Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2009-08-08

2009-08-07: Nico Huijbregts, Archetti/Wiget, Wednesday Morning Blue, Blue Women, Acid Mothers Temple

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-08-07


2e écoute/2nd listen: NICO HUIJBREGTS / Free Floating Forms (Vindu - merci à/thanks to ToonDist)

J’ai redonné une écoute à ce disque tôt ce matin. Quel délice! Superbe musique pour piano préparé, inspirée, truffée de surprises et de moments de pure beauté.

Gave this CD another spin very early this morning, and what a treat it is! Beautiful music for prepared piano, very inspired, full of surprises and moments of pure esthetic ecstasy.


LUIGI ARCHETTI & BO WIGET / Low Tide Digitals III (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)

Troisième disque de ce duo, le meilleur à ce jour: des musiques ambiantes, à base de guitare, violoncelle et électroniques. Pièces courtes, magnifiquement fignolées, évoquant une certaine tendresse. Une musique discrète, qui ne s’impose pas, mais qui charme, malgré la recherche artistique avancée qui la sous-tend.

Third CD by this duo, their best to date: ambient tunes constructed from guitar, cello, and electronics. Short, superbly-chiselled pieces imbued with a certain level of tenderness. Quiet music that won’t impose itself but can charm nonetheless, despite the advanced artistic research it builds upon.


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Wednesday Morning Dew: Realistic Patterns 2 (Psychic Circle - merci à/thanks to Forced Exposure)

Sous-titre: “Orchestrated psychedelia from the USA.” Le premier volume de Realistic Patterns demeure ma compilation préférée chez Psychic Circle et, à première écoute, cette seconde sélection en est la digne égale. Elle se concentre sur des obscurités américaines des années fin 60 et début 70, dans le domaine de la pop psychédélique avec cordes ou cuivres. One-hit wonders et artistes passés sous silence, mais qui, pendant un bref instant, ont trouvé l’inspiration pour de jolies et joyeuses chansons délurées. À souligner: “Not a Whole Lot I Can Do” de Silk, “Dr. David’s Private Papers” de Peter Courtney et “Wednesday Morning Dew” de Majic Ship.

The subtitle: “Orchestrated psychedelia from the USA.” Volume 1 of Realistic Patterns remains my favorite compilation CD from Psychic Circle and, on first listen, this second round is on par with the first. The series focuses on obscure US singles of the late ‘60s and early ‘70s in psychedelic pop arranged with strings and brass instruments. One-hit wonders and artists never really heard from who, for a brief shining moment, tapped a well of inspiration that yielded fun and pretty unusual songs. Worth mentioning are Silk’s “Not a Whole Lot I Can Do,” “Dr. David’s Private Papers” bby Peter Courtney, and Majic Ship’s “Wednesday Morning Dew.”


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Women Blue (Past & Present - merci à/thanks to Forced Exposure)

Sous-titre: “16 lost US femvox classics”. On parle ici de chanteuses folk (je déteste le terme “femvox”!). Les femmes n’ont jamais eu le haut du pavé sur la scène commerciale, que ce soit dans la folk ou la pop. Cette compilation ressort quelques jolies faces de 45 tours enregistrées par des femmes de cœur et d’idées. Certaines sont trop dérivatives pour être intéressantes, mais d’autres touchent dans le mille, comme Penny Nichols, Dayle Stanley, Rosalie Sorrels, et le duo Lily & Maria. Certaines de ces chansons ont un côté très psychédélique aussi.

Subtitle: “16 lost US femvox classics” – I hate the term “femvox”! We’re talking female folk singers here. Women have never been at the top of the commercial music food chain, sadly I might add. This comp digs out some nice sides from strong-willed and inspired women. Some of these songs are too derivative to catch the attention, but others strike a cord, like Penny Nichols, Dayle Stanley, Rosalie Sorrels, and Lily & Maria. Some of these songs also have a strong psychedelic side to them.


ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO U.F.O. / Have You Seen the Other Side of the Sky? (Ace Fu Records)

Paru en 2006, peu avant Myth of the Love Electrique, Have You Seen the Other Side of the Sky? présente une formation transitoire, avec Tsuyama, Higashi, Kawabata (le noyau dur), le batteur Uki Eiji, Ono Ryoko au saxo et à la flûte, plus la chanteuse “érotique” Nao. C’est un disque planant et sensuel, bien enregistré. Les pièces qui bougent le font assez poliment; celles qui planent le font sans arrière-pensée. Nao se fait aller à coups de soupirs et de hahanements sur “Asimo’s Naked Breakfast”; on a droite à un arrangement de voix bien senti sur “Interplanetary Love”; enfin, “The Tales of Solar Sail” est un riff ultra simple à la Hawkwind, medium tempo, planant mais ouvert aux excès et très bien exécuté, dans toute l’opulence orgiaque d’Acid Mothers Temple.

