Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2012-04-11

2012-04-10: Ballrogg, Mangia/Ladisa/La Volpe/Urso, Darius Jones Quartet, Aaron Novik


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-04-10

BALLROGG / Cabin Music (Hubro)
Ballrogg est un trio norvégien composé de Klaus Ellerhusen Holm (saxo alto, clarinette, électroniques), Roger Arntzen (contrebasse) et Ivar Grydeland (guitares). Il s’inscrit dans la mouvance de Huntsville: musique semi-improvisée délicate, mélangeant thèmes mélodiques et recherches texturales, structures harmoniques franches et flou artistique. Quatre pièces de 8 à 10 minutes, un disque court qui, aussi beau soit-il, n’est pas entièrement convaincant quant à la viabilité du projet (autrement dit: approche plutôt monotone, en aurais-je pris plus?)
Ballrogg is a Norwegian trio consisting of Klaus Ellerhusen Holm (alto sax, clarinet, electronics), Roger Arntzen (doublebass) and Ivar Grydeland (guitars). It follows in the footsteps of Huntsville: delicate semi-improvised music blending melodic themes and textural experiments, clear harmonic structures and interpretative freedom. Four tracks, 8 to 10 minutes each; a short record which, as beautiful as it may be, is not entirely convincing as to the viability of this project (in other words: a rather monotonous approach, would have I liked it as much if it had been much longer?).

STEFANO LUIGI MANGIA, STEFANIA LADISA, ADOLFO LA VOLPE & ANGELO URSO / Ulysses (Leo Records)
Un très joli disque qui entremêle musique de chambre, improvisation libre et jazz actuel. Voix, saxo, violon, guitares harmonium, contrebasse, électroniques, jouets, mais de percussion à proprement parler. Les compositions sont toutes dédiés à des héros personnels des membres du groupe. Et la première est dédiée au grand vocaliste italien Demetrio Stratos (du groupe Area), ce qui a su gagner ma sympathie d’emblée: Mangia y pousse des vocalises étudiés autour d’un poème-hommage à Stratos signé John Cage. Certaines pièces, très courtes, peignent rapidement une ambiance, un souvenir. D’autres (comme “Stratosfonie” pour Stratos ou “Ulysses”) prennent le temps d’évoquer, d’intégrer, de transformer leur point de départ. Un quatuor original et audacieux. Très réussi.  [Ci-dessous: Un court extrait de l’album disponible sur le site de Leo Records.]
A beautiful record blending chamber music, free improvisation and avant-jazz. Voice, sax, violin, guitares, harmonium, doublebass, electronics, toys, but no actual percussion. Compositions are all dedicated to band members’ personal heroes. And the first one is dedicated to great Italian vocalist Demetrio Stratos (of Area), and that earned my benevolence from the start. On that track Mangia vocalizes a hommage poem to Stratos written by John Cage. Some very short tracks quickly paint up a mood or a memory, while others (like “Stratosfonie” for Stratos or “Ulysses”) take more time to evoke, integrate and transform their influence. A bold and original quartet. Very convincing work.  [Below: A short excerpt from the album found on Leo Records’ website.]

DARIUS JONES QUARTET / Book of Mæ’bul (Another Kind of Sunrise) (AUM Fidelity - merci à/thanks to Improvised Communications)
Bien qu’il arbore aussi des toiles de Randal Wilcox, Book of Mæ’bul n’est pas le troisième album du Darius Jones Trio, mais bien le premier de son quartet, une bête différente. Le saxophoniste y est accompagné de Matt Mitchell au piano, du bassiste Trevor Dunn et du batteur Ches Smith. Et règle générale, la musique y est plus jazzée et feutrée que sur les deux disques précédents. J’irais même jusqu’à dire que ce disque pèche par mièvrerie à certains endroits. On trouve de la beauté et du feu sur Book of Mæ’bul, mais pas autant que sur l’excellent Man’ish Boy et son successeur.
Though this album also wears Randal Wilcox paintings on its jacket, it is not the third opus by the Darius Jones Trio, but the debut from his quartet, a whole different beast. The saxophonist is here accompagnied by Matt Mitchell on piano, bassist Trevor Dunn, and drummer Ches Smith. And in general, the music is jazzier and softer here than on Jones’ previous two records as a leader. I would even go as far as saying that this album is at times guilty of oversentimentalism. There are flashes of beauty and fire on Book of Mæ’bul, but not to the extent found on the excellent Man’ish Boy and its follow-up.

