-12-15

HAG / Moist Areas  (eh?)
Un trio trompette/basse/caisse claire (Brad Henkel, Sean Ali, David Grollman) qui fait beaucoup de bruit, une musique caoutchouteuse, qui se ploie et s’étire. Des pièces relativement courtes, parfois punchées, frôlant la fire music (“Piss Prophet”), ailleurs longues et distendues.
A trumpet/bass/snare drum trio (Brad Henkel, Sean Ali, David Grollman). They make a lot of noise. Rubbery music that flexes and stretches. Relatively short tracks, some are punchy, getting close to Fire Music (“Piss Prophet”), while others feature distended textures.

ELOINE / Simpler Machines (Darbolistic Rex)
Eloine, c’est Bryan Day, directeur des étiquettes Public Eyesore et eh?. Ici, il propose trois longues pièces faisant appel à plusieurs appareils désuets et objets trouvés: oscillateurs, récepteurs, boîtes de conserve, et même un Commodore 64. Trois longues pièces assez monotones au niveau macroscopique, pleine de rencontres semi-aléatoires au niveau microscopique.
Eloine is Public Eyesore/eh? director Bryan Day. This record features three long pieces involving several antique devices and found objects: oscillators, transceivers, metal cans, and even a Commodore 64. Three long tracks, rather monotonous at the macroscopic level, and full of semi-haphazard sonic meetings at the microscopic level.

PSYCHOTIC QUARTET / Sphaleron (eh?)
Trombone, violon, basse et batterie. Improvisation libre musclée et chaotique. Amusant, une certaine recherche, un plaisir communicatif, mais pas vraiment marquant.
Trombone, violin, bass and drums. Muscular and chaotic free improvisation. Fun, a certain level of research, contagious pleasure of playing, but not really remarkable.

2011-12-14: Flo Stoffner, KBD(uo), Chefkirk


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-12-14

FLO STOFFNER / ...and sorry (VETO Records)
Un disque de guitare solo qui s’avère court (32 minutes) mais riche en idées fortes. Techniques étendues, combinaison d’approches texturales et pseudo-mélodiques (très torturées, les mélodies). ...and sorry évoque le travail de Fred Frith, de René Lussier et de Jean-François Pauvros. Écoute stimulante.
This solo guitar CD turns out to be short (32 minutes) but generous in powerful ideas. Extended techniques, a combination of textural and pseudo-melodic approaches (melodies are twisted out of true). ...and sorry is reminiscent of the guitar art of Fred Frith, René Lussier, and Jean-François Pauvros. A stimulating listen.


KBD(uo) / Any Port in a Storm (eh?)
Duo formé de Michael Kimaid (percussions et électroniques) et Gabe Beam (guitare et électroniques). Improvisations non idiomatiques d’un certain intérêt, belle recherche au niveau des électroniques - crues mais réussies.
A duo consisting of Michael Kimaid (percussion & electronics) and Gabe Beam (guitar & electronics). Non-idiomatic improvisations of a certain appeal. Fine and original use of electronics - crude but successful.

CHEFKIRK / We Must Leave the Warren (eh?)
Voilà qui est presque dérangeant. Ce disque frappe directement dans ma cour. C’est que, voyez-vous l’approche de Roger H Smith (Chefkirk) à la console de mixage sans entrée est TRÈS semblable à la mienne. Quatre pièces d’une dizaine de minutes chacune, quatre explorations des possibilités de larsen dans une console dans laquelle rien n’est branchée à part elle-même. Une musique relativement sédentaire, contrôlée (j’ai tendance à jouer plus du côté du défoulement).
This one is hitting me where it hurts - so to speak. You see, Roger H Smith (aka Chefkirk) is working the no-input mixing board a lot like I do. Four 10-minute pieces of experimentation with the feedback possibilities opened by a mixer with nothing plugged in but itself. Relatively sedate music, well controlled (I tend to get wilder on this instrument).