Released in 2006, shortly before Myth of the Love Electrique, Have You Seen the Other Side of the Sky? features a short-lived intermediate line-up, with Tsuyama, Higashi, Kawabata (AMT’S nucleus), drummer Uki Eiji, Ono Ryoko on sax/flute, and “erotic” female singer Nao. It’s a pretty trippy and sensual record, well recorded. The dynamic tracks remain polite, and the trippy ones don’t have an ulterior motif. Nao cuts loose in “Asimo’s Naked Breakfast,” an orgy of sighs and pants; “Interplanetary Love” features a strong vocal arrangement, and; “The Tales of Solar Sail” features an ultra-simple Hawkind-like medium tempo riff, well done, trippy, open to the orgiastic excesses of Acid Mothers Temple.

2009-08-07

2009-08-06: Anthology of Chinese Experimental Music, Eno/Moebius/Roedelius, Carter/Colbourne/Flaherty

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-08-06


De retour après une journée de congé décidée spontanément hier (d’où l’absence de journal d’écoute pour le 5 août).

Back after a spontaneously-declared day off (hence, no listening diary for August 5).


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / An Anthology of Chinese Experimental Music 1992-2008 (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)

Je commence à peine à explorer ce coffret de quatre disques (j’y reviendrai en détail lorsque je l’aurai digéré). Première impression très favorable. N’attendez pas quelque chose d’exotique: l’électronique expérimentale suit les mêmes directions que celle d’ailleurs. Cela dit, il y a là d’excellentes pièces électroacoustiques et électroniques. Comme c’est souvent le cas chez Sub Rosa, la présentation n’est pas parfaite (la première page du livret est dédoublée, entre autres chose), mais la sélection musicale semble solide. Et rappelons que ce coffret se penche sur un corpus TRÈS peu connu des milieux occidentaux )ou des milieux orientaux, d’ailleurs).

I’m only at the beginning of my investigation of this 4-CD set (I’ll report again once I’m done). My first impression is very positive. Don’t expect anything exotic though: Chinese experimental electronic music follows the same kind of dvelopments this form has seen elsewhere. That said, disc 1 contains some excellent works of electroacoustic and electronic music. As is often the case with Sub Rosa, presentation is a bit shaky (the first page of the second booklet is repeated, liner notes are laid out in a way that’s hard to follow), but the musical selection seems strong. And let’s remember that the artists featured in this 5-hour set are very little known in the Western world (and not much more in the Eastern one).


ENO/MOEBIUS/ROEDELIUS / After the Heat (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)

J’adore cette collaboration et ce disque est plus beau encore que Cluster & Eno. Paru à l’origine en 1978 (et réédité par Bureau B en 2009, dans le cadre d’un programme de réédition du catalogue de l’étiquette Sky), il s’agit du deuxième volet d’une collaboration entre Brian Eno et le duo allemand Cluster (Dieter Moebius et Hans-Joachim Roedelius). Le premier était crédité à Cluster et Eno, celui-ci à Eno/Moebius/Roedelius, et toute la nuance est là: il s’agit cette fois d’un disque d’Eno agrémenté des tendances stylistiques de Cluster, plutôt que l’inverse. Une musique planante sans être ambiante, progressive dans l’attitude, introspective sans être refermée sur soi. Eno chante sur trois pièces. Holger Czukay joue sur une. Pas d’extras sur la réédition. Chaudement recommandé.

I love this collaboration, and this record is even better than Cluster & Eno. Originally released in 1978 (and now reissued by Bureau B in 2009, as part of the reissue program of the Sky label’s catalog), this is the second part of a collaboration between Brian Eno and the German duo Cluster (Dieter Moebius and Hans-Joachim Roedelius). The first LP was billed to Cluster and Eno; this one is Eno/Moebius/Roedelius, and the difference is not only cosmetic or contractual: this is much more an Eno record augmented by Cluster’s idiosyncrasies than the other way around. Trippy but not really ambiant music, progressive in spirit, inner-looking without being hermetic. Eno sings on three tracks, and Holger Czukay appears on one. No bonus track on the reissue. Strongly recommended.


