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2012-09-07

2012-09-06: Machinefabriek, Thomas Heberer's Clarino, Will Samson, Stormy Six


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-09-06

MACHINEFABRIEK / Stroomtoon (Nuun Climax)
Cet été, Rutger Zuydervelt, l’homme qui se cache derrière le nom Machinefabriek, m’a envoyé quelques parutions récentes, et je peux enfin y tendre l’oreille. Machinefabriek est un projet d’expérimentation sonore qui se situe dans l’univers de la musique électronique expérimentale ambiante – règle générale. Stroomtoon, son plus récent disque solo, est un petit bijou de retenue stylistique et de construction méticuleuse. Oscillateur, radio, pédales et enregistrements de terrain se combinent pour former des pièces à l’esthétique post-glitch, à la pulsation délicate et aux ambiances mystérieuses mais relativement ouvertes. On se rapproche plus de la pureté formelle de l’étiquette Raster-Noton que du côté mélancolique des écuries 12k ou Room40. Du solide.  [Ci-dessous: un montage d’extraits du disque.]
This summer, Rutger Zuydervelt – the man behind the Machinefabriek moniker, sent me a handful of recent releases, and I finally have time to lend an ear. Machinefabriek is a sound experimentation project fitting in the ambient experimental electronica constellation – in general. Stroomtoon is his latest solo effrt, and it is a gem of stylistic restraint and meticulous construction. Tone generator, radio, pedals and field recordings are combined to shape post-glitch tracks with a delicate pulse and mysterious yet relatively open atmospheres. This music is closer to Raster-Noton’s formal purity than the melancholy of the 12k abd Room40 stables. Great stuff. [Below: Official album preview.]

THOMAS HEBERER’S CLARINO / Cookbook (Red Toucan)
Le trompettiste Thomas Heberer est de retour sous étiquette Red Toucan avec les trois quarts du personnel en vedette sur Polylemma (2011). Cette fois, il s’agit d’un projet de semi-composition à l’aide de partitions graphiques utilisant des codes prédéterminés. Douze courtes pièces, certaines ayant une mélodie assez précise, d’autres navigant à travers des blocs harmoniques et des moments. Joachim Badenhorst à la clarinette/clarinette basse et Pascal Niggenkemper à la contrebasse. Un concept qui semble riche et qui se traduit en une belle diversité de pièces, sans pour autant m’accrocher.
Trumpet player Thomas Heberer is back on red Toucan with three quarters of the personnel featured on Polylemma (2011). This time, the project is based on a semi-composition model developed by Heberer, a form of graphic scoring using preset codes. Twelve short pieces, some of them having a rather precise melody, while others navigate through harmonic blocks and specific moments. Joachim Badenhorst on clarinet/bass clarinet and Pascal Niggenkemper on doublebass. The concept seems rich and yields a nice range of pieces, but overall the album failed to grab me.

À paraître le 5 octobre prochain: le second disque de Will Samson, un jeune auteur-compositeur-interprète qui fait dans la folk-pop low-fi et plutôt expérimentale. Sa voix de fausset évoque celle de Patrick Watson, mais sa musique est encore plus éthérée – d’autant plus que Balance sonne comme un album enregistré sur un enregistreur quatre pistes, ce qui est effectivement le cas. Agréable, parfois affecté. Les textes sont étranges et beaux – reste à voir si les mélodies vont résister au test du temps.  [Ci-dessous: Écoutez la chanson “Cathedrals”.]
To be released October 5th: the second album by Will Samson, a young singer-songwriter playing low-fi folk pop with an experimental edge. His falsetto voice is reminiscent of Patrick Watson’s, but his music is even more ethereal – especially since Balance sounds like it was recorded on a 4-track tape record (which is actually true). Enjoyable, unnatural at times. Lyrics are pretty and strange. Let’s see if the melodies resist the test of time.  [Below: Listen to the song “Cathedrals.”]

 STORMY SIX / L’Apprendista (Warner Music Italia)
Sixième album du groupe (1977) et, là, on entre de plein pied dans l’univers du rock-in-opposition: écriture complexe, arrangements qui démontrent l’intégration d’influences éclectiques, jeu technique mais vivant. Même Franco Fabbri adopte un son de guitare très similaire à celui de Fred Frith à l’époque. La pièce-titre et “Il labirinto” sont des spendeurs. [Ci-dessous: “L’apprendista”.]
The band’s sixth release (1977), and here we step squarely into rock-in-opposition territory: complex songwriting, arrangements showcasing a deep integration of an eclectic range of influences, technical yet lively musicianship. Franco Fabbri’s guitar sound even gets very close to Fred Frith’s at the time. The title track and “Il labirinto” are fabulous.  [Below: “L’apprendista.”]

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