Journal d'écoute / Listening Diary
2011-04-14
UMBERTO PETRIN / A Dawn Will Come (Leo Records)
Le pianiste italien Umberto Petrin fait son entrée chez Leo Records avec un très bel album solo. Un jazz très créatif mais en même temps très jazz, une touche vive qui rappelle Monk, un vague à l’âme qui fait parfois penser à Howard Riley. La courte “Ostinatamente” en ouverture, on dirait le thème de Charlie Brown repensé par Borah Bergman. Chaudement recommandé. [Ci-dessous: Un extrait de l’album.]
Italian pianist Umberto Petrin makes his debut on Leo Records with a very fine solo album. Very creative jazz that’s still deeply rooted in hazz, a lively touch reminiscent of Monk, a moody disposition that brings Howard Riley to mind. The short opener “Ostinatamente” sounds like the Theme from Charlie Brown rethought by Borah Bergman. Highly recommended. [Below: An excerpt from the album.]
FRANÇOIS CARRIER, ALEXEY LAPIN & MICHEL LAMBERT / Inner Spire (Leo Records)
Le saxophoniste québécois François Carrier (accompagné de son fidèle acolyte, le batteur Michel Lambert) et le pianiste russe Alexey Lapin sont deux des étoiles montantes de l’étiquette Leo Records qui, depuis deux ans, multiplient les publications de l’un et de l’autre. Cette rencontre en terre russe n’est donc pas un hasard. Et c’est une rencontre heureuse, le lyrisme bouillant de Carrier se mariant très bien avec le style fourmillant de Lapin. Pas aussi intense et poignant que le récent disque du trio de Carrier avec Bobo Stenson chez Ayler Records, mais une session inspirée et, enfin, récente (décembre 2010). Heureux de voir Carrier réussir à publier des enregistrements plus rapidement.
Québécois sax player François Carrier (and his trusty acolyte drummer Michel Lambert) and Russian pianist Alexey Lapin are two of Leo Records’ rising stars, with a slew of releases each in the past two years. Thus, this meeting on Russian ground is not a a huge surprise. And it’s fruitful meeting, with Carrier’s ebulliant lyricism proving a fine match to Lapin’s busy style. Not as intense or moving as Carrier’s recent Trio+ release featuring Bobo Stenson on Ayler Records, but an inspired session nonetheless, and a recent one to boot (December 2010). And it’s good to see Carrier managing to release recordings more briskly.
GEORGE HASLAM / Once Upon a Time in Argentina (SLAM Productions)
Il existe une longue histoire d’amour entre le saxo baryton britannique George Haslam et l’Argentine. Il s’y rend régulièrement depuis une vingtaine d’années. Ce disque double célèbre cette relation par deux projets. Le premier, “Once Upon a Time in Argentina”, propose une improvisation de 41 minutes en compagnie du pianiste Ruben Ferrero, d’un batteur et d’un percussionniste – une séance bouillante de métissages entre rythmes latins et free jazz. Le résultat est très créatif, enlevant, merveilleux. L’autre projet est le “Walter Thiers Memorial Saxophone Quartet” avec trois saxos argentins: une musique beaucoup plus posée, réflexive, élégiaque. Deux visages très différents de Haslam, deux disques courts (41 minutes et 30 minutes), mais un tout très satisfaisant et, à mon avis, clairement le meilleur des albums “argentins” de George Haslam.
There is a long love story between British baritone sax player George Haslam and Argentina. He’s been going there a lot for the past 20 years. This double CD set celebrates this relationship with two projects. The first one, “Once Upon a Time in Argentina,” features aa 41-minute improvisation with pianist Ruben Ferrero, a drummer and a percussionist – a thrilling session of Latin rhythms cross-breeding with Free Jazz. The result is a highly creative, driving, splendid form of music. The other project is the “Walter Thiers Memorial Saxophone Quartet” with three Argentinian sax players; this music is a lot more poised, soul-searching and elegiac. Two very different sides of Haslam, two short records (41 and 30 minutes), but very satisfying as a whole and, in my opinion, clearly Haslam’s best Argentina-related release to date.
EARTHMONKEY / Alms of Morpheus (Beta-lactam Ring Records)
Un long album double du projet space rock/industriel Earthmonkey. Moins mordant que l’excellent Be That Charge, Alms of Morpheus est plutôt planant et fort en longueurs. Tout de même quelques moments intéressants, dont le rap de “Break It Down” et le l’orgie sonore de la pièce-titre, 20 minutes d’idées studio collagées, glorieusement chaotique. En guise de coda, on a droit à deux pièces du “Earthmonkey’s Boom Band” - un groupe en bonne et due forme (contrairement aux assemblages studio de Peat Bog), et force est de constater qu’en formule live, Earthmonkey s’approche BEAUCOUP d’Acid Mothers Temple.
A long double album from space/industrial rock project Earthmonkey. Less snappy than the excellent Be That Charge, Alms of Morpheus is rather trippy and, well, lengthy. Still, some interesting moments, among which the rap “Break It Down” and the sonic orgy of the 20-minute collaged title track, gloriously chaotic. Disc 2 offers a coda in the form of two tracks billed to the “Earthmonkey’s Boom Band” – a bona fide live band (unlike Peat Bog’s studio assemblages), and it must be said that as a live band, Earthmonkey gets mighty close to Acid Mothers Temple.
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