2011-12-14

2011-12-13: Fabulous Fable Quartet, Tirill


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-12-13

FABULOUS FABLE QUARTET / Ein Bericht: Swiss Made (Unit Records)
Un quatuor flexible, solide et bien agencé, où trois des quatre membres composent pour le groupe. Un jazz on ne peu plus suisse: à la fois vif et décontracté, élégant en se permettant des  contretemps anguleux. Fort sympathique.
This quartet is flexible, strong, and well-assorted. Three of its four members are contributing compositions. Über-Swiss jazz: both vivid and laid back, elegant while allowing itself some angular off-beat shifts. Quite nice.

 TIRILL / Tales from Tranquil August Gardens (FairyMusic)
En 2002, quelqu’un (Forced Exposure? Dutch East India? Laser’s Edge?) m’avait envoyé un exemplaire du premier album d’une auteur-compositrice-interprète norvégienne se présentant sous le nom de Tirill. J’avais beaucoup aimé l’ambiance folk médiévale/païenne de A Dance with the Shadows à l’époque, et au fil des ans ce disque est resté avec moi, j’y suis revenu régulièrement. Voilà qu’il y a deux semaines, une certaine Tirill Mohn me contacte sur Facebook - c’est elle! Elle vient de publier un nouveau disque (voir ci-dessous) et de rééditer le précédent, maintenant réintitulé Tales from Tranquil August Gardens, avec une nouvelle pochette et trois pièces boni. Bon, les extras ne sont pas extra (à part l’inclusion de “Signs”, chanson qu’elle avait contribué au premier disque de White Willow), mais l’album original tient encore merveilleusement la route. “Winter Roses”, “Golds of Morning” et “Vendela” (en duo avec Sylvia Skjellestad) demeurent de splendides chansons écrites par et pour des fées.  [Ci-dessous: Une vidéo très simple, mais une chanson splendide: “Winter Roses”.]
In 2002, someone (Forced Exposure? Dutch East India? Laser’s Edge?) sent me a copy of the debut album by a Norwegian singer-songwriter going by the name of Tirill. The medieval/pagan folk vibe of A Dance with the Shadows had struck a chord with me back then, and it stayed with me through the years. A couple weeks ago, a Tirill Mohn befriended me on Facebook – it was her! She has just released her second album and reissued her first one, now retitled Tales from Tranquil August Gardens, with a new cover artwork and three bonus tracks. Now, the bonuses aren’t much to write home about (beside the inclusion of “Signs”, a song she had contributed to White Willow’s first album), but the original set of songs still stands strong. “Winter Roses,” “Golds of Morning” and “Vendela” (a duet with Sylvia Skjellestad) remain beautiful songs written by and for fairies.  [Below: A very simple video for a gorgeous song, “Winter Roses.”]

TIRILL / Nine and Fifty Swans (FairyMusic)
W.B. Yeats est au centre de ce nouvel album de Tirill, son deuxième, mais c’est Tirill qu’on trouve au cœur de ces chansons. Elle a regroupé autour d’elle une équipe très semblable à celle du premier disque (avec des membres actuels et passés de White Willow, entre autres), pour mettre en chanson les poèmes de Yeats, dans un mode folk très doux, délicat et aérien. Voix féérique, flûte et violon, guitares acoustiques, percussions discrètes. Après presque dix ans, une autre histoire d’amour commence entre Tirill et moi - oui, bon, façon de parler. Bref, pour les amateurs de chansons boisées de la Scandinavie, hors du temps, indémodables.  [Ci-dessous: Vidéo officielle pour la chanson “Before the World Was Made”.]
W.B. Yeats’ poetry is the centre of this new Tirill album, her second, but it is definitely Tirill I find in the heart of every song. She has convened around her a team very similar to the one on her debut CD (with current and past members of White Willow, among others) to set Yeats’ poems into very quiet, delicate and aerial folk songs. Fairy voice, flute, violin, acoustic guitar, light percussion. Ten years later, a new love story begins between Tirill and I – well, you know what I mean. For fans of timeless Scandinavian woods’ songs.  [Below: Official music video for “Before the World Was Made.”]