AARON NOVIK / Secrets of Secrets (Tzadik - merci à/thanks to Braithwate & Katz Communications)
Secrets of Secrets est une œuvre ambitieuse et réussie, à l’écriture songée, à la facture dérangeante: trop bruitiste pour être jazz, trop minimaliste pour être bruitiste, trop variée pour être minimaliste. Et quel line-up! Fred Frith, Carla Kihlstedt, Matthias Bossi (finalement, le groupe Cosa Brava de Fred Frith), Ben Goldberg, un quatuor à cordes, un quatuor à vents. Outre la clarinette de Novik, les teintes dominantes sont les cordes électrifiées de Kihlstedt et Frith. Cinq pièces, entre 11 et 17 minutes chacune. Musique hors genre et hors norme.
Secrets of Secrets is as ambitious as it is successful. Thoughtful writing, unexpected form: too noisy to be jazz, too minimalistic to be noise, too varied to be minimalist. And what a line-up! Fred Frith, Carla Kihlstedt, Matthias Bossi (okay, let’s just say most of Frith’s Cosa Brava band), Ben Goldberg, a string quartet, a wind quartet... Beside Novik’s clarinet, the main colors come from the electrified strings of Kihlstedt and Frith. Five 11-to-17-minute pieces. Music out of genres and out of norms.

2011-11-02

2011-11-01: Hume/Cruz, Darius Jones Trio, Asva, Beneath Wind and Waves, Sigur Rós

Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-11-01

CAROLYN HUME & KATJA CRUZ / Light and Shade (Leo Records)
Je suis un fan ni de l’une ni de l’autre, mais force est d’admettre que Leo Feigin a eu un éclair de génie: le piano soft-jazz/post-classique de Carolyne Hume se marie à merveille à la voix suave et feutrée de Katja Cruz. Light and Shade a été improvisé entièrement en une journée de studio. C’était la première rencontre en personne des deux dames. Il en est sorti six pièces délicates qui coulent comme de l’eau, sans aspérités aucunes, avec de beaux moments de synergie. C’est tendre, berçant, un peu vague à l’âme. Le plus beau disque dans la discographie de l’une et de l’autre chez Leo.  [Ci-dessous: un extrait, gracieuseté du site de Leo Records.]
I am not a fan of either of them, but I have to admit that Leo Feigin had a brilliant idea: the soft-jazz/post-classical piano of Carolyn Hume is a perfect match for Katja Cruz’s suave and velvety voice. Light and Shade was entirely improvised on a single day in the studio. It was the first in-person meeting between the two ladies. And they got out of it six delicate tracks that flow very smootly, without a rough note, and with lots of beautiful mind-melting moments. Tender, lulling music, with a bit of melancholia seeping in. The best CD among their Leo releases combined.  [Below: An excerpt found on Leo Records’ website.]

 DARIUS JONES TRIO / Big Gurl (Smell My Dream) (AUM Fidelity - merci à/thanks to Improvised Communications)
Enfin, voici le disque qui fait suite à Manish Boy, le superbe premier album de Darius Jones en tant que leader. Avec Big Gurl, il confirme son statut comme le plus grand saxophoniste de jazz américain depuis John Coltrane. Sérieusement. Par son son, son écriture et son goût du risque. Ce disque de jazz est parfait: mélodies mémorables, moments tendres (“I Wish I Had a Choice,” splendide), moments véhéments (“E-Gaz”), moments troublants (“My Special ‘D’”), et clin d’œil à la tradition (“A Train”). Sans oublier l’univers pictural que développe Jones avec le peintre Randal Wilcox pour encadrer sa production musicale. Une écriture fine, créative, personnelle et qui coule de source. LE disque jazz toutes catégories de l’année.  [Ci-dessous: Deux extraits.]
Finally, here comes Darius Jones’ follow-up to Manish Boy, his debut album as a leader. And with Big Gurl, he is securing his status as the greatest American jazz saxophonist since John Coltrane. No kidding. For his tone, his writing, and his risk-taking. This is a perfect jazz record: memorable hooks, moments of tenderness (“I Wish I Had a Choice,” beautiful), moments of haste (“E-Gaz”), troubling moments (“My Special ‘D’”), and a nod to tradition (“A Train”). Plus the continuing development, with painter Randal Wilcox, of a pictural universe that frames his musical production. Sophisticated, creative, personal compositions that flow naturally. THE jazz record of the year across the board.  [Below: Two sound clips.]