CARTER/COLBOURNE/FLAHERTY / A Flash in the Sky (The Glass Museum)

Un concert de juin 2008 mettant en vedette le saxophoniste Paul Flaherty et le batteur Randall Colbourne (qui formaient un duo stable dans les années 90, récemment reformé), auxquels s’est joint spontanément le saxophoniste-trompettiste Daniel Carter. Deux improvisations libres de pure énergie faite musique. Du free jazz à l’américaine à fond de train. Flaherty, souffleur émérite, trouve en Carter une âme sœur, qui comprend ses motivations tout en les tempérant... un peu. Un enregistrement qui sonne un peu cru, mais une prestation fort recommandable. Première parution pour The Glass Museum, CD glissé dans un carton sérigraphié à trois rabats (blanc ou noir, les deux circulent), accompagné d’une note de Dredd Foole.

A June 2008 concert featuring saxophonist Paul Flaherty and drummer Randall Colbourne (who used to form a long-standing duo in the ‘90s, then got back together recently), joined on stage by sax/trumpet player Daniel Carter. Two free improvisations of pure energy turned into music.. American-style free jazz rolling like a freight train. Flaherty, blower emeritus, finds in Carter a kindred soul, someone who understands his motivations and can put a lid on it…well, just a bit. A slightly raw recording, but the performance is commendable. First release on The Glass Museum – CD in a three-fold serigraphed cardboard (black or white, both are in circulation), accompanied by a note signed Dredd Foole.


Oups, le travail déborde! Plus d’écoute pour aujourd’hui (et donc pas d’Acid Mothers Temple...)

Yikes, work is suddenly piling up. No more listening for today (which means no Acid Mothers Temple...)

2009-08-05

Délire actuel, 2009-08-04


DÉLIRE ACTUEL

Émission du 4 août 2009

Broadcast Date: 4 August 2009

SUJET

TOPIC

On voit double: Une thématique légère pour l’été, un programme éclectique, à l’image de Délire actuel. L’idée: présenter des doublés sur cinq artistes, soit deux albums par tête de pipe. La palette: du post-classique à l’improvisation libre à l’acousmatique au bruitisme.

Seeing Double: A light topic for the summer: double features on five artists, two albums per artist. The range covered went from post-classical to free improvisation, acousmatics, and noisy stuff.

LISTE DE DIFFUSION

PLAYLIST

PETER BRODERICK / The Path to Recovery (6:46) - Music for Falling from Trees (Western Vinyl)

*PETER BRODERICK / (No Title) (1:45)

/ Piano & Rain (2:38)

/ Nothing (0:35)

/ Shortened Version (Mistake)

/ For Pop (1:18)

/ Walking/Thinking (3:21)

/ (Untitled) (1:26) - 4 Track Songs (Type)

**BORIS SAVOLDELLI / Circlecircus (2:18) - Insanology (Mousemen)

BORIS SAVOLDELLI & ELLIOTT SHARP / Prelude to Biocosmo Pt. 2 (6:08) - Protoplasmic (Moonjune)

TOM HAMILTON & BRUCE EISENBEIL / Silver Through a Straw (7:40) - Shadow Machine (Pogus)

TOM HAMILTON / All the Mapping Shifted (9:00) - Local Customs (Mutable Music)

ROBERT VAN HEUMEN / Stranger (22:09) - Stranger (Creative Sources)

WHISTLE PIG SALOON / Roden’t Revenge (3:41) - Whistle Pig Saloon (Creative Sources)

JOE MORRIS, SIMON H. FELL & ALEX WARD / Ils improvisaient (12:08) - The Necessary and the Possible (Disques Victo)

***JOE MORRIS / Crow (10:06) - Wildlife (AUM Fidelity)

merci à/thanks to:

*Forced Exposure

**Moonjune Records

***Improvised Communications

COMPLÉMENTS / SUPPLEMENTS:

BORIS SAVOLDELLI & ELLIOTT SHARP: Vidéo promotionnelle pour l’album.