2011-12-13

Délire actuel, 2011-12-13


DÉLIRE ACTUEL

Réécoutez (streaming ou téléchargement) la dernière édition de Délire actuel ICI (cherchez Délire actuel dans la liste).
You can listen (stream or download) to the latest Délire Actuel broadcast HERE (look for Délire Actuel on the list of shows).

Édition du 13 décembre 2011
Broadcast of December 13, 2011

DESCRIPTION
DESCRIPTION
C’est parfois meilleur la deuxième fois: Quelques disques déjà présentés à l’émission et qui méritaient un second tour de piste avant la fin de l’année.
Sometime, the second time’s better: A handful of records that have been featured previously on the show but I just had to give them another spin before the year’s end.

MINAMO / Draw the Line (10:51) - Documental (Room40)
*NICOLAS BERNIER / Paysages articulés n° zéro (4:18) - usure.paysage (hrönir)
TIM BRADY / Five Colours: Lava (Frame 16) (3:25) - 24 Frames: Scatter (Ambiances magnétiques)

KAZE / Anagramme (6:34) - Rafale (Circum-Disc/Libra Records)
WADADA LEO SMITH'S ORGANIC / The Shaykh, as far as Humaythira            (7:29) - Heart's Reflections (Cuneiform)

ROSA LUXEMBOURG NEW QUINTET / In the Night Asylum (9:44) - Night Asylum (Not Two)

*MANUEL ZURRIA / A Movement in Chrome Primitive (12:14) - loops4ever (Mazagran)
*LAWRENCE ENGLISH / The Roar Ceasing [radio edit] (4:08) - The Peregrine (Experimedia)
MARTINE ALTENBURGER - FRÉDÉRIC BLONDY - BERTRAND GAUGUET / Enclave nocturne et transitoire (6:21) - Vers l'île paresseuse (Creative Sources)

**DARIUS JONES TRIO / Michele Heart Willie (6:59) - Big Gurl (Smell My Dream) (AUM Fidelity)
JOHN BERNDT / Wheels Made for Water (4:38) - New Logic for Old Saxophones (Creative Sources)
PAS/HATI present P.H.A.S.T.I. / Sleepwalking (7:07) - The  Stages of Sleep: A Metaphor for Torun (ind.)

COLLECTIONS OF COLONIES OF BEES / Vorm (6:47) - Giving (Hometapes)

merci à/thanks to:

ROSA LUXEMBOURG NEW QUINTET
En concert.
Live footage.


Délire musical, 2011-12-13


DÉLIRE MUSICAL
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Édition du 13 décembre 2011 (rediffusion le 19 décembre)
Broadcast Date: December 13, 2011 (rebroadcasted on Dec. 19)

LISTE DE DIFFUSION
PLAYLIST

Thème/Theme: BIOSPHERE / Genkai 1 - N-Plants (Touch)

SIGUR RÓS / Lúppulagid (5:59) - Inni (XL Recordings)
PETER GABRIEL / Mercy Street (6:00) - New Blood (Realworld)

CAMEMBERT / La Danse du chameau: The Final Run (5:02) - Schnörgl Attahk (altrOck)
KOTEBEL / El Quimerista II (5:12) - Fragments of Light (Musea)
AGENTS OF MERCY / Between Sun and Moon (5:10) - The Black Forest (Foxtrot Music)

CHELSEA WOLFE / The Wasteland (4:03) - Apokalypsis (Pendu Sound Recordings)
THE LEGENDARY PINK DOTS / Condition Green (5:29) - A Perfect Mystery (Soleilmoon)

TORTOISE / Minors (4:24) - Beacons of Ancestorship (Thrill Jockey)


COMPLÉMENTS
SUPPLEMENTS

SIGUR RÓS
Bande-annonce du film Inni.
Official trailer for Inni.
SIGUR RÓS - INNI from Sigur Rós on Vimeo.