ASVA / Presences of Absences (Hunnypot/Important)
Merci à Stéphane Rocheleau pour la recommandation! Très solide disque d’avant-métal/sludge rock. Mon premier contact avec ce groupe qui, pour ce disque, a confié à Toby Driver (de Kayo Dot) un rôle vocal important. Musique lourde et lente, aux arrangements nuancés. J’aime.
Thank you Stéphane Rocheleau for recommending this! A very strong avant-metal/sludge rock record. My first encounter with this band, and for this record they co-opted Kayo Dot’s Toby Driver for some key lead vocals. Heavy and slow music with nuanced arrangements. I definitely like.

BENEATH WIND AND WAVES / Non-être (ind. - merci à/thanks to XO Publicity)
Beneath Wind and Waves est un duo dirigé par l’auteur-compositeur-interprète Shawn Lawson Freeman. Ses chansons douces-amères chantées d’une voix ultra-douce me rappellent beaucoup Barzin (et c’est là tout un compliment), avec un côté plus rythmé à l’occasion, voire même progressif (“Hold on Tight”). Non-être est une autoproduction un peu trop clairement autoproduite, si vous voyez ce que je veux dire, mais c’est un disque prometteur.
Beneath Wind and Waves is a duo led by singer-songwriter Shawn Lawson Freeman. His sweet-and-sour songs sung with a super-quiet voice are strongly reminiscent of Barzin (and that’s quite a compliment, mind you), with more of a beat-driven side at times, and even prog rock elements (“Hold on Tight”). Non-être is self-produced, and it shows a bit too much, but it’s a promising record.

SIGUR RÓS / Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust (XL Recordings)
J’apprenais aujourd’hui que Sigur Rós lancera un album “live” le mois prochain. Puisqu’il fait la part du lion au dernier album studio, j’ai décidé de le réécouter. J’avais mes récriminations au lancement de ce disque, en 2008 - trop léger, moins substantiel - mais honnêtement, je ne vois pas ce que je lui trouvais d’imparfait. C’est un excellent album de mélodies planantes et mélancholiques. Oui, deux ou trois pièces sont plus légères, mais tout le reste est typiquement Sigur Rós. Et ne serait-ce que pour “Festival” et “All Alright”, j’attends le nouveau “live” avec impatience.
Today I learned that Sigur Rós will be releasing a live album next month. Since it will be heavily featuring material from the last studio album, I decided to give that one a new spin. I had my recriminations about it when it came out in 2008 – too light, not substantial enough – but honestly, I don’t know what I was thinking then. It’s a brilliant set of aerial melodies. Yes, two or three tracks are lighter and bouncier than usual, but so what? The rest is all typical Sigur Rós. And if only for “Festival” and “All Alright,” I’ll be eagerly awaiting the new live album.

2011-04-12

2011-04-11: Derome/Guilbeault/Tanguay, Irem Bekter Quintet, Jones/Shipp, West Coast Pop Art Experimental Band

Journal d'écoute / LIstening Diary 
2011-04-11

TRIO DEROME GUILBEAULT TANGUAY / Danse à l’Anvers (Ambiances Magnétiques Jazz)
Le trio formé par Jean Derome (saxo), Normand Guilbeault (contrebasse) et Pierre Tanguay (batterie) est de retour avec, cette fois, un album studio fait de compositions originales (de Derome) et de standards (Ellington, Kirk, Dolphy, Strayhorn et Mengelberg). C’est dans ce projet que Jean Derome épanche le plus son mélodisme, ce qui fait de Danse à l’Anvers un disque convivial, facile d’approche et séduisant pour tout amateur de jazz ayant un minimum d’ouverture d’esprit. Les compos de Derome sont vraiment bien tournées, particulièrement “Half-Way House” et la pièce titre. Le “Rip, Rig and Panic” de Rahsaan Roland Kirk est splendidement fébrile et le “Poor Wheel” de Mengelberg soigneusement confus.  [Ci-dessous: Un extrait de “Half-Way House” (ce lien ouvrira le lecteur média du site actuellecd.com).]
Jean Derome (sax), Normand Guilbeault (bass) and Pierre Tanguay (drums) are back with a new studio album consisting of a blend of originals (by Derome) and standards (by Ellington, Kirk, Dolphy, Strayhorn and Mengelberg). This project is where Derome invests his melodicism the most, which makes Danse à l’Anvers a listener-friendly, approachable and seductive record, for any jazz fan with a slightly open-minded attitude. Derome’s compositions are well chiseled, especially “Half-Way House” and the title track. Rahsaan Roland Kirk’s “Rip, Rig and Panic” is marvelously frantic, and Mengelberg’s “Poor Wheel” carefully confused.  [Below: An excerpt from “Half-Way House” (this link will open the media player from actuellecd.com.]

