Journal d'écoute / Listening Diary
2010-06-04
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Magnetic Traces (Swarming)
En août 2009, Éric La Casa et Philip Samartzis on présenté à Melbourne (Australie) une exposition d’art sonore français et australien. Magnetic Traces (c’était aussi le titre de cette exposition) regroupe, en format stéréo, les œuvres spatialisées (en quatre, cinq, six, voire sept canaux) présentées alors. Une compilation élégante, une sélection plutôt froide, assez égale, peut-être même un peu trop uniforme. Au menu, entre autres, et outre les deux commissaires: Marc Baron, Jean-Luc Guionnet, Camilla Hannan, Tarab et Cédric Peyronnet. Deuxième parution chez Swarming, et celle-ci beaucoup plus étoffée côté pochette.
In August 2009, Éric La Casa and Philip Samartzis presented a French/Australian sound art exhibition in Melbourne, Australia. Magnetic Traces (also the title of that exhibition) culls, in stereo, the multichannel works (four to seven channels, actually) that were presented. An elegant compilation, a rather cold selection, pretty even, maybe a tad too even. Besides the two curators, contributors include, among others: Marc Baron, Jean-Luc Guionnet, Camilla hannan, Tarab, and Cédric Peyronnet. This is Swarming’s second release, and the cover/packaging is much more elaborate than the first release.
VIOSAC / Dawning Luminosity (Viosac)
Graham Stewart récidive avec un troisième album de Viosac mach 2. Sur Dawning Luminosity, une pièce continue en trois parties, il se concentre sur un ton mélancolique pour étirer des sons synthétiques à la tonalité oscillante, imprécise, dans des jeux de battements et de superpositions délicats. Pas de nausée cette fois-ci, rien d’extrême - du travail tout en subtiilité, avec des moments plus denses et intenses, mais surtout une grande langueur, une lassitude aussi. Ça ne réussit pas tout à fait à conserver l’attention, mais c’est beau.
Graham Stewart delivers a third album from Viosac mach 2. On Dawning Luminosity - a single continuous three-part piece – he focuses on a melancholic mood, stretching synthetic sounds with an imprecise, slightly shifting tone, in flapping games and delicate overlays. No nausea this time, nothing extreme, only very subtle work with moments more dense and intense, but mostly heavy languour and lassitude. It doesn’t quite manages to retain my attention throughout, but it’s beautiful.
KHATSATURJAN / Disconcerto Grosso (Musea)
Un groupe finlandais dont le premier disque m’avait peu impressionné. Celui-ci est mieux, mais pas génial. C’est du rock progressif symphonique assez typique, une suite plutôt complexe, mais qui souffre de plusieurs maux répandus dans le prog d’aujourd’hui: des textes trop volumineux, des développements mal articulés, un manque d’esprit d’ensemble, un chanteur peu charismatique, un certain amateurisme (qui est en fait une tendance à vouloir faire plus que ce dont on est capable).
I hadn’t been impressed by this Finnish band. This second opus is better but still not great. It’s a rather typical brand of symphonic prog rock, and it suffers from many of the ailments of modern prog: too much lyrics, badly-articulated developments, a lack of a “bigger picture”, a charism-less singer, a certain level of amateurism (actually more a tendancy of biting more than the musicians can chew).
MENTAT ROUTAGE / Mentat Routage (Musea Parallele)
Ouh-la! Amateurs de rock progressif complexe, tordu et rigolo - bref, zappaesque - assurez-vous que le nom de Mentat Routage apparaît sur votre radar! Ce premier album, éponyme, propose une pléthore de pièces inventives, audacieuses et déjantées variant entre le Zappa de “RDNZL” et Henry Cow, puis entre Magma et l’improvisation libre hardcore. On pense aussi à Sebkha Chott en mode “soft”, à Hardscore, à Finnegans Wake en plus ludique. Un disque étourdissant de prouesses, de largesses et d’allégresse! [Ci-dessous: Trois extraits de l’album offert en écoute sur cette page.]
Wowie zowie! Fans of complex, twisted and funny – you might say Zappa-esque – prog rock, make sure the name Mentat Routage appears on your radar screens! This eponymous debut proposes a plethora of creative, bold and zany tracks ranging from “RDNZL”-era Zappa to Henry Cow, then from Magma to hardcore free improvisation. I’m also thinking of a “soft” version of Sebkha Chott, Hardscore, or a more playful incarnation of Finnegans Wake. A dizzying record bursting with chills, thrills and spills! [Below: Listen to 3 tracks from the album here.]
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