2011-12-12: Wadada Leo Smith's Mbira, São Paulo Underground, Mats/Morgan Band, MV Carbon, Federico Barabino, Seeded Plain

Journal d'écoute / Listening Diary

2011-12-12

WADADA LEO SMITH’S MBIRA / Dark Lady of the Sonnets (TUM Records - merci à/thanks to: Braithwaite & Katz Communications)
Un trio inusité signé Wadada Leo Smith: trompette/flugelhorn, pipa (un luth chinois) et batterie, avec Min Xiao-Fen et Pheeroan akLaff. Cinq compositions de Smith qui explorent les possibilités de cet alignement original. Dark Lady of the Sonnets fait ressortir la fragilité et l’abstraction don’t Smith peut faire preuve (des traits moins mis en vidence par son grand ensemble Organic, disons). La pièce titre, la seule à être chantée (par Xiao-Fen), brille par sa beauté et l’effacement du trompettiste, qui laisse presque toute la place à Xiao-Fen et akLaff.
An unusual trio project from Wadada Leo Smith: trumpet/flugelhorn, piano (a Chinese lute), and drums, with Min Xiao-Fen and Pheeroan akLaff. Five Smith compositions exploring the possibilities of this unique line-up. Dark Lady of the Sonnets highlights of the level of fragility and abstraction Smith can reach (you won’t find these traits in his large ensemble Organic, for instance). The title track, the only piece with lyrics (sung by Xiao-Fen), stands out for its beauty and the trumpeter’s self-effacing role – it is almost a duo written from Xiao-Fen and akLaff.

SÃO PAULO UNDERGROUND / Três Cabeças Loucuras (Cuneiform)
Wow. Je ne suis pas un fan de Rob Mazurek, mais là, wow. Un disque court (38 minutes), bien ramassé, présentant huit compositions punchées, lumineuses, aux rythmes contagieux, sans excès, mais avec beaucoup de créativité. Très convaincant.  [Ci-dessous: Un extrait de “Jagoda”.]
Wow. I’m not a fan of Rob Mazurek’s work, but this time… wow! A short (38 minutes), tight record featuring eight punchy, luminous compositions, with contagious beats, lots of creativity, and no excess. Very convincing and highly recommended.  [Below: An excerpt from “Jagoda.”]

MATS/MORGAN BAND / Live (Cuneiform)
C’est par ce disque enregistré en concert à Stockholm en juin 1999 que le Mats/Morgan Band a attiré pour la première fois l’attention de la planète prog. Il s’était retrouvé dans toutes les listes de fin d’année; tout le monde parlait de la virtuosité, de l’énergie et de l’humour du duo (le clavériste aveugle Mats Öberg et le batteur Morgan Agren) et de leur groupe (six musiciens en tout). Cuneiform a récemment réédité ce disque, qui demeure un must pour tout fan de rock progressif complexe avec une veine Zappaesque, et un excellent point de départ.
The Mats/Morgan Band first drew the attention of the progosphere with this live album recorded in June 1999 in Stockholm. This disc had made a LOT of year-end lists; everyone was talking about the virtuoso playing, drive, and humour of the duo (blind keyboarding Mats Öberg and drummer Morgan Agren) and their six-piece. Cuneiform recently reissued this album, which remains a must-have for any fan of complex Zappaesque prog rock, and an excellent starting point.

MV CARBON / Dislodged Perihelion (Ecstatic Peace)
Un court vinyle (30 minutes) paru en édition limitée chez Ecstatic Peace (j’ai reçu un transfert sur CDr). Sept courtes chansons mutantes faites de fragments d’enregistrements de terrain et de boucles électroniques, tissées serrées, et la voix de MV qui déclame des textes obscurs sur un ton qui rappelle à la fois Anne Clark et Alexis O’Hara.
A short LP (30 minutes) released by Ecstatic Peace in a limited edition (I received a promo CDr). Seven short mutant songs made out of fragments of field recordings and electronic loops, tightly woven with MV’s voice reading obscure lyrics in a tone reminiscent of both Anne Clark and Alexis O’Hara.

