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2014-11-20

2014-11-13/14: Eric Hofbauer Quintet x2, Tamura/Frangenheim, Christian Wolff

Journal d'écoute / Listening Diary entry 
2014-11-13/14

ERIC HOFBAUER QUINTET / Prehistoric Jazz Volume 1: The Rite of Spring + Prehistoric Jazz Volume 2: Quintet for the End of Time (Creative Nation Music)
Il s’agit de deux CD distincts, vendus séparément, mais ils ont été conçu en même temps et partagent la même présentation physique. Le guitariste Eric Hofbauer suit ici une démarche très similaire à celle de l’ensemble Quartetski de Pierre-Yves Martel, soit celle d’arranger des œuvres phares de la musique classique du 20e siècle pour un petit groupe de jazz. Le quintette de Hofbauer consiste en guitare électrique, trompette, clarinette, violoncelle et batterie. Dans son Rite of Spring (“Le Sacre du printemps” de Stravinski), il prend plus de libertés avec la partition que Martel, ajoutant des cadences et jazzant solidement quelques passages. On y perd parfois le fil de l’œuvre, mais on finit par s’y trouver. Or, étrangement, la lecture de Hofbauer est à la fois moins littérale et moins audacieuse que celle de Martel. Ça reste une belle écoute et il est intéressant de comparer les deux disques. Le “Quatuor pour la fin du temps” de Messiaen est plus réussi, peut-être simplement parce que le traitement jazz sied mieux à cette œuvre. L’“Abîme des oiseaux” est magnifique et suivi d’un “Intermède” ultra-dansant qui marche à merveille. [Ci-dessous: On peut écouter les deux volumes sur bandcamp, mais commencez donc par le deuxième.]
These are two CDs sold separately, but they were conceinved as a pair and they share the same graphic design. Guitarist Eric Hofbauer’s artistic process here runs parallel to Pierre-Yves Martel’s ensemble Quartetski, i.e. to arrange key 20th century classical works for a creative jazz group. Hofbauer’s quintet features electric guitar, trumpet, clarinet, cello, and drums. He takes more liberties with the Stravinsky’s score (The Rite of Spring) than Martel, adding cadenzas and seriously jazzing things up in places. I lost track of the original at times, though I always found my way back. Yet, strangely, Hofbauer’s reading is both less literal and less bold than Martel’s. It’s still a very fine listen, and comparing Hofbauer’s and Martel’s recordings is a stimulating exercise. Messiaen’s “Quartet for the End of Time” is more successful, the jazz treatment befitting it surprisingly well. “Abîme des oiseaux” is magnificent and followed by a high-octane, swinging “Intermède” that works out perfectly well. [Below: Both volumes are up for streaming on bandcamp. But start with Vol. 2.]

NATSUKI TAMURA & ALEXANDER FRANGENHEIM / NAX (Creative Sources – merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Session studio d’improvisation libre entre le trompettiste japonais Natsuki Tamura (Gato Libre, Kaze, Satoko Fujii) et le contrebassiste allemand Alexander Frangenheim. Dix morceaux dans les trois à huit minutes, la plupart bien sentis. Ces deux improvisateurs partagent le goût du jeu avec le silence; on a donc droit à de beaux moments zen, en plus d’éclats comme “acun10” où Tamura survolte. Pas exceptionnel, mais satisfaisant.
Free improvisation session in the studio between Japanese trumpeter Natsuki Tamura (Gato Libre, Kaze, Satoko Fujii) and German bassist Alexander Frangenheim. Ten pieces in the three-to-eight-minute range, most of them well assured. These two share a taste for playing around with silence, which gives way to some fine moments of peace, in addition to explosions like “acun10” where Tamura goes into overload mode. Not exceptional, but a satisfying listen.

