Journal d'écoute / Listening Diary
2010-11-19
JOANE HÉTU / Récits de neige (Ambiances Magnétiques)
Je suis en amour avec la musique de Joane Hétu depuis très longtemps. Et de tous ses projets, sa trilogie hivernale est le plus agréable, accessible et touchant. Je viens de voir sa plus récente production sur scène, La Femme territoire, qui marque probablement le début d’une ère nouvelle dans son évolution artistique. Cela fait donc drôle de revenir deux ans en arrière avec Récits de neige, dernier volet tout frais paru de ladite trilogie. Encore une fois, l’œuvre nous porte de décembre à mars, en quatre mouvements regroupant poèmes et anecdotes sur la neige livrées par les musiciens (Hétu, Jean Derome, Diane Labrosse, Pierre Tanguay, Scott Thomson et Alexandre St-Onge). Quatre mouvements qui dépeignent la sérénité des premières neiges, l’angoisse du creux de l’hiver et la frénésie à l’approche du printemps. Ce projet fait ressortir la fibre mélodique de Hétu et les airs mémorables abondent particulièrement dans Récits de neige. Ce disque pourrait bien être le meilleur de la trilogie (même si j’adore Musique d’hiver). Je suis comblé. [Ci-dessous: Un extrait de la 4e suite.]
I am in love with Joane Hétu’s music, and I have been for a long time. And out of all her projects, her winter trilogy is the most enjoyable, accessible and moving. I recently saw her latest stage production La Femme territoire, which probably signals a new step in her artistic evolution. So it feels a bit strange to back down two years for Récits de neige, the just-out last installment in said trilogy. Once again, the work takes us from December through March in four movements culling winter poems and anecdotes said by the musicians (Hétu, Jean Derome, Diane Labrosse, Pierre Tanguay, Scott Thomson, and Alexandre St-Onge). Four movements picturing the serenity of the first snowfalls, the anguish of the dead of winter, and the frenzy brought by the approach spring. This project highlights Hétu’s melodicism, and memorable tunes abound on Récits de neige. This record could be the best in the trilogy (although I just love Musique d’hiver). The fan in me is thrilled. [Below: An excerpt from the 4th movement.]
BRUNO LETORT / Lignes (Sub Rosa - merci à/thanks to Forced Exposure)
Un disque étrange et difficile à classifier. Le compositeur Bruno Letort propose une partition orchestrale (interprétée par l’ensemble Musiques Nouvelles dirigé par Jean-Paul Dessy) avec électroniques et voix. Et quelles voix! La Japonaise Kumo Okamoto et le Français Klaus Blasquiz du groupe Magma! Entre musique de chambre et rock de chambre - les musiques sont essentiellement simples, mais leur agencement donne une forme complexe. Je pense au MCH Band pour cette apparente simplicité et l’élément répétitif, à Tim Brady pour l’aspect vocal et l’apport électronique. Pas entièrement convaincu à la première écoute, mais sait-on jamais...
A strange unclassifiable record. Composer Bruno Letort delivers an orchestral score (performed by Musiques Nouvelles under Jean-Paul Dessy) with electronics and vocals. And what vocals! Japanese female singer Kumo Okamoto and legendary Magma frontman Klaus Blasquiz! Between chamber music and chamber rock - the music is basically simple and repetitive, though more complex than it seems. In that regard it makes me think of MCH Band, and of Tim Brady for the vocal element and the electronic input. Not quite convinced on first listen, but you never know...
ANDERSON/WAKEMAN / The Living Tree (Gonzo Multimedia)
Une collaboration entre deux membres clés de Yes, The Living Tree est un disque très doux et planant, nouvel-âge en fait, constitué de neuf chansons mettant en valeur la voix toujours cristalline d’Anderson, accompagnée par les claviers de Wakeman - des claviers délicats tirant sur le mièvre. Clairement, l’intérêt de ce disque ne réside pas dans les arrangements qui sont d’une grande simplicité, mais plutôt dans les très belles mélodies. “Living Tree (Part 1)” et “23/24/11” sont particulièrement jolies et rappellent, par l’écriture, les moments les plus tendres du duo Jon & Vangelis.
A collaboration between two key members of Yes, The Living Tree is a very quiet record, new-agey in fact. Nine new songs highlighting the still-crystalline voice of Jon Anderson, accompanied Rick Wakeman’s keyboards - delicate bordering on cheesy. Clearly, this record’s interest does not lie in its delicately simple arrangements, but in its beautiful melodies. “Living Tree (Part 1)” and “23/24/11” are particularly pretty and remind me of the more tender moments found in Jon & Vangelis’s output.
SOFT MACHINE LEGACY / Live Adventures (Moonjune)
Si l’héritage de Soft Machine perdure, il est évident qu’il perd des plumes. Ainsi, le décès d’Elton Dean et de Hugh Hopper ces dernières années a assenné un dur coup à Soft Machine Legacy. Cela dit, le groupe, maintenant constitué de John Etheridge, Theo Travis, Roy Babbington et John Marshall, poursuit sa course et ce nouveau disque en concert (enregistré en octobre 2009) s’avère très bon… pour qui préfère la période Softs/Alive & Well du groupe. Cela dit, je n’ai rien contre et les prestations sont solides et convaincantes, particulièrement “Grapehound” et “Gesolreut.” Du bon jazz fusion.
Soft Machine’s legacy will be lasting, but it is clearly losing feathers. The death of Elton Dean and Hugh Hopper in recent years has struck a hard blow on Soft Machine Legacy. That said, the band, now consisting of John Etheridge, Theo Travis, Roy Babbington and John Marshall, carries on, and this new live CD (recorded in October 2009) happens to be quite good… if you’re into Soft Machine’s Softs/Alive & Well era. Now, I have nothing against that and the performances are strong and convincing, especially on “Grapehound” and “Gesolreut.” Good fusion jazz.
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