FEDERICO BARABINO / Can You Listen to the Silence Between the Notes? (eh?)
Federico Barabino est un guitariste expérimental argentin. Ce court CDr chez eh? propose une pièce conceptuelle de 34 minutes pour guitare électrique et console de mixage sans entrée. Un court prologue à la guitare, très doux, sans distortion, presque folk, suivi d’un long silence, puis d’un long fondu d’onde sinusoïdale, puis quelques variations d’ondes tenues longtemps, un autre silence, et un épilogue à la guitare. Une forme simple et élégante, une approche qui rappelle froidement l’onkyo, et rien de plus.
Federico Barabino is an experimental guitarist from Argentina. This short CDr released by eh? features a conceptual 34-minute piece for electric guitar and no-input mixer. A short prologue at the guitar, very quiet, no distortion, almost folk-like, followed by a long stretch of silence, a slow fade-in of a sine wave, then a few sine wave variations, then another stretch of silence, and a guitar epilogue. A ismple and elegant form, an approach coldly reminiscent of onkyo, and nothing more.

SEEDED PLAIN / Sectional (Digital Vomit)
Je commence à apprécier de plus en plus Seeded Plain, le duo de Jay Kreimer et Bryan Day, tous deux aux instruments maison. Paru l’an dernier, Sectional propose trois pièces dans les 12 à 17 minutes, chaotiques, pleines de petits bruits, de couinements et d’exclamations. Cet album est dans la même veine que leur disque pour Creative Sources, et pas encore à la hauteur de leur collaboration avec Hal Rammel (chroniquée le 2011-12-08).
I’m really starting to dig Seeded Plain, the duo formed by Jay Kreimer and Bryand Day on homemade instruments. Released last year, Section features three tracks between 12 and 17 minutes in duration, chaotic, full of small sounds, squeaks and exclamations. This album is similar to their Creative Sources release and not yet up to par with their recent collaboration with Hal Rammel (reviewed on 2011-12-08).

2011-12-12

2011-12-09: Anthony Braxton


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-12-09

ANTHONY BRAXTON / GTM (Knitting Factory) 1997 (New Braxton House)
La parution de décembre 2011 offerte aux abonnées de New Braxton House (aussi disponible à la carte). Les amateurs de Braxton retiennent l’année 1997 surtout pour la résidence de son nonette au club Yoshi’s en août (publié en partie chez Leo Records). Cet enregistrement date de janvier 1997 et met en vedette le quatuor de jazz du saxophoniste (Kevin O’Neil, Joe Fonda, Kevin Norton), augmenté du violoniste Gregor Kitzis, interprétant les compositions 194 et 195. On a donc droit à des interprétations moins complexes (le nonette se subdivise souvent en trois sous-discours) de la ghost trance music. La pulsation est TRÈS marquée et devient rapidement obsédante. La guitare d’O’Neil brille. Un bel enregistrement de deux pièces demeurées inédites à ce jour.  [Ci-dessous: Sur cette page, vous trouverez un extrait de “Composition No. 194”.]
The November 2011 digital-only release for New Braxton House subscribers (also available a la carte). Braxton fans remember 1997 mostly for the residency of the man’s nonet at Yoshi’s in August (released in part on Leo Records). This recording dates from January 1997 and features Braxton’s jazz standards quartet (Kevin O’Neil, Joe Fonda, Kevin Norton) plus violinist Gregor Kitzis performing compositions no. 194 & 195. We are given less complex readings (the nonet would often split into three sub-narratives) of Ghost Trance Music. The eighth note pulse is HEAVILY marked and quickly becomes obsessive. O’Neil’s guitar shines. A fine recording of two compositions that are unavailable elsewhere.  [Below: Find an excerpt of “Composition No. 194” on this page.]