Journal d'écoute / Listening Diary
2010-11-18
ONE MAN NATION / Suspended in a Vortex in the Middle of a Bowl from Tibet/When I Was Young I was Easily Amused, but not It is all, the Same. And the Same... (Moozak - merci à/thanks to Dense Promotion)
Paru uniquement sur vinyle, semble-t-il, cet album constitue mon premier contact avec Marc Chia et son projet One Man Nation. Deux pièces d’un peu plus de 15 minutes chacune, deux collages électroniques assez denses, dynamiques, presque circulaires dans leur forme. J’ai été happé par cet univers multisémantique et je me suis laissé trimbalé au gré de la fantaisie de l’artiste. Du beau travail. Je veux en entendre plus. [Ci-dessous: Écoutez quelques extraits du disque sur Soundcloud.]
A vinyl-only release (at least for now), this album is my first contact with Marc Chia and his One Man Nation project. Two 17-minute tracks, two rather dense, dynamic electronic collages, almost circular in form. I was grabbed by this multisemantic universe and I l et myself get carried by the artist’s whim. Nice work. I want to hear more. [Below: Listen to a few audio clips on Soundcloud.]
MARK FELL / Multistability (Raster-Noton - merci à/thanks to Forced Exposure)
Un disque étonnant et stimulant signé Mark Fell (une moitié du duo snd). Autour du concept de multistabilité, un état entre la stabilité et l’instabilité, témoin de multiples stabilitiés coexistantes. Jeux d’illusion sonore et de transformations croisées sur fond de techno minimaliste. Dans l’esprit de Yasunao Tone et de Ryoji Ikeda – donc oui, formaliste, mais avec une dimension minimal techno déconstruite. Un peu longuet par contre.
A surprising and stimulating record by Mark Fell (half of the duo snd). Around the concept of multistability, a state of multiple simultaneous stabilities. Sonic illusions and crossed-transformations over a minimal techno background. In the spirit of Yasunao Tone and Ryoji Ikeda - so, yes, formalistic, but with an important dimension of deconstructed minimal techno. A bit overlong.
LORENZO SENNI / Dunno (Presto - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un court disque (30 minutes), le premier long-jeu (mais à peine) de l’électronicien Lorenzo Senni, fondateur de l’étiquette Presto. Senni fait de l’electronica expérimentale à la sauce Mego - moins formaliste que Mark Fell, mais encore dans l’univers sonore de Tone, Ikeda, Florian Hecker aussi. Un son radical, tranchant, réifié, mais entièrement électronique et - qui plus est - numérique. Pas agréable, pas ultra nouveau non plus, mais stimulant.
A short record (30 minutes), the first (barely) full-length by Presto founder Lorenzo Senni. Senni makes Mego-style experimental electronica – less formalistic than Mark Fell, though still in the soundworld of Tone, Ikeda, and Florian Hecker. A radical sharply-cut sound, reified, entirely electronic and digital. Not enjoyable, not brand new either, but stimulating.
ARMCHAIR TRAVELLER / Schöne Aussicht (Staubgold - merci à/thanks to Forced Exposure)
Un nouveau disque d’Armchair Traveller! Neuf ans après The Perfect Record pour No Man’s Land! Et chez Staubgold en plus! Les guitares préparées de Silvia Ocougne! Les instruments à vent en PVC de Werner Durand! La harpe de verre de Hella von Ploetz! Le violoncelle et les percussions maison de Sebastian Hilken! Un réel plaisir que de retrouver ce groupe que je croyais disparu. Schöne Aussicht propose de longues pièces explorant des relations musicales et sonores inusitées à travers une formule somme toute très accessible. Très heureux.
A new record by Armchair Traveller! Nine years after The Perfect Record for No Man’s Land! And released on Staubgold! The prepared guitars of Silvia Ocougne! The home-made PVC wind instruments of Werner Durand! Heil von Ploetz’s glass harp! The cello and home-made percussions of Sebastian Hilken! Pure joy to rekindle with this group I thought was over and out. Schöne Aussicht features long tracks exploring unusual musical and sonic relations within a rather accessible form. Happy happy happy.
SUPERSILENT / 10 (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)
Le groupe norvégien Supersilent continue d’évoluer, de se transformer. Ce dixième opus fait suite à 9, paru l’an dernier, en ceci qu’il poursuit l’œuvre de la version trio du groupe (Arve Henriksen, Ståle Storløkken, Helge Sten), mais exit les trois orgues. Cette fois, on a droit à du piano à queue, de la trompette, des claviers, des électroniques et de la guitare électrique. Surtout, on a droit à 12 courtes pièces - du jamais vu pour Supersilent. De courtes pièces toutes fragiles, mélodiques ou atmosphériques ou les deux, c’est selon. Le groupe n’a jamais été aussi tendre, ni aussi accessible. LE point de départ pour initier des auditeurs plus conventionnels à la magie de Supersilent. Et un bon disque au demeurant, mais très différent des précédents (comme l’était 9, 6 et 4 en leur temps).
Norwegian band Supersilent keeps on evolving and changing. This tenth opus follows up on last year’s 9 in as it continues the adventures of the band’s recent trio line-up (Arve Henriksen, Ståle Storløkken, Helge Sten), though not on three organs anymore. This time around we are treated to Steinway grand, trumpet, keyboards, electronics and electric guitar. Most of all, we are treated to 12 short tracks – a first for Supersilent. Short fragile tracks, melodious or atmospheric, depending. The band has never sounded so tender, so acessible. THE starting point to initiate more conventional listeners to the magic of Supersilent. And a good opus for the fans, though very different from what they have done previously (as was 9, 6 and 4 in their time).
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