Journal d'écoute / Listening Diary
2012-04-12
SIMON NABATOV / Spinning Songs of Herbie Nichols (Leo Records)
J’avoue ne pas connaître le répertoire de Herbie
Nichols, un pianiste noir américain des années 40-50. Mais j’entends dans les
interprétations de Simon Nabatov beaucoup de liberté et de créativité. Je crois
arriver, pour la majeure partie, à faire la part des choses entre ce qui vient
de Nichols et ce qui vient de Nabatov. De toute manière, j’aime ce que
j’entends sur Spinning Songs of Herbie Nichols: un jazz très
personnel, un peu sauvage, qui rappelle l’univers de Monk.
I admit not being acquainted with the repertoire of
Herbie Nichols, an Afro-American pianist from the ‘40s/’50s. However, I hear
lots of freedom and creativity in Simon Nabatov’s solo piano interpretations. I
think I can distinguish, for the most part, what belongs to Nichols and what
comes from Nabatov. In any case, I like what I’m hearing here: highly personal
jazz, slightly wild, reminiscent of Monk’s universe.
RAYMOND BONI / Welcome (Émouvance)
Un disque solo du guitariste français Raymond Boni,
qui s’adonne aussi à l’harmonica sur ce disque. Un disque très varié qui
démarre sur une version très aérienne de “Welcome” de Coltrane (harmonica avec
délai et reverb, notes de guitare électrique sans attaque), puis passe à la
guitare acoustique, fait un tour en mer (sérieusement, harmonica sur le
terrain), avant de terminer sur une version de “Black is the Colour of My True
Love’s Hair” dans la nature. Au final, ce projet – bien qu’il soit très personnel,
c’est évident – ne lève pas à mes oreilles.
A solo record from French guitarist Raymond Boni,
also playing harmonica on these recordings. A very diverse record that kicks
off with an aerial reading of Coltrane’s “Welcome” (harmonica with delay and
reverb, attack-less electric guitar notes), then switches to acoustic guitar,
goes out to see (seriously, field-recorded harmonica), before concluding on a
version of “Black is the Colour of My True Love’s Hair” recorded in nature.
Despite it’s highly personal nature, this project fails to take off, in my
opinion.
TRIO M / The Guest House (Enja/Yellow Bird - merci à/thanks to
Braithwate & Katz Communications)
Trio M réunit la pianiste Myra Melford, le
contrebassiste Mark Dresser et le batteur Matt Wilson dans un trio de jazz
partagé équitablement. Tous trois composent pour le groupe. Un jazz actuel qui
coule de source, simple en apparence mais plein d’idées audacieuses. Une écoute
fort agréable.
Trio M brings together pianist Myra Melford,
bassist Mark Dresser, and drummer Matt Wilson in a shared jazz trio. All three
contribute compositions. Easy-flowing modern jazz, simple on the surface, full
of bold ideas underneath. Quite an enjoyable listen.