Promo video for the album

Délire musical, 2009-08-04

DÉLIRE MUSICAL

Émission du 4 août 2009

Broadcast Date: 4 August 2009

LISTE DE DIFFUSION

PLAYLIST

*Thème/Theme: ROBERT GRETCH / Galaxie Guitar - Mind Expanders, Volume 2 (Past & Present)

AMY X NEUBURG & THE CELLO CHIXTET / Back in NYC (5:54) - The Secret Language of Subways (Min Max Music)

*SUSANNA AND THE MAGICAL ORCHESTRA / Subdivisions (4:52) - 3 (Rune Grammofon)

*DIAL M FOR MURDER / The Mourning Comes the Morning After (3:20) - Fiction of Her Dreams (Tapete Records)

A HAWK AND A HACKSAW / Kartész (4:46) - Delivrance (The Leaf Label)

SAINT DIRT ELEMENTARY SCHOOL / Unnameable Dance (2:52) - Ice Cream Man Dreams (Barnyard Records)

*BENNI HEMM HEMM / Whaling in the North Atlantic (2:43) - Murta St. Calunga (Kimi Records)

*THE CAROLYN HESTER COALITION / Magic, Man (2:43) - The Carolyn Hester Coalition (Sunbeam Records)

*THE REGIMENT / My Soap Won’t Float (2:16) - Acid Dreams: Epitaph (Past & Present)

*OTIS WAYGOOD / S.h.a.k. (3:00) - Ten Light Claps and a Scream (Shadoks)

*LOS FLIPPERS / Ciudad Dura (2:31) - Pronto viviremos un mundo mucho mejor (Guerssen)

THIS WILL DESTROY YOU / They Move on Tracks of Never-Ending Light (6:56) - This Will Destroy You (Magic Bullet)

merci à/thanks to:

*Forced Exposure

COMPLÉMENTS / SUPPLEMENTS:

Amy X Neuburg & The Cello ChiXtet, interprétant “Dada Exhibit”, une autre chanson de l’album, en concert. Vidéo professionnelle.

Amy X Neuburg & The Cello ChiXtet performing “Dada Exhibit,” another excerpt from the album. Professional live video.

Autre pièce du dernier disque de A Hawk and a Hacksaw, vidéo officielle.

Another song from the latest A Hawk and a Hacksaw album, official video.

2009-08-04

2009-08-04: VioSac, Diptyque, Amy X Neuburg, SLuG, Acid Mothers Temple

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-08-04


VIOLENCE AND THE SACRED PERFORMING AS VIOSAC / You Are Planning to Enjoy the Apocalypse (VioSac)

Je ne connaissais pas ce groupe dirigé par Graham Stewart. Il s’agit d’un projet d’électronique expérimentale très poussée, sur instruments analogiques. Les pièces plus centrées sur les synthés me font pensées à la série “FB” de Frank Rothkamm: atonales, intrigantes, un peu arides. D’autres pièces font aussi appel à des sons trouvés, enregistrements sur le terrain, guitare ou voix, et celles-là sont plus chaleureuses. Les unes et les autres forment un disque un peu long mais puissant et très inventif.

I didn’t know this group led by Graham Stewart. This is a very advanced experimental electronic project based on analog synthesizers. The more synth-focused pieces remind me of Frank Rothkamm’s FB series: atonal, dissonnant, intriguing, arid yet tongue-in-cheek. Other tracks also feature found sounds, field recordings, guitar, and voice, and those are somewhat warmer. This CD is a bit too long, but powerful and highly creative.


DIPTYQUE / 7 (Great Winds/Musea)

Belle surprise: de l’impro expérimentale chez Musea! Diptyque est un duo français formé du saxophoniste Jean-Marc Baccarini et d’Alexandre Davin à la batterie et aux électroniques. 7 consiste en deux fois sept courtes pièces. Le premier groupe consiste en solides impros sax-batterie, associe en paires les sept péchés capitaux et les sept vertus, paires auxquelles sont associées les sept modes d’Olivier Messiaen. Le second groupe de pièces repose sur l’électronique, peut-être en plus du reste, mais je soupçonne qu’il s’agisse de développements à partir du matériel du premier groupe. Un projet bien défini, inventif, ludique même, aux résultats probants.

A nice surprise: an experimental improvisation CD from the Musea label! Diptyque is a French duo consisting of saxman Jean-Marc Baccarini and dummer Alexandre Davin (also playing electronics). 7 is two sets of sven short pieces. The first set features strong sax/drums improvisations over Olivier Messiaen’s seven modes, and titled by pairing the seven deadly sins with the seven virtues. The second set relies on electronics – in addition to or, more probably, as a development of the material in the first set. A well-defined project, creative, playful too, that has yielded convincing results.