CHRISTIAN WOLFF / Pianist: Pieces (Sub Rosa)
Un album triple consacré aux œuvres pour piano de Christian Wolff, interprétées par un spécialiste de la musique contemporaine pour piano, Philip Thomas. Le CD 1 est consacré aux œuvres des années 1950; le deuxième à “Long Piano (Peace March 11)”; le troisième aux œuvres des années 2000, dont trois premières sur disque. La musique de Wolff est difficile, autant pour l’interprète que pour l’auditeur: pour le premier, elle pose plusieurs problèmes d’interprétation (certains facteurs sont laissés à sa discrétion) et de cohérence (elle est très fragmentaire); pour le second, elle se présente comme un casse-tête dont on ne connaît pas le résultat. Les œuvres des années 1950 vont loin dans l’aléatoire, les contrastes, le silence, mais elles sont dures, froides et rebutantes. Les compositions plus tardives sont beaucoup plus agréables – les “Nocturnes 1-6” par exemple, décousues mais très amusantes, singulières. Et “Long Piano (Peace March 11)” ressort du lot comme une œuvre pleinement aboutie. Il s’agit d’une série de 95 fragments dont l’agencement est confié en grande partie à l’interprète. Ici, Thomas arrive à insuffler beaucoup de sens et de mouvement à l’ensemble, ce qui en fait une écoute stimulante et pleine de surprises qui m’ont gardé en haleine.
A 3-CD set devoted to Christian Wolff’s works for solo piano, performed by Philip Thomas, a specialist of contemporary music for the piano. CD 1 is devoted to works from the 1950s, disc 2 to “Long Piano (Peace March 11)”, and disc 3 to works from the years 2000s, including three first recordings. Wolff’s music is difficult for both the performer and the listener: for the former it presents challenges in terms of performance (some factors are left to his discretion) and coherence (it is very fragmentary); for the latter, the music presents itself like a puzzle for which you don’t have a picture. The ‘50s works go very far into randomness, contrasts, silence, but they sound harsh, cold, and repulsive. Later works are much more enjoyable – “Nocturnes 1-6”, for instance, have a singular way of making unrelated bits coalesce. And “Long Piano (Peace March 11)” stands out as a masterpiece. It consists in 95 fragments whose organization is left to the performer. Thomas manages to breathe meaning and movement to the piece, which makes for a stimulating listen full of surprises that kept me on the edge of my seat.


2014-06-12

2014-06-09/11: Leyland Kirby, Achim Escher, Crossland/Frangenheim, Led Bib x2, Mats/Morgan, Sonorhc

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-06-09/11

LEYLAND KIRBY PRESENTS V/VM / The Death of Rave (A Partial Flashback) (History Always Favours the Winners - merci à/thanks to Forced Exposure)
Leyland Kirby (The Caretaker, etc.) réactive son vieux pseudo V/Vm le temps de publier ce disque, une version très partielle (mais bien sélectionnée) du gigantesque projet The Death of Rave, dont les origines remontent à 2006. Kirby publiait alors, sur un site Internet, des transformations ambiantes et aliénantes de hits de la culture rave. Ce projet n’avait rien de nostalgique, il était plutôt nécrologique, et c’est encore ce qu’il dégage. Chronique d’une mort annoncée, plus significative que son sujet.
Leyland Kirby (The Caretaker, etc.) reactivates his old alias V/Vm to release this CD, a very partial (but well selected) version of his huge project The Death of Rave. Back in 2006, Kirby had published on a website lots and lots of tracks that were ambient and alienating extreme remixes of rave culture hits. There was nothing nostalgic about this project; it was more necrological in nature, and that is still the vibe it gives out, the chronicle of a death foretold, more significant in itself than its subject.

ACHIM ESCHER / “an W. Lüdi”: 10 improvised pieces for alto and baritone saxophone (Veto Records)
Un disque solo “cru et nu” pour reprendre le leitmotiv du poème de Mats Gustafsson qui l’accompagne. Très cru, sans concession, brutal même. Une écoute violente, pleine de hurlements et de borborygmes. Escher a du souffle et du coffre, et une expression animale. Mais je suis resté sur ma faim: au-delà de l’énergie et de la technique, j’ai trouvé qu’il manquait de viande autour de cet os.
A solo record “raw and naked,” to quote the leitmotiv in the poem by Mats Gustaffson that accompanies this release. Very raw, brutal even, no concessions. A violent listen, full of howls and growls. Escher has breath and stamina, and an animal-like quality to his expression. But I’m unsatisfied: beyond the energy and the technique, I find this bone lacking in meat.