IREM BEKTER QUINTET / Primero (Malasartes)
Malasartes (une des étiquettes chapeautées par DAME) vient de publier son disque le plus accessible - lire: le moins “actuel” - à ce jour: Primero de la chanteuse Irem Bekter. Au menu, onze chansons tirées du répertoire traditionnel de l’Argentine. On me dit qu’il s’agit d’une relecture modernisée et métissée, mais mes piètres connaissances (et mon peu d’intérêt) dans ce domaine me font n’y voir qu’une belle production de musique du monde sans réelles surprises.
Malasartes (one of the labels under DAME’s umbrella) just released its most accessible (ie less “actuel”) record to date: Primero by singer Irem Bekter. Eleven songs taken from Argentina’s traditional folk repertoier. I’m told these are modernized and cross-bred re-readings, but my poor knowledge of (and little interest in) this field makes me here nothing more than a pretty, surprise-less world music production.

DARIUS JONES & MATTHEW SHIPP / Cosmic Lieder (AUM Fidelity - merci à/thanks to Improvised Communications)
Une session studio enregistrée en octobre 2010 entre deux grands du jazz créatif américain. Malheureusement, je ne trouve pas ici l’intensité qui m’a d’abord attiré vers le jeu de Darius Jones. D’un point de vue stylistique, Cosmic Lieder est beaucoup plus près de Shipp que de Jones, ce qui pour moi devient un défaut – les mélodies sinueuses et embourbées qu’ils créent ensemble ne sont pas à la mesure de ce que Jones a accompli par le passé.
A studio session from October 2010 between two American creative jazz greats. Sadly, I don’t find here the intensity that first drew me to Darius Jones. Stylistically speaking, Cosmic Lieder is much closer to Shipp than to Jones, which for me equals a flaw – these sinewy, muddy melodies they make together are no match to Jones’ previous accomplishments.

THE WEST COAST POP ART EXPERIMENTAL BAND / Companion (Sunbeam - merci à/thanks to Forced Exposure)
D’abord, deux précisions. Pour ceux qui ne connaissent pas le WCPAEB: il y avait peu d’expérimental dans ce groupe pop des années 60, et il y a très peu de ce groupe sur ce disque - deux pièces sur 29. Le reste consiste en enregistrements des divers membres du groupe avant, pendant et après le WCPAEB. Honnêtement, les notes de livret (de Tim Forster) relatant l’histoire complexe de ce groupe sont plus intéressantes que cette collection de 45 tours pop des années 60, à l’exception des derniers titres issus de la séparation du groupe, soit les chansons signées California Spectrum et Brigadune. À réserver aux complétistes.
First, two pieces of information. One: for those who don’t know the WCPAEB, there was very little experimentalness in this ‘60s pop group. Two: there is very little of this group on this record – two tracks out of 29. The rest consists of recordings from the various members of the band before, during and after the WCPAEB. Honestly, Tim Forster’s liner notes relating the complicated history of this project are more interesting than the ‘60s pop 45s collected herein, except for the last few titles borne out of the band’s split, namely the songs recorded by California Spectrum and Brigadune. For completists only.

2009-10-20

2009-10-20: Samuel Huguenin, Darius Jones, Furt, Abstract Truth, Sleep Whale

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-10-20


SAMUEL HUGUENIN SYMBOLIC QUARTET / Un peu plus à l’est (Unit Records)

Aïe aïe aïe, quel ennui que ce disque de jazz soporifique et traînant. Pas passéiste pourtant, du moins pas trop, mais on dirait une tentative mal assumée de jazz ECM. Après deux ou trois pièces, je l’ai sciemment ignoré et il n’a pas su recapter mon attention.