AMY X NEUBURG & THE CELLO CHIXTET / The Secret Language of Subways (MinMax Music)

En quelques mots: le meilleur disque d’Amy X Neuburg à ce jour et la meilleure reprise d’une chanson de Genesis jamais enregistrée! À plus de mots: la chanteuse avant-pop s’est acoquinée un trio de violoncellistes (toutes des femmes) pour un cycle de chansons mêlant acoustique et électroniques (démultiplications et traitements en boucles des cordes et des voix). Le mariage est sublime. Et les textes appartiennent au meilleur de ce que sait faire Neuburg: intelligent et détourné. Après une douzaine d’exquises chansons arrive, sans crier gare, une reprise de “Back in NYC” de Genesis, complètement revue et corrigée, dans une version d’une originalité et d’une justesse de vision sidérantes. J’en avais les larmes aux yeux. Je les ai encore. Bravo, madame. [CI-dessous: Vidéo officielle d’une chanson de l’album interprétée en concert.]

In a nutshell: Amy X Neuburg’s best record to date and the best Genesis cover version ever recorded! In a few more words now: the avant-pop singer has joined forces with an all-female cello trio for a song cycle that blends acoustics and electronics (looping and treatment of the strings and voice). A match made in heaven. And the lyrics rank among Neuburg’s best: intelligent and misleading. And after a dozen exquisite songs (the word “compositions” befits them better) comes a cover of Genesis’ “Back in NYC,” entirely revamped and incredibly original AND appropriate. It brought tears to my eyes. They’re still there as I type this. Congratulations, Madam! [Below: Official video of a live performance of one song off the album.]


SLUG / Spped And Joy (Off - merci à/thanks to Forced Exposure)

J’entretenais des attentes élevées face à ce premier album de SLuG, un projet dirigé par Emannuel Borghi (claviériste de Magma dans les années 90 et 2000), avec la chanteuse Himiko Paganotti et le batteur Antoine Paganotti (tous deux ex-Magma version 2000). D’autant plus que le disque paraissait chez Off, un subsidiaire de Stilll et un label que j’affectionne. Finalement, sans être mauvais, c’est décevant: de l’électro-pop un peu planante, un peu hargneuse, aux textures un peu crues. Ça manque de profondeur et de caractère, du moins à première écoute. À réécouter pour passer par-dessus la surprise...

I had high expectations toward this debut album by SLuG, a new project led by Emannuel Borghi (Magma’s keyboardist in the ‘90s and ‘00s) and featuring singer Himiko Paganotti and drummer Antoine Paganotti (both ex-Magma too). Especially since the CD is out on Off, a subsdiary of Stilll, a label I like a lot. And yet, I’m disappointed, although the album isn’t really bad. Electro-pop, slightly trippy, a little angst-driven, with crude textures. It lacks depth and personality, at least on first listen. Worth a second spin to overcome the initial surprise.


ACID MOTHERS TEMPLE & THE COSMIC INFERNO / IAO Chant from the Cosmic Inferno (Ace Fu)

Paru en 2005, ce disque contient une seule pièce, à savoir une version de 50 minutes du “OM Riff” de Gong (aussi connue sous le titre “Master Builder”), de loin la plus célèbre et importante pièce du corpus space rock. C’est d’ailleurs un thème qu’utilise Acid Mothers Temple depuis longtemps et qui reçoit ici une interprétation rien de moins que phénoménale: enlevée mais respectueuse d’abord, planante ensuite, puis bruyante au possible. Du grand art, avec un Makoto Kawabata en très grande forme. Un chouchou personnel.

Released in 2005, this CD consists of a single track, a 50-minute interpretation of Gong’s “OM Riff” (also known as “Master Builder”), by far the best known and most important piece of music in the space rock repertoire. It’s also a theme Acid Mothers Temple have been known to use for a long time. Here, it is given a commanding rendition: driving yet close to the original at first, trippy afterwards, then increasingly noisy. Superb! And Makoto Kawabata is in fine form. A personal favorite of mine.

2009-08-03

2009-08-03: Berkeley in the Sixties, MC Maguire, Bulbul/Merzbow/Peach Pit/Woflgang Fuchs

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-08-03

DOUG KIRCHELL / Berkeley in the Sixties (ABC Entertainment/Voiceprint)

Ce documentaire était finaliste pour l’Oscar du meilleur documentaire en 1990. Ce n’est pas un documentaire musical, même s’il est réédité par l’étiquette Voiceprint (qui m’en a envoyé un exemplaire). Cela dit, c’est un excellent portrait du mouvement étudiant au collège Berkeley (Californie) dans les années 60, là où les premières grandes manifestations étudiantes ont eu lieu aux États-Unis, en lien direct avec le développement de la contreculture et parallèlement à la fondation des Black Panthers dans le même patelin. À travers des documents d’archives et des entrevues réalisées dans les années 80 avec certains activistes de l’époque, ce film brosse un bon portrait des motivations et des déviations, des manifestations anti-McCarthystes jusqu’à l’épuisement du mouvement après l’expérience du People’s Park en 1969. [CI-dessous: Un des rares extraits laissant place à la musique (Joan Baez), plus un discours massue de Mario Savio, figure de proue du mouvement.]

