Journal d'écoute / Listening Diary
2011-06-23
PAULINE OLIVEROS, FRANCISCO LÓPEZ, DOUG VAN NORT & JONAS BRAASCH / Quartet for the End of Space (Pogus)
On note rarement la présence de Francisco López dans des contextes d’improvisation en concert. Pourtant, les notes de livret pour Quartet for the End of Space précisent qu’à la base de cet album collectif on trouve un concert en quatuor, ainsi que plusieurs sessions d’improvisation en studio. De ces activités, les quatre artistes ont tiré des matériaux sonores avec lesquels ils ont composé chacun deux pièces. Donc, nous avons huit pièces électroacoustiques. J’aime beaucoup les deux pièces de Doug Van Nort; elles sont complexes sans être maniérées. Les deux pièces de Pauline Oliveros sont tout aussi solides, particulièrement “Mercury Retrograde” aux rouages mystérieux. Francisco López propose deux pièces moins mystifiantes qu’à son habitude, bien que la finale en queue de poisson de “untitled #273” nous rappelle que l’artiste aime bien couper court.
Francisco López is rarely seen in live improvisation settings. Yet, the liner notes for Quartet for the End of Space state that the album is based on recordings made at a live quartet performance and several studio improvisation sessions. Out of these recordings, the four artists have drawn materials to compose two electroacoustic pieces each. I’m quite fond of Doug Van Nort’s two contributions: they are complex but not overworked. Pauline Oliveros’ two pieces are also quite strong, especially “Mercury Retrograde” and its mysterious inner workings. Francisco López’s two contributions are less mystifiying than usual, although the abrupt ending of “untitled #273” is definitely his.
ARRIVE / There Was… (Clean Feed)
Un deuxième (ou je m’abuse?) album pour ce quatuor du saxophoniste Aram Shelton, avec Jason Adasiewicz (vibraphone), Jason Roebke (contrebasse) et Tim Daisy (batterie). Plus constant que le premier. Très jazz, assez puissant, le jeu coulant d’Adasiewicz adoucissant les aspérités du saxo alto. Un disque studio honnête.
A second album (or am I mistaken?) for this quartet led by saxman Aram Shelton, with Kason Adasiewicz (vibes), Jason Roebke (doublebass) and Tim Daisy (drums). More consistent than the first CD. Very jazzy, quite powerful, Adasiewicz’s flowing playing smoothing out the alto sax’s asperities. A honest studio album.
CYLINDER / Cylinder (Clean Feed)
Plus créatif, plus pompé, plus intéressant est cet autre quatuor avec Aram Shelton, quatuor qu’il ne dirige pas cette fois. Cylinder est un projet collectif entre Shelton, le trompettiste Darren Johnston, la bassiste Lisa Mezzacappa et le batteur Kjell Nordeson. Les quatre membres composent pour le groupe. Superbes échanges entre trompette et saxo, une section rythmique qui a du cran, une écriture sautillante et qui sait frapper là où ça fait mal (ou du bien, c’est selon). J’aime.
More creative, pumped up and interesting than Arrive is this other quartet featuring Aram Shelton, although he is not the leader this time. Cylinder is a collective project between Shelton, trumpeter Darren Johnston, bassist Lisa Mezzacappa, and drummer Kjell Nordeson. All four compose for the group. Gorgeous exchanges between trumpet and sax, a gutsy rhythm section, and spirited writing that hits where it hurts (and it feels good). I like.
OFF SHORE / Off Shore (Kontrans)
Un dernier achat fait au FIMAV 2011: un trio dirigé par Jaap Blonk, avec l’anchiste Bart van der Putten et le guitariste Paul Pallesen. Un album double de compositions de Blonk, des musiques métissées – Blonk joue beaucoup d’électroniques et sa voix prend rarement le pas, elle est parfaitement intégrée à l’instrumentation. Les pièces sont longues, laissent place à l’improvisation, mais suivent une direction précise. Tendance plutôt tranquille et subtile. Pas une écoute facile, mais un album à creuser avec le temps.
A final impulse-buying item from FIMAV 2011: a trio led by Jaap Blonk with reedsman Bart van der Putten and guitarist Paul Pallesen. A double CD set of Blonk compositions. Blonk plays lots of electronics, and his voice rarely becomes the centre of attention; it is rather used as an instrument, perfectly integrated to the ensemble. The compositions are long, leave room for free improvisation, yet follow a specific direction. Rather quiet and subtle overall. This album is not an easy listen, but worth investigating further in time.