Yikes, what a boring, soporific jazz record. Not a retro-bop thing though, but an ill-assured attempt at ECM-style jazz. I willingly ignored it after two or three tracks, and it never got my attention back.


DARIUS JONES TRIO / Man’ish Boy (A Raw & Beutiful Thing) (AUM Fidelity - merci à/thanks to improvised communications)

Très belle session studio d’un trio dirigé par le saxo alto Darius Jones, avec Cooper-Moore au piano et le batteur Rakalam Bob Moses. Du très bon jazz actuel américain, sensible et inspiré, dans la veine “loft” des années 80, soit assez “free” mais avec une base composée (par Jones, surtout). C’est touchant, enlevant, réussi.

A very fine studio session from a trio led by alto saxman Darius Jones, with Cooper-Moore on piano and drummer Rakalam Bob Moses. Very good American modern jazz, in the ‘80s “loft” style, i.e. rather free but based on compositions (by Jones, mostly). Moving, spirited, and successful.


FURT / Sense (Psi)

Furt, héros méconnus de la musique électronique expérimentale, artistes-échantillonneurs sans pareils, maximalistes étourdissants. Chaque nouvel album est l’occasion pour moi de chanter les louanges de ce duo formé de Richard Barrett et Paul Obermayer. Sense s’ajoute à une discographie relativement en courte en nombre mais si riche en qualité. Au menu, deux pièces: une longue composition en studio (46 minutes), typique de Furt, soit faisant appel à une pléthore de sons disparates, arrangés en un kaléidoscope insistant, sidérant, dont la logique interne ne se révèle qu’une fois atteint un certain état d’hypnose. Ensuite, une pièce de 26 minutes en concert, à la mémoire de Stockhausen, légèrement plus aérée mais tout aussi mystifiante. Furt redéfinit la virtuosité à l’ère numérique. [Ci-dessous: a) Une improvisation en concert de novembre 2008. B) Téléchargez des pièces inédites de Furt en format FLAC, gratuitement et légalement, à cette adresse.]

Furt, the unsung heroes of modern experimental electronic music, unparalled sampling artists, dizzying maximalists. Each new record is an opportunity for me to praise this duo consisting of Richard Barrett and Paul Obermayer. Sense adds a new brick to a discography that’s short in number but bountiful in quality. Two pieces on the agenda: a long studio composition (46 minutes) very typical of Furt, i.e. calling in a plethora of unrelated sounds that are arranged into a relentless, stunning aural kaleidoscope whose internal logic becomes palpable only once you achieve a certain state of hypnosis. The other piece is a 26-minute live set in memory of Stockhausen – a slightly more ventilated affair, just a mystifying though. Furt are redefining virtuosity for the digital age. [Below: A) A live improvisation from November 2008. B) Download unreleased Furt tracks in FLAC format, freely and legaly, at this address.]

A)

B)

http://furtlogic.com/furtcds.html


Puis, un peu de préparation pour le Délire musical de ce soir...

And now, some preparation for tonight’s Delire Musical...


2e écoute/2nd listen: ABSTRACT TRUTH / Silver Trees (Shadoks Music - merci à/thanks to Forced Exposure)

Le son est un peu sourd, mais la musique résiste bien à une seconde écoute. Une perle mineure que ce second disque du groupe rock psychédélique sud-africain Abstract Truth (1970). Bonnes chansons, bons moments exploratoires, beau mélange entre le familier et l’unique.

The reissue doesn’t sound as clear as it probably should, but the music stands well to a second listen. A minor gem, this second LP by South-African psychedelic rock group Abstract Truth (1970). Good songs, good experimental ventures, a nice blend of the familiar and the unique.


2e écoute/2nd listen: SLEEP WHALE / Houseboat (Western Vinyl)

Pas parfaitement réussi (quelques longueurs, quelques chansons trop prévisibles), mais impressionnant. Du bon post-rock dans les règles de l’art.

Not perfect (some dragging bits, a few over-predictable songs), but impressive nonetheless. Good post-rock within the limits of the genre.