This has very little to do with music, but the Voiceprint label is reissuing this documentary, which was nominated for an Oscar in 1990. It is an excellent portrait of the students’ movement at Berkeley College (California) in the ‘60s, where the first important US students’ manifestations took place, in direct relation with the emergence of the counterculture, and in the same place where the Black Panthers formed. Using archive footage and interviews with some of the era’s activists (made in the ‘80s), Berkeley in the Sixties paints a comprehensive picture of the motivations and deviations of the students, from the anti-McCarthysm demonstrations to the movement’s collapse following the People’s Park experiment in 1969. [Below: One of the rare music-related excerpts (Joan Baez), plus a hard-hitting speech by movement spearhead Mario Savio.]

MC MAGUIRE / Trash of Civilization (Innova Recordings)

MC Maguire est un compositeur et artiste sonore de Toronto. Ceci est son second disque chez Innova. Maguire propose deux pièces maximalistes, de l’art sonore qui bouge beaucoup. “The Spawn of Abe”, pour clarinette en si bémol, hautbois et ordinateur, est un double concerto représentant un combat apocalyptique entre les trois religions monothéistes: éléments klezmer et arabisants, échantillons sonores variés, une cacophonie contrôlée, surdose d’information qui requiert plusieurs écoutes afin d’en peler les strates et les significations. “Narcissus auf Bali” suit un modèle similaire, s’attachant au mythe grec de Narcisse, la présence du vibraphone (Trevor Tureski) et du marimba (Ryan Scott) évoquant le gamelan. Un disque saisissant et chargé.

MC Maguire is a Toronto-based composer and sound artist. This is his second CD for Innova. Trash of Civilization consists of two maximalist works of sound art. “The Spawn of Abe” for Bb clarinet, oboe, and computer is a double concerto portraying the apocalyptic clash between the three monotheist religions: Klezmer music and Arab elements, a plethora of sound samples, a well-controled chaos, an overdose of information that will require several listens in order to peel the many layers of sounds and meanings. “Narcissus auf Bali” follows a similar template, this time based on the Greek myth of Narcissus, the vibraphone (Trevor Tureski) and marimba (Ryan Scott) evoking the soundworld of gamelan. This CD is stunning and loaded.

BULBUL, MERZBOW, PEACH PIT, WOLFGANG FUCHS / Supernova 2 (Interstellar Records - merci à/thanks to Dense Promotion)

Il s’agit d’une compilation sur deux vinyles 10 pouces, où chacune des quatre faces est occupée par un artiste différent (environ 12 minutes chacun). Pris ensembles, ces quatre artistes représentent une palette stylistique très large et éclectique. Bulbul fait dans le rock bruitiste, avec une veine folk. Le roi de la noise, Merzbow, propose une pièce solide, datant d’avant son amour renouvelé pour la batterie (au cas où ça vous inquiète). Peach Pit est un trio math rock de Croatie, très sympathique et quelque peu similaire à Bz Bz Ueu ou Pin Pin Sugar. Wolfgang Fuchs propose deux collages sonores à partir de vinyle - bien mais pas génial, fait penser à Philip Jeck époque Vinyl Coda. Une compilation drôlement compilée, sans idée centrale.

This is a compilation album released as a double-10inch set where each side is taken by a different artist (roughly 12 minutes each). Taken together, the four artists cover a wide and eclectic palette of styles. Bulbul are into folk-tinged noise rock. The king of japanoise, Merzbow, turns in a strong track that seems to pre-date his rekindled interest in the drum kit (in case you wondered). Peach Pit is a math rock trio from Croatia – quite enjoyable and similar to Bz Bz Ueu and Pin Pin Sugar. Wolfgang Fuchs offers two vinyl-based audio collages that are nice but not great, and somewhat reminiscent of Vinyl Coda-era Philip Jeck. A strangely compiled compilation that lacks a central idea.

[Non, pas de disque d’Acid Mothers Temple aujourd’hui. Trop belle journée!]

[Nope, no Acid Mothers Temple record today. The weather was too nice to stay inside!]