PATRICK CROSSLAND & ALEXANDER FRANGENHEIM / Ape Green (Creative Sources)
Patrick Crossland au trombone, Frangenheim à la contrebasse. Session studio enregistrée en novembre 2012. Bon son. 43 minutes de courtes improvisations libres qui sont... adéquates. Aucune plainte particulière à formuler, mais c’est plutôt convenu. Frangenheim, particulièrement, est capable de plus grandes choses.
Patrick Crossland on trombone, Frangenheim on doublebass. A studio session recorded in November 2012. Good sound. 43 minutes worth of short free improvisation. It’s... adequate. I don’t have any specific to say against this album, it’s not bad, but it’s predictable. Frangenheim, especially, is capable of greater things than this.

LED BIB / The People in Your Neighbourhood (Cuneiform)
Les anglais Led Bib cartonne encore avec The People in Your Neighbourhood, leur sixième album studio. Mélange d’avant-jazz et de RIO, leur musique est exploratoire mais tissée serrée, avec des thèmes enlevants (deux saxos altos en première ligne) et des échanges soutenus. On pourrait même voir en ce groupe l’emblème du son Cuneiform des dernières années. Similarités avec Gutbucket, The Kandinsky Effect, Tatvamasi, etc., mais une coche au-dessus. Un album généreux, mais somme toute plus jazzé que le précédent, Bring Your Own, que je préfère pour l’instant.
UK band Led Bib scores points once again with The People in Your Neighbourhood, their sixth studio album. A blend of avant-jazz and RIO, their music is both exploratory and tight, with driving themes (the front line consists of dual alto saxes) and spirited exchanges. They could be seen as the iconic Cuneiform band in terms of the label’s sound in the last few years. Similar to Gutbucket, The Kandinsky Effect, Tatvamasi, etc., but definitely a notch above them all. This is a generous album, but overall “jazzier” than their previous opus Bring Your Own, which I think I prefer... for now...

LED BIB / The Good Egg (Cuneiform)
C’est le dixième anniversaire de Led Bib et, pour célébrer, le groupe publie, en même temps que l’album ci-dessus, une vinyle en concert. The Good Egg, moitié moins long que The People in Your Neighbourhood, propose quatre titres, dont trois figurant sur The People... Comme on pourrait s’y attendre, les versions en concert sont plus longues (quatre minutes de plus pour “Imperial Green”) et plus folles. En fait, le choix des pièces et l’énergie de ce disque le rapprochent plus de Bring Your Own que le nouvel album studio.
Led Bib recently turned ten years old, and to celebrate they ALSO released a vinyl-only live album. The Good Egg, half as long as The People in Your Neighbourhood, features four pieces, three of which are also found on the new studio CD. As expected, the live versions are longer (by four minutes in the case of “Imperial Green”) and crazier. Actually, the live energy and the track selection put this album closer to Bring Your Own than the new studio opus.

MATS/MORGAN / [schack tati] (Cuneiform)
Le programme de réédition du catalogue de Mats/Morgan que menait Cuneiform camouflait la chose, mais savez-vous que ça faisait NEUF ans qu’on avait pas eu droit à un NOUVEL album de Mats/Morgan (avec ou sans “Band”)? Sur [schack tati], le duo claviers/batterie travaille essentiellement en binôme, plus Simon Steensland ici et là, et quelques autres touches extérieures. Un disque de 42 minutes, varié, excitant, avec encore plein de références à Frank Zappa. Rythmiques complexes, humour, facéties, dérapes, mais surtout du travail d’orfèvre (sur l’écriture, les arrangements, les sons). Aucun moment faible mais beaucoup de surprises. Meilleur que Thanks for Flying With Us (le dernier album, en 2005)? Je ne sais pas encore, mais [schack tati] correspond parfaitement à l’idée que vous vous faites de ce duo unique en son genre. [Ci-dessous: “Rubber Sky”.]
Cuneiform’s Mats/Morgan reissue program tended to hide the fact that it has been NINE years since the last NEW studio Mats/Morgan [with or without “Band”] CD. On [schack tati], the keyboards/drums duo works mostly as a self-reliant binome, plus Simon Steensland and a couple of other guests adding outside touches. A 42-minute platter, varied, exiting, still full of references to Frank Zappa. Complex beats, humour, follies, skids, and mostly incredibly precise work (on the songwriting, arrangements, soundsmithing). There’s not a weak moment on here, and lots of surprises. Better than 2005’s Thanks for Flying With Us? I don’t know yet, but [schack tati] is exactly what you came to expect from these unique Swedes. [Below: “Rubber Sky.”]

