Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2012-09-11

2012-09-10: Roden/Machinefabriek, Nick Edwards, Tunji Oyelana


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-09-10

Magnifique collaboration entre Steve Roden et Machinefabriek, deux magiciens de l’ambiance minimale. Lichtung est la trame sonore d’une installation audiovisuelle réalisée avec une vidéaste. Le disque fait s’alterner des pièces de Roden et de Machinefabriek, mais on jurerait qu’il y a eu collaboration plus fondamentale, puisque l’ensemble est très homogène et, d’ailleurs, dominé par une thématique glaciaire (craquements, égouttements). Aaron Martin contribue un peu de violoncelle dans une pièce. Un disque planant, à l’esthétisme poussé, proposant une écoute profonde enrichissante et fort agréable. Bravo.
A splendid collaboration between Steve Roden and Machinefabriek, two magicians when it comes to minimal ambiences. Lichtung is the soundtrack for an audiovisual installation with a video artist. The CD features alternating tracks by Roden and Machinefabriek, although the cohesion of the whole points to a deeper collaboration than what the track credits suggest. The main theme is ice, with lots of sounds and moods evoking the crackling of glaciers, icy water dropplets, etc. Aaron Martin contribues cello to one track. An atmospheric record with highly polished aesthetics. A deep listen proves enriching and thoroughly enjoyable. Bravo.

NICK EDWARDS / Plekzationz (editions Mego - merci à/thanks to Dense Promotion)
L’homme qui se cachait derrière le pseudonyme Ekoplekz laisse tomber le masque et publie un premier album sous son propre nom. Nick Edwards utilise des électroniques vintage (pédales, modules d’effets et loopers simples) pour monter des pièces sur enregistreur cassette quatre pistes. Les quatre longues pièces offertes sur Plekzationz ont un fort côté lysergique frôlant parfois le psychotronisme. Edwards maîtrise son art et déploie une palette sonore très large. “A Pedant’s Progess”, seule pièce enregistrée en concert, s’avère la plus simpliste et la moins convaincante. Les pièces studio sont moins caricaturales.
The man behind the Ekoplekz moniker has dropped his mask and released his debut album under his own name. Nick Edwards uses crude vintage electronics (simple pedals, effects modules and loopers) to build pieces on a 4-track tape recorder. Plekzationz features four long tracks with a strong lysergic feel that borders at time on psychotronism. Edwards is skillful and manages to coax a wide sound palette out of his set-up. “A Pedant’s Progress” – the only track performed live – turns out to be more simplistic and less convincing, but the studio tracks have more personality.

TUNJI OYELANA / A Nigerian Retrospective: 1966-79 (Soundway - merci à/thanks to Forced Exposure)  
Soundway publie en octobre une compilation double de chansons du grand artiste nigérian Tunji Oyelana. Son tube “Omaba D’eru Ri” avait déjà eu droit à une réédition sur une compilation regroupant plusieurs rockeurs du Nigéria. Elle est incluse sur cet album, en compagnie de 23 autres chansons. Ça groove à fond, c’est inspirant, c’est riche, c’est souvent joyeux. Oyelana a tendance à s’embourber dans ses ballades, mais celles-ci sont rares et, pour l’essentiel on a droit à d’excellents exemples d’afrobeat, de funk, de reggae et même de calypso. La qualité sonore est parfois déficiente, mais Soundway a fait un réel effort pour nettoyer les bandes (lorsqu’elles existaient). Seul ombre au tableau: l’absence de livret ou même d’indications quant à l’année de publication des chansons où le personnel qui y figure.
Soundway releases next month a double CD set of songs by the great Nigerian artist Tunji Oyelana. His hit “Omaba D’eru Ri” had already been reissued on a compilation of Nigerian singers a while ago (was it on Nigeria Rock Special?). That same song is rightfully included here, alongside 23 other cuts. It grooves a lot, inspiring music, rich material, often joyful. Oyelana tends to get too sirupy in ballads, but there’s little balladry here, and what we get mostly is top afrobeat, funk, reggae, and calypso. Sound quality is occasionally weak, but Soundway clearly made an effort to clean the tapes (when they could be found). The only negative point I have is the absence of liner notes, or even information about original release dates (66-79 is quite a large time window) and personel.

No comments:

Post a Comment