Journal d'écoute / Listening Diary
2012-09-07
OFFERING / Offering I-II (Seventh
Records)
Tant qu’à être dans les découvertes tardives (re:
Stormy Six depuis trois jours), voilà que je me lance dans le coffret Seventh Records
qui réunit tous les enregistrements studio d’Offering. Je connaissais Offering
de nom – le groupe qui a remplacé Magma dans l’univers de Christian Vander
entre la mi-années 80 et la mi-années 90 – et j’avais entendu le live Théâtre
Dejazet, mais pas les albums studios. Je suis très fortement
impressionné par Offering I-II (1986), un vinyle double à l’époque,
si je ne m’abuse. La première moitié est transcendante: un jazz-rock-gospel
tribal trippant à l’os. “Earth” est du grand Magma période “Zess” et “Joia” est
une envolée cosmic jazz fabuleuse. La deuxième moitié de l’album perd de
l’altitude – quelques choses surfaites dans “Love in the Darkness” – et les
quatre dernières pièces, courtes, tombent dans un registre ultra intime qui
tranche avec le côté extatique des premiers titres. [Ci-dessous: “Earth”].
As long as I’m in “belated discovery” mode (re:
Stormy Six for the past three days), I might as well launch into Seventh
Records’ box set of Offering’s studio recordings. I knew of Offering of course
– the band that replaced Magma in Christian Vander’s universe from the mid-‘80s
to the mid-‘90s – and I do own the official live bootleg Théâtre
Dejazet, but I had yet to hear the studio albums. I’m very impressed with Offering
I-II (1986), a 2-LP set at the time I believe. The first half is
transcendental: exhilirating tribal gospel-jazz-rock music. “Earth” is grand
“Zess”-era Magma, and “Joia” is a thrilling cosmic jazz flight. The second half
of the album is of a lower grade – “Love in the Darkness” is overdone, and the
four final short tracks get into an intimate register that may be too much of a
contrast with the first cuts. [Below: “Earth.”]
PRAEZISA RAPID 3000 / 314159265 (Noble - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un groupe de Leipzig, en Allemagne, dont voici le
premier long-jeu, après deux mini-albums. Mélange de chanson, de hip hop, de
techno expérimentale, avec beaucoup d’humour et quelques coups de génie. Mais
c’est aussi décousu et inégal. Le côté humour/collage fait penser à Wevie
Stonder.
A new band from Leipzig, Germany. This is their
debut full-length, after two EPs. A blend of folk song, hip-hop, experimental
techno, with lots of humour and a few strokes of genius. However, the album is
also uneven and has a not-so-graceful patchwork feel. The collage/humour aspect
is reminiscent of Wevie Stonder.
STAER / Staer (Discorporate - merci à/thanks to Dense Promotion)
Ouf. Solide décharge, gracieuseté d’un trio de jeunes
Norvégiens qui suivent les traces d’Ultralyd et de MoHa! Un avant-rock pesant
(guitare, basse, batterie), avec beaucoup d’attitude et une bonne pointe
d’humour. Bruyant plutôt que bruitiste, appuyé, pas super complexe mais riche
et monstrueux. [Ci-dessous:
Écoutez l’album sur Bandcamp.]
Wow. Quite a sonic blast from this trio of young
Norwegian musicians following in the footsteps of Ultralyd and MoHa. Heavy
avant-rock (guitar, bass, drums), with a truckload of attitude and a dash a
humour. Noisy, beat-driven, not highly complex but rich and monstrous. [Below:
Listen to the whole album on Bandcamp.]
STORMY SIX / Macchina Maccheronica (Warner Music Italia)
Macchina Maccheronica révèle un Stormy
Six beaucoup plus folichon que les trois disques précédents. On s’approche même
de l’humour déjanté des Samla Mammas Manna ou d’Etron Fou Leloublan première
manière. Il faut dire que sur cet opus de 1980, le groupe récupère une partie
du matériel composé pour la pièce de théâtre Pinocchio Bazaar
(réenregistré, la première version a été ajouté par la suite à l’album Cliché). Ce
disque met trop l’accent sur l’humour, le burlesque, et pas assez sur la composition.
Il y a d’excellents moments, mais dans l’ensemble c’est surfait.
Macchina Maccheronica reveals a zanier side of
Stormy Six. Here, the band shows strong similarities with the wacky humour of
fellow RIO bands Samla Mammas Manna and early Etron Fou Leloublan. For this
1980 opus, the band has recycled some of the material composed for the play Pinocchio
Bazaar (in rerecorded form – the original version, unreleased at the time,
was appended to the CD reissue of Cliché). This record puts too
much emphasis on humour, burlesque, and not enough on composition. It has some
great moments, but overall it’s overdone.
STORMY SIX / Al Volo (Warner Music Italia)
C’est vendredi, alors aussi bien terminer l’écoute de
ce coffret (Original Album Series regroupant les
cinq derniers disques de Stormy Six, écoute commencée le 2012-09-04). Parmi ces
cinq albums, il n’y en a pas deux pareils, mais Al Volo (1982)
est celui qui fait le plus bande à part: son carré, chansons sérieuses – nous
sommes dans le rock des années 80. La transformation de Macchina
Maccheronica à Al Volo est aussi
profonde que celle qui a sévit chez Etron Fou Leloublan entre Les 3 fous
perdégagnent et Les Poumons gonflés. Par moments, ça
fait penser au MCH Band: lourdeur, menace, grisaille. Ce n’est pas un disque
jojo, et à première écoute c’est correct mais sans plus.
It’s Friday, so I might as well finish listening to
this box set (Original Album Series featuring Stormy Six’s final
five albums – I started listening and reviewing on 2012-09-04). No two of these
five CDs are alike, but Al Volo (1982) is in a league of its
own: square sound, serious songs – this is early ‘80s rock. The switch from Macchina
Maccheronica to Al Volo is as deep and striking as when
Etron Fou Leloublan went from Les 3 fous perdégagnent to Les
Poumons gonflés. At times, the songs are strongly reminiscent of the MCH
Band: heavy, ominous, grey. This is not a sunny record, believe me, and on
first listen it’s acceptable but nothing more.
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