SONORHC / Purf/Outrelande (Fractal)
C’est deux en deux pour le retour de Fractal Records; après la réédition surprise de Heratius Corporation, propose les deux premiers disques de Sonorhc sur un même disque. Ce collectif français faisait dans l’improvisation libre, la folk extraterrestre et les danses tribales. Un univers inusité qui, dans Purf (1972), adopte des caractères formels (les “Sept éléments pour Sonorhc” constituant une exploration plutôt méthodique des possibilités de l’ensemble), alors qu’il se relâche et devient onirique dans Outrelande (1982, enregistrements de 1973 à 1982). Il s’agit de la première réédition officielle de ces deux disques. Outrelande, particulièrement, se situe quelque part entre les Chants et danses du monde inanimé de Lussier/Lepage et La Planète sauvage de Goraguer. [Ci-dessous: “Voyage des Bergers”, un extrait d’Outrelande.
Fractal Records scores two in two; after the surprise reissue of Heratius Corporation, here’s Sonorhc’s first two LPs reissued as a twofer. This French collective was playing free improvisation, extraterrestrial folk music, and tribal dances. A unique universe which, on Purf (1972), adopts formal caracteristics (“Sept éléments pour Sonorhc” being a thorough and methodical exploration of the band’s range), but turns to something much more evocative and dream-like on 1982’s Outrelande (recorded between 1973 and 1982). This is the first official reissue of both of these albums. Outrelande falls somewhere between Lussier/Lepage’s Chants et danses du monde inanimé et Goraguer’s La Planète sauvage. [Below: “Voyage des Bergers” from Outrelande.


2014-06-04

2014-06-03: Heenan/Rodrigues/Frangenheim/Bymel, Hippie Diktat, Satoko Fujii Orchestra New York, Ruinzhatova, Peter Murphy


2014-06-03

CHRIS HEENAN, ERNESTO RODRIGUES, ALEXANDER FRANGENHEIM & OFER BYMEL / Berlin (Creative Sources)
Un disque au son plus rêche, plus guttural, que Lisboa chroniqué hier. Instrumentation (dans l’ordre ci-dessus): saxo alto/clarinette contrebasse, alto, contrebasse, percussions. Beaucoup de multiphonies chez les anches, de grincements appuyés des cordes, de frottements de peaux. Des improvisations parfois très abstraites, éthérées, mais la sixième partie, tout particulièrement, a quelque chose de fortement animalier, comme une jungle inquiétante, menaçante au possible.
This record sounds more coarse than Lisboa reviewed yesterday. The instrumentation (in the order above) is: alto sax/contrabass clarinet, viola, doublebass, percussion. Lots of multiphonics from the reeds, heavy grating from the strings, skin rubbing. These improvisations can be highly abstract and etheral at times, but elsewhere, and especially in Part 6, the music gains a strong animal quality, like a weird, menacing jungle.

HIPPIE DIKTAT / Black Peplum (BeCoq/Coax)
Ce disque est une collaboration entre deux jeunes étiquettes françaises qui me font flipper fort. Hippie Diktat est un power trio saxo baryton/guitare/batterie qui mélange skronk, rock psychédélique et doom. L’album est court (31 minutes) mais puissant à l’os et très convaincant. Ça me fait penser à Guapo, à Kruzenshtern i Parohod et à Seven That Spells, tout en même temps. Antoine Viard est monstrueux au saxo. Recommandé. [Ci-dessous: Deux des cinq morceaux de l’album sont en écoute libre sur bandcamp.]
This record is a collaboration between two young French labels that regularly get me all excited. Hippie Diktat is a power trio with baritone sax, guitar and drums. They blend skronk, psychedelic rock, and doom. Their album is short (31 minutes) but it packs a serious, convincing punch. I’m thinking of Guapo, Kruzenshtern i Parohod, and Seven That Spells all rolled into one. Antoine Viard is a monster on baritone sax. Recommended. [Below: Two of the album’s five tracks are streaming on bandcamp.]

SATOKO FUJII ORCHESTRA NEW YORK / Shiki  (Libra Records - merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Bien oui, Satoko Fujii et Natsuki Tamura publient en paires (dans le cas de Tamura, c’est un nouveau Gato Libre, chroniqué hier). Au centre de ce disque: “Shiki”, une composition de 36 minutes, complexe et multiforme, avec beaucoup d’improvisations dirigées (Fujii ne joue pas de piano dans cette pièce, elle dirige). C’est loi d’être son œuvre la plus accessible; j’aurai besoin de quelques écoutes pour en sonder les profondeurs. C’est ce qui explique les deux pièces retenues en complément de programme: l’élégiaque “Gen Himmel” dédiée au défunt Norikatsu Koreyasu et réarrangée pour l’orchestre (on en avait déjà une version piano solo) et une pièce de Tamura, “Bi Ga Do Da”, cabotine et pesante, l’antithèse de tout le reste. C’est le yin et le yang, mes amis.
Yes, Satoko Fujii and Natsuki Tamura release records in pairs (in Tamura’s case it was a new Gato Libre CD, reviewed yesterday). The core of this album is the 36-minute “Shiki”, a complex and multi-form piece that includes lots of conducted improvisations (Fujii is not playing piano on this one, she’s conducting). This is far from being her easiest work; I’ll need a few more listens to really dig into it. That explains the other two pieces on the album: the elegiac “Gen Himmel” dedicated to the late Norikatsu Koreyasu, here rearranged for orchestra (we already had a solo piano version), and the Tamura-penned “Bi Ga Do Da”, clownesque and heavy-handed, the complete opposite of the rest of the album. Yin and Yang, friends.

RUINZHATOVA / Live in Somewhere (Vivo/Magaibutsu)
Amusant sous-projet de Ruins (à l’époque Tatsuya Yoshida et Atsushi Tsuyama) avec Seiichi Yamamoto (ex-Boredoms) au synthé. Paru en 2006 (ça fait partie de mes achats au FIMAV 2014). Parties écrites, c’est évident, mais surtout de l’impro très vive, avec du travail de post-production à la fin de “where?” et sur “here”. Énergisant au début, un peu lassant au centre, déroutant avec la post-prod en finale.
Entertaining side project of Ruins (at the time Tatsuya Yoshida and Atsushi Tsuyama) with ex-Boredoms Seiichi Yamamoto on synth. Released in 2006 (part of my FIMAV 2014 haul). Obviously written-down bits, but mostly high-energy avant-rock improvisation, with some “creative” post-production editing at the end “where?” and on “Here.” Energizing at the start, a bit tiresome in the middle, and a confusing finale.

 PETER MURPHY / Lion (Nettwerk – merci à/thanks to HIM Media)
J’ai de l’intérêt pour Peter Murphy, mais j’ai peu suivi sa carrière, surtout ces dernières années. Or, on m’a offert un promo numérique de ce nouveau disque tout frais paru, alors j’ai dit pourquoi pas? Agréablement surpris à première écoute: l’homme (dois-je mentionner Bauhaus) a encore des dents, pour mordre plus que pour sourire. “Hang Up” a assez de la gueule pour quatre ou cinq chansons – et c’est une bonne chose, parce qu’elles ne sont pas toutes bonnes comme celle là. Les chansons plus “dancefloor-friendly” (comme “I Am My Own Name”) ne sont pas convaincantes, mais l’album développe une belle ambiance sombre, les guitares sont bien appuyées, les électroniques judicieuses ici et là. L’intérêt est variable, et Murphy tombent parfois dans l’auto-caricature, mais les chansons solides (“Hang Up”, la très rétro “Low Tar Stars”, “The Ghost of Shokan Lake”, “Lion”) valent le détour. Et la voix demeure puissante. [CI-dessous: Vidéoclip de “Hang Up”.]
I’m interested in Peter Murphy, but I haven’t followed his career much, especially in this decade. But HIM Media offered me a digital promo so I said why not. I’m enjoyably surprised on first listen: the man (do I need to mention Bauhaus) still has teeth, and he uses them to bite more than to smile. “Hang Up” has enough torque for four of five songs – a good thing considering that all songs are not up to that level. The more dancefloor-friendly tracks (like “I Am My Own Name”) are not quite convincing, but the album develops a fine dark atmosphere, guitars are well-assured and dominant, and electronics are generally put to good use. Interest varies, and Murphy is guilty of self-caricature at times, but the stronger songs (“Hang Up,” the retro-sounding “Low Tar Stars,” “The Ghost of Shokan Lake,” “Lion”) are worth the price of admission, me thinks. [Below: Official music video for “